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3,55

sur 1366 notes
Je pense que je vais finir par tout lire de Kazuo Ishiguro, car encore une fois je suis conquise.

Klara et le soleil, nous place dans la tête d'une IA, une AA (Amie Artificielle) plus spécifiquement ; dans ce futur indéfini, les ados font cours à domicile et sont isolés, et le recours aux AA afin de les accompagner pendant cette période est nécessaire à leur bon développement.

Klara est une AA particulièrement observatrice et dévouée, elle fera tout son possible pour remplir sa mission auprès de son adolescente, Josie, qui a une santé déclinante.

À travers elle, on devine une société qui trie sur le volet les jeunes et les adultes les plus bénéfiques et brillants, laissant les autres dans des situations défavorables. Dans le livre, tout est suggéré, rien n'est vraiment clair quant au mode de fonctionnement de ce monde, mais il est évident qu'y réussir demande des risques et sacrifices.

L'AA de Josie, malgré sa nature, démontre une humanité et une lucidité étonnantes qui contrastent avec les rapports souvent conflictuels, ambigus, et compliqués de son entourage, entourage pourtant bien humain…

Le roman de Ishiguro est émouvant, on se prend d'affection pour Klara, pour son ado ainsi que ses proches ; et malgré la mélancolie qui ressort parfois dans certains passages, l'écriture de l'auteur nous enveloppe, nous accompagne dans le processus d'acceptation des conséquences de l'évolution de Josie et de son ami Rick au sein de cet environnement un peu angoissant.

Une très belle lecture !
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Bienvenue dans le monde captivant de Klara, l'Amie Artificielle qui fonctionne à l'énergie solaire ! En tant que spectatrice attentive du monde qui l'entoure, Klara se trouve confrontée à un changement imminent : l'arrivée d'une nouvelle collection d'androïdes, plus performante et prête à prendre sa place sous les projecteurs. Mais derrière cette vitrine brillante se cache bien plus qu'un simple changement de modèle.

À travers les yeux de Klara, nous découvrons un récit poignant sur la découverte de la vie humaine, de la famille, de l'amitié et des défis que la vie nous réserve. Alors que Klara s'attache à comprendre les émotions humaines, elle se retrouve au coeur d'une histoire où l'amour et la compassion se révèlent être des forces puissantes, capables de transcender même les frontières entre l'artificiel et le naturel.

Ce roman, signé par le talentueux écrivain et lauréat du prix Nobel de littérature en 2017, Kazuo Ishiguro, nous offre une plongée inoubliable dans un monde où la technologie et l'humanité se croisent de manière unique.
À une époque où les réseaux nous donne l'impression d'avoir plein d'amis mais où la solitude peut peser sur nos épaules, la question se pose : avons-nous besoin, comme Josie, d'une Amie Artificielle pour nous tenir compagnie ? Klara nous invite à réfléchir sur la nature de nos relations, sur l'amitié qui pourrait être la lumière qui guiderait nos pas.

Alors, plongez dans l'univers fascinant de Klara, et laissez-vous emporter vers des contrées inexplorées où l'espoir brille, même dans l'ombre du soleil.

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Pas très emballée par cette histoire d'amie Artificielle, j'aime pourtant le genre dystopie, SF...
Le style ne déroge pas au style des auteurs Japonnais, une écriture simple et un peu naïve, mais dans ce cas, on peut imputer ce choix au fait que la narratrice est une IA.
Il m'a manqué le contexte, j'aurais eu besoin de mieux comprendre le monde dans lequel évoluent les personnages. On ne sait pas où se situe l'action, ni quand. Il y a quelques indices sur l'évolution de la société mais pas suffisamment à mon goût.
Le récit est vraiment centré sur l'amie artificielle, son évolution, ses ressentis, et son dessein caché (je ne peux en dire plus sans spoiler) et nous amène à nous interroger sur ce qui fait de nous un humain. Cet aspect du récit m'a plu, mais j'ai eu du mal à rester dans l'histoire et à m'attacher aux personnages.
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Prix nobel de littérature, rien que ça !
Alors forcément ça interpelle et j'ai été tentée de lire Klara et le soleil, ne serait-ce que pour découvrir la plume de l'auteur. Et j'avoue ne pas avoir été déçue.

Klara et le soleil, c'est un roman qui surfe avec la science-fiction et nos notions d'humanité. Dans un magasin, les robots d'intelligence artificielle se relaient dans la vitrine en espérant se faire acheter par des passants et plus précisément par des enfants. Car dans cette société futuriste, on recommande vivement d'équiper chaque enfant d'un AA afin de l'accompagner dans sa vie de tous les jours. Un meilleur ami en somme.
Le tour de force : donner le rôle principal à un robot.
Et Klara n'est pas n'importe quel robot puisqu'on va la suivre dans ses pensées, dans ses découvertes et ses raisonnements. Dans ce prisme, on découvre les sentiments humains d'un autre oeil. L'écriture est sobre, et contaminante.
Je ne suis pourtant pas une grande fan de science-fiction mais on se laisse facilement happée par le récit de Klara. Quelques longueurs à mon sens mais très intéressant. Il ne faut pas passer à côté !
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Effectivement ce livre est vraiment surprenant. On arrive vraiment à s'imaginer avec ces personnages. Est-ce un livre avant gardiste ?
En terme d'écriture, je trouve certains dialogues qui n'importe pas grand chose et des explications qu'on ne comprends pas vraiment où on en est l'histoire et la finalité est difficile à voir.
En tout cas, c'est un livre futuriste !!
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Mon avis est vraiment mitigé.
D'un côté, j'ai apprécié cette lecture peu conventionnelle (du moins en ce qui concerne mes lectures) et intéressante car elle pose beaucoup de questions sur notre rapport à la technologie, à la nature, à l'environnement, à l'ambition...
De l'autre côté, j'ai eu du mal à complètement adhérer à cette fable futuriste, parfois trop obscure (je l'ai lue en anglais, certains concepts m'ont peu-être échappés ?).
Je termine le livre, mi-figue mi-raisin, mais, même si je ne suis pas sure d'avoir complètement apprécié ce livre, je conseillerais toutefois de le lire car il est vraiment original.
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« Klara et le soleil » de Kazuo Ishiguro, prix Nobel de littérature 2017, est une dystopie.
Klara est une AA, Amie Artificielle, autrement dit un robot intelligent, compagnon des adolescents qui ne vont plus à l'école.
Klara a été choisie par Josie, jeune fille souffrant d'une étrange maladie.
Elle découvre la vie des humains et de sa nouvelle famille, et leurs petits secrets…
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Klara et le soleil est un magnifique roman de mon point de vue.
C'est le genre de roman que vous n'oubliez pas, auquel vous repensez régulièrement, tant l'histoire, le style et le sujet vous ont interpellé.
Une fois de plus, je suis impressionnée par la qualité d'un auteur japonais, ici Ishiguro.

L'histoire est à la fois originale, improbable et si réelle à la fois. L'auteur imagine dans un futur proche, la présence d'un robot de compagnie, Klara, pour une jeune fille malade, Josie. le roman se concentre d'abord sur Klara, sa vie, puis sa rencontre avec Josie, enfin leur vie ensemble au sein du foyer familial. L'auteur décrit la solitude de Josie, son angoisse de vie, le désarroi de la mère.
C'est une histoire d'amitié, une histoire sur l'affectif dans nos sociétés modernes, la maladie et la dépendance des liens au sein de la famille.
Malgré un début de récit un peu lent, il y a un point de bascule à la moitié du roman qui donne une autre dimension à cette histoire.
Ces robots de compagnie ont tout de l'apparence de l'être humain, ils savent décrypter les émotions et apprendre de leur expérience en étant capable d'empiler des connaissances.
L'écriture est magnifique, à la fois poétique et sensible, j'aime parler de dentelle dans ces cas là, c'est du biscuit !
Je recommande vivement la découverte de cet auteur, avec ce roman ou un autre d'ailleurs.
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Klara Et le Soleil est un roman narré par Klara, un robot AA ("Ami Artificiel") acheté par une maman afin qu'elle s'occupe de sa fille, Josie, atteinte d'une maladie grave.
Très vite, l'androïde et la jeune fille se lient d'amitié. Grâce à cette relation, Klara améliore son sens de l'observation et sa compréhension du monde.
Cependant, au fil des mois, la santé de Josie se dégrade. Et alors que plus rien ne semble pouvoir empêcher une issue fatale, Klara se met en tête de pouvoir sauver son amie grâce aux pouvoirs du Soleil. La mère de Josie, quant à elle, trouve une autre solution afin de pallier son deuil éventuel. Nous voilà donc plongés dans un roman de science-fiction où la complexité de l'homme, ses pensées et son humanité sont disséquées.

➡Sentiments très mitigés après lecture de ce roman.
Ishiguro étant un écrivain d'envergure et ayant déjà lu deux de ses oeuvres, j'avais beaucoup d'attentes concernant ce nouvel ouvrage. C'est d'ailleurs peut-être la raison pour laquelle je n'ai pas réussi à m'immerger pleinement dans ce monde. Je risque même d'être un peu cruelle mais pour moi, ce livre n'apporte rien de nouveau au genre SF et à l'univers de l'IA.
Il fût difficile de m'attacher à Klara, malgré sa narration simple, candide, parfois poétique de notre société. Les observations faites sur la condition humaine m'ont même semblé superficielles. Les deux dernières parties du roman (où l'on apprend ce que trame réellement la mère de Josie) étaient très intéressantes et amenaient à une réflexion nouvelle sur la thématique de l'éthique mais malheureusement l'intrigue n'a pas été poussé davantage.
Au final, je n'ai pas réussi à comprendre où l'auteur souhaitait réellement nous emmener.
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Ce livre a été un véritable coup de coeur, un livre d'une incroyable sensibilité !

Klara et le soleil est mon premier roman de Kazuo Ishiguro et ma toute première impression a été que ce n'était vraiment pas un hasard si cet auteur avait obtenu le prix Nobel de littérature.
Nous avons pu lire nombre de récits d'anticipation, à l'époque, sur les machines pensantes. Ces livres présentent en général les dérives probables, jamais très réjouissantes, l'instinct de survie indéniable de ces AI, leur façon de nous percevoir leurs ennemis et ennemis de nous-mêmes, et bien sur le plus complexe la possibilité d'émotions intrinsèques réelles ou non.
Mais dans Klara et le soleil, je crois que c'est tout autre chose. Bien sûr, le fait de nous placer nous les lecteurs dans la tête de l'AI grâce à l'écriture à la première personne biaise un peu le point de vue. Tout le récit ne va être perçu que par le point de vue de Klara avec uniquement les données qu'elle possède, sans aide extérieure autre que ses conversations avec les humains qui l'entourent. Les données non accessibles à Klara, le sont donc aussi à nous les lecteurs, laissant une grande part à des choses non dévoilées.

Mais c'est justement en cela, que j'ai trouvé l'écriture de Kazuo Ishiguro particulièrement géniale !

Ainsi, tout va être comme inversé, et c'est nous les humains qui allons être comme analysés. Analysés non pas par un expert psychologue mais bien par une machine, cette analyse est donc totalement factuelle et objective. L'analyse de Klara va donc être basée sur son apprentissage préalable dont nous ne savons rien et bien sûr « machinalement » par le résultat calculé le plus probable au regard des données d'entrée disponibles.
Normalement des données reproduites, le b.a.-ba des statistiques et là vous voyez où je veux en venir. Si une fois unique quelque chose donne un résultat, sans contre-exemple accessible, cela devient une règle pour Klara, cause - conséquence.
Et au regard, de tous les petits évènements du quotidien, nous avons bien l'impression que l'apprentissage de Klara n'a pas été très élaboré ou en tout cas pas sur les choses simples du quotidien. Elle est d'ailleurs déjà un modèle obsolète dans sa catégorie de AA, ami artificiel. le parallèle donné entre son apprentissage équivalent entre les gestes simples et les émotions par la simple observation renforce cette vision.
En lieu et place de ses pensées, nous suivons en fait en permanence toutes ses lignes de calculs. Avec la même importance, comme sur un ton totalement monocorde, nous est exposé de manière équivalente comment Klara va apprendre à s'asseoir dans une voiture, marcher sur du gravier ou à reconnaitre les émotions par les visages et les postures et par conséquent en comprendre les implications.

Klara part donc sans a priori et seulement constate. Elle va devenir l'AA d'une jeune fille malade, Josie et va nous faire découvrir son environnement familial et un cercle restreint de personnes liées entre elles par une seule chose bien sur le bien-être de Josie. Klara a par défaut cet objectif commun avec tous, le bien être de Josie, mais tous ont une façon différente de le mettre en pratique, selon leur caractère, et c'est cela que Klara va devoir appréhender et le plus difficile. Car pour elle, cela équivaut à de mêmes données d'entrée avec pas forcément le même résultat dépendant de l'état de l'humain et dépendant du caractère de l'humain. Cependant, par cet objectif commun autour de Josie, Klara va adhérer à leurs projets à tous peu importe leurs différences. Car bien évidemment, en parallèle, comme tous, elle a aussi son projet distinct et bien à elle.
C'est normal, elle a des données supplémentaires qu'ils n'ont pas et qui sont les motifs du soleil, son propre rapport au soleil en tant que source d'énergie et une information essentielle qu'elle seule a pu constater.

De nouveau, la subtilité de l'écriture de Kazuo Ishiguro, nous donne des indices et nous permet de mettre en perspective les réelles capacités ou niveau d'apprentissage de Klara en nous décrivant ce qu'elle voit ou du moins comment elle voit. La vision pour les humains est une chose simple. L'analyse et l'interprétation de ce que nous voyons, hors cas pathologiques, se font normalement sans réfléchir, ce sont des capacités qui ne s'acquièrent pas vraiment mais de l'ordre de l'innée.
La vision de Klara organise l'espace en boites distinctes, une vision bien représentative du manque de vue d'ensemble et d'un effet partitionné qui demande une analyse supplémentaire pour avoir la donnée complémentaire compilée, et finalement la plus importante. Et cette information globale interprétée, elle l'obtient parfois ou pas ou est faussée. Ces passages nous donnent une sensation de d'incompréhension ou confusion. Cela me rappelle le reflexe de la plupart des petits enfants qui sont incapables de ne pas donner de réponses, peu importe ils inventent, adaptent, piochent dans leur mémoire mais ils répondent, incapables de vraiment exprimer tout simplement qu'ils ne savent pas, n'ont pas encore appris.
Klara est comme cela, quelque soit ce qu'elle reçoit, elle interprète, elle n'a pas de système de mise en erreur ou donnée invalide. le passage de sa vision fortuite d'un taureau en est un exemple. Elle sait que c'est un taureau c'est tout, mais toute l'interprétation qu'elle en fait va bien au-delà jusqu'à en conclure « de terribles conséquences ».

Klara va aussi nous faire découvrir le monde, la société moderne qui l'entoure où désormais les relations humaines sont quasi inexistantes et devenues rareté. Des relations, elles-mêmes à apprendre par les humains. Finalement, Klara et les jeunes humains sont quasiment sur un pied d'égalité de ce point de vue-là, ils ont tout à apprendre.
Et c'est par la vision de Klara sur ce monde que sont posés de nombreuses questions existentielles abordées dans ce livre. La force de la pression sociale qui atteint son paroxysme jusqu'à obliger les parents à faire des choix terribles pour leurs enfants même si toujours au nom de leur bien. La force de la croyance en une modernité toujours bienveillante pour la communauté quel qu'en soient les conséquences sur l'individu.
Et la question ultime, nous en tant qu'individus, sommes-nous irremplaçables ? Pouvons nous être réduits à une suite de données même si en très grand nombre, est-il d'ailleurs possible de tout traduire en données, les émotions étant les données les moins reproductibles qu'il soit ?

Pour résumer mon ressenti après cette lecture, je dirais que ce livre est intense, fort, gardant tout le mystère nécessaire, ne répondant pas forcément aux questions mais ouvrant des portes. Une objectivité relative tout en subtilité et sensibilité.
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