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Mineko Iwasaki, petite dernière d'une famille nombreuse, a été vendue par ses parents comme bon nombre de geisha. La différence étant qu'elle était destinée à devenir l'héritière d'une maison de geisha (okiya) dès le début de sa formation, ce qui lui a valu certains privilèges.

De toutes les autobiographies de geisha que j'ai lues, c'est Mineko dans Ma vie de geisha qui m'a semblée la plus satisfaite de sa fructueuse carrière. de par la liberté que lui donnait son statut d'héritière d'une part, et de geisha célèbre d'autre part, Mineko a pu s'engager – parfois en vain – pour l'amélioration du statut de ses consoeurs, consciente notamment de leur manque d'éducation. Ma vie de geisha est une success story, un hymne à la profession de geisha dont l'auteur a tiré une certaine fierté.
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Lorsque j'ai lu Geisha d'Arthur Golden, j'ai découvert un monde qui m'était totalement inconnu jusqu'alors et qui me fascina. Plus tard, j'appris qu'il avait écrit son roman avec l'aide de Mineko Iwasaki. Et puis un jour que je me baladais sur Babelio, je tombais sur le livre de la dite Mineko Iwasaki, une des plus grandes geishas.

Vous l'aurez compris, il s'agit ici de mémoires, mais de vraies mémoires, cette fois. Minelo nous raconte ce que fut sa vie, son enfance, son apprentissage en tant que Maiko puis Geisha. Elle nous dévoile son univers, brisant ainsi le tabou qui existe sur cette profession. Et sa vie fut intéressante. Sa carrière de Geisha, quoique courte, fut bien remplie et c'est un plaisir de suivre son évolution au fil des pages. Quand on pense à toutes ces personnes célèbres et influentes qu'elle a rencontrées ! (Pour n'en citer qu'une, je dirais le Prince Charles, qui, sans savoir le mal qu'il faisait, lui a bousillé son éventail préféré !)

Au sujet de l'écriture, ce n'est pas vraiment Mineko seule qui a rédigé ce texte, elle a reçu l'aide de Rande Brown et, à elles deux, elles nous offrent là un très bon livre, qui se lit facilement, que dis-je, qui se dévore !

J'avais vraiment envie de le lire, aujourd'hui c'est chose faite. Et après cette lecture, je me rends compte que les Geishas me fascinent toujours autant.
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Quatrième de couverture :
Mon nom est Mineko. Ce n'est pas le nom que mon père m'a donné à ma naissance. C'est celui qu'ont choisi les femmes chargées de faire de moi une geisha, dans le respect de la tradition millénaire. Je veux raconter ici le monde des fleurs et des saules, celui du quartier de Gion. Chaque geisha est telle une fleur par sa beauté particulière et tel un saule, arbre gracieux, souple et résistant. On a dit de moi que j'étais la plus grande geisha de ma génération ; en tout cas j'ai frayé avec les puissants et les nobles. Et pourtant, ce destin était trop contraignant à mes yeux. Je veux vous raconter ce qu'est la vraie vie d'une geisha, soumise aux exigences les plus folles et récompensée par la gloire. Je veux briser un silence vieux de trois cents ans.
Le livre débute par ces quelques mots :
« Dans mon pays, le Japon, il existe des quartiers consacrés aux arts du divertissement et au plaisir esthétique, où vivent et travaillent des artistes à la formation d'une impeccable rigueur. On les appelle les karyukai.
Karyukai signifie « monde des fleurs et des saules », car si la geisha est une fleur parmi les fleurs, elle possède aussi la grâce, la souplesse et la force d'un saule. »
Masako de par son père est issue d'une lignée de régents de l'empereur depuis cinquante générations, Masako est la huitième enfant et la quatrième fille de ses parents. Elle adore son père auquel elle voue une admiration sans borne.
De par la tradition au Japon, s'occuper de ses parents est normal. le père de Masako subvient financièrement aux siens et leurs verse une partie de ses gains. Alors pour nourrir sa nombreuse famille il est obligé de placer, contre rémunération, deux de ses aînées à l'okiya Iwasaki. L'okiya est l'école dans laquelle on enseigne l'art de devenir geisha.
Tata Oïma, la patronne de la prestigieuse okiya Iwasaki a remarqué Masako, elle pressent chez elle, celle qui lui succédera à la tête de l'établissement. À force de ténacité, elle obtient ce qu'elle souhaite.
« Au japon, depuis toujours, les enfants destinés à une carrière artistique commencent officiellement leur formation le 6 juin de leur sixième année (6-6-6) »
Masako découvre la danse ce jour-là et à force de travail devient une remarquable danseuse.
Mais pour vivre à l'okya et devenir une vraie geisha, Masako Tanaka, de son nom de naissance, doit vivre, appartenir à sa nouvelle famille et, abandonner ses parents. Dès lors elle s'appellera Mineko et Isawaki du nom de l'illustre okiya. C'est au tribunal alors qu'elle a à peine dix ans que le juge lui pose la question. « J'avais pris ma décision mais, quand même, j'avais l'impression de m'arracher les mots de la bouche. Je me sentais coupable de la peine que j'infligeais à mes parents. Ma réponse avait été dictée par mon amour de la danse. C'était ce qui avait fait pencher la balance en faveur des Iwasaki. La danse. La passion de ma vie. Il était inconcevable pour moi de l'abandonner.
Je sortis de la salle du tribunal entre mes parents, cramponnée à leurs mains, tellement torturée par le sentiment de les avoir trahis que je n'osais même pas les regarder. Je pleurais. du coin de l'oeil, je voyais qu'eux aussi avaient les joues mouillées. »

Dès lors Mineko franchit toutes les étapes. Maiko à 15 ans, puis geiko à 20. Danseuse exceptionnelle, elle se produit dans les ochayas les plus réputées, les hommes d'affaires, artistes, ceux qui sont suffisamment riches pour s'offrir ses services, la réclament.

La geisha touche des sommes importantes qui font vivre l'okiya. Dans celle-ci gravitent bon nombre d'employées, cuisinières, habilleuses ainsi que la maîtresse du lieu, toutes entretenues par ces revenus. Il faut aussi former les futures geishas payer les écoles de danse, de musique…

Mineko a tout appris et travaille sans relâche. Puis elle tombe amoureuse d'un acteur à qui elle fera l'offrande de son corps.

L'inconvénient de la vie dans une okiya, c'est la répartition des taches, et la plus belle et la plus talentueuse des geishas, lorsqu'elle sort de chez elle, ne sait ni faire à manger, ni faire les courses, ni rendre la monnaie, ce qui dans la vie de tous les jours est un inconcevable, mais la danseuse devra s'en arranger.

Fatiguée, lasse et malade elle arrêtera ce métier à 29 ans.

mon avis

C'est un livre riche en enseignements sur une vie bien particulière que j'ai lu avec un plaisir non dissimulé. Les 280 pages (Editions Michel Laffont) se tournent au fil de l'apprentissage de cette enfant-femme au statut de geiko (geisha).

Inutile de préciser que cette lecture m'a plu. Mineko nous fait pénétrer dans une culture qu'elle décode à notre intention.

Le livre Geisha d'Arthur Golden (à l'origine du film de Rob Marshall) a été écrit après les entretiens qu'il eut avec Mineko Iwasaki et à la condition qu'elle ne soit pas citée dans le livre. Hors elle le fut, ce qui lui valut bien des ennuis, jusqu'à des menaces de mort pour avoir dévoiler des secrets d'un monde bien hermétique.

Non content de cela Arthur Golden a ajouté du sexe, et principalement la vente aux enchères de la virginité de la jeune maiko, ce qui souleva de vives protestations au Japon, jamais dans le quartier de Gion virginité ne fut vendue.

Le soi-disant puritanisme américain ne renonce à rien pour quelques dollars : c'est bankable dit-on.

Voilà pourquoi Mineko Iwasaki, dernière geisha de Gion-Kobu à Kyoto a publié ses mémoires, pour rétablir la vérité.

Être une geisha, c'est avant tout être une danseuse, une musicienne, et divertir les hommes avec son art.
Lien : http://hisvelles.wordpress.c..
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Ce livre nous plonge au coeur de l'univers de Geisha. C'est par curiosité que j'ai lus ce livre et je n'ai pas était déçu, un témoignage très intéressant et instructif sur la culture japonaise qui m'étais totalement inconnue.
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J'ai commencé cette histoire avec une certaine excitation, tenant à achever mes informations sur le milieu pour une nouvelle à venir. J'ai été déçue...

La première chose que j'ai faite lorsque j'ai eu fini le livre (après avoir dormi !) fût de vérifier que cette Geiko (pour reprendre ces termes) existait bien. Parce que son histoire était emplie d'une irréalité dérangeante. Elle réussit presque tout ce qu'elle entreprend, elle agit contre les règles des geikos qu'elle vient de donner mais rien ne lui arrive. Malgré le fait qu'elle s'en prenne à ses clients, qu'elle est désobligeante... Et sur le fait de sa désobligeance, j'y reviens... L'histoire m'a énormément déplu par le caractère de ce personnage. Sûre d'elle, hautaine, mauvaise... J'ai eu plus d'une fois envie de lui donner des baffes. Surtout lorsqu'elle donnait des ordres à tout le monde dans sa jeunesse...

J'ai été troublé par le manque de temporalité de l'histoire. Plus d'une fois, l'auteur revient en arrière sur un point, puis va dans le futur avant d'enfin revenir dans le présent. À un tel point que lorsque je lisais, j'avais un détachement constant ignorant qu'elle âge elle avait, où elle en était dans sa formation, etc.

Bien que je connaisse l'univers, que je m'y connaisse dans le Japon, leurs us, leurs coutumes et, surtout, leurs noms, j'ai été constamment perdue. Certaines dénominations utilisées changeaient (comme le nom des "okobos" qui s'appellent autrement la première fois qu'on en parle).
Lien : http://angelscythe2.eklablog..
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Présent d'une de mes connaissances d'instagram, c'est avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture. de plus, depuis le collège je suis une inconditionnelle passionnée de la culture japonaise.

Ici, Mineko Iwasaki, de son nom de naissance Masako Tanaka nous narre son histoire c'est-à-dire son apprentissage en tant que geisha dans les années 50 à 80.

C'est en lisant cette histoire que je me suis rendu compte à quel point le monde des geishas dans le quartier de Gion-Kobu de Kyoto est complexe. En effet, l'apprentissage commence pour certaines très jeune et demande énormément de travail et d'assiduité (d'autant plus que notre narratrice endosse le titre d'"atotori", future dirigeante de l'Okiya, ce qui lui demande encore plus de travail).
J'ai appris également, que lorsque l'on doit succéder à l'intérieur d'une Okiya, l'enfant perd en quelque sorte son identité pour être adopté par la famille dirigeante (on lui change tout de même son nom et son prénom). Je dois avouer que cela m'a profondément perturbé, même si je suis consciente que la manière de vivre entre le Japon et l'Europe est aux antipodes l'une de l'autre.

C'est avec fluidité que nous traversons la vie de Mineko, et j'ai eu un plaisir certain à connaitre ce petit "monde des fleurs et des saules", qui reste encore aujourd'hui dans la pensée des gens, un univers à la fois beau et totalement mystérieux.




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Une manière sympathique d'en savoir un peu plus sur les us et cou-tumes des traditions japonaises et le monde des geishas. Un livre intéressant.
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J'ai beaucoup aimé le roman d'Arthur Golden, mais en lisant l'autobiographie de Mineko Iwasaki, je me suis rendu compte que les deux livres, bien que basés sur la vie d'une même personne, n'avaient rien en commun.
Chacun est libre de son choix ; pour ma part je préfère de loin la version de Mineko Iwasaki. J'engage toutes les personnes ayant lu le roman d'Arthur Golden à se plonger dans ce témoignage et à rendre aux geishas tout leur honneur.
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Biographie magnifique !
Ce livre peut permettre à certains Occidentaux de trouver leurs réponses sur le monde des geisha(s) (pas de "s" d'un point de vue japonais, mais qui est une faute de français.), ou tout simplement de découvrir une des cultures et des traditions japonaises.
Dans cette biographie, on entre dans le quotidien d'une jeune maiko. La lecture y est très simple, très fluide. Les descriptions y sont très belles.
Je recommande fortement !!!
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Il est très intéressant de voir l'envers du décor, les astreintes, le manque d'instruction des geishas contraintes d'arrêter l'école pour se consacrer à l'apprentissage des arts, contre lequel elle voudra d'ailleurs lutter. En revanche j'ai trouvé l'autrice parfois orgueilleuse, ce qui peut certes se comprendre lorsqu'elle était enfant du fait des attentes qu'on avait d'elle dès son plus jeune âge, mais même adulte j'ai ressenti au travers de son récit cette pointe de fierté parfois mal venue.

La lecture est fluide, je vais toutefois la compléter avec la lecture de ''mémoires d'une geisha'' de Yuki Inoué qui retrace, après avoir recueilli son témoignage, l'histoire de Kinu Yamaguchi, geisha ayant exercé avant Mineko, celle-ci semblant apporter un regard plus critique (prostitution, mauvais traitements, astreintes, jalousie...)
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