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EAN : 9782911546389
Universel (01/01/2004)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Titre: Ach-Chifa' Auteur: Al-qâdî 'Iyad Edition: UNIVERSEL Support: Livre Theme: La vie du prophete (sbdl) & L'histoire de L'Islam Description: Cet ouvrage traite de la reconnaissance des droits de Mohammed (saws) : La grande estime par Dieu de la valeur du Prophète pour ses actes et se paroles , Les droits du Prophète par rapport aux hommes , Sur ce qui s'impose pour le Prophète.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
S’agissant de la mansuétude (al-hilm), l’endurance (al-ihtimal), le pardon (al-‘afuw) alors qu’on a les moyens de sévir, la patience (as-sabr) de supporter les contraintes, il y a entre ces vertus une certaine différence.

Ainsi la mansuétude est un état de calme digne et de fermeté, lorsque interviennent les raisons qui la provoquent.

L’endurance consiste à maîtriser l’âme et à la retenir au moment des douleurs et de tout ce qui gêne.

Il en va de même pour la patience qui a presque la même signification.

Quant au pardon, il consiste à s’abstenir de sévir et de tenir rigueur.

Or tout ceci relève de l’éducation que Dieu – qu’Il soit exalté – a donnée à Son prophète. En effet, Dieu lui a dit :

« Pratique le pardon ; ordonne le bien ; écarte-toi des ignorants » (Coran VII-199)

On rapporte que lorsque ce verset fut révélé au prophète il a interrogé l’Archange Gabriel sur son interprétation. Gabriel lui dit : « Attend que j’interroge Celui qui connaît toute chose. » Il alla, puis revint le voir et dit : « Ô Mohamed ! Dieu t’ordonnes de garder les liens avec celui qui rompt avec toi, de donner à celui qui te prive et de pardonner à celui qui te fait du tort ! »
(…)
Le qâdî Abû ‘Abdullâh Mohamed Ibn ‘Alî al Taghlabî et bien d’autres nous ont rapporté d’après une chaîne de nombreux transmetteurs qui remonte à ‘Aicha : « On n’a jamais donné à l’Envoyé de Dieu à choisir entre deux choses sans qu’il n’opte pour la plus facile, aussi tant qu’il ne s’agissait pas d’un péché. S’il s’agissait d’un péché, il restait, de tous les hommes, celui qui en est le plus éloigné. Et l’Envoyé de Dieu ne s’est jamais vengé pour lui-même à moins que les interdits de Dieu soient violés. Alors, il s’en vengeait pour Dieu. »

Ainsi ne se fâchait-il que pour Dieu et dans ce cas sa colère était terrible.

On rapporte également que lorsque l’incisive du Prophète fut brisée, et sa tête fut blessée au court de la bataille d’Uhud, les compagnons furent très touchés. Ils lui ont proposé : Et si tu lançais des imprécations contre eux (contre l’ennemi) ! Il leur répondit :

« Je n’ai pas été envoyé pour maudire. Mais j’ai été envoyé comme un implorant et comme une miséricorde. Mon Dieu ! Dirige mon peuple car ils ne savent pas. »

De même on rapporte que ‘Umar a dit un jour au Prophète : « Par mon père et ma mère ! Ô Envoyé de Dieu ! Noé a jeté l’anathème sur son peuple en disant ‘’Mon Seigneur ! Ne laisse sur la terre aucun habitant qui soit au nombre des impies’’ (Coran LXXI-26) Si tu jettes contre nous un semblable anathème nous périrons jusqu’au dernier. Pourtant ton dos a été foulé, ton visage ensanglanté et ton incisive brisée mais tu n’as voulu dire que du bien. En effet tu as dit « Mon Dieu ! Pardonne à mon peuple car ils ne savent pas. »

Regarde comme cette parole représente le maître mot de la bienfaisance et résume les degrés de l’excellence, du bon caractère, de la noblesse de l’âme et de l’extrême patience et mansuétude. (pp. 100-102)
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Le Prophète était d’un abord doux et plein de délicatesse. Il ne s’adressait à aucun homme en employant un langage qu’il n’aimait pas. Ceci par pudeur et noblesse d’âme.

Aïsha —que Dieu soit satisfait d’elle— rapporte ceci: Lorsqu’on rapportait au Prophète quelque chose de détestable sur quelqu’un il ne disait pas: Pourquoi un tel dit ceci? Mais il disait: Pourquoi certaines personnes font ou disent ceci. Il interdisait donc l’acte répréhensible sans nommer son auteur.

Anas rapporte qu’un homme était entré auprès du Prophète et avait des tâches jaunes sur son vêtement. Il ne lui avait rien dit car il n’opposait à aucun homme ce qui pouvait le gêner. Mais, après son départ, le Prophète (paix et salut sur lui) s’adressa à l’assistance: "Et si l’un de vous lui conseillait de les laver?" Dans une autre version: "de les effacer" Ainsi le Prophète n’avait rien dit devant les gens, pour ne pas mettre l’homme mal à l’aise.

‘Aïsha rapporte encore, dans les Recueils de Hadîths Authentiques: "Le Prophète n’était ni pervers, ni grossier, ni criard dans les marchés. Il ne répondait pas au mal par le mal, mais il pardonnait et ne tenait pas rigueur." (C’est-à-dire, n’était pas rancunier).

D’ailleurs, ce trait de caractère se trouvait rapporté dans sa description contenue dans la Torah, d’après ‘Abdullâh Ibn Salam et ‘Abdullâh Ibn Amrû Ibn al-’Ass.

Ajoutons à cela que, par pudeur, il ne fixait pas du regard et usait de métonymie lorsqu’il était obligé de parler de ce qu’il n’aimait pas.

S’agissant de sa bonne compagnie et de sa politesse avec les diverses catégories de créatures, c’est une donnée que les Traditions authentiques confirment avec abondance.

Ainsi, ‘Alî —que Dieu soit satisfait de lui— rapporte au sujet de la personnalité du Prophète : De tous les hommes il était le plus tolérant, le plus véridique, le plus affable et le plus noble dans sa compagnie.

Abû-l-Hassan ‘AIî Ibn Musharriq al-Anmatî m’a rapporté ceci (dans ce qu’il m’a autorisé à diffuser de son enseignement) de Qays Ibn Sa’d:
‘L’Envoyé de Dieu nous a rendu visite... Il nous a parlé puis, à la fin de sa visite et lorsqu’il voulut partir, Sa’d lui apporta un âne sur lequel il mit une couverture. L’Envoyé de Dieu monta sur le dos de cet âne. Il apprivoisait facilement les bêtes et ne les effarouchait pas. Puis Sa’d dit à son fils: Ô Qays ! Accompagne l’Envoyé de Dieu ! Et Qays d’ajouter: L’Envoyé de Dieu m’a dit: Monte ! Comme j’ai refusé, il m’a dit: Ou bien tu montes ou bien tu t’en vas. Et je suis parti (car je n’osais pas partager sa monture)." (pp. 110-111)
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S'agissant de sa modestie malgré la grandeur de sa position et l'élévation de son rang, il était le plus modeste des hommes et le moins orgueilleux. Il te suffit de savoir qu'on lui a donné à choisir entre être un prophète-roi ou un prophète-serviteur, et qu'il a choisi d'être un prophète serviteur.
(...)
De même Abû-l-Walîd Ibn al-'Awwad al-faqîh m'a rapporté (lors d'une séance de répétition avec lui) dans sa maison à Cordoue en 507 de l'Hégire, d’après une chaîne de transmetteurs qui remonte jusqu'à Abû Umâma : « Un jour, l'Envoyé de Dieu sortit de sa maison et vint vers nous en s'appuyant sur un bâton. Nous nous sommes levés pour lui. Il nous a dit : ‘’Ne vous levez pas, comme le font les non arabes pour s'honorer les uns les autres.’’ »
(...)
Par ailleurs 'Aïsha, al-Hassan, Abû Sa'îd et bien d'autres rapportent, avec quelques variantes dans leur description, que dans sa maison il était au service des siens : il triait et raccommodait ses vêtements, trayait sa chèvre, arrangeait ses souliers, se chargeait de ses affaires personnelles, aidait à nettoyer la maison, attachait le chameau et lui donnait du fourrage, mangeait avec les serviteurs, préparait la pâte avec eux et faisait les courses.

Une autre fois encore, un homme entra chez lui et se mit à trembler en le voyant. Il lui dit : « Calme-toi, car je ne suis pas un roi. Je ne suis que l'enfant d'une femme de Quraysh qui mangeait de la viande sèche. »

Abû Hurayra rapporte ceci : « Je suis entré au marché en compagnie de l'Envoyé de Dieu. Il acheta des pantalons et dit au marchand : ‘’effectue bien ta pesée…’’ Le marchand attrapa la main du Prophète et se mit à l'embrasser, mais il la retira en disant : ‘’C'est ce que font les non-Arabes avec leurs rois. Or je ne suis qu'un homme parmi vous.’’ Puis il prit les pantalons et j'ai voulu les porter mais il m'a dit ‘’Celui qui est propriétaire d'une chose mérite plus que tout autre de la porter.’’ » (pp. 117-119)
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'Alî - que Dieu soit satisfait de lui - a dit ceci : J'ai interrogé l'Envoyé de Dieu (paix et bénédictions) sur sa sunnâ et il m'a dit :

« La connaissance est mon capital ; la raison est le fondement de ma foi, l'amour est mon principe, l'ardent désir est mon vaisseau, l'invocation de Dieu est mon confident, la confiance est mon trésor, la science est mon arme, la patience est ma gloire, l’ascèse est mon métier, la certitude est ma nourriture, la véracité est mon intercesseur, l'obéissance me suffit, le jihâd (combat sur le chemin de Dieu) est mon caractère et la prière constitue la prunelle de mes yeux. » (p. 127)
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