Les livres de la terre fracturée, tome 2 : La porte de cristal

L'hécatombe !

Comment passer d'une excellente découverte à … ça ? Je me suis ennuyé pendant les 2/3 du livre qui n'est plus qu'une succession de pages et de pages de world building que je n'ai même pas pris la peine de tenter de comprendre tant j'en avais marre. Fatalement, je n'ai pas compris tous les enjeux, d'autant plus que l'autrice prend un malin plaisir à laisser au lecteur le soin de deviner ce qu'il faut comprendre s'il a été attentif à ce qu'il a lu (pas mon cas donc, ma faute, mais je n'étais pas là pour ça). Bonne chose de pas nous prendre pour des idiots à qui il faut tout expliquer, mais j'ai eu l'impression de ne voir qu'une succession de « oh mince, ça veut dire que … » (à toi de comprendre, lecteur !)
Perdu les choses que j'aimais du premier tome. La narration qui m'amusait alors est devenue lassante. Suite au « twist », perdu la construction interessante du premier volume.

Le dernier tiers était plus interessant, mais loin derrière n'importe quel passage du premier tome.
Une déception.

L'histoire reprend là où nous étions resté•e•s, c'est-à-dire avec Nassun sur la route avec son père, Essun dans la cité-géode de Castrima, peu après son arrivée et Albâtre, dont on vient d'apprendre qu'il se trouve à Castrima, quoique dans un état critique après son violent coup d'éclat. Nous allons également retrouver Schaffa assez rapidement. Mais avant de parler des personnages, parlons des lieux, plantons le décor. Castrima - communauté hors du commun - fonctionne grâce aux orogènes (c'est la première cité où leur utilité ne leur cause pas de tort, bien au contraire) ; il y a donc une union tacite entre fixes et orogènes, qui donne d'abord à douter mais qui amène une situation vraiment soudée, finalement, lorsque l'adversité bat son plein, et la cheffe Ykka se montre très à la hauteur. le Fulcrum quant à lui n'existe plus dans la cité mère de Lumen, détruite entièrement, mais des satellites du Fulcrum résistent encore, notamment en Antarctique, où l'on apprend que Schaffa a fondé une école nommée Nouvelle Lune. Il prétend aux fixes qui habitent ou passent dans les environs qu'il peut guérir les orogènes (c'est-à-dire: leur supprimer l'orogénie), afin que les « poussières » y soient amenées par les parents soulagés ; on apprend assez vite qu'il les entraîne en vérité. Cependant, il y a une déconstruction de plus en plus forte de ce qui a été imposé au Fulcrum, que ce soit par le biais d'Albâtre, d'Essun ou de Schaffa et Nassun. Cette nouvelle saison est celle qui renouvelle les orogènes, mais aussi les Gardien•ne•s.


Il y a beaucoup d'affrontements dans ce livre, en passant par des confrontations mineures à des conquêtes armées, et le livre termine d'ailleurs dans une grande apothéose. Il y a quelque chose de très politique, d'utopique et de militaire, une organisation qui se crée avec cette communauté. On commence déjà à comprendre la difficulté de survivre en saison, bien que la cité-géode soit bien protégée et que Nassun en soit relativement encore épargnée puisqu'éloignée. le thème de la pierre est de plus en plus présent, non seulement avec les mangeurs•euses de pierre, mais aussi avec ce que découvre Essun en revoyant Albâtre : qu'un alignement trop puissant aux obélisques risque de transformer l'orogène en pierre et lui interdire d'utiliser ses pouvoirs sous peine de se transmuter complètement. On passe aussi énormément de temps dans Castrima, la cité dans la géode, pour en comprendre mieux le fonctionnement, et, bien sûr, avec les obélisques. Au pouvoir (encore mystérieux) des orogènes, s'ajoute un nouveau principe énergétique : celui de la magie, aussi représentée sous la forme de filaments d'argent - pas du tout évoqués dans le premier tome.


Encore une fois, bien que les personnages féminins se taillent la meilleure part du récit, il faut noter la présence de figures masculines, autoritaires, terrifiantes, toujours sur le fil du rasoir : Jija, le père de Nassun, Schaffa le Gardin, mais aussi Mr. Gris, le mangeur de pierre - Hoa et Lerna faisant l'exception. Albâtre reste toujours entre deux : bénéfique pour Essun car il lui apprend beaucoup malgré sa parcimonie apparente, mais aussi impétueux et dangereux pour le monde entier dans sa rage de se venger du sort réservé aux orogènes. Nassun et Essun gagnent en dureté, et deviennent de réels rocs, inébranlables : obstinées, presque même destinées à changer le monde, pour les orogènes, mais aussi pour les autres, les fixes, les gardien•ne•s, les mangeurs•euses de pierre… le plus gros revirement reste celui de Schaffa, qui passe du Gardien de la mère au Gardien de la fille, et si le premier tome nous avait appris à le détester, le second nous fait voir une version plus torturée, plus nuancée, voire, réellement plus aimante. J'aurais été très dubitative du traitement de certains personnages si N. K. Jemisin n'utilisait pas tous ces rôles, féminins et masculins, d'une façon très intelligente, extrêmement nuancée, forte et servant un but.


Au niveau de l'écriture, la temporalité est quasi-linéaire cette fois : on passe d'Essun à Nassun assez régulièrement, ce qui laisse à penser que leur histoire s'aligne, bien qu'elles soient en réalité très éloignées. C'est moins déroutant que dans le premier tome, tant au niveau de la chronologie que parce qu'il n'y a plus vraiment de grands mystères quant à l'identité et l'histoire des personnages, bien qu'on ait encore beaucoup à apprendre de leur passé en tant que civilisation. Néanmoins, il reste beaucoup de questions en suspens et d'autres mystères de nouveau soulevés, et il faudra attendre le dernier tome pour réellement comprendre les enjeux, les civilisations, les saisons... J'ai englouti ce livre en moins de temps qu'il n'en faut pour dire obélisque, réellement happée par l'apparition et l'évolution de Nassun, tremblant pour la cité de cristal. Je suis tombée amoureuse de cet univers, j'ai énormément d'attachement pour ces personnages, de curiosité pour leur histoire, pour le destin de la Terre. Restez proche, le troisième tome arrive très vite !
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Il existe un cliché qui veut qu'en fantasy, les deuxièmes tomes de trilogies soient toujours les moins bons, parce qu'ils font office de transition entre le début et la fin d'un cycle. Laissez-moi vous dire que ce cliché est totalement faux dans le cas de la Porte de cristal, qui selon moi, est tout aussi bon que La Cinquième Saison et mérite tout autant son prix Hugo. N. K. Jemisin nous donne certaines des clés de compréhension de son univers tout en prenant soin de poser de nouvelles énigmes et de probablement nous piéger. Elle aborde également des thématiques sensibles telles que l'humanité et ce qui la définit, ainsi que l'idéologie des structures dominantes, avec des nuances de réflexion et de propos qui donnent de la profondeur à son récit.
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J'aime beaucoup ce cycle de science fiction qui se déroule sur une terre où la survie est devenue la principale ambition de l'humanité, une terre où les tremblements dévastateurs sont le lot quotidien de ses habitants. Jemisin continue de développer un univers où le talent de certains à sentir et maîtriser les convulsions du sol les rend indispensable, tout en étant craints et haïs.

Quel bonheur que de replonger dans les livres de la terre fracturée. Cette fois, je termine le tome 2.
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🌙 Ici nous retrouvons Essun, cette fois-ci, statique puisque la cinquième saison s'étant déjà bien installée, elle n'a d'autres choix que de trouver refuge dans une comm souterraine, Castrima, alimentée par l'orogénie. Ayant perdue la trace de sa fille Nassun, elle s'implique dans la vie politique de la comm et s'entraîne à la puissance de ses pouvoirs.

🌙 En parallèle, nous allons suivre sa fille, Nassun et son père, en route pour une comm Antarctique. Son père espère la guérir de son orogènie en l'envoyant là-bas. Cette fille évolue tellement bien, je pense que c'est mon personnage préféré avec Hoa ❤️. A la fois naïve, perdue, ne sachant faire la différence entre le bien et le mal, elle va devenir tellement puissante à en terrifier son père et prendre ses propres décisions et s'affirmer. En revanche j'ai encore du mal à m'attacher à Essun, sa mère, plus froide, plus hargneuse, sauvage. Elle se forge un caractère dû aux nombreux anti-orogènes qui ne donne pas forcément envie d'aller vers elle (le racisme est encore bien présent dans ce livre même si Fixes et orogènes cohabitent ensemble à Castrima).

🌙 Ce deuxieme tome bouge moins que le premier mais il reste plus fluide étant donné son absence de temporalité. C'est un univers qui reste assez complexe parfois difficile à appréhender mais qu'est-ce que j'ai adoré. Je ne pense pas terminer la trilogie cette année mais j'ai hâte de lire le dernier tome.
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Nora K. Jemisin est une femme de lettres afro-américaine née en 1972 dans l'Iowa et auteure de fiction spéculative.

La porte de cristal est le deuxième tome de la trilogie les livres de la Terre Fracturée qui a obtenu le prix Hugo du meilleur roman tout comme le premier tome.

L'histoire se passe toujours sur le Fixe. Essun, la maman de la petite orogène kidnappée par son père poursuit sa route pour retrouver sa fille avec Hoa et Tonkee deux personnes qu'elle a rencontré sur son chemin jusqu'à ce qu'elle tombe sur une communauté particulière qui vit sous terre dans un endroit particulier dont elle ne comprend pas le fonctionnement qui repose entièrement sur sa chef Ykka. La communauté Castrima a la particularité de faire co-habiter dans un respect total les orogènes ainsi que les non-orogènes. Sa mission sera de former les petits orogènes pour qu'ils maîtrisent leur pouvoir et qu'il puisse s'en servir utilement. En parallèle Nassun, la fille de Essun arrive avec son père dans une communauté sensée lui retirer son orogénie. Elle y fait la connaissance de Schaffa, un gardien qui a également été celui de sa propre mère, qui lui développera ses capacités et surtout qui l'aimera comme elle est.

Dans ce deuxième tome, on cerne mieux l'univers que veut créer l'auteur même s'il nous manque encore certains éléments pour bien comprendre l'ensemble. On s'attache aux personnages, dont on espère que l'avenir leur réserve moins de souffrances. La capacité de résilience des personnages est impressionnante. On les sent progressivement s'éloigner de leur propre intérêt pour prendre en compte une dimension plus collective.

J'ai lu le tome 2 des livres de la terre fracturée, ça fait déjà un petit moment, mais encore faut-il savoir poser des mots sur une expérience pareille

J'ai beaucoup aimé ce deuxième tome, on en apprend plus encore sur le monde dans lequel évoluent nos personnages, le style de ce deuxième tome est assez différent pour des raisons évidentes si vous avez lu le premier, l'effet de surprise du Tome 1 ne pouvait pas se retrouver dans celui-ci.

On découvre également plus en profondeur certains personnages, mais toujours sans être trop sûr de si on peut leur faire confiance. Dans ce tome l'histoire prend de l'ampleur, difficile d'anticiper les actes a venir de chacun des personnages.

Je l'ai trouvé tout aussi prenant, mais je pense que le tome 3 promet d'être grandiose.
J'ai trouvé beaucoup moins d'éléments "choquants" ou dérangeants dans ce tome ci et c'était pas plus mal.

C'est une histoire franchement dingue, alors j'ai vraiment du mal à imaginer comment elle peut se terminer !

En résumé : dans un univers post apocalyptique où l'activité sismique de la terre terrasse les civilisations les unes après les autres, certaines personnes possèdent le pouvoir de dompter ou provoquer les catastrophes sismiques. Elles sont craintes, traquées et asservies pour cela.

En détail :
A la fin du premier tome, l'autrice nous laisse au début d'une de ces fameuses cinquièmes saisons : la terre a tremblé et a plongé le monde dans une ère de chaos. Les volcans sont en éruption, le ciel emplit de cendre, les animaux enragent, et les communautés se renferment, deviennent hostiles. Les cartes sont donc pas mal rebattues pour ce deuxième tome, et si la fin du premier était riche en rebondissement et plaçait la barre assez haute, celui-ci est à la hauteur.

En effet, ce deuxième tome est extrêmement entrainant, le monde déployé est toujours aussi original et fouillé. Il reste encore beaucoup de questions qui appellent à des réponses : Qui sont les mangeurs de pierre, que sont vraiment les obélisques, et les gardiens ? Et quelle est cette histoire avec la Lune ?

Le récit est porté par une personne, qui intervient au début des chapitres, narrateur omniscient dont on ne soupçonne l'identité qu'à la fin du tome. Ce narrateur capte le lecteur en lui parlant comme s'il était l'héroïne "Ce n'est pas votre faute. Je sais que vous ne le croirez pas, mais... ce n'est pas votre faute". Et cette utilisation du "vous" rend l'écriture immersive et addictive.

Le plus : la diversité des personnages (racisés, LGBT).

De la même autrice : la trilogie de l'héritage
Du même genre : le prieuré de l'oranger, de Samantha Shannon (diversité)

La porte de cristal est un roman qui a les défauts du second tome de trilogie (longueurs, intrigue qui peine à progresser) mais conserve malgré tout un réel intérêt, ne serait-ce qu'en ce qui concerne les personnages et leur évolution. La version audio est un vrai plus pour le plaisir de lecture, grâce au travail formidable de Bénédicte Charton qui investit pleinement l'histoire et nous fait vivre de belles émotions. La narration à la deuxième personne du singulier est aussi un réel plus, surtout sous ce format, et garantit une immersion bienvenue.

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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Que dire sur cette série qui continue sur sa lancée ? le monde est toujours aussi fascinant, complexe. On ne peut s'empêcher de former des hypothèses, on est souvent surpris des révélations. Ce tome 2 est un peu moins prenant que 1 certes, mais j'espère que c'est juste un peu de repos avant le final.
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