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sur 1005 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'anciennes tourbières comme terrain de jeu pour les enfants. Mais aussi le lieu d'une macabre découverte, celui du corps d'un SDF, Hannibal. Une noyade, voilà ce que diront les inspecteurs une fois sur place. Et, pourtant, cela ne semble guère convenir au jeune policier Erlendur Sveinsson qui déplore le manque de zèle de ses collègues pour enquêter sur ce décès. Pour avoir côtoyé l'homme plusieurs fois dans les rues sombres de Reykjavik, lors de ses rondes de nuit, le clochard lui avait confié que quelqu'un avait tenté d'incendier la cave dans laquelle il habitait. Erlendur ne cesse d'y repenser et décide alors de mener sa propre enquête...

Arnaldur Indriðason revient, dans ce polar, sur les premiers pas dans la police de son inspecteur fétiche, Erlendur. Alors âgé d'une vingtaine d'années, le jeune policier travaille dans la police de proximité, pendant la nuit. Au cours de ses rondes, accompagné de deux collègues, il devra faire face au quotidien parfois violent de la population. Des braquages de bijouterie aux disparitions irrésolues en passant par la violence conjugale, des bas-fonds aux banlieues chic, les nuits de Reykjavik sont plus que jamais sombres. Au delà de l'enquête sur le décès de ce clochard, l'auteur dépeint avec force et une certaine noirceur cette société en proie aux doutes qui semble noyer son chagrin dans l'alcool. Pas de course-poursuite infernale mais une atmosphère dans laquelle Indriðason sait si bien nous envelopper. C'est toujours avec plaisir que l'on retrouve ce cher Erlendur, soucieux et taciturne, hanté par les fantômes de son enfance et déjà passionné par tout ce qui touche aux disparitions inexpliquées.

Les nuits de Reykjavik... sombres et froides...
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Un préquel (encore un !). J'admets d'emblée ne pas être un fan des préquels. Quand l'action est bien enclanchée dans une série, je désire connaître la suite, aller de l'avant et pas à reculons. Surtout que « le Duel » ne m'avait pas vraiment plu. Mais j'adore tellement les enquêtes d'Erlendur Sveinsson alors je me suis lancé dans « Les nuits de Reykjavik » qui m'a tout de suite enchanté. Pourtant, l'intrigue – la première enquête d'Erlendur – n'est pas époustouflante. Mais elle a un je-ne-sais-quoi de plaisant. Comme dans chacun de ses romans, Arnaldur Indridason offre davantage qu'un roman policier. le mot critique sociale est un peu fort mais l'auteur dresse un portrait d'une situation, d'un pan de la société qui n'est pas celui véhiculé dans les infos touristiques. Dans cas-ci, le sort réservé aux clochards, aux sans domicile fixe.

Dans ce roman, situé au milieu des années 1970, Erlendur est un jeune policier, affecté à la surveillance de nuit. La police de proximité. D'ailleurs, on le suit dans quelques unes de ses tournées nocturnes (appels pour tapage et violence conjugale, entrée par effraction, conduites en état d'ébriété, petit trafic de drogue, rien de très glorieux). Lors d'une de ces tournées, il croise le chemin de Hannibal, un SDF. Il a su voir la souffrance chez cet homme et quelques échanges auront été suffisants pour qu'il laisse une marque chez lui. Ce même homme est repêché d'une tourbière quelques jours plus tard. Si la police classe rapidement cette affaire, Erlendur s'y intéresse davantage. Et à un titre personnel. Son acharnement lui donnera raison et le fera connaître au service de la Criminelle. C'est le point tournant dans sa carrière de jeune flic.

« Les nuits de Reykjavik », en plus d'offrir une enquête intéressante, en dévoile un peu plus sur l'histoire d'Erlendur, son parcours en tant que jeune policier, ses motivations, sa relation avec Halldora, celle qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants. Mais ce tome permet surtout de comprendre davantage ce personnage troublé, sa fascination vis-à-vis les disparitions, sa compassion envers les autres. Une histoire de destin. Il faut le croire, car Erlendur réussit à régler deux crimes d'un coup. Seules sa détermiantion et son empathie pour les causes perdues et les laissés pour compte dont tout le monde se moque saura faire la différence.

Et que dire de l'écriture d'Indridason. Comme je l'ai écrit plus haut, pas de grands faits d'armes, d'actions enlevantes. Non. La force du récit se trouve dans Erlendur lui-même, d'abord. Un brin nostalgique (un enfant de l'est qui se retrouve dans la capitale). Solitaire. Mais Erlendur n'est pas un type très extraverti et l'auteur le respecte. Tout est livré petit à petit. L'autre grande force est l'évocation de l'Islande des années 1970. Un monde dans lequel les femmes ne jouent pas un grand rôle à l'extérieur de la maison, où on ferme bien souvent les yeux sur la violence conjugale mais aussi sur d'autres enjeux sociaux, comme l'itinérance. La boxe est interdite, les pizzérias n'ont pas encore fait leur apparition. C'est comme un mini-voyage dans le temps. Finalement, j'ai autant hâte à remplir le gap entre ce tome et « La cité des jarres » qu'à connaître la suite à « Hypothermie ».
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C'est un plaisir de retrouver ce cher Erlendur, d'autant plus qu'il s'agit d'un retour aux sources, car on remonte des années en arrière et on le suit en patrouille avec deux coéquipiers arpentant Reykjavík la nuit sur les traces de petits actes délictueux.

Mais, la mort tragique d'un clochard qu'il a un peu connu titille ses neurones et il pressent qu'il s'agit probablement d'un meurtre, d'autant plus qu'une autre mort suspecte pointe le bout de son nez.

On retrouve la recherche méticuleuse des faits, le regroupement des témoignages que l'on connaît et qui fait la spécificité de l'inspecteur talentueux qu'il va devenir.

J'ai bien aimé ce polar, les balades dans cette ville la nuit, dans ce pays où le soleil ne se couche jamais -ou l'inverse selon la saison) et le regard que Arnaldur Indridason porte sur la détresse des clochards, la tentation de l'alcool, dans la quasi-indifférence des habitants. J'apprécie toujours la manière dont l'auteur argumente au fil des récits, en ayant toujours un phénomène de société ou un moment de l'Histoire du pays pour lui servir de trame.

Il me reste encore une ou deux aventures d'Erlendur et d'autres romans de l'auteur à découvrir….
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai posé mes valises en Islande et plus précisément à Reykjavik, le temps d'une lecture. J'y ai fait la connaissance de Erlendur, un policier attachant qui vient d'entrer dans la policier de proximité et qui patrouille chaque nuit :

"Sentant le sommeil le gagner, il reposa son livre. Il pensait aux nuits de Reykjavik, si étrangement limpides, si étrangement claires, si étrangement sombres et glaciales. nuit après nuit, ils sillonnaient la ville à bord d'une voiture de police et voyaient ce qui était caché aux autres: ils voyaient ceux que la nuit agitait et attirait, ceux qu'elle blessait et terrifiait. Lui-même n'était pas un oiseau nocturne, il lui avait fallu du temps pour consentir à quitter le jour et à entrer dans la nuit, mais maintenant qu'il avait franchi cette frontière, il ne s'en trouvait pas plus mal. C'était plutôt la nuit que la ville lui plaisait. Quand, dans les rues enfin désertes et silencieuses, on n'entendait plus que le vent et le moteur de leur voiture."

En parallèle et dans le dos de sa hiérarchie, il va enquêter sur la mort d'un SDF qu'il connaissait un peu et qui a été retrouvé noyé. Il va vite comprendre que sa mort et lié a une autre disparition.

J'ai beaucoup apprécié le rythme du récit assez lent et puis Erlendur est un policier charismatique. Solitaire, peu bavard, mais très attaché à son métier, on prend beaucoup de plaisir à le suivre. J'ai apprécier également le dépaysement, l'Islande est un pays que je rêve de découvrir et Arnaldur Indridason m'a fait voyager.

Bref c'est une belle découverte et une première rencontre avec l'auteur et son célèbre personnage que je vous recommande.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Arnaldur Indridason fait un retour en arrière sur les débuts de son célèbre héros, le commissaire Erlendur Sveinsson.
Nous sommes en 1974, il est alors débutant dans la police en tant que flic de proximité à Reykjavic.
Souvent de service de nuit, il doit intervenir avec ses jeunes collègues lors d'accidents, de bagarres, de scènes avec des clochards ivres.
Hannibal, un clochard avec qui il avait déjà discuté est retrouvé mort noyé dans un étang glauque.
Erlendur s'étonne de la vitesse avec laquelle l'affaire a été bouclée. Il effectue sa propre enquête sur la vie d'Hannibal avant qu'il ne devienne un sans-abri et les circonstances de sa mort.
L'auteur fait le parallèle entre l'attachement de son héros pour les morts obscures des laissés-pour-compte de la société et la disparition de son frère dans une tempête de neige.
Il culpabilise à propos de sa mort.
Le roman est très bien construit sans style accrocheur et nous décrit réalistement les côtés noirs de la vie dans la ville de Reykjavik à cette époque.
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Toutes les victimes ne se valent pas. L'intérêt de la police dépend du statut social du disparu. Par exemple, l'enquête sur la mort d'Hannibal, un sans-abri de Reykjavik, a vite été classée. Les policiers sont certains du caractère accidentel du décès : il s'est noyé dans les anciennes tourbières, point final. Cette conclusion ne satisfait pas Erlendur qui avait croisé plusieurs fois la route de ce marginal. Il prend l'initiative d'enquêter sur sa mort pendant son temps libre. Nous sommes en 1974 et l'Islande s'apprête à fêter le 1100ème anniversaire de sa colonisation par les vikings. le jeune Erlendur débute sa carrière dans les forces de l'ordre. C'est un agent en uniforme qui patrouille principalement la nuit. Ses missions sont classiques : accidents de la circulation, bagarres à la sortie des clubs, violences conjugales, petite délinquance. Ce roman est un « préquel » par lequel on peut donc débuter pour se lancer dans la série consacrée au commissaire Erlendur Sveinsson(à noter que le premier volume vient d'être publié en France). Arnaldur Indriðason y ébauche le portrait du policier. le traumatisme qu'il a vécu dans son enfance le conduit à s'intéresser aux cas de disparitions. Il fait preuve d'empathie et d'une détermination qui l'aideront à mener à bout son enquête personnelle. Ce solitaire semble se lancer dans la vie conjugale à reculons. C'est un conservateur attaché aux traditions de son île et qui observe le début de l'américanisation de la société islandaise avec amertume. le rythme est lent, l'affaire est ordinaire, le héros est taciturne, les toponymes sont indéchiffrables et pourtant… je me suis attaché au personnage d'Erlendur et je compte à nouveau le suivre dans ses en/quêtes rédemptrices.
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L' inspecteur Erlendur s'est il engagé dans la police par gout des destins tragiques?

Affecté aux patrouilles nocturnes, son quotidien de jeune flic est fait d'accidents de circulation, conduites en état d'ivresse, violences conjugales et bagarres: la routine des nuits de Reykjavik.
Jeune trentenaire célibataire, il vit comme un moine, aime le jazz, la sérénité des cimetières et l'apaisement du sommeil de la ville quand il travaille.

Erlendur, taiseux, vingt ans avant Erlendur...le même déjà.
Avec le passé de perte que les lecteurs inconditionnels connaissent et qui le prédispose à l'écoute du tragique chez ses contemporains. Comme une rémission des péchés.

La mort d'un clochard turlupine le jeune policier de terrain. Noyade accidentelle, témoin involontaire de trafics entrainant homicide? Une affaire classée qui l'intrigue et le conduit en solo dans les milieux interlopes des drogués et des éthyliques de tout poil, suivant son instinct, entre compassion et introspection personnelle. Il y fait ses premiers pas d'enquêteur prêt à enfreindre quelques règles pour arriver à ses fins.

En creux de la fiction, une patrouille de nuit qui met l'accent sur une cause de santé publique. Il semblerait que l'attitude islandaise face à la consommation d'alcool soit plutôt névrosée: un pays qui a connu une prohibition dans le passé et dont la législation sur les alcools est restée illogique. C'est un peu du tout ou rien, et les beuveries de fin de semaine sont récurrentes, portées sur les alcools forts ( la Brennivin coule à flot, surnommée Mort noire, c'est tout dire !), l'achat de bière et de vins étant plus compliqué.

Une lecture plaisir, comme toujours avec les enquêtes d'Erlendur. Plus que la résolution de l'énigme policière, c'est le contexte social, le dépaysement islandais et la mélancolie qui y sont essentiels.
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Un très bon policier qui nous fait vivre les débuts dans la police du célèbre commissaire Erlendur.
Nous sommes en 1974 à Reykjavik. La nation islandaise s'apprête à célébrer les 1 100 ans de colonisation de l'île, cérémonie qui aura lieu à Thingvellir ( ce mot voulant dire "plaines du Parlement" , c'était le site de l'Althing, assemblée plénière représentant l'Islande).
Le commissaire Erlendur, tout juste âgé de 28 ans, doit démêler une affaire bien difficile. Un clochard a été retrouvé noyé à proximité du pipeline où il avait trouvé refuge. La veille de sa mort, une jeune femme a disparu.
Les deux affaires sont-elles liées?
Il se trouve qu'Erlendur connaissait bien le clochard en question prénommé Hannibal, dont il avait pu apprécier les qualités humaines.
Hannibal avait " plongé" après la mort de son épouse, disparue tragiquement dans un accident de voiture. Il n'avait pu secourir que sa soeur, présente aussi dans la voiture.
Cette histoire tragique réveille des souvenirs très douloureux chez le commissaire: lui aussi n'a pu faire le deuil de son jeune frère, disparu dans une tempête de neige alors que lui n'a pu s'en tirer qu'in extremis.

On retrouve donc avec bonheur le commissaire, taiseux, solitaire, qui a du mal à se fixer avec sa petite amie Halldora.
Les disparitions inexpliquées sont pour lui une obsession de par son histoire personnelle.
Il veut faire toute la lumière sur le meurtre du clochard, tout en déplorant parfois le peu de zèle de ses collègues, en raison peut-être du statut social de la victime?
C'est une très belle étude de caractère, dont le rythme et parfois les pesanteurs nous font penser au personnage de Maigret.

On y voit l'Islande éloignée des clichés touristiques, avec l'alcoolisme, la drogue, les violences conjugales.
Bref, le revers de la médaille.
Un excellent livre, donc, pour les inconditionnels des polars nordiques, dont je fais partie mais aussi cela pourrait être une bonne manière d'aborder cette littérature pour ceux qui ne la connaissent pas encore.
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Polar islandais, une préquelle de la série d'enquêtes du commissaire Erlendur.

Dans cet antépisode, Erlendur est un jeune policier en uniforme, il patrouille dans les rues, intervenant dans les bagarres, poursuivant les petits cambrioleurs et sanctionnant les conducteurs en état d'ébriété.

Il ne travaille pas pour la Criminelle, mais il ne peut s'empêcher de penser au mystère des disparitions. Dans ses temps libres, il commence une enquête sur un clochard qu'il a connu, un pauvre homme qui a été retrouvé noyé dans un étang la tourbière. Malgré les méthodes encore maladroites du policier, l'enquête bénéficie de coups de pouce du hasard qui permettront de la mener à bien.

En plus de revenir sur l'histoire de notre cher Erlendur, c'est la société islandaise que l'on retrouve. Les nuits de Reykjavik sont particulières avec la clarté qui ne s'éteint pas durant les belles journées de l'été et la déprimante noirceur des longues, longues nuits d'hiver.

Le roman se passe dans les 70, il n'y a pas de pizzéria à Reykjavik et la boxe y est interdite. Tout n'est pas facile dans le pays, on y trouve des clochards détruits par l'alcool, un trafic de drogue naissant, des conditions de vie pas toujours faciles avec les suicides et la violence familiale. Arnaldur Indriðason ne donne pas l'année, mais situe l'action au moment du 1100e anniversaire de l'Islande et la curiosité titillée du lecteur cherche la et confirme 1974, célébrant la fondation de 874.

Un polar social, avec un jeune enquêteur en devenir, un incontournable pour les amateurs de cette série policière islandaise.
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L'équipe de nuit du commissariat de Reykjavik ne chôme pas : accidents de la route, adolescents en fugue, violences conjugales, bagarres, trafics de drogue ou d'alcool, clochards en détresse...Notre jeune Erlendur y fait ses premiers pas dans la police, déjà soucieux de dépasser les apparences et les préjugés.

Par une longue nuit d'été, Hannibal, clochard dont il avait déjà croisé la route à plusieurs reprises est retrouvé mort, noyé dans une tourbière. L'affaire est classée sans suite, accident en état d'ivresse d'un marginal déjà mort socialement…Mais la destinée de cet homme obsède Erlendur et il va chercher à comprendre, interroger sa soeur, d'anciens voisins de la cave qu'il habitait avant de dormir dans le caisson en ciment d'un pipeline. Et bientôt des doutes vont l'envahir sur les circonstances de sa mort se mêlant à la disparition d'une femme le même jour…

Par ailleurs sa petite amie lui annonce qu'elle est enceinte. Est-il prêt à affronter cette paternité ?

Ce très beau roman nous permet d'assister à la naissance du personnage d'Erlendur, tout en évoquant le sort de ces hommes transparents que sont les clochards – rebaptisés SDF de nos jours - qui ont un jour basculé dans ces existences misérables. Un regard sobre mais sans concession sur la société islandaise des années 70 déjà en pleine mutation. Et si les nuits d'été sont claires à Reykjavik, l'âme humaine n'en reste pas moins fort sombre…
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