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4,52

sur 2472 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'était, ma foi, fort sympathique ! L'univers est ultra dense et chiadé, des intrigues politiques/de cour bien menées, une écriture qui taille dans le lard sans concession comme j'aime. Un peu saoulée par Benvenuto qui est increvable malgré les coups ultra mortels qu'il se prend tout le temps, ce qui m'a fait perdre mon attachement au personnage et mon implication quant à son sort, à force. Par contre, cette fin... du génie !
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TW: Âmes sensibles s'abstenir, viol, violence gratuite et meurtre sont abordés et de façon assez crue dans le livre.

Cela n'aura pris trois jours avant de me décider où classer se livre dans ma bibliothèque et quoi écrire dans ce commentaire. En général, j'ai vraiment bien apprécié ma lecture. Premièrement, Jean-Philippe Jaworski écrit vraiment très bien, on plonge complètement dans l'ambiance du livre, rien à redire là dessus. Ensuite, le développement des personnages, wow. Je n'ai pas lu beaucoup de livres encore avec des personnages à la morale "grise", je n'ai donc pas beacoup de comparatifs, mais j'ai vraiment aimé la manière dont l'auteur a construit le personnage de Benvenuto. On ne va pas se le cacher c'est un vrai ****hole, mais on ne peut s'empêcher de prendre pour lui tout le long du roman, suivant son histoire avec avidité. Ça me donne vraiment envie de lire plus de livres avec des personnages du genre.

Là où ça a plus accroché de mon côté, je dirais que c'est au niveau du scénario. En réalité, j'ai vraiment accroché à l'histoire pour la majeure partie du roman, c'est vers la fin que ça s'est gaché. Si j'ai vraiment beaucoup apprécié la première partie entre combats navals et négociations de guerre ainsi que le retour de Benvenuto à Ciudalia toujours en conflit politique et tous les ennuis qui s'en sont suivis, j'étais moins sûre de la suite. J'ai d'ailleurs mis le roman sur pause au départ de Benvenuto, et ce, pendant plus d'un an. J'ai néanmoins beacoup plus apprécié ce passage à ma seconde lecture C'est peut-être au fond que j'avais des attentes trop grandes, mais je m'attendais à une résolution plus grandiose à la dernière minute, dans le même esprit que Mauvaise donne et là, je suis un peu restée sur ma fin. Également, j'ai trouvé que cette fin laissait beaucoup de points "irrésolus" ou en suspens.

Bref, j'en attendais plus de ce roman et en ce fait il m'a déçu, mais il reste néanmoins très bon et c'est clair que je vais lire plus de romans de l'auteur. Vivement la fantasy francophone !
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Un livre très bien écrit, avec un style élaboré qui nous projette complètement dans ce monde si loin si proche. le rythme et l'intrigue sont aussi tout à fait réussis et ouvrent progressivement sur les différents aspects du Vieux Royaume tout en poursuivant l'objectif donné par le titre.

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Chaudement recommandé par les lecteurs de fantasy que j'ai croisé ces dernières semaines, devant l'enthousiasme collectif, j'ai estampillé le livre de "il faut que je le lise un jour", à "je l'achète de suite et le place tout au-dessus de ma PAL".

Ça y est, enfin, ...ENFIN, je l'ai lu mais, pfiou, mes aïeux, que cette lecture a été laborieuse.
Pour autant, j'ai adoré le style d'écriture qui oscille entre recherché et inélégance. Les paroles poétiques des elfes étaient savoureuses, la narration azimutée de notre serviteur plutôt aigre-douce. le vocabulaire alambiqué et les longues descriptions qui contribuent à la lenteur de lecture, me semble cependant adéquats, bien placés, justes. Elément principal du roman, les descriptions permettent une ambiance mi feutrée mi explosive. Elles viennent indiscutablement souligner le talent de l'auteur.

Cependant plusieurs éléments m'ont chagriné. Je commencerais par le côté fantasy, il faut attendre les trois quarts du livre pour avoir un soupçon de magie, il y en a bien peu dans l'histoire pourtant la notoriété du bouquin est basé sur cette étiquette. Je placerais plutôt le livre dans la case intrigue politique, la fantasy n'étant qu'un point secondaire.

Autre point discutable, la présence du féminin, sans vouloir remettre en cause les choix de l'auteur, la seule femme présente dans l'histoire se fait dézinguer : tu apprendras à avoir un minimum de caractère, nous ne sommes pas là pour discuter ! Hop, jetée dans le puits.

Cette lecture participe grandement à ma culture générale, c'était là mon objectif principal mais je suis contente, presque soulagée d'avoir fini le pavé.
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Gagner la guerre (2009) est un roman fleuve de Jean-Philippe Jaworski. Benvenuto Gesufal est un tueur, âme damnée du Podestat Leonide Ducatore qui dirige la République de Ciudalia. Elle vient de gagner une bataille décisive contre l'Empire Ressinien. Aventure, fantasy et politique se mêlent habilement au fil d'une intrigue très maîtrisée servie par une langue à la fois riche et truculente. Coup de maître pour ce premier roman.
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Aaaaah les aventures de don Benvenuto ! Il est certes une crapule, un soudard, avec de bas instincts qui ressurgissent à la moindre occasion et évidemment quand il ne faut pas, mais rien à faire, qu'on apprécie suivre ses aventures!
Et certes, il y a des meurtres, des sales combines, du viol, de la basse politique, mais que c'est truculent!

C'est un récit picaresque, qui se passe dans un semblant d'Italie, dans un semblant de Renaissance, avec un peu de magie mais pas trop. de la cape et d'épée à la Alexandre Dumas. Pas assez à mon goût par contre, mais ce qui est là est bien là. Et des coups bas, des manigances, des combats, de la galère (au propre et au figuré), des sombres histoires de famille, et don Benvenuto, au service de son podestat, aussi pourri que son maître, est partout. Il y a certes des longueurs, l'auteur s'est fait plaisir, mais c'est avec regret qu'on quitte ce fabuleux personnage qu'est don Benvenuto.

Ce livre est catégorisé fantasy, mais franchement, vous ne verrez pas ni fée ni des licornes à chaque coin de page, il y a fantasy et fantasy (et je ne suis pas un grande lectrice de romans fantasy). Si vous avez envie de vous évader complètement, de vous laisser emporter par l'aventure tout en acceptant les longueurs, vous lirez comme moi avec plaisir ce pavé de presque 1000 pages écrit en tout petit serré. Chouette lecture !
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Déjà, sur les 3/4 premières pages, je me marrais bien ! Embarqué sur un bateau, vomissant tripes et boyaux, il n'oublie pas sa mission et attend le bon moment pour envoyer ad patres quelques ennemis peu méfiants.
Sans compter qu'il n'oublie jamais le bon mot, les interpellations au lecteur, et les grosses rumeurs et autres secrets à ne pas avouer… Humour, humour…
Ce Benvenuto Gesufal m'a plu immédiatement… on se doute bien que c'est un gros salopard (soudard, queutard, etc., et toutes les déclinaisons en Ard) mais qu'importe le flacon, pourvu qu'on est l'ivresse… ou la richesse…
Certains pourront le trouver fort peu sympathique … mais pas moi …
Tueur à gages sans pitié, traître professionnel, violeur occasionnel (il cumule !)… il se met au service d'un des politiciens les plus en vue de la République de Ciudalia, le Podestat Leonide Ducatore, qui brille surtout par ses (basses) manoeuvres ; faut bien tenir à distance les opposants (des blaireaux), quelques intrigants (un panier de crabes) et autres joyeusetés…
Benvenuto est détestable mais diablement rusé et sa répartie fait mouche (et dégomme les mouches à merde)… Son ton gouailleur, et son vocabulaire peu châtié parfois, fait passer les atrocités qu'il exécute avec le sourire aux lèvres…
Bon après sur un champ de bataille, les autres sont aussi des gros salopards qui veulent vous étriper…
Entre guerre civile, trahisons, mensonges, batailles navales épiques, arcanes politiques, deux ou trois boulettes volontaires, les 1000 pages (ou presque) passent à la vitesse de la lumière…
Y'a du sang, du style, un héros insupportablement délicieux et surtout un niveau de maîtrise de l'auteur… car rien n'est gratuit et entre deux passages qui vous semblent moins intéressants, vous vous retrouvez avec des détails infinis…
Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas un roman à lire à la plage en surveillant les gosses… au risque de les paumer…
Y'a du souffle, de l'originalité et une écriture brillante…
Bref, Benvenuto et moi, on s'est bien entendus… et pour gagner la guerre, il faut, effectivement, une bonne tactique, ne pas avoir la trouille de dézinguer la concurrence (et les potes aussi), copuler avec stratégie (et pas forcément avec tendresse ou retenue) et d'avoir, surtout, deux à trois coups d'avance !
L'art de la guerre, de l'argent, du pouvoir et vogue la galère (pour les autres !)
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Dans l'ensemble, j'ai adoré ma lecture. Parmi les points négatifs, je trouve que le roman comporte des longueurs narratives à deux reprises : lors du retour de Benvenuto à Ciudalia après son emprisonnement dans les geôles de Ressine, et son exil à Bourg-Preux. Parmi les points positifs, j'admire la profondeur et la cohérence de l'univers décrit, la richesse de l'écriture qui reste pour moi une claque stylistique, ainsi que la complexité des personnages. Mention spéciale au Podestat Léonide Ducatore. Comme tout roman, celui-ci n'est pas exempt de défauts, mais il mérite selon moi sa place parmi les classiques de la SFFF francophone.
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« de la misère des bas-fonds à la vanité fleuries des élites, il n'y avait guère qu'une toise de distance. La galère en définitive, offrait un raccourci, saisissant de la république : esquif, pestilentielle et pédant, qui franchissez avec une sévérité orgueilleuse, les gouffres amères. »

Avec une verve entraînante, le spadassin Dom Benvenuto Gesufal narre, avec force détails, son épopée qui le vit, entre terres et mers, tour à tour navré, prisonnier, exilé mais toujours survivant des jeux de pouvoirs entre grands des royaumes.
Un récit épique, digne des plus grands aux romans de cape et d'épées, avec son comptant de duels et de batailles où l'honneur et la droiture font face aux complots, aux trahisons et aux lâches assassinats pour la gloire, le commerce, l'or et le pouvoir…

N'hésitez plus, la langue chantante de Jean-Philippe Jaworski captivera toutes les générations.
Lien : https://www.quidhodieagisti...
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Quel pavé! Recommandé par un libraire consulté dans la ville médiévale de Provins, il y a quelques années, je me suis enfin lancée. J'ai quand même mis plus d'1,5 mois pour en venir à bout.

Je ne vais pas raconter l'histoire si bien décrite dans les précédents posts mais plutôt donner mes impressions.

Le langage employé par le héros est très « fleuri », cru mais aussi très érudit pour nous, lecteurs du XXIeme siècle. En effet, le vocabulaire est tiré de celui du moyen âge en Italie et j'ai dû de plusieurs fois consulter le dictionnaire pour connaître la signification précise de certains mots.

Lorsque Benvenuto Gesufa raconte ses aventures, c'est avec force détails tant de ce qui lui arrive que de ses pensées schizophrènes. Mais le sont-elles vraiment ? Car bien sûr il s'agit de guerre dans ce roman, mais surtout de stratégies qu'un homme échafaude en permanence pour garder et développer son pouvoir, notamment grâce à notre héros.

Ce roman est écrit à la 1ère personne, ce qui finalement rend le héros attachant et la magie qui arrive toujours efficacement à point nommé n'est pas envahissante.
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