Pourquoi sept maris ? Un pour chaque jour de la semaine ? Un pour représenter chaque merveille du monde ? Ah non, je sais, cela a un rapport avec les sept péchés capitaux !? Raté ! Bon alors, c'est peut-être pour faire un clin d'oeil au 7ème art qu'est le cinéma, étant donné que l'histoire se déroule dans le milieu cinématographique hollywoodien !? Cette explication me semble la plus plausible, à moins qu'il ne s'agisse là que d'une coïncidence. Bref, après tout, peu importe, alors revenons-en à notre histoire et à ces fameux sept maris.
Evelyn Hugo est un pur produit hollywoodien des années 1950, soit une actrice blonde à forte poitrine (dit comme ça, on dirait le sketch d'
Elie Semoun 😉). Mais attention, malgré sa plastique parfaite et son côté bimbo, elle n'est ni sotte ni manipulable. Au contraire, Evelyn est un véritable requin qui sait parfaitement comment obtenir ce qu'elle veut de qui elle veut, et surtout des hommes. Alors si ces derniers peuvent, d'une façon ou d'une autre, l'aider à se hisser au sommet du mont Hollywood, pourquoi ne pas en profiter !
D'après l'auteure elle-même, nous avons donc au menu et dans l'ordre un mari "pauvre", un "maudit", un "candide", un "intelligent", un "brillant, bon, torturé", un "décevant", et un "agréable". Et au final, la plupart de ces maris ont servi à cacher la bisexualité d'Evelyn Hugo follement amoureuse d'une autre grande actrice : Célia St James. Car oui, l'une des grandes thématiques de ce roman est la question de l'homosexualité/bisexualité féminine, et dans une moindre mesure masculine, ainsi que son évolution des années 1950 à nos jours dans la société américaine. Ce sujet est-il bien ou mal traité ? Je dirais moyennement traité, tant il manque des aspects émotionnels et une certaine profondeur aux personnages. En un mot, c'est quelque peu superficiel, à l'image des paillettes hollywoodiennes.
Il en va de même des thématiques plus secondaires abordées dans ce roman, comme les violences faites aux femmes, ou encore le métissage, le racisme...
Ainsi, "
Les sept maris d'Evelyn Hugo" passent les uns après les autres sans vraiment laisser d'empreintes significatives sur le lecteur. Quant à Evelyn, notre protagoniste, elle laisse carrément de marbre tant elle est froide et sans âme. Tout y est un peu fade...
En revanche , il y a bel et bien une originalité dans ce roman, qui se trouve dans la révélation du choix de Monique, la jeune journaliste choisie et embauchée par Evelyn pour écrire sa biographie. La chute est surprenante !
En conclusion, je n'ai pas totalement adhéré à ce roman, de par le manque de profondeur psychologique et émotionnelle des personnages, et de par la qualité d'écriture qui laisse parfois à désirer avec des phrases "bancales" (mais peut-être est-ce dû à un problème de traduction !? ). Voilà donc un roman qui se lit facilement, mais qui ne restera pas dans mes annales.