Kukum

Une histoire calme sans dénouement marquant. Une lecture qui coule doucement comme la rivière qui nous porte et nous transporte dans la vie d'une jeune femme blanche qui épouse un homme innu et sa vie de nomade. L'auteur a une plume poétique et enivrante, et une façon bien à lui de nous amener au plus profond de son récit. Il est urgent d'avoir plus de récit de ce genre au Québec.

Une vague de poésie, un bol d'air, d'hiver et de printemps, de lac et de plaines. Kukum est un roman que l'on savoure, un bonbon doux qui se mâche longtemps. 🍭

Almanda est adolescente quand elle tombe amoureuse de Thomas, bel innu qui vit sur les rives du lac Pekuakami. Elle quitte tout pour devenir à son tour membre du clan, une nomade, une chasseuse dans la forêt. de ce peuple elle apprendra et aimera chacune des traditions et des histoires et les transmettra à ces enfants. Son amour pour Thomas restera sa certitude dans les moments de questionnement au fil des saisons. ❄️

Cette vie va au fit du temps être perturbée: les enfants doivent maintenant aller à l'école comme tous les canadiens de leur ages et la population est forcée de se sédentariser. Les arbres de la forêt disparaissent petit à petit et laissent place à des routes, des chemins de fer et des maisons. Puis c'est au tour de Thomas de s'en aller sans bruit lors d'un matin froid. Almanda devenue plusieurs fois grand mère « kukum » regarde ce nouveau monde avec curiosité et nostalgie. Elle restera dans sa petite maison au bord du lac toute sa vie. 🏠

Un magnifique livre sur la transmission. 👵🏾 Merci @lespagesquisuivent pour ce moment d'évasion et de tendresse.

Devant le lac Pekuakami (le lac Saint-Jean au Québec) Almanda se souvient. Elle repense à sa rencontre avec un chasseur innu et à leur amour qui lui a fait embrasser une vie de nomadisme. En rejoignant le clan des Atuk-Siméon, elle qui ne connaissait que le travail des champs, découvre les secrets de la forêt. Elle assiste aussi à la fin du mode de vie des innus qui furent contraints à la sédentarité. Almanda est l'arrière grand-mère de l'auteur et le livre est emprunt de la tendresse qu'il lui porte.
Avec Almanda, nous remontons les rivières pour atteindre le territoire d'hivernage de son clan. Elle y apprend les techniques artisanales, la langue des innus et la chasse. Elle découvre une culture où la nature est centrale. Les innus rendent hommage aux animaux qu'ils tuent pour se nourrir et respecte l'équilibre de la forêt. C'est un peuple qui portent des légendes ancestrales transmises de générations ne générations et qui façonnent leur vision du monde. La description de la vie dans la montagne est faite d'une manière extrêmement poétique. L'auteur fait apparaitre la magie des lieux. La nature se déploie autour d'Almanda et des siens, devenant un personnage à part entière du récit.
Très vite les signaux d'un changement de vie apparaissent. Les colons se font plus nombreux et les innus finissent par être obligés de se sédentariser. le récit devient alors plus triste, plus dur mais jamais nostalgique. Almanda pose un regard plein d'espoir et d'amour sur la vie. Elle raconte les pires moments de sa vie mais jamais elle ne se dépare de sa bienveillance et de son optimisme. Ce roman propose un témoignage fort qui pointe les conséquences désastreuses d'un changement de vie brutal et imposé sur les peuples autochtones. La quête d'expansion et de profits des colons semble bien dérisoire face à ces individus porteur d'une culture si riche. Dès le début de son récit, Almanda laisse présage le destin tragique de son peuple et la description de ce mode de vie si fragile n'en ai que plus émouvante.
La lecture de ce livre a été pour moi un grand moment d'émotion. J'ai tout de suite été immergée dans l'histoire au point de rêver de montagnes enneigées et de rivières à remonter en pirogue. J'ai pris un plaisir énorme à lire ce livre où à chaque page transparaissaient la bienveillance et l'intelligence d'Almanda. le lecteur s'embarque dans un voyage inoubliable et immersif porté par l'écriture extrêmement poétique de Michel Jean.
Kukum est un bijou, un livre inoubliable car infiniment touchant. C'est à la fois une témoignage précieux d'un peuple autochtone et le récit d'une vie hors du commun. Almanda restera longtemps présente en moi.
Lien : https://lapagequimarque.word..

Si au départ j'étais moins investie et je trouvais que c'était davantage un roman d'ambiance de nature que d'histoire et de personnages, je me suis rapidement fait ramasser dans le détour.

Dès que les coupes à blanc ont commencé et que les injustices ce sont multipliées, j'ai eu peur de tomber en une montagne de larmes.

L'écriture de Michel Jean est puissante et la douleur aussi.
Lien : https://youtu.be/iqVxVgqTRH0

Il y a dans ce livre mi roman mi autobiographie la somme d'un savoir ancestral. le progrès en oeuvre acte pour un ethnocide silencieux comme il sait si bien le faire. La démonstration de l'auteur est parfaite, tout y est , on avance pas à pas et on comprend les ficelles du dieu colonisateur au détriment des équilibres qui prévalaient dans les civilisations autochtones. Claude le is Strauss aurait aimé l'ouvrage . Une belle réussite. On ne lache pas le livre. Merci kukum.

Un roman tout simplement magnifique et une véritable ode à la nature, à la liberté et à l'amour.
J'ai adoré la plume de Michel Jean, qui nous raconte l'histoire d'Almanda, sa "kukum" ( son arrière grand mère en Innu). 

L'auteur nous partage le quotidien d'Almanda lorsqu'elle décide de tout quitter pour suivre Thomas, jeune Innu. S'en suit alors la découverte de nouvelles traditions, d'une langue inconnue, d'un mode de vie à l'opposé de ce qu'elle avait vécu jusque là. On découvre ce mode de vie en même temps qu'elle, grâce à un récit empli de sérénité et de douceur.
Si j'ai été subjuguée par cette nature omniprésente, j'ai bien évidemment été touchée par Almanda et les siens. Les émotions se bousculent au fur et à mesure de la lecture : on vit les moments de joie de cette famille mais aussi les passages beaucoup plus difficiles.

L'auteur nous ouvre notamment les yeux concernant les atrocités qu'ont vécu les communautés autochtones. Durant cette période de l'histoire Canadienne que nous connaissons peu ( voire pas du tout) en France, les premières nations ont été contraintes d'oublier leur culture, langue et traditions. 

C'est un très joli coup de coeur et je le recommande donc les yeux fermés! J'ai hâte de découvrir les autres romans de l'auteur

Magnifique. On pénètre dans le grand nord québécois au rythme des migrations et des saisons des indiens. On découvre la nature au fil de l'eau et des chasses. On s'empreigne des coutumes et de la culture de ce peuple.
Puis on suit la colonisation, la modernisation, la destruction des forets et l'eradication de ce peuple.
Une pinte de nostalgie et beaucoup de résignation face au bulldozer blanc.
Tout cela dans un style magique.
Merci pour cette très belle oeuvre Michel Jean.

Kukum, le premier livre de l'auteur que je lis!
Histoire de la vie d'une femme qui tombe amoureuse d'un Innu de la communauté de Pekuakami. J'aime beaucoup les romans avec des personnages féminins centraux, et celui ci est un de mes préférés! le livre est court, mais tellement beau, poétique, tragique. J'ai ressenti beaucoup d'émotions allant de la tristesse a la colère, et a la joie!

J'ai énormément aimé ce livre, il est magnifique. Il contient de nombreux éléments que j'apprécie, tels que les personnages, les descriptions des environnements et la relation entre Almanda et Thomas.

Il est touchant de voir Almanda abandonner tout ce qu'elle connaissait pour son amour et pour une liberté qu'elle désirait tant. le changement est clairement dépeint, elle se sentait emprisonnée et ce monde qu'elle a découvert en se mariant avec Thomas L a libérée de ses chaînes.

Almanda est une personne extrêmement courageuse, qui a tout quitté par amour, elle qui ne connaissait rien des Innus et ne parlait même pas leur langue ! C'est une femme forte, et ce personnage est incroyable.

La nature, perçue comme leur liberté, est si poétique. Il est intéressant de constater à quel point la nature représente pour eux une liberté sans égale, avec la beauté des horizons où rien n'est bâti.

Des paysages doux et bien décrits. La narration est également très bonne, mais surtout, l'histoire est très touchante. C'est un livre facile à lire et surtout pas long, je le recommande vivement. Almanda Siméon est une femme forte ayant vécu des choses horribles, mais surtout, elle a su découvrir ce qu'est la liberté.

Voyage authentique, réflexion sur ce qui nous appartient, la vie de nomade dure et cruelle, un beau contexte historique pas si lointain et le choc des mondes entre les traditions et le reste qui change sans ne rien demander à personne… un histoire de courage, de résilience et d,un mode de vie ancestrale qui disparaît…