Reine d'Egypte, tome 3

Ralala, je suis embêté !

Le sujet du manga est top moumoute. C'est quand même une période riche que celle d'Hatchepsout et Thoutmosis III. L'autrice Chie Inudoh respecte vachement l'histoire qui contient suffisamment de trous pour qu'elle puisse lâcher la bride à son imaginaire.
On en est arrivé au moment que j'espérais depuis le début : la fin de Thoutmosis II. Faut dire que Inudoh nous le présente depuis le début comme un gros débilos brutal et sans aucune subtilité. Il continue à faire des siennes dans cet épisode, d'ailleurs, lors de la réception de l'ambassade du Mitanni (effectivement un des puissants pays de l'époque).

Mais je supporte mal les postures des personnages. Les méchants ont de gros sourires où ils montrent les dents. Leurs interjections « Hé, hé ! » sont permanentes et me soulent. D'autres s'énervent trop facilement, toujours avec des effets caricaturaux un peu trop gamins à mon goût.
Mais cette fois, c'est Hatchepsout elle-même dont j'ai du mal à saisir la mentalité. On la voit alterner une compassion presque hors de proportions pour son frère qui la traite vraiment comme une chienne (elle est reine quand même !). Et juste après, elle réalise un acte d'une dureté incroyable, sans aucun remord, avec une joie certaine même. Pourquoi jouer ce jeu ? Thoutmosis II est le seul à la voir sous ces deux faces donc il ne s'agit pas de posture publique.
Je ne comprends pas ce que l'autrice veut nous dire à son propos.

Ces réserves ne m'empêchent pas de m'évader avec ce manga. Je vais donc continuer, voir où ça va mener.

Dans ce tome 3, trois années se sont écoulées et le manga passe en mode Serious Business !
Chepsout toujours reine pactise avec Sothis la favorite déchue : à Chepsout un fils sans avoir à partager sa couche avec ce butor pharaon, à Sothis la belle vie en échange de sa progéniture... Averti par le clergé d'Amon, Pharaon réclame son héritier pour l'élever selon son gré : monumentale erreur !
Chepsout toujours reine pactise avec le Mitanni, l'ennemi honni des néocons égyptiens : en échange d'un mariage princier, à eux deux la paix et la prospérité... Averti par le clergé d'Amon, Pharaon réclame la fiancée pour lui-même après avoir copieusement les étrangers : monumentale erreur !
Mise au pied du mur car trahie par sa propre nourrice Satré passée dans le camp ennemi, Chepsout n'a plus d'autre choix que d'utiliser les armes qui lui restent (la séduction et le poison ^^)... Et c'est elle qui s'occupe personnellement de son époux à qui elle a dû s'offrir en sacrifice lorsque celui rentre gravement malade de sa démonstration de force au Proche-Orient ! ^^

Pharaon est un Donald Trump antique qui veut rendre l'Égypte grande à nouveau, à grands coups de machisme, de sexisme, de racisme et d'esclavagisme, bref de suprématisme... Mais le Pharaon qui ne pense qu'à la guerre passe de vie à trépas grâce aux bons soins prodigués par sa royale épouse qui ne pense qu'à la paix, donc vive Pharaon car Djehouty qui n'a que 3 ans devient Thoutmosis III, appelé à devenir le Napoléon égyptien grâce aux bons conseils de sa mère adoptive Hatchepsout qui assume la vacance du pouvoir...
Serious Business je vous ai dit ! ^^

Un très bon manga, aux graphismes aussi jolis que réussis, mais les trucs trop shojo / girly m'empêchent de complètement m'enthousiasmer et j'en véritablement fort peiné...

Trois années ont passé depuis... Chepsout continue une partie des affaires politiques. Cependant quand elle voit la favorite de Thoutmosis, laissée dans la misère, prête à accoucher, elle lui demande son enfant à venir.
Je ne pensais pas que ça avancerait si vite ! On se retrouve devant une reine qui a mûri, elle réfléchit plus ses décisions et comment avancer ses pions sur l'échiquier. Mais sa stratégie est prise à revers par le Pharaon... le pouvoir est toujours prisé quelque soit l'époque. Même si Chepsout parait une femme avec des sentiments, de l'humanité, elle arrive à prendre des décisions brutales pour arriver à son but. Que va-t-il se passer maintenant qu'un nouveau règne commence ?

Troisième tome ou comment pouvoir et morale ne font pas bon ménage.
La fin justifie les moyens, vraiment ?

Hatchepsout se rapprochant du pouvoir en affinant ses stratégies politiques fait la douloureuse expérience d'un fait qu'elle pensait pouvoir contourner : les enjeux de pouvoirs lorsqu'on se rapproche de sa tête sont tels qu'il est impossible de rester "propre".

Pour e saisir du pouvoir, il faut donner de sa personne.
Mais rien n'empêche de tout mettre en oeuvre pour obtenir une certaine "compensation".

(Sans Spoil)Ainsi était la Reine d'Egypte, Chepsout. Malgré un mari en mode gros macho "les femmes à la cuisine!!"... Elle a beau tout faire, elle ne peut luter contre cette société sexiste qu'en s'attaquant à la racine du mal. Chepsout se rend au doléances, écoute le peuple, accueille les invités diplomatiques (Qui, le pharaon, Thoutmosis, lui, n'a que faire de la diplomatie et ne pense qu'à régler tout les problèmes par la guerre.) Seulement vu son refus "d'écarter les cuisses" devant le Pharaon, Chepsout se retrouve sur la sellette, quoi qu'il en soit, dans l'état actuel des choses, c'est Thoutmosis qui détient le plus d'autorité, il peut choisir d'épouser une autre noble, du même sang. Chepsout va elle donner naissance à un enfant de Thoutmosis? Mais je ne vous dévoile rien...
On a souvent dit que Jésus était le premier féministe, ainsi que Socrates, mais la période d'Egypte Antique est bien plus ancienne... Ainsi le féminisme aurait-il été là au commencement? Ou pur anachronisme de l'auteur?
En plus une femme au pouvoir... Même ici en 2021 en France, beaucoup ne sont pas préparés à élire une femme présidente (Même si Marine le Pen n'est pas très féminine...).
Tout comme le sénat convoitait le trône de César, les hauts dignitaires, s'ils sont d'accord sur le fait de tenter d'assassiner le Pharaon pour prendre sa place, fomentent aussi de se débarrasser de la reine juste après.
Sautons du coq à l'âne: Tabia est super classe, c'est elle qui donne des cours de féminités à Chepsout. Et c'est dingue comment le fait de gribouiller des traits droits sous les yeux donne un air à la fois confus, ivre et attirant.
Quant aux mariage organisés... Chepsout veut marier sa petite soeur à un noble chef d'une autre civilisation, celle-ci refuse au début, mais le feeling passe bien... Thoutmosis décide de lui couper l'herbe sous le pied !! Il épousera la petite soeur de Chepsout... Ce qui fait que... Vu que Chepsout et Thoutmosis sont frère, que ce type vient d'épouser ses deux soeurs! Moi Pharaon, je n'aurais pas osé ahah...
Tout ça pour dire que des fois, les gens qu'on a sorti de la misère sans aucune autre raison que la charité, se révèlent des alliés précieux...
J'espère que Thoutmosis trouvera une fin tragique à la hauteur de son machisme, sa méchanceté et son arrogance...
Mais cela me fait penser à une autre oeuvre particulièrement bien connue du féminisme, j'ai nommé Game of Throne. Ce féminisme va il se radicaliser comme Daenerys, qui jouissait d'une grande popularité à ses débuts tout comme Chepsout. Ou en une souveraine sévère, tactique, mais juste et avec un peu de morale, Cersei. Ou encore le féminisme d'Arya, qui paraît peu compatible avec la figure sédentaire de Chepsout. Ou mon préféré, le féminisme de Sansa, inféodé et indépendant, mais pacifique et bienveillant.
Merci d'avoir tout lu! C'est un livre qui m'a plu, avec de bons rebondissements, il lui manquait un "je ne sais quoi" pourtant!... Alors, voulez vous que je fasse une critique du tome 4?!... Peace & Love.:)...
Lien : https://allmylinks.com/charl..

Le problème de l'héritier du pharaon est très présent dans ce tome, puisque la favorite de Thoutmosis, Sothis, est prête à tout, même au meurtre, pour être la première à mettre au monde l'enfant héritier.
Mais Hatchepsout est maintenant aguerri aux rouages de la politique : elle manipule et complote tout aussi bien que les hommes!
Un nouveau tome toujours aussi bien documenté et passionnant sur cette reine insolite.

Je suis devenue une addicte de cette série : La Reine d'Egypte de Chie Inudoh. L'éditeur Ki-Oon a su trouver un filon dans le seinen historique. Avec le tome 3, le lecteur recevait un extrait gratuit d'Isabella Bird qui permet de fidéliser le public avec le genre et mettre en avant une autre série. Une collection intéressante qui présente de nouveaux talents dans le manga historique. Et on saluera cette idée de marketing.

Je constate une véritable progression positive dans ce tome 3. L'intrigue s'enchaîne bien, sans oublier des personnages mis volontairement de côté pour leur sécurité respective, comme le scribe Senmout.

Nous avons appris à détester le pharaon, et contempler sa déchéance jusqu'au coup de grâce était jouissif. Ce sentiment est d'autant plus captivant grâce à la prise de pouvoir de la Reine Hatchepsout. Sa résilience, déjà présente dans les deux premiers tomes, porte ses fruits. Malgré le sexisme persistant, elle parvient à tirer son épingle du jeu. Je me demande encore comment interpréter son geste. Est-ce de la soumission ? Je ne peux le croire. Est-ce de la sororité pour protéger sa soeur, Nefer ? Est-ce de l'abnégation ? Accepte-t-elle sa "condition" ? Je ne pense pas, du moins pas totalement.

Entre révélations, retournements de situation et affirmations de soi, ce tome 3 est, pour l'instant, le plus abouti. Ça valait le coup de poursuivre cette lecture !

Sans doute le tome le plus marquant de cette série, excellente par ailleurs...
On pouvait jusqu'alors déplorer un certain manichéisme avec Thoutmôsis le Pharaon très méchant, violent, et Hatchepsout toujours douce, intelligente, sensible, soumise aux complots de la cour, des concubines de son mari et aux colères de celui-ci.
C'était bien... mais un peu lassant.
Hatchepsout se révèle dans ce volume... et je n'en dirai pas plus.
Lien : https://www.instagram.com/fo..

Chepsout est privée de son bras droit et ami, mais elle n'est pas sans soutien pour autant, elle peut toujours compter sur Hapouseneb, qui lui en apprend une bien bonne : Sothis, son ancienne rivale, est tombée en disgrâce, mais… elle est enceinte !

Chepsout va donc lui tendre la main, mais à condition de pouvoir adopter l'enfant. Dans le même temps, elle prévoit, pour instaurer la paix, d'arranger un mariage entre sa jeune soeur, Nefer, et un prince ennemi. Mais les murs ont des oreilles, et Sethi ayant appris les plans de sa soeur et épouse, il lui fait part de son intention de la répudier - car elle lui refuse sa couche et la possibilité d'une descendance -et de prendre Nefer, même pas nubile encore comme épouse…

La mort dans l'âme, Chepsout se résout donc à accomplir son devoir conjugal et va donner une fille à Pharaon, tandis que Sothis, elle, met au monde un fils.

La naissance de se successeur signe l'arrêt de Sethi, bête noire malgré leur flatterie des prêtres d'Amon, et de sa femme, qu'il a pu humilier comme jamais grâce à la trahison de la nourrice Satré.

Pendant ce temps, Senmout, à l'abri, anonyme, trace son chemin.

A la fin de ce tome, si la situation en s'est pas encore véritablement retournée pour Chepsout, elle s'est grandement améliorée ! le fils de Sothis, couronné Pharaon, ne sera pas uen marionnette aussi facilement manipulable que les prêtres le pensaient, car il adore Chepsout.

La lutte pour l'accession au pouvoir continue !

Un épisode parfaitement dans la lignée des deux premiers, narration fluide et prenante, immersion parfaite, et pourtant, je ne suis toujours pas forcément très à mon aise avec le fait de lire à l'envers ;-)