AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 213 notes
5
12 avis
4
16 avis
3
8 avis
2
5 avis
1
0 avis
L'auteur Mineko Iwasaki, encore en vie ( née en 1949) raconte son enfance et sa vie de geisha.
Finissons en avec l'idée reçue en occident de geisha, prostituée japonaise. Pas du tout. D'abord parce qu'elles sont ou plutôt étaient (car leur nombre est en baisse constante) recrutées très jeunes, cinq ans pour l'auteur de ce témoignage. Les geishas animent des banquets organisés pour de très riches clients, conversent, dansent pour eux, les distraient. Ensuite parce que Mineko reste très longtemps ignorante et très prude concernant les choses du sexe.
Elles reçoivent d'abord une éducation au sein d'une okiya, à Kyoto, quartier de Gion comme dans ce récit. Cette éducation est basée sur les arts traditionnels japonais : danse, musique, art de la coiffure, des kimonos, art de servir le thé, art de la conversation, de la gentillesse, dévouement, maîtrise et oubli de soi. Leur devise est empruntée à celle des samouraïs. "Même affamé, un samouraï doit feindre d'être rassasié". Leur apprentissage est fait d'un travail quotidien, sans repos, travail à perfectionner toujours.
Bien sûr cette éducation s'inscrit en partie dans une éducation japonaise rigide et codifiée faite de traditions mais Mineko l'a reçue dans les années 1950 et 1960 alors que le Japon se modernisait à grands pas, se transformait totalement. Elle était donc totalement inadaptée à la vie quotidienne, à l'extérieur de l'okiya.
C'est ce qui l'a en partie amenée à renoncer à cette vie à l'âge de 29 ans en plus du fait que les geishas menaient une vie cloîtrée, dépendante dans un univers trop rigide. Elle décrit également les rivalités dans cet univers exclusivement féminin.
Une plongée dans un univers codifié, hiérarchisé qui a peu évolué depuis des siècles mais qui selon l'auteur est en voie de disparition.
Quelques longueurs et passages un peu trop détaillés sur les traditions, hiérarchies et mode de vie.
Commenter  J’apprécie          121
Geisha: un mot qui fait penser à courtisane. Après avoir lu les confidences de cette geisha, j'ai appris beaucoup. le monde de la geisha est un monde d'artiste, de beaucoup de rituels, d'apprentissage.

J'ai suivi l'histoire d'une fillette de cinq ans qui est devenue une grande maiko. J'ai découvert une adolescente qui ne rêvait que de danser.

J'ai découvert une personne qui a tenté de faire sa place dans un monde en voie de disparition.

J'ai découvert une artiste qui voulait changer les usages. Puis, j'ai découvert une personne qui après plusieurs tribulations a enfin connu l'amour.

Ce livre est une confession, mais surtout, une confidence d'une femme ordinaire qui a vécu une vie extraordinaire.

J'aime.
Commenter  J’apprécie          90
Très déçu par ce livre, non pas par son contenu, mais par son style, sans doute du à la traduction. de la petite fille de 5 ans, à l'adulte de 30 ans, les pensées, les émotions sont identiques. Je ne suis pas arrivée du tout à rentrer en contact avec le personnage. Pour moi jusqu'au bout une petite fille gâtée pourri par la vie, a qui l'ont offre tout, sauf peut être l'essentiel. Une petite fille capricieuse. Je l'ai donc pris comme une sorte de livre d'histoire. Que j'ai recoupé avec d'autres livres sur le même thème.
Commenter  J’apprécie          90
Si vous voulez tout savoir sur l'apprentissage artistique d'une geisha, son ouvrage y pourvoiera et se montrera d'une richesse infinie. le “monde des fleurs et des saules” d'après-guerre y est décrit avec force détails, assez pour noyer le néophyte en culture japonaise. Vaut mieux avoir quelques notions sur le sujet avant de s'embarquer dans cette lecture.
Lien : https://unkapart.fr/memoires..
Commenter  J’apprécie          90
Un livre témoignage de la part de celle qui fut l'une des dernières geishas du siècle dernier.
Une enfance comblée au coeur du saphir des hortensias, au sein d'une famille tendre, où l'autorité du père fait office de loi. Puis, un départ vers le "monde des fleurs et des saules", celui du quartier de Gion Kobu à Kyoto consacré aux divertissements et au plaisir esthétique.Choix ou abandon? Une fillette de six ans a t elle son libre arbitre? Ses parents, si aimants, elle ne les reverra plus qu'épisodiquement, fort occuppée à grandir en force et en beauté pour tenir avec grace son futur rôle de geisha
Souvenirs d'enfance du temps où elle se nommait Masako, adorable petite fille aux yeux noirs, aux cheveux noirs et à la bouche rouge cerise, têtue en diable.
Souvenirs d'enfance du temps où devenue Minéko, elle subit les rivalités au sein de "l'okiya" mais se voit traitée avec déférence par la propriétaire, Tata Oïma, "investie de la mission sacrée de parfaire son éducation en chant, danse,théatre, poésie,culture, voie du thé,art de l'éventail. Sera t elle un jour la fleur entre les fleurs, digne un jour de succéder à cette grande dame?
Souvenirs d'adolescence du temps de l'adoption, où prononçant au tribunal face à ses parents la formule rituelle "Je suis morte pour vous", elle devient une "Iwasaki".
Lourdeur des kimonos.Violences. Beauté. Sérénité.Bouche en bouton de rose, sourcils en demi lune, cou gracile, corps aux courbes exquises. La geisha sait jouer de ses épingles acérées pour monter les marches de l'idéal de beauté nippon. La geisha, artiste dans l'âme, ne se prostitue pas mais escorte les grands de ce monde soucieux d' agréable compagnie.
Souvenirs de femme passionnée, en attente, bafouée, coléreuse. Trouvera t elle enfin l'amour? Accomplira t elle son destin tout tracé?
Un joli livre, un peu fleur bleue et narcissique, reposant, dans un Japon, aux coutumes ancestrales, non encore touché par le nucléaire!
Commenter  J’apprécie          90
Voilà bien longtemps que j'avais envie de lire cette autobiographie. Très attirée par les us et coutumes japonais, je ne fus pas déçue. Mineko nous aide à faire la différence entre geisha et courtisane. Trop souvent, les deux notions se mélangent jetant le discrédit sur cette profession artistique. Une geisha n'est pas une femme de petite vertu, bien au contraire. Elle est une dame de compagnie qui égaye les soirées d'hommes, de femmes ou de familles. Jamais elle ne dévoile un brin de sa peau à ses clients. L'okiya, là où vivent les geiko, ne reçoivent pas d'hommes puisqu'il ne s'agit aucunement d'une maison de plaisirs. Il est important de faire la distinction entre ces deux métiers afin de ne pas les dénaturer.
Rapidement, on se rend compte que Mineko est une petite fille pleine de courage. Pour devenir ottotori, l'héritière légitime de la maison Iwazaki, elle a du renoncer à son prénom de naissance, Masako, ainsi qu'à sa famille de naissance. Elle se fera adopter par une onesan, autrement dit « une grande-soeur » qui prendra le rôle de sa mère. Faisant preuve d'un grand courage, Mineko explique son choix de quitter ses parents par le fait qu'elle aime la danse. Mais, on comprend rapidement que du haut de ses cinq ans, elle ne souhaitait que faire taire les pressions qui s'opéraient sur ses parents qui refusaient de la céder à l'okiya.
Mineko a toujours été très réservée, à la limite de la misanthropie. Son choix de vie l'a toujours poussé à se faire violence afin de mettre au second plan ses propres aspirations et être la meilleure dans son domaine. Mais même dans le raffinement du savoir-vivre japonais, les jalousies évoluent. Si bien que Mineko va être victime d'harcèlement de la part de ses semblables. Mais fidèle à son propre caractère, elle persévéra et finit par apprendre à manipuler les femmes afin de les rallier à sa cause. Sa célébrité lui valut également de nombreux problèmes avec les hommes qui se pensaient dans le droit de la toucher à leur guise. Mais, ils ne se doutaient pas d'avoir affaire à une femme pleine de caractère prête à user de la violence pour se défendre.
Malgré la peinture qu'a fait Mineko de sa famille de naissance, elle nous apparaît malgré tout comme peu aimante. Non pas envers elle, mais envers tous ses autres frères et soeurs. Malgré l'échec de la vie professionnelle du père, ils décidèrent de fonder une famille nombreuse … Puis, il les céda à des okiya contre de l'argent. le comportement de Yaeko, leur fille aînée, devient rapidement compréhensible. Sa colère et sa rancoeur ne sont que le résultat de leur choix passé. Elle s'est sentie abandonnée et rejetée par ses parents alors que sa benjamine était protégée et choyée. En réalité, on a plus de difficultés à comprendre Mineko qui n'éprouve aucune colère envers ces parents qui l'ont privé de la présence de ses aînés à ses côtés.
Maman Masako, qui paraissait n'être qu'une vieille sorcière à Mineko, se révéla être une alliée de taille. Elle jouait le rôle de sa mère adoptive et devint rapidement une vraie mère pour la petite fille. Leur relation est très touchante. On adore Maman Masako, qui est d'une douceur sans nom pour cette enfant.
Mineko nous fait découvrir tous les rites du métier de geisha et c'est très plaisant. Bien que parfois, on doute de la véracité des faits. Surtout concernant les souvenirs très précis de Mineko, à l'âge de cinq ans. Généralement, ce genre de souvenirs réapparaissent de façon épisodiques et non détaillés. Malgré tout, on apprécie cette oeuvre qui nous fait découvrir un pan des coutumes japonaises.
Mineko se révèle, à mes yeux, être une femme puissante dotée du savoir-vivre japonais. Un savoir-vivre en perdition, hélas. On ne peut que l'admirer pour son courage à toutes épreuves.
Commenter  J’apprécie          50
Il y a un thème qui me passionne au Japon, ce sont les geishas. Vous n'arriverez guère à me passionner pour les sumotori, mais parlez moi des geishas et je fonds ! A Kyoto, on les appelle des geikos, un mot qui signifie "femme qui excelle dans les arts" et dont même la sonorité me séduit. J'ai déjà eu l'occasion de lire des documentaires à ce sujet (il faut d'ailleurs que je vous parle de "Journal d'une geisha" qui est fameux !) et j'aime toujours autant ce milieux, qui malheureusement à tendance à disparaître au Japon.

Si vous avez envie de connaître de façon intime la vie des geikos, alors il vous absolument lire ce livre ! Il est très complet à ce sujet, il évoque aussi les changements du Japon depuis la seconde guerre mondiale et surtout il nous parle d'une femme impressionnante ! D'une femme qui m'a mise ko par son courage, sa ténacité et sa clairvoyance.
Lien : http://casentlebrule-sandy.b..
Commenter  J’apprécie          50
Une lecture faite au son du shamisen (guitare traditionnelle japonaise à trois cordes dont jouent les geishas), de manière très fluide, je l'ai pour ainsi dire dévorée.

On peut dire qu'il s'agit d'une forme de documentaire sur le monde des fleurs et des saules, il contient de nombreux termes japonais. En arrière-plan, le contexte, et quelques éléments d'histoire. Par exemple, je connaissais le Miyako Odori (danse des cerisiers, réalisée en avril) sans savoir qu'il était dû au déménagement de la capitale. En cela, on en apprend beaucoup sur un système artistique, très strict et hiérarchisé, très traditionnel et fermé. Et c'est là qu'on se rend compte des limites de celui-ci, raisons pour lesquelles Mineko Iwasaki a démissionné à l'âge de vingt-neuf ans. Ce livre permet aussi de critiquer ce système (il ne s'agit pas d'un drama accusateur mais d'un exposé honnête).

Ce monde, notamment par son étiquette, est assez éloigné du nôtre. Cette autobiographie, écrite en anglais à destination d'un public occidental, montre bien des aspects de cette éducation "à l'ancienne". Certains passages sont assez étranges pour un public occidental du 21e siècle, comme l'ignorance d'Iwasaki en matière de sexualité, le baiser volé qui n'est pas pris au sérieux par les supérieures de la jeune artiste, et surtout l'adoption de l'atotori (héritière) par sa nouvelle okiya (maison de geisha) alors qu'elle a déjà une famille et devient morte pour celle-ci (non seulement elle ne porte plus leur nom, mais elle ne peut plus les voir).

En général, je ne lis pas les autres critiques quand je m'apprête à en écrire une (pas par snobisme mais pour ne pas qu'elles m'influencent, je les lis après), mais, exceptionnellement, je l'ai fait. Un aspect récurrent est que l'autrice se montre prétentieuse : je rejoins les critiques à ce sujet. Certes, elle est réellement riche et admirée, mais dans l'écriture on se rend compte d'un certain orgueil. La rivalité entre geishas est un peu agaçante, on m'a déjà dit que c'est un peu la même chose dans le milieu de la danse classique (que je ne fréquente pas). Mineko Iwasaki, en dépit de sa fierté, sait quand même se remettre en question : , elle dresse une fois la liste de ses défauts et de ses résolutions. Cependant, une phrase vers la fin est assez choquante : Justement, le fait de dire du mal de d'autres personnages passe tout à fait dans un roman, puisqu'il s'agit de personnages. Mais dans le cadre d'une autobiographie, il s'agit de personnes réelles, et je pense que l'on devrait prendre cela en compte. C'est une des questions de l'autobiographie.

Les geishas me fascinent, et je m'intéresse à l'esthétique (philo du beau et de l'art). L'art préféré d'Iwasaki est la danse. J'ai donc, en dépit du point ci-dessus, apprécié cet ouvrage. Je vous le conseille, mais je préviens qu'il est difficile à trouver : il n'est plus imprimé et n'existe pas en français en format liseuse (on le trouve en anglais sous ce format). Je l'ai donc obtenu d'occasion.
Commenter  J’apprécie          40
Une (auto)biographie qui se lit comme un joli roman tellement la plume de l'auteur (traduite du japonais vers l'anglais puis vers le français) est douce et agréable… comme si on nous contait l'histoire d'une vie un peu irréelle et pourtant tout à fait réelle (surtout quand on croise le Prince Charles, on retrouve une certaine réalité ! ) d'une grande geisha.

Lien : https://bulledelivre.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
Intéressant dans le sens de la découverte d'une autre culture et de ce monde particulier des "geishas". Une foule de petits détails, de traditions, de témoignages. Depuis l'entrée dans la maison en passant par l'apprentissage (calligraphie, danse,...) puis par les symboles du maquillage, de la coiffure, des kimonos, du savoir-vivre jusqu'à l'aboutissement (participation à des cérémonies prestigieuses, jalousie, rivalité...), nous suivons le parcours d'une des dernières plus grandes geishas qui se retirera lorsque dans les annés 80 périclitera ce monde féodal qui l'étouffe et dont elle prévoit la disparition. Elle se reconvertira aisément. En dehors de cet aspect, gardons l'esprit critique, Mineko Iwasaki nous raconte ce qu'elle veut bien nous dire, on perçoit un manque à ce récit. Pour en savoir plus, il faudrait rechercher d'autres témoignages ou enquêtes journalistiques. Peut-être seront-ils moins idylliques que ce qu'elle nous laisse entendre. Dès l'âge de cinq ans (!), elle a grande conscience des faits et des actes à poser. La relation fille/parents peut nous paraître étrange. Bref, il en ressort un amour de soi qui me dérange... J'aimerais entendre les autres qui ont croisé son chemin... Ce livre me paraît plus du domaine "people" qu'un réel témoignage.



Commenter  J’apprécie          41



Lecteurs (606) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1714 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}