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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pas que Ciril soit de la race des suiveurs mais l'imitation est à s'y méprendre.

Violoniste de talent, il exerce son art au sein d'un groupe, dans un troquet obscur, lorsqu'il ne joue pas dans le métro.
Vinko Globokar dit un jour, en brandissant sa énième coupette ingurgitée à l'apéro dinatoire de mam'zelle Zwickzzdebrutzw: "Slovène un jour, Slovène toujours!"
Ouais, bon, il aurait pu le dire .
C'est précisément grâce à cet état de fait que notre Ciril, au charisme aussi prononcé qu'une motte de beurre sans sel irritant se dorant la pilule en plein cagnard, se retrouvera, tout comme E.T. maison, de retour sur ses terres, dans les bagages d'un investisseur de renom ayant subitement décidé de le rapatrier parmi les siens pour cause de patriotisme exacerbé.
Štefan, investisseur et mécène à ses heures perdues, aura su convaincre notre musicos, branché sur alternatif, qu'un avenir meilleur n'attendait plus que lui au pays.

Voilà, voilà…
Tout comme son héros, le lecteur suivra, sans enthousiasme démesuré, les nouvelles pérégrinations, assaisonnées sauce nostalgie, de notre Cici imperator du violon à défaut d'Autriche-Hongrie.

Le rythme est puissamment lent.
Les regrets et moult tergiversations de Cici sont à l'unisson, à savoir un tempo et freinez!
Peu d'accroche à se mettre sous le dentier.
Cici déroule son cortège de misères sans faire montre d'un réel désir d'émancipation.
Fatalitas, sur tous les murs j'écris ton nom…

A l'instar de nos amis bovins, il m'a semblé regarder le 12h58 Angers-Angers sans qu'aucune émotion notoire ne vienne effleurer mon système limbique et ça, c'est moche…

J'ai passé six mois dans la vie de Ciril.
Six c'est bien, c'est rond. de plus, c'est un multiple de trois, c'est pas rien.
Autant rester sur une bonne, sur une favorable, enfin sur une impression.

Merci néanmoins à Babelio et aux éditions Phébus pour ces six mois qui m'en auront paru le double.
Devra faire des efforts au second semestre.

PS : j'ai adoré la couv'...
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Si Ciril a quitté Ljubljana pour Vienne, c'est avec l'espoir qu'il s'y passe quelque chose, côté violon. Et il s'y est passé quelque chose. « Tout est possible dans la vie, surtout le plus vraisemblable » dixit Drago Jancar. Ainsi Ciril passe ses nuits dans une cave avec le Sejny Klezmer Band, ses journées dans les couloirs du métro à emmancher son violon. Autant dire qu'il n'a pas trop vu la lumière viennoise.
Mais si Ciril a un don officiel, le violon, il en a aussi un autre : se faire prendre en charge. Désabusé sur sa propre vie, il la laisse dériver au gré d'un « Boglonaj » adressé à un inconnu de Vienne, en guise de remerciement pour une somme conséquente laissée dans son étui de violon. Stefan Dobernik, qu'il s'appelle l'inconnu, décideur d'à peu près tout, notamment de la vie de Ciril. Re-voilà donc notre anti-héros à Ljubljana, intégré à D&P Investments par Stefan le Grand. Ciril ne sait pas ce que peuvent bien signifier les initiales D&P, mais peu importe puisque c'est l'opportunité d'un nouveau départ dans sa vie, et surtout la possibilité de la gagner, cette p... de vie. A trente ans. Alors, qu'il soit coursier ou coiffeur de girafes...

Récit d'une non vie, ou plutôt d'une vie en quête de sens, on s'attend à ce que la réalité ramène Ciril au sens des responsabilités vis à vis de sa destinée, à minima. Il y a bien quelque engrenage malheureux qui titille des vélléités de révolte, mais pas de quoi non plus réveiller le tigre anesthésié en lui. Non décidément Ciril est un apathique. Mystèrieux aussi, comment se fait-il que tant de personnes s'attellent à ses petits soins ?
Au final, il fait presque figure d'observateur détaché de sa propre vie, de celle des autres aussi, comme un témoin relais à l'écriture limpide de Drago Jancar. le roman m'a paru efficace et bien mené, même si, me semble-t-il, prendre pour personnage principal un anti-héros aussi peu maître du cours de sa vie déteint parfois sur l'intérêt porté à celui-ci.

Merci aux éditions Phébus et à Babélio pour ce livre à la couverture aussi originale que son contenu.
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La difficulté quand un livre suit les pensées d'un narrateur pendant 300 pages, c'est que si le narrateur est un "naïf dépressif" qu'on a envie de voir évoluer autrement, c'est looooong. J'ai mis de côté le roman pendant plusieurs semaines espérant m'y ennuyer un peu moins et ce n'était pas une mauvaise idée puisque j'ai réussi à le terminer... je me suis quand même demandée comment ces Six mois dans la vie de Ciril finissaient...
Il y a certainement un 2e degré qui en dit long sur la Slovénie, pays de Drago Jancar, j'ai senti quelque chose de sous-jacent dans l'écriture (beaucoup de jeux sur les mots et références culturelles peu traduisibles) et probablement que ce fatalisme apathique a quelque chose à voir avec la culture slave, mais c'était trop impalpable pour que je m'y accroche. Par contre, j'aimerais bien découvrir d'autres écrivains slovènes.
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Boglonaj.
Boglonaj, pourquoi Ciril a-t-il dit boglonaj à cet homme qui vient de mettre de l'argent dans l'étui de son instrument posé à côté de lui lorsqu'il joue du violon dans cette station de métro de Vienne ?
Oui, pourquoi a-t-il dit merci en slovène au lieu de dire danke en allemand comme il en a l'habitude ?
Est-ce parce qu'inconsciemment Ciril s'est rendu compte que cet homme est slovène comme lui ?
Et ce mot, ce simple petit mot, va totalement changer la vie de Ciril, lui le jeune homme d'à peine 30 ans, qui a loupé ses études en Slovénie à cause d'une réflexion à l'un de ses professeurs, et qui a échoué à Vienne où il a tenté désespérément de percer dans la musique.
Et Stefan cet homme d'affaires slovène rencontré au petit matin au hasard d'une station de métro de Vienne va changer la vie de Ciril.
Ciril qui en compagnie de Stefan va quitter Vienne pour rentrer à Ljubljana en Slovénie, Ciril qui pour la première fois de sa vie va enfin réussir à gagner un salaire, à avoir un appartement au lieu de cette chambre insalubre qu'il partageait à Vienne avec un autre paumé.
Ciril qui mettra six mois pour remettre de l'ordre dans sa vie., mais peut-on vraiment changer totalement son chemin de vie ?
Oui mais Ciril va se rendre compte qu'il a du abandonner bien des choses et se soumettre à bien des compromissions.
Un très beau roman qui nous plonge dans les pensées de Ciril et nous laisse comprendre combien il est difficile de faire les bons choix quand la vie vous semble une immense toile d'araignée dans laquelle plus vous vous débattez plus vous vous engluez.
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Ciril kraljevic, jeune étudiant en ethnologie mais également violoniste doué quitte sa Slovénie natale pour gagner Vienne persuadé que la renommée l'y attend. Ses illusions perdues, pour gagner sa vie, il continue à jouer de son instrument dans un petit groupe de musique Klezmer mais aussi dans les couloirs du métro viennois. C'est dans cet endroit qu'il va faire connaissance d'un certain Stefan Dobernik, slovène comme lui. L'homme lui propose de l'emmener à Ljubljana et de devenir un de ses proches conseillers au sein de sa propre société d'& P Investments spécialisée dans les projets immobiliers. Il entrevoit alors la possibilité de nourrir de nouvelles ambitions. Dans la ville où il a mené ses études, Ciril y retrouvera Baryton, son meilleur camarade d'alors, Milena, la jeune femme dont il a été amoureux.

Je ne connaissais rien de l'écrivain Drago Jancar. Je suis rentré dans la lecture de ce roman sans aucun à priori. J'ai trouvé l'écriture simple, dépouillée mais assez digne d'intérêt. C'est un livre sur les ambitions perdues, sur les compromis, sur les renoncements, sur les petites lâchetés qui parfois nous font avancer. Ciril est un homme de peu d'envergure qui idéalise ce qu'il lui arrive pour ne pas avoir à se confronter à la réalité des choses. Pour tout dire, j'ai très peu accroché au personnage comme tout ceux qui l'entourent. Leur quotidien, leurs projets, leurs relations, leurs ennuis paraissent futiles, dérisoires et n'interagissent pas les uns sur les autres ou si peu. L'impression étrange d'avoir le vide sous les pieds. C'est ce sentiment diffus qui pour moi fait tout l'intérêt de ce roman, ce sentiment que quelque chose de lent, d'inexorable se joue.
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Ciril joue du violon dans le métro viennois le jour, et de la musique klezmer dans un band le soir. Une
rencontre fortuite va changer le cours de sa vie. Les six mois de sa vie à venir.
Peut-on du jour au lendemain partie, tout quitter, sans prévenir personne ? Pourquoi pas, si votre vie ne correspond pas à vos attente.
Peut-on suivre le premier inconnu venu ? Pourquoi pas s'il est de la même origine. Or, Ciril est slovène, et Stefan Dobernik aussi. Lun retourne à Ljubljana, l'autre, y a fait ses études. Alors, pourquoi ne pas le suivre ?
Et le voila embarqué, pour une place incertaine, pour une durée indéfinie, pour une occupation mal cernée. Entre grandes magouilles et petites désillusions, ou l'inverse, Ciril va-t-il se décider à prendre enfin sa vie en main ?
Mes sentiments à l'égard du personnage principal, Ciril, ont oscillé tout au long de la lecture. On l'aime bien, mais on voudrait le secouer, lui dire ‘allez, bouge-toi un peu, prends-toi en main'. On a envie de le voir évoluer mieux que ça. Un petit regret dans l'histoire, j'aurais aimé découvrir un peu plus la ville de Ljubljana, mais une grande ville a un peu le même visage partout.
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En employant le langage moderne, on pourrait dire que Ciril, le héros slovène de ce roman, est un "looser", et que c'est probablement la conséquence d'une personnalité influençable et sans conviction. En effet, les choix de Ciril ne sont pas vraiment les siens, ce sont ceux des autres et des rencontres de hasard. Aussi, de Vienne, où il a passé trois ans comme violoniste de rue (à défaut d'entrer à l'Académie de musique), à Ljubljana, où il a fait des études d'ethnologie demeurées sans suite, et où, sans l'avoir véritablement décidé, il revient un jour de printemps, des portes se sont ouvertes à lui, puis se sont refermées.
Drago Jancar ne fait pas de Ciril un personnage attachant, plutôt quelqu'un d'ennuyeux. le lecteur se prend à espérer toutefois qu'après six mois de vie au contact d'hommes d'affaires peu scrupuleux qui lui ouvrent les yeux sur un monde totalement éloigné de celui de l'art qu'il a toujours affectionné, son choix de vie va s'imposer de lui-même. Après tout, Ciril n'a que trente ans.
Mais l'auteur en décide autrement, faisant ainsi de son roman un livre très sombre.
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Première rencontre avec un écrivain slovène.
Personnage principal agaçant tant il donne envie de le bousculer en raison parfois - souvent - de son inconsistance et son manque d'affirmation.
Et pourtant, nous continuons cette lecture musicale qui s'enroule autour de nous car c'est la qualité de l'écriture qui nous donne envie de poursuivre.
Et donc l'envie de lire un autre livre de cet auteur pour poursuivre cette expérience littéraire.
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