AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,49

sur 214 notes
5
10 avis
4
9 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un cinquième tome un peu étrange au niveau du rythme, deux parties distinctes que je pourrais nommer promenades et batailles...
Une moitié du livre à se balader dans une campagne dévastée à la recherche du Haut-roi, c'est lent et introspectif, c'est parfois long, même si l'on continue à apprendre des choses, notamment sur des mystères et des non-dits qui ont été semés au gré des épisodes précédents, des révélations du passé qui éclairent beaucoup de zones d'ombres, car il est vrai que nous vivons l'histoire de Bellovèse après tout.
Si j'adhère complètement à l'histoire, je dois quand même dire ma perplexité concernant les différentes "textures" composant les cinq tomes, c'est assez inhabituel et un brin étrange, on est loin d'un récit linéaire selon les standards habituels.
Cela dit c'est un scénario subtil et je conseille aux futurs lecteurs de lire cette saga de façon très rapprochée car outre le nombre d'acteurs, c'est leur complexité qui va rendre cette lecture plus compliquée qu'il n'y paraît, la politique était déjà un art consommé dans l'antiquité, c'est pratiquement la base de cette histoire que j'ai vraiment appréciée.
La deuxième partie va combler les amateurs de bagarres et de hauts faits d'armes, un réveil brutal ainsi qu'un changement de rythme salutaire qui va nous offrir beaucoup d'action et d'incertitudes, mais surtout de nombreux "coups de théâtre", c'est intense et le talent de l'auteur nous captive alors sans peine.
L'épilogue sera lui aussi spectaculaire, une fin qui semble n'être que l'introduction d'un sixième tome, pourvu qu'on ne l'attende pas trop longtemps ;)
Commenter  J’apprécie          585
Après « Janua vera » et « Gagner la guerre », un recueil et un roman qui ont tous deux connu un grand succès, Jean-Philippe Jaworski s'est attelé à l'écriture d'une grande fresque retraçant le parcours d'un certain Bellovèse à l'époque des Celtes de l'Antiquité. Une série dont les premiers opus se sont révélés d'aussi bonne qualité que les précédentes publications de l'auteur, mais qui a néanmoins connu un parcours éditorial un peu compliqué. Annoncée préalablement comme une trilogie, la série connaît un premier bouleversement dès la sortie du deuxième volet qui est découpé en deux parties. Et puis en fait ce sera trois. Et puis non, finalement, nous avons un deuxième tome en quatre parties (quatre livres distincts, donc) et pas de troisième tome, la parution de celui-ci (dont le titre et la couverture avaient pourtant été annoncé il y a déjà longtemps) étant repoussée à une date ultérieure. Ces décisions ont évidemment eu un impact sur la série, aussi bien au niveau de sa réception auprès des lecteurs (qui n'apprécient pas forcément de « casquer » pour quatre romans de deux cent cinquante pages chacun au lieu de l'unique volume annoncé), qu'au niveau de la cohérence même de l'oeuvre qui pâtit inévitablement de ce découpage qui casse complètement le rythme du récit. En dépit des mésaventures éditoriales rencontrées par la série il serait pourtant dommage de bouder son plaisir car « Rois du monde » vaut tout de même le détour. [Attention aux spoilers pour les lecteurs n'ayant pas lu les précédents tomes.] L'ouvrage met donc en scène Bellovèse, fils d'un roi vaincu alors qu'il n'était qu'un petit garçon et par conséquent dépossédé de ses terres et de son héritage par le vainqueur. Aujourd'hui, Bellovèse est un guerrier dont la réputation n'est plus à faire, et il combat justement au côté de l'homme qui, il y a bien longtemps, a mis un terme aux ambitions de son père, le haut-roi Ambigat. Un souverain dont le royaume est en proie à la guerre civile depuis la trahison de son fils et d'une partie des chefs placés sous son autorité, et qui est aujourd'hui sur le point de céder. le seul espoir des partisans du roi réside en Ambigat lui-même qui, après une blessure reçue sur le champ de bataille, n'a pas reparu. Estropié ? A l'agonie ? Mort ? Les rumeurs vont bon train, et c'est à Bellovèse que revient de lever le mystère sur le sort du haut-roi.

Dernière partie de la « deuxième branche » de « Rois du monde », le roman est donc consacré à la fin de la guerre civile opposant Ambigat aux rebelles. On retrouve Bellovèse là où on l'avait quitté (abruptement) à la fin de la troisième partie, à savoir prêt à quitter le Gué d'Avara pour partir en quête du haut-roi. Pour cela, notre guerrier s'est entouré de sa petite clique habituelle, et les retrouvailles avec toute cette galerie de personnages attachants et bien campés font incontestablement plaisir. La première partie du récit évolue cela dit sur un rythme lent, trop lent, tant l'auteur semble s'amuser à différer toujours un peu plus la révélation concernant le sort d'Ambigat. Et puis, enfin, le mystère est levé et le lecteur éperonné par un regain d'intérêt. Après ce qui pouvait apparaître comme une longue parenthèse, le récit reprend donc son cours, de même que la guerre qui, enfin, semble sur le point de prendre un tournant décisif tant les belligérants sont avides d'en découdre une bonne fois pour toute. le roman repose cette fois encore sur une documentation minutieuse qui permet une immersion totale dans ce premier âge du fer, bien loin des clichés entretenus sur les Celtes et nos fameux « ancêtres les Gaulois ». Jean-Philippe Jaworski dépeint notamment avec soin les rapports de domination qu'entretiennent les individus les uns avec les autres, et les honneurs et subtilités liés à l'obtention du statut de « héros ». Comme dans les précédents volumes, la guerre occupe une place de taille dans le récit, mais, pour autant, l'auteur s'était plutôt limité jusque là à mettre en scène des escarmouches ou des duels de héros plutôt que de véritables grandes batailles. Ce n'est plus le cas ici, et cela donne l'occasion à l'auteur de dépeindre, là encore avec beaucoup de soin, tous les rituels liés au combat, qu'il s'agisse de l'art des peintures de guerre, des échanges d'insultes entre les guerriers des deux camps, ou encore des provocations en duels et des exhortations des druides. On sent que les sources de l'auteur ne sont pas que littéraires mais aussi archéologiques tant il se montre précis dans sa description des armures, des armes ou des ornements dont sont vêtus les personnages, ce qui n'en rend le récit que plus immersif.

Si les textes de Jean-Philippe Jaworski connaissent une aussi grande popularité, c'est aussi et surtout en raison de la qualité de sa plume, et, cette fois encore, celle-ci se montre à la hauteur. En dépit de l'utilisation de termes parfois assez techniques ou pouvant apparaître comme désuets, le texte se lit avec beaucoup de fluidité et donne même souvent envie de le réciter à haute voix tant certaines tournures sonnent justes. le contraste entre le langage soutenu utilisé dans la narration et le vocabulaire fleuri et résolument moderne employé par les personnages lors de leurs interventions vient quant à lui donner un peu plus de piment au récit. C'est d'ailleurs la qualité de l'écriture, davantage que le charisme des personnages, qui rend certaines scènes assez marquantes. La confrontation entre Ambigat et Bellovèse se révèle particulièrement impressionnante tant l'auteur parvient à entretenir et relancer sans arrêt la tension entre les deux personnages. Les scènes de bataille restent cela dit les plus remarquables, et à ce titre la dernière partie du récit est un véritable bonheur. Jean-Philippe Jaworski narre les combats en mêlant souffle épique et réalisme sordide, dépeignant aussi bien les actes d'héroïsme les plus galvanisant que la violence et ses conséquences les plus abjectes. L'auteur fait également montre d'un talent certain pour mettre en scène et sublimer le tragique tant les situations auxquelles sont confrontés les personnages semblent parfois relever de la tragédie grecque. On atteint le paroxysme du drame, de la surprise et de la tension lors de la toute dernière scène qui plonge le lecteur dans un état d'horreur et d'hébétude qui témoigne du talent sans commune mesure de l'auteur. Et c'est dans cet état que Jean-Philippe Jaworski nous abandonne, car s'il place effectivement les premiers jalons de la suite des aventures de Bellovèse, il nous laisse malgré tout en pleine incertitude concernant la tournure que prendront les événements après le coup de théâtre venu clore cette deuxième branche.

Avec cette quatrième partie de « Chasse royale », Jean-Philippe Jaworski met momentanément un terme à la série « Rois du monde » qui, bien qu'inachevée, ne devrait pourtant pas être poursuivie avant un bon moment. Difficile de se départir de l'idée que les aventures de Bellovèse auraient été mieux rythmées, et donc plus captivantes, sans tous ces découpages et interruptions, néanmoins les romans valent le coup d'être lus, que ce soit pour apprécier à nouveau la qualité de la plume de l'auteur, ou pour se plonger dans une reconstitution historique remarquable de la Celtique à l'âge du fer. En espérant retrouver Bellovèse dans quelques années pour connaître le fin mot de ses aventures…
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          220
Le gué d'Avara est assiégé par toutes les troupes rebelles. Bellovèse, ses ambactes et les fils de Cigetoutos vont lui prêter main forte. Ils parviennent à pénétrer dans la place forte par la ruse, ce que Segovèse ne pardonnera pas à Bel, et à venir en aide à la Haute reine Cassimara, quasi seule dans la ville.
Où est passé Ambigat ? le Haut roi est-il mort ou vivant ? Et s'il est vivant où se cache-t-il ? Pourquoi n'intervient-il pas alors que la menace est si grande ?
Bel décide alors de partir à sa recherche.
Dans ce volume les camps sont encore plus tranchés : avec ou contre Ambigat.
Le récit lui-même est constitué de deux parties : les errances de Bel et de ses hommes, les combats qui voient s'affronter les deux armées avec coups de gueule, coups bas, retournements des forces en présence.
Ambigat plus retors que jamais offre une fin ouverte qui laisse présagée une suite, trop de fils narratifs restant sans réponse.
Je me suis laissée porter une fois de plus par les aventures de Bellovèse qui est un héros à part entière. Complexe dans ses motivations, il livre peu à peu ses problèmes personnels, ses craintes… Sans aucun doute, un personnage haut en couleur.
Si certaines des errances du groupe sont un peu longues, répétitives, le rythme devient haletant lors de la grande bataille finale.
Et la chute est bluffante.
Commenter  J’apprécie          140
Voici le quatrième tome de "Chasse Royale", seconde partie du Cycle "Rois du Monde" de Jean-Philippe Jaworski.

Nous retrouvons donc Bellovèse qui a gagné les honneurs en défendant ardemment le Gué d'Avara, là où était retranchée la reine Cassimara. Cependant, il doit continuer à chercher le Haut-Roi Ambigat, toujours porté disparu. Il va alors reprendre la route accompagné de ses ambactes et de Sacrila, sa peste de demi-soeur. La région est dévastée aussi bien par les rebelles d'Articnos que par la maladie qui frappe le blé et le bétail.

La première partie sera une course incessante pour trouver des indices quant au sort du Haut-Roi et Sacrila apportera son aide précieuse, aussi bien par son attitude désinvolte que par sa capacité à franchir les frontières des mondes. Ainsi, de superbes moments sont contés, entre rêves et réalité, là où les ancêtres, les morts et les êtres légendaires communiquent avec toute la subtile suggestion propre aux manifestations oniriques.
Encore une fois, Jean-Philippe Jaworski déploie son talent pour instiller une une ambiance particulière qui s'inspire des mythes celtiques.

Toutefois, la réalité devient plus crue, plus frappante dans tout ce qu'elle a de guerrier, d'impitoyable. Ces hommes luttent chacun pour une cause, défendant leurs convictions à coup d'actes parfois barbares, parfois héroïques. Les batailles sont terribles, les morts sont décapités, exposés et les haines sont ainsi exacerbées.
Le conflit qui oppose Bellovèse et le Haut-Roi Ambigat contre Ségovèse, Ambisagre et Articnos n'a qu'une seule issue possible : l'affrontement pur et simple, la réponse par les armes à un destin depuis longtemps scellé.
Une énorme bataille se profile, où les différents héros qui ne peuvent que s'acharner dans leurs certitudes, quitte à laisser de côté les amitiés passées, se retrouveront enfin pour régler leurs différents et installer sur le trône celui qu'ils ont choisi.


L'écriture de Jean-Philippe Jaworski, foisonnante et joyeusement excessive, est toujours aussi captivante bien que certains passages tirent en longueur. Si l'immersion originale dans la Celtique est précise elle en devient confuse par moment de par les allées et venues de Bellovèse (et l'absence de carte). Il faut arriver à se transporter au milieu de ce monde en guerre, de cette lointaine histoire romancée avec talent par l'auteur et au final la fascination l'emporte sur les quelques lassitudes ressenties parfois.

Chasse royale est une incroyable épopée et elle trouve ici une conclusion toute relative. Les Rois du Monde n'ont pas fini de brandir lances et bouclier, railleries et brocardes, et d'accomplir avec tumulte des actes dictés par leur honneur et leurs convictions.
Commenter  J’apprécie          70
Dans la même veine que le précédent, on sent que cet opus a pour but de clore les intrigues lancées en début de parcours et de réouvrir l'histoire pour la branche suivante.

J'ai dévoré ce livre avec toujours autant de plaisir, mais avec le même regret que pour le précédent : trop de place aux batailles et à la guerre et trop peu pour la mythologie et le symbolisme que j'avais tant aimé dans les premiers tomes.

Il y a de nouveau quelques beaux retournements de situations, de belles actions, on en apprend plus sur les personnages principaux qui prennent de la profondeur. Globalement un plaisir, certainement, pas le meilleur opus de la saga mais toujours aussi passionnant. J'attends la suite avec impatience!

Commenter  J’apprécie          30
La guerre civile celte fait rage et rebondit dans ce cinquième volume, à la poésie hirsute intacte, mais dans l'attente d'un dénouement et d'une apothéose, désormais.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/03/31/note-de-lecture-chasse-royale-deuxieme-branche-iv-rois-du-monde-5-jean-philippe-jaworski/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
J'étais circonspect à la lecture de ce volume, m'attendant à voir où tout ceci nous emmenait, et sentant que la fin ne pouvait être celle de toute la série. Et mon avis fut le bon, ce dernier volume de la deuxième branche promet une suite qui ne manquera sans doute pas de venir.

Il est très facile de lire cette série, ce qui en fait sans doute sa plus grande force. En dehors des noms sonnant celte dans tout le récit qui peut vite conduire à se planter entre les personnages, je trouve que tout le reste se tient parfaitement bien ! C'est fluide, sans temps mort et surtout prenant. J'ai l'impression de voir se dérouler des évènements de saga antique, tout en suivant un personnage de plus en plus attachant au fur et à mesure que le temps passe. Un subtil mélange que l'auteur maintient parfaitement tout au long des volumes.

Ce dernier tome de la seconde partie nous narre la suite de la guerre, toutes les difficultés qui s'enchainent mais surtout l'impossible paix que l'on voudrait voir venir. Comment réconcilier ceux qui se sont déchirés dans la guerre et qui sont désormais ennemis de par le sang versé ? Une histoire tragique de trahison et de haine, de vengeance et d'honneur, le tout dans une problématique politique bien réelle. Je suis enthousiaste par le récit et la fin ne me donne qu'une envie, savoir comment tout ceci se poursuivra. L'auteur à matière à nous faire encore quelques volumes. Je les espère pas trop nombreux, mais je les lirais avec grand plaisir !
Commenter  J’apprécie          10
Fin de cycle mais pas fin de l'histoire, car l'auteur nous laisse en plein suspens.
Toujours du bruit et de la fureur, du sang et de la testostérone, des rebondissements miraculeux et une capacité à résister au mauvais sort hors du commun, cela pourrait lasser si l'ambiance celtique n'était pas aussi bien rendue et si l'écriture ne savait pas aussi bien nous tenir en haleine. On rêve d'une carte et d'un glossaire des noms de lieu avec leur correspondance actuelle, mais la recherche de la réalité derrière la fiction fait partie du jeu de cette lecture qui reste addictive.
C'est vraiment un monde de brute qui manque du point de vue féminin mais cela reste captivant.
Commenter  J’apprécie          10
Jaworski signe enfin le dernier tome de sa « branche II » des Rois du monde et prouve une nouvelle fois tout son talent pour créer une atmosphère unique. Pourtant, la fin de ce cycle montre aussi les défauts d'une oeuvre trop bavarde, peut-être un peu répétitive, qui aurait gagné à aller plus à l'essentiel.

Je précise que j'ai lu le livre dans sa version chez les Moutons électriques. Je commente sous la version poche, n'ayant pas trouvé l'autre sur Babelio. Pourtant le découpage du poche et de l'original sont différents : le poche regroupe les 2 derniers tomes parus chez les Moutons.

Je n'ai pas grand chose de neuf par rapport aux critiques que j'avais déjà écrites sur les précédents tomes. Je résumerais donc en quelques points :

1/ La qualité d'écriture de Jaworski est la principale force du bouquin. Immédiatement je suis rentré dans l'ouvrage, ayant du mal à le lâcher, alors que je n'avais pas lu cette saga celte depuis un moment. Je me suis tout de suite projeté au milieu de ces campagnes ravagées, de ces troupes de guerriers et de maraudeurs. Cette qualité d'écriture tient principalement à trois points simple :
- Une grande richesse de vocabulaire, notamment dans les descriptions de la nature. le gout des mots rares, des expressions imagées.
- Un contraste entre des dialogues souvent crus, voire grossiers, et des descriptions poétiques.
- Malgré de nombreuses descriptions, on est toujours dans l'action ; et l'usage du présent renforce ce dynamisme.

2/ Pourtant, Jaworski est un peu trop bavard. La fin du cycle « Chasse royale » permet de dresser un bilan de ces 4 tomes (3 en version poche). Et je suis bien obligé de reconnaitre que plusieurs passages auraient pu être raccourcis, voire enlevés, sans nuire à la qualité du récit. Bien au contraire. En fait entre le début de la rébellion dans le tome 1, et ce tome 4 que j'ai trouvé un des meilleurs finalement, le contenu des tomes 2 et 3 parait un peu inutile. À la fois parce que ça allonge artificiellement le récit qui aurait gagné à être plus direct ; à la fois parce qu'à force de voir le héros réussir des coups d'audace incroyables, on croit de moins en moins à ce personnage de Bellovese trop surpuissant pour être attachant.

3/ J'attendais depuis longtemps de voir comment Jaworski allait emmener le sujet des migrations. Car ce n'est pas une surprise pour tous ceux s'étant renseignés sur la genèse des romans : Jaworski s'est inspiré d'une page de Tite-Live pour le choix des héros Segovese, Bellovese et Ambigat. On sait donc que les neveux du haut-roi finiront par quitter la Gaule pour aller vers l'est et le sud, et notamment fonder Milan en Italie. Et je dois dire que je suis assez circonspect ! Chez Tite Live, Ambigat envoie ses neveux chercher de nouvelles terres car il y a surabondance de blés et d'hommes. Chez Jaworski, c'est l'inverse : les récoltes étaient catastrophiques, et la guerre a par dessus ravagé le pays ; quand aux hommes, ils se sont massacrés en masse, parfois la noblesse entière d'un royaume semble être décimée comme chez les Ruthènes. Les motivations à quitter le pays semblent donc moins crédibles. Maintenant, le roman se termine sur un retournement de situation aussi violent que surprenant… à voir donc quelles conséquences pour ses (très nombreux) personnages Jaworski tire-t-il.

En tout cas, malgré des défauts de longueur et de répétition évidents, j'ai hâte de lire la suite. Mais je crois qu'il va falloir patienter car l'auteur a commencé d'autres projets d'écriture.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (479) Voir plus



Quiz Voir plus

Jean-Philippe Jaworski pour les nuls

Il a mon âge ! Il est né en...

1939
1969
1999

10 questions
108 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Philippe JaworskiCréer un quiz sur ce livre

{* *}