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4,43

sur 512 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Presque deux ans après le premier volume, Jean-Philippe JAWORSKI publie enfin la suite de sa série Rois du monde. Intitulée Chasse royale elle démarre neuf années après que le jeune Bellovèse ait été admis à la cour du haut roi Ambigat, et ce en dépit du fait que ce dernier n'est ni plus ni moins que l'assassin de Sacrovèse, père du premier et frère du second. Mais l'organisation sociale et l'honneur dans les tribus celtes sont telles qu'un ancien prétendant au trône est parfaitement capable de trouver sa place parmi les héros bituriges, et ce sans arrière pensée.

Néanmoins Ambigat est mis en difficulté par le contexte agraire. La rudesse de plusieurs hivers successifs ont rendu malades les troupeaux et font pourrir les champs de blé. Conséquence immédiate, la disette sévit et les hommes tombent malades à leur tour. le mécontentement ne tarde alors pas à gronder, d'aucuns estimant que les dieux se sont écartés du haut roi et qu'il est temps de renverser le souverain vieillissant pour restaurer la prospérité. C'est dans ce contexte que Bellovèse est confronté à un choix cornélien, entre se joindre à la meute, ou rester loyal à son souverain fratricide. En optant pour la loyauté, c'est lui qui devient la proie d'innombrables ennemis...

Jean-Philippe JAWORSKI nous raconte dans Chasse royale les premières heures précédant et succédant à ce choix. Comme dans la première branche il met en oeuvre ses immenses qualités de conteur, immergeant littéralement ses lecteurs dans les tribus celtes, un peu à la façon d'une saga. Cela dénote chez lui, s'il en est encore besoin, d'une grande érudition alliée à un grand sens du romanesque. Néanmoins, en l'état, le roman n'est pas dénué d'un certain défaut, celui d'une sensation de longueur en fin de volume, quand toute l'intrigue repose sur une course-poursuite sylvestre entrecoupée de scènes de combats.

Pour autant il faut plus reprocher cela à un choix éditorial qu'à l'auteur lui-même. Car Chasse royale n'est que la première partie de la deuxième branche de Rois du monde, la trilogie prévisionnelle initiale se transformant de fait en tétralogie (au moins). Surtout, le lecteur ne pourra être que frustré de la fin de ce volume qui, très clairement, n'en est pas une. C'est regrettable, mais ne doit pas faire oublier les autres qualités de ce récit. Et puis rien m'empêchera une relecture quand cette deuxième branche sera complète ; elle est suffisamment riche et plaisante pour cela.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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A mon sens, la grande force de ce tome 2 est que le récit se déploie sur un laps de temps très court. Si je ne dis pas de bêtises, 48h doivent séparer l'arrivée d'Ambigat à Autricon de la toute dernière page, ce qui offre une réelle fluidité à la narration, même si l'auteur se permet quelques retours en arrière par l'intermédiaire de ces personnages, des retours en arrière absolument nécessaires pour comprendre le contexte particulier des événements qui secoueront Autricon.

Pour ma part, je suis totalement bluffé par l'auteur et sa faculté de conteur. Si j'ai reproché certaines longueurs au tome 1, elles se justifient dans ce tome-ci, toutes les pièces s'imbriquent une à une, même s'il continue d'entretenir le flou sur d'autres aspects, notamment sur l'identité du Gutuater (Et encore ! Elle ne fait plus beaucoup de doutes à ce moment-là de l'histoire).

Les dernières pages sont un régal et il me tarde la lecture du tome 3, que je pense commencer très rapidement : les noms des protagonistes sont compliqués à retenir, l'univers difficile à apprivoiser, autant battre le fer quand il est chaud !
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Et bien voilà ! Après une lecture en demi-teinte des deux tomes précédents, j'ai retrouvé un grand plaisir à lire cette dernière partie du cycle Chasse Royale.
C'est un volume très rythmé ! Après que Bellovese ait enfin retrouvé le roi, on est plongé dans LA bataille que tout le monde attendait. Très bien écrit, on tourne les pages fébrilement. J'aurais aimé pouvoir le lire d'un trait!
Maintenant, il faut attendre l'écriture du cycle qui clôturera la saga... L'attente va être longue.
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Voilà 9 années que Bellovèse s'est rallié à son oncle, le Haut-Roi Ambigat, et sa cour. Les années ont passé et, avec elles, la force et l'aura du Haut-Roi ont décru. Les mauvais sorts s'acharnent sur le royaume de la Celtique : Ambigat a perdu ses jeunes fils ; les récoltes périclitent, les troupeaux sont malades. Alors quand le frère de Bellovèse, Ségovèse, entraîne l'armée royale dans la chasse d'un cerf convoité et que celle-ci se solde par un échec, le poison du doute commence à instiller ses miasmes dans l'esprit de Bellovèse : quel parti prendra-t-il ? Celui de son oncle qui a pourtant tué son père et mis sa propre vie en péril ? Ou celui de forces plus jeunes qui veulent éclipser le souverain vieillissant ? La chasse royale vient de s'ouvrir…

Avec ce deuxième tome, Jean-Philippe Jaworski poursuit le cycle des « Rois du monde » et approfondit l'univers d'une Gaule Celtique dont il rend avec brio la rudesse et la dureté.
Voilà un deuxième tome qui se hisse largement à la hauteur du premier et qui nous captive d'emblée. On replonge sans difficulté dans ce monde où la frontière entre le réel et le surnaturel reste poreuse, où la brume noie les contours des forêts d'un halo duquel des créatures fantasmagoriques surgissent, çà et là.

Entre narration historique et magie, l'intrigue suit la chronologie des événements, contrairement au premier tome qui opérait des allers-retours entre diverses époques de la vie de Bellovèse. Elle s'attache aux rivalités de pouvoir entre rois de la Gaule Celtique et aux trahisons qui se dessinent jusqu'à leur mise en oeuvre, le tout en adoptant le point de vue narratif de Bellovèse. L'auteur traduit bien ses doutes, son ambivalence à l'instant de devoir choisir son parti, son attachement à Sumarios, son presque père qui l'a élevé.

L'ensemble se lit d'une traite, grâce à la plume magistrale d'un auteur qui sait la travailler au plus proche des effets qu'il veut donner. le vocabulaire soigné et érudit n'empêche pas la compréhension, bien au contraire, il donne une densité et un brillant au propos. de belles envolées lyriques et poétiques accentuent les émotions ressenties par les personnages et l'on chevauche aux côtés de Bellovèse dans des forêts touffues qui abritent bien des énigmes, jusqu'au final marqué - tout comme pour le premier tome - d'une acmé d'événements qui donne envie de lire, sans tarder, le tome suivant…
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Les termes parfois compliqués et la quantité de personnages passent tellement bien par la manière dont ce grand écrivain nous dessine ce qui se passe.
Pfff le pied totale !
Je me réjouis de lire la suite
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9 ans ont passé depuis la fin de Même pas mort, Bellovèse a grandi et ses aventures ne sont plus celles d'un enfant qui court la forêt en quête d'exploits, mais bien celles d'un héros celte face à la guerre, à la traitrise et face aux dieux.

Encore une fois nous sommes plongés dans le récit grâce à une écriture fluide, précise, imagée et forte en émotions. L'histoire est moins décousue que dans le tome précédant puisqu'elle suit cette fois un ordre chronologique logique. C'est à la fois un point positif, puisque l'on suit du coup très bien le récit, mais c'est aussi, pour moi, une des choses qui faisait l'originalité de la première branche.
Le roman est aussi moins imprégné de magie, mais les dieux restent très présents, en particulier les dieux de la guerre puisque nous sommes bien là dans un récit guerrier.
Bellovèse a grandi, ce n'est plus un enfant et cette différence se perçoit dans le ton du récit : plus sombre, plus triste, plus tourmenté, plus adulte. On s'attache d'autant plus à ce personnage en plein désarois et conflis avec lui-même et le monde qui l'entoure.

En conclusion, je n'ai qu'une chose à dire : vivement la deuxième partie de cette deuxième branche !
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Le rythme est bon et l'écriture dégage toujours cette belle poésie trouvée dans le tome1, autant pour le paysage / les villages / les scènes d'action et de combat que pour la description des personnages, de leurs états d'âmes (et oui ces brutes en avaient une !) et des relations complexes qui les lient. le plus spectaculaire restant l'immersion dans cette vie celte, dans leurs coutumes et dans les codes qui conduisent leurs relations aux autres, aux animaux, aux lieux et aux dieux.

Nous avons à nouveau le présent intercalé de scènes de souvenirs qui contribuent à construire le guerrier, l'homme. L'homme qui reste dans l'ambivalence vis-à-vis de son obédience et de ses liens fraternels ou d'amitiés.

L'histoire est bien équilibrée entre cette quête initiatique de notre héros et les multiples rebondissements et combats/bagarres/guerres/traquenards.

Le personnage reste également attachant même si parfois j'ai eu envie de lui botter le c...de le secouer pour le faire se décider, s'exprimer ou agir.
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Soyez attentif ! Chasse royale 1, c'est la 1re partie du tome 2, de Rois du monde. Et ce tome-ci confirme tout le bien que j'ai pensé de la fantasy de Jean-Philippe Jaworski avec Même pas mort. Quelle claque ! Mais quelle claque !

D'abord le style. Rien à redire. C'est pas le style le plus facile d'accès mais il est d'une richesse, d'une justesse par rapport au thème, d'une épaisseur assez rare. L'exercice de style habituel de renommer les choses, créer des néologismes semble avec Jean-Philippe Jaworski, relever d'un autre objectif. Ces mots et expressions rares ou nouvelles ne sont pas là pour appuyer la fantasy de l'auteur mais plutôt pour servir l'immersion. Sans plus. Et c'est parfait.

Jean-Philippe Jaworski, à mon sens, redéfinit la guerre et la psychologie du guerrier. Finalement, les héros des autres romans, ne sont que des enfants de choeur. Rois du monde est un univers fantasy d'une puissance rare. Et pourtant, c'est une énième histoire de rois et de chevaliers.

Totalement homérique avec ses Héros, ses Dieux, Chasse royale nous plonge auprès de l'un d'eux, dans des intrigues de pouvoir, les pieds dans la boue et le sang. On a la sueur. On a la haine. On a la peur. On a l'excitation.

Jean-Philippe Jaworski nous raconte cette histoire sous la forme de grandes scènes, longuement exposées et quelques flashbacks qui complètent peu à peu les trous laissés par le précédent tome. J'en dis pas plus, d'autres tomes suivent. Et je dois avouer, j'ai rarement été aussi enthousiaste.


Lien : http://livrepoche.fr/rois-du..
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Parce que des fois, il faut savoir se faire plaisir.

Souvenez vous, l'année dernière, j'avais pris un titre génial : Même pas mort parce que le titre m'avait fait mourir de rire. Et puis, des éditions du Mouton électrique, c'est toujours magnifique à avoir dans sa bibliothèque. Ça c'était pour les excuses à deux dinars pour s'acheter un nouveau livre, vous l'avez compris. Et j'avais été bluffée par l'écriture de ce livre, au point que mon compagnon l'a pris aussi et l'a lu et quand il a vu Chasse Royale, il l'a pris aussi.

Du coup, j'ai dû attendre qu'il le lise (le Prince lit plus lentement). Mais une fois que le livre était libre dans la bibliothèque.... *rire démoniaque*, je te l'ai retourné comme une chaussette pour lire de la Fantasy, de la vraie, de la tatouée et qui plus est dans le monde Celte.

Et bien c'était bon. C'était même très très bon. Différent du premier tome mais tout aussi bien. Je n'ai plus qu'à attendre la suite (pour mon plus grand malheur). Mais pas d'inquiétude, mes petits lapins, j'ai d'autres livres en stock.


Bellovèse, presque dix ans après.

Et c'est du coup, bien agréable car notre jeune fou qui n'était même pas mort, il a pu mûrir, grandir, se faire une place dans le monde malgré de mauvais débuts, se marier et avoir une fille. Il s'occupe toujours de son frère, l'enfant terrible et est très proche du roi. Mais le roi, il perd de son influence : les récoltes sont mauvaises, il y a eu des tensions avec des druides, bref, c'est le bordel dans le coin de Bellovèse. Et comme il y a un noeuds d'intrigues assez conséquent, se pose quelques petits problème à notre héros.

Tout d'abord qui croire ? Parce qu'on lui porte deux versions sur le règne d'Ambigat. Et surtout, selon le clan qu'il va choisir, c'est que va devenir sa destinée (cf la quatrième de couverture pour la question de la mort qui tue à la fin). Bref, c'est ça qui est bien dans cette saga c'est qu'on quitte le personnage à un noeuds de sa vie qui n'était pas évident. Et on le retrouve dans une situation équivalente maintenant. Et c'est le bordel intégral. Et on se demande quelle est la bonne décision.


En bref : un très très bon tome pour ceux qui aiment la fantasy, les celtes, la période entre Antiquité et Moyen Age. C'est un véritable petit bijou à lire. Et j'ai hâte de connaître la fin de la vie de ce héros.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Après une critique dithyrambique du 1er tome, je poursuis l'oeuvre de Jaworski avec un 2eme tome qui, autant le divulgâcher d'emblée, est toujours aussi bon.
Sérieusement, quelle épopée et quelle plume !
L'auteur a cette facilité (enviable) de peindre avec dextérité des couches d'imaginaire sur une toile tout à fait crédible et réelle. le merveilleux version les frères Grimm (Le Forestier), côtoie les mythes celtiques et exotiques (ses Gutuater qui scandent des propos infamants), avec des détails crus (le quotidien, les combats) d'une précision chirurgicale.
De même, la narration des combats est à la fois fantaisiste mais crédible. Ici pas de vaste champs de bataille où s'affrontent des myriades de combattants...non, là tout est à l'échelle humaine. Les engagements mettent en branle des petits groupes et les combats prennent la forme de duels entre "champions" (comme chez Homère) et sont décrits de façon millimétrée.
L'auteur accorde toujours une grande place à l'environnement. Les paysages, à l'instar de la forêt (omniprésente) qui baigne toujours dans une aura de mystère, sont finement décrits, on s'y croirait. C'est beau comme un tableau John William Waterhouse (The mystic wood).
Quant à Bellovèse, le principal protagoniste de cette épopée, il a une sacrée pêche !

Bref un chef d'oeuvre poétique, magique, romantique et puissant. J'ai lu et je sais déjà que je poursuivrai cette aventure littéraire.
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