"
Klara et le soleil" est bien écrit, aborde des sujets qui sont objectivement intéressants et soulève des problématiques pertinentes dans une époque comme la nôtre. Pourtant, ce livre m'a sincèrement laissé de marbre.
En effet, si j'ai dans un premier temps beaucoup aimé les possibilités qu'offraient le début du récit (lorsque Klara est encore dans sa boutique), j'ai vite déchanté lorsque j'ai vu que non, l'histoire n'allait jamais vraiment démarrer. D'ailleurs, j'ai la vague impression d'avoir fini un livre avant même que celui-ci ne commence réellement. Ceci s'explique sans doute par les thématiques abordées pas l'auteur qui sont finalement très philosophiques (l'amour, la compassion, l'humanité, la vie, la mort, etc...).
Peut-être ai-je commencé ce livre dans de mauvaises conditions? Après tout, je cherchais un roman court pour me divertir en attendant un rendez-vous dans un café bruyant et peu ventilé, ce qui n'est pas exactement le meilleur scénario pour une oeuvre de science-fiction philosophique, lente et relativement intellectuelle.
Ce qui m'a gêné je crois, c'est la dichotomie exprimée à travers les personnages que l'auteur nous présente. Je m'explique: j'ai l'impression que l'auteur essaie de faire passer Klara pour un robot finalement très humain et de nous convaincre que les humains sont finalement ceux qui sont le plus dénués d'humanité, sauf que dans un contexte comme celui-ci, la question d'humanité est justement toute relative, non? Malheureusement pour moi, à aucun moment je n'ai réussi à m'intéresser à ces questions car elles me rappellent certains films de
Christopher Nolan (sublimes sur la forme, terriblement pédants en théorie).
Du coup, lorsque la fin arrive, je referme mon livre et je me dis que ce n'est pas plus mal que Klara finisse à la casse, au moins on sait qu'il n'y aura pas de tome 2!
Blague à part, le récit est bien construit et l'auteur a un talent certain pour la construction d'un point de vue comme celui de Klara. Je suis certain que ce livre plaira à beaucoup car il a des qualités qu'on ne peut nier. Par exemple, le côté culte païen qu'entretient Klara avec le soleil est un élément que j'ai trouvé sincèrement touchant et étrangement réaliste dans ce contexte.
En bref, une critique négative mais tirée d'une expérience violemment subjective, donc je vous dirai: foncez et donnez à Klara l'amour que je ne puis lui offrir!