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3,93

sur 557 notes
1946.
La naissance de l'hebdomadaire TINTIN voit aussi le déclenchement brutal de la troisième guerre mondiale. L' empire jaune attaque sans sommation. le capitaine Blake et le professeur Mortimer s'envolent dans le Golden Rocket.
C'est le secret de l'Espadon, qui captivera pendant de nombreuses semaines le lecteur de Tintin, chaque jeudi.
Le secret de l'Espadon parut à l'origine en deux albums d'inégales longueurs.
L'histoire fut scindée, par la suite en trois albums de tailles à peu près équivalentes. On en profita pour refaire les phylactères et leurs polices de caractères.
Cependant, Edgard-Pierre Jacobs avait déjà redessiné les premières planches du Secret de l'Espadon, pour la parution du premier album.
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Toute première aventure du fameux duo Blake et Mortimer, le Secret de l'Espadon lance pour longtemps une uchronie novatrice dans la bande dessinée avec la possibilité d'une Troisième Guerre mondiale, la croyance en des innovations technologiques rapides et durables et une géopolitique mondiale complètement bouleversée.
Prenant appui sur son one-shot le Rayon U, Edgar Pierre Jacobs, à la fois au scénario et au dessin, nous donne à voir un monde à la fois fantastique et profondément ancré dans le réalisme pur et dur. À l'aide de cartouches extrêmement détaillés et de dessins au trait fin comme le faisait son collègue et ami Hergé, l'auteur révolutionne à lui tout seul la bande dessinée d'aventure avec une intrigue lourde de sens et de conséquences, des personnages fouillés et vivants en plein dans leur époque qui rappelle vaguement la nôtre et, surtout, avec un graphisme, qui peut paraître désuet aujourd'hui selon certains aspects, mais qui apparaît tout de même comme vraiment original : l'auteur se permet de nous offrir de magnifiques planches uniques en pleine page qui constituent de magnifiques arrêts sur image, tels des ralentis d'envergure au cinéma. L'encrage assez simple qui les complète renforce alors le trait de l'auteur.
Au niveau de l'intrigue, on découvre des poncifs qui feront date dans l'histoire de la bande dessinée franco-belge, dont cet album fait figure de référence culte. le duo britannique, Blake et Mortimer, avec les talents de génie et leur amitié sans faille ; le méchant de service, Olrik, machiavélique jusqu'au bout des ongles, mais malchanceux chronique ; des péripéties perpétuelles, de l'action, de mouvement et du rythme : cet album lance parfaitement les choses, et cela devient trop rare pour ne pas le noter : le nombre de pages pour un album franco-belge est tout de même appréciable, frôlant comme souvent plus tard les soixante pages ! Par contre, il ne faut pas s'attendre à voir l'histoire se finir ici, car une fois n'est pas coutume, cette aventure se déroule sur trois tomes !

Un premier tome introductif très complet qui met parfaitement le pied à l'étrier pour un nombre incroyable de lecteurs, et ce pour très longtemps, car malgré sa mort, les personnages d'Edgar Pierre Jacobs vivent encore leurs aventures sous la plume d'auteurs comme Yves Sente ou Jean van Hamme : la littérature belge de qualité ne se tarit pas en bande dessinée.
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Au Tibet, au coeur du mystérieux Empire jaune, se prépare la plus grande attaque de tous les temps. L'usurpateur Basam-Dandu, aidé par une kyrielle d'individus malfaisants venus des quatre coins du monde, veut régner sur la Terre entière et pour cela, il dispose d'un arsenal jamais égalé. En outre, il peut compter sur l'assistance d'un occidental sans scrupules, le colonel Olrik, qui dirige le 13e Bureau.

Pendant qu'Olrik s'adresse aux chefs des escadres aériennes, le capitaine Hasso, agent de l'Intelligence Service, écoute tout en vue d'informer ses services au Royaume-Uni de l'immense danger qui guette la planète.
A 7500 kilomètres de là, le capitaine Blake vient d'atterrir sur le terrain d'aviation de l'usine secrète de Scaw-Fell. Il arrive de Londres et est porteur de mauvaises nouvelles. Il est furieux car le gouvernement n'a rien voulu entendre ! « L'opinion publique par-ci, l'ONU par là… » Alors que le monde court un immense danger, les politiciens ne prennent aucune décision « pour ne pas brusquer l'Empire jaune »…

Le capitaine Hasso arrivera-t-il à envoyer à temps son message stipulant l'heure de l'attaque mondiale ?


Critique :

Plus de quarante ans se sont écoulés depuis que j'ai découvert « le Secret de l'Espadon », la BD qui m'avait le plus tenu en haleine au début des années ‘70. Dans les années '90, j'ai acheté les trois volumes de cette histoire sans oser me replonger dedans de peur d'être déçu : j'avais changé, la bande dessinée avait beaucoup évolué…

Alors, ce week-end, j'ai décidé de confronter mes souvenirs du passé, ou plutôt les sensations que j'en ai gardées, à ma perception d'aujourd'hui…

Première observation : je m'étonne que des associations ne se soient pas encore manifestées pour que l'on interdise la publication et la vente de cette BD… L'ennemi sans scrupules est l'Empire jaune. Les méchants sont les Jaunes… Y voir une connotation raciste avec notre regard d'aujourd'hui serait une aberration ! Cette BD est parue, en planches, dès le premier journal Tintin du 26 septembre 1946. La Seconde Guerre mondiale n'est terminée que depuis un an et le Japon y a pris une part prépondérante et a dû influencer Edgar Pierre Jacobs, très marqué par la guerre. La Deuxième Guerre mondiale à peine terminée, le spectre d'une Troisième Guerre mondiale se dessine déjà, avec cette fois, le risque d'un usage intensif d'armes atomiques. L'auteur met en scène une grande crainte partagée par les populations de l'époque.

Deuxième observation : le côté science-fiction de Jacobs. Alors que certains engins sont encore influencés par les structures de la Seconde Guerre mondiale, des tourelles de mitrailleuses dans les bombardiers, par exemple, E. P. Jacobs a recours à une aile volante (celle qui sert aux déplacements d'Olrik) et qui est dérivée d'un prototype allemand, le Horten Ho 229. Comment Jacobs a-t-il eu accès à des documents d'ailes volantes reste un mystère pour moi. Mais le plus extraordinaire, reste l'Espadon… Un avion amphibie, supersonique, très maniable et pouvant être radiocommandé.

Troisième observation : les effets des bombes atomiques. Visiblement, Jacobs considère encore ces bombes comme des super bombes à la puissance explosive colossale, mais il néglige les autres effets de la bombe atomique : chaleur, ondes de choc et… radiations ! Normal. Peu de gens, en 1946 se doutaient de ces effets « annexes » à l'explosion.

Bilan : « le Secret de l'Espadon » a vieilli et ne parlera sans doute pas aux jeunes d'aujourd'hui comme il marqua les jeunes d'hier en découvrant cette fabuleuse saga. Cela reste un grand classique qui mérite le respect car, avec Hergé, avec qui Jacobs collabora, Edgar Pierre Jacobs est l'un des pères de la bande dessinée franco-belge qui aujourd'hui encore marque de nombreux auteurs.
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Pour une première relecture après x années c'est un vrai plaisir. le récit d'espionnage a beaucoup de rythme et plein d'action, les couleurs et dessins genre rétro sont alléchants, en particulier les grandes planches. L'histoire vaut très bien celles de Clancy ou les SAS.
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Le professeur Philip Mortimer et le capitaine Francis Blake, personnages au flegme tout britannique, font partie sans conteste de mes héros de bande dessinée préférés. Blake et Mortimer, héros de l'après-guerre, vont rencontrer au fil de leurs péripéties des objets ou des phénomènes extraordinaires, très en avance sur leur temps. Les plus célèbres d'entre eux sont le fameux Espadon, avion amphibie supersonique aux lignes futuristes, l'onde Mega qui dirige les esprits, la création du climat, l'exploration du temps, ou la cybernétique…
Un vrai méchant, le colonel Olrik, qui revient dans chaque album (il a la peau dure !), des aventures qui s'enchainent sur un rythme endiablé, un dessin très précis, un scénario extrêmement fouillé et beaucoup de texte, tous ces ingrédients, ajoutés au souci du détail de l'auteur, en font une série d'aventures absolument géniale !
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Si les débuts en grande pompe pouvaient laisser présager d'un tome aux dimensions géopolitiques poussées et aux accents de super espions, on oublie vite le côté mondial pour revenir à une opposition classique entre des héros et un homme de main chevronné et connu comme le loup blanc. Ajoutez à cette petite déception un côté ethnocentrique limite xénophobe et vous aurez un tome difficile à relire ; sans compter les évènements un poil abusés, les sauvetages in extremis.
La fin laisse en suspens pour qui voudrait connaître la suite de l'aventure (mais ce ne sera pas mon cas).
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Lire "le bâton de plutarque" ne pouvait que conduire à ressortir de la bibliothèque "le secret de l'espadon", tome 1, c'était inévitable...c'est donc ce que j'ai fait. Au programme, batailles épiques, courses-poursuites, explosions, et du suspens, un rythme effréné, sur les pas de nos deux héros, Blake et Mortimer, affrontant les infâmes guerriers jaunes. Sur la forme, à noter que certaines planches ne sont constituées que d'une seule case, ce qui est à la fois original...et superbe visuellement. J'avoue aussi ma surprise par rapport à la longueur de certaines bulles (je précise qu'il ne s'agit en aucun cas d'une remarque critique). Quant à la conclusion de cette aventure, ce n'est pas ici que nous la trouverons. Vite, le tome 2 !
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J'ai relu ce premier album de Black et Mortimer d'Edgar P. Jacobs pour pouvoir le chroniquer parce que je ne me souvenais que du colonel Olrik et de l'aile rouge, son avion. Il est à la solde de l'ennemi mais parfois on s'attache aussi au méchant dans ce genre d'histoire.
Il s'agit du tome 1 de la trilogie "Le secret de l'Espadon" qui relate les aventures de Francis black capitaine de l'intelligence service britannique et du professeur Philip Mortimer physicien nucléaire qui a conçu les plans de l'Espadon, une arme révolutionnaire permettant de riposter aux envahisseurs jaunes. Nous ne sommes pas loin de la troisième guerre mondiale mais il est choquant d'utiliser ce terme de jaunes pour qualifier les Japonais. Aujourd'hui ça ne passe pas du tout d'autant plus que l'expansionnisme japonais dénoncé est à la hauteur de l'Empire britannique colonialiste.
Alors que je n'avais pas un mauvais souvenir de cet album j'ai quand même été choquée par tant de haine.
Dans ce tome 1 les deux anglais s'en sortent toujours sans une égratignure même dans le crash d'avion. Tant mieux pour eux car ce sont les héros. Leur objectif est d'échapper à l'attaque destructrice de l'empereur Bassam-Dambou en tentant de rejoindre une base secrète.
Si la géopolitique est plus contestable que les idées technologiques décrites dans cette bande dessinée, il n'en demeure pas moi qu'elle me rappelle une époque agréable, celle de jeune parent quand j'achetais des BD à mes fils.
Pour autant, si je ne lis pas la suite cela ne me manquera pas.


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Premier opus de la formidable aventure de Blake et Mortimer !

On y découvre les personnages principaux, Francis Blake, Philip Mortimer, et le Colonel Olrik, officier de Basam-Damdu (très important pour la suite !), et bien sûr Nasir, qui n'est pas encore attaché au service de Blake et Mortimer.

Le dessin n'est pas encore définitif, mais les mouvements « figés » caractéristiques de Jacobs sont déjà là, les attitudes sont présentes, mais seul le personnage de Nasir est réellement abouti. Blake et Olrik vont évoluer quelque peu mais c'est surtout le visage de Mortimer qui va subir une véritable opération de chirurgie esthétique dans les prochains tomes pour devenir le respectable professeur anglais qu'on aime tant.
(Ceci n'est pas valable dans les premières pages, où aussi bien Blake que Mortimer revêtent l'apparence qui sera la leur pour toutes les autres bandes dessinées.
Étrange que les traits se brouillent ensuite pour revenir finalement à la version originale, non ?)

Olrik est déjà bien diabolique, il démontre déjà sas capacité à s'attirer des subalternes, le Benzedjas en premier, roublard comme pas deux.
Bref, les bases de toutes les bandes dessinées suivantes sont jetées.

Bien entendu, les personnages sont stéréotypés, mais à côté de ça le dessin est original, réaliste, et l'intrigue est très prenante.
Un plus : quelques pages d'agrandissement en page pleine d'une case avec sa légende, comme un arrêt sur image ; véritable tableau plaisir des yeux.
Et la caractéristique qui fera de la série de Blake et Mortimer un intermédiaire entre deux genres, le roman et la bande dessinée : les petites cases réservées au narrateur, présentes presque dans chaque bulle, et qui pourtant ne rendent aucune impression de lourdeur.

Jacobs a coupé l'intrigue au moment où la pub apparaît en plein milieu de notre série préférée : en plein suspense !
Conseil : lisez ce premier tome avec les trois tomes du Secret de l'Espadon à proximité ^^
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Premier tome d'une série devenue légendaire dans le onde de la BD.. L'auteur s'est largement inspiré de l'actualité de son époque avec le conflit mondial en arrière plan. Il choisit de faire de tibétains les envahisseurs du monde, même si on reconnaît dans les uniformes notamment de ces derniers une forte influence de l'Allemagne et du Japon totalitaire. Cette arrière plan permet de créer une aventure romanesque à souhait et pleine d'action qui voit la chute de l'occident face à ce péril jaune. le trait graphique est déjà assez exceptionnel, même si les personnages auront encore à mûrir sous les trait de l'auteur. Avez-vous remarqué que Mortimer, en plus de son bouc traditionnel porte dans cet album une légère moustache qui disparaîtra ensuite dans les albums suivants ? Des menues erreurs aussi dans le graphisme : l'angle des ailes de l'aile rouge page 48 au décollage est inversé par rapport à celui des autres dessins... tout cela ne gâche en rien le plaisir que l'on a lire cette aventure très WWII...
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