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Citations sur Le soleil des mourants (49)

Comment lui dire ce qu'il ressentait ? cette émotion, là, tout au fond de lui. Rico ne savait plus rien de ces choses, qui appartiennent aux sentiments. Les mots, les mots de l'amour, les je t'aime et tous les autres, mièvres, puérils, qu'on invente, s'étaient lentement effilochés. Ils n'évoquaient plus que des souvenirs, des lambeaux.
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« Condamné, c’était peut-être ça la seule réponse. La réponse à tout. Ne plus vouloir revenir dans cette société, ce n’était pas de l’impuissance. Seulement une grande fatigue à vivre après tant d’heures et d’heures de misère. La mort de Titi. Les colères de Dédé. Les silences de Félix. Pourquoi tenter de remonter à la surface des choses ? »
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- Tu as de belles mains. Je les ai remarquées tout de suite.
Cette remarque avait désarçonné Rico. Ses mains étaient grosses, larges, aux veines saillantes. Calleuses et écorchées aussi. Des mains de traîne-misère.
- A quoi bon se raconter des histoires. Je te l'ai expliqué, Rico, je suis comme si j'étais morte. Toi, je ne sais pas où tu es mort. Ni quand. Mais tu es comme moi, ça, je le sais. On se trimballe avec nos vieilles peaux. Nous ne sommes plus que des emballages vides.
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Ces souvenirs arrivèrent dans sa tête, telles des cartes postales que le passé lui adressait. Comme si le passé venait enfin de retrouver son adresse et lui faisait suivre un courrier non distribué depuis quinze ans.
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Il pensait à une autre fraternité. Celle qui réunit, entre rage et désespoir, les êtres rejetés. Les exclus.
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Arrivé à un certain point avait songé Rico, on ne peut plus revenir en arrière. Parce qu'on a vu des choses que personne n'a vues, vécu des choses que personnes n'a vécues. On est alors condamné.
Condamné, c'était peut-être ça la seule réponse. La réponse à tout. Ne plus vouloir revenir dans cette société, ce n'était pas de l'impuissance. Seulement une grande fatigue à vivre après tant d'heures et d'heures de misères.
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L'hiver, Titi le portait en lui. Il lui sembla même, à cet instant, que le froid était plus mordant dans son corps que dans la rue. C'était peut-être pour ça, se dit-il, qu'il avait cessé de grelotter. parce qu'il n'était plus qu'un bloc de glace, comme l'eau dans les caniveaux.
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Ces souvenirs arrivèrent dans sa tête, telles des cartes postales que le passé lui adressait. Comme si le passé venait enfin de retrouver son adresse et lui faisait suivre un courrier non distribué depuis quinze ans. Souvenir de Marseille.
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Combien de fois, il s'était fait tabasser, Rico, depuis qu'il était dans la galère ? Il ne savait plus.
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Il se leva péniblement, se traîna jusqu'au bout du quai. Là, il se faufila derrière la rangée de chaises en plastique, s’allongea sur le côté, la tête face au mur, puis il ramena le col de son manteau sur sa tête et ferma les yeux. L’hiver qui était en lui l’emporta.
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