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Citations sur Le soleil des mourants (49)

Il serra les dents. De colère. Contre lui. Contre l'humanité. Tous des enfoirés...
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À quoi bon se raconter des histoires. Je te l'ai expliqué, Rico, je suis comme si j'étais morte. Toi, je ne sais pas où tu es mort. Ni quand. Mais tu es comme moi, ça, je le sais. On se trimballe avec nos vieilles peaux. Nous ne sommes plus que des emballages vides.
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Dans la rue, l'attente n'était pas un problème. Au contraire. Plus on perdait de temps - à faire la manche, ou pour pouvoir manger, obtenir un papier... -, et mieux c'était. De temps, Rico et tous les autres, ils en avaient à revendre, et chaque jour, ces paquets d'heures à épuiser, cela faisait beaucoup pour un seul homme.
Mais là... Les heures perdues le seraient à jamais. Elles ne reviendraient plus. Rico avait conscience de cela. Que le temps lui était compté.
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- Tu dors pas ? il répondit en lui tendant la clope.
- Non. Trop de trucs dans ma tête. Ca tourne, ça tourne et j'ai peur de faire des cauchemars.
- J'en fais tout le temps. Un de mes potes, Titi, il disait que ça prouvait qu'on voulait vivre. Qu'on était encore vivant.
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Mon père répétait souvent que des choses arrivent pour des raisons sur lesquelles nous ne pouvions pas peser. Cela m'énervait de l'entendre parler ainsi. Je croyais que c'était par lâcheté, par complaisance. Mais j'ai compris ce qu'il voulait dire. On ne peut rien contre l'incompréhensible.
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- Pauvre Titi. Dire qu'il pourrait encore être là.
- Je crois pas, avait murmurré Rico, plus pour lui-même que pour répondre à Dédé.
- Tu crois pas, c'est ça que t'as dit ?
- Oui... Titi, c'est sûr, il ne voulait plus. Dans sa tête. Tu comprends ? Dans sa tête, il avait décidé que c'était fini.
- Ouais, ouais... Putain, n'empêche qu'il aurait pu crever sur un lit d'hôpital. Un truc propre... Plutôt que là, comme un chien galeux...
- C'est pas ce qu'on est, des chien galeux ? ...
Dédé avait haussé les épaules.
- Titi, avait poursuicit Rico, il est revenu à Ménilmontant pour mourir. C'était sa dernière maison, cette station. Le rendez-vous des copains...
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Mets-toi bien ça dans la tête, Rico, tendre la main, c'est admettre, une fois pour toutes, qu'on est hors circuit, qu'on ne s'en sortira plus.
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Je vais te dire, un jour, je n'ai plus eu envie de me battre pour réussir. Gagner de l'argent, toutes ces conneries... Tu vois, dans la rue, c'est plein de braves types comme nous, Rico. Ma conclusion, après ces années de galère, c'est que l'exemple de la société, ça ne donne pas particulièrement envie d'y retourner. Moi, tu peux me croire, je n'y retournerai plus dans leur monde.
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C'était une illusion de croire qu'il pouvait encore s'en sortir, et même qu'il pouvait continuer à s'aménager un semblant de vie dans la rue.
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