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Notre héros (anti) manchot est de retour dans ce nouveau diptyque qui part formidablement bien. Comme toujours notre scénariste ne manque pas d'imagination pour inventer des salopards haut en couleur. Et cette description de l'Ouest toujours plus sauvage...
Les dessins de Boucq sont encore une fois une grande réussite mais ce n'est pas une surprise.
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Avec "la veuve noire" un nouveau cycle des aventures du Bouncer commence. Et ce nouvel arc démarre très bien.

Le thème du sale type qui veut s'approprier des terres est un grand classique du western. Il faut dire que quand c'est bien fait, c'est un sujet qui fonctionne très bien. Ce qui est le cas ici.
Ce 6ème tome est l'occasion pour Jodo et Boucq de nous proposer une galerie de méchants vraiment savoureuse : la mystérieuse Carolyn Harten, Axe-Head avec sa hache dans la tête et sa progéniture, 5 enfants très inquiétants. Bouncer va également faire la connaissance d'une jeune institutrice qui me semble un peu louche (je sens que Bouncer va encore morfler) tandis que la pauvre Yin Li est mariée contre son gré.

Tout en proposant un récit sombre, à la violence exacerbée, Jodorowsky ne cède pas au cynisme facile. L'émotion est présente, ses héros ont des sentiments et tentent de les exprimer, de les faire vivre dans cet univers brutal.

J'ai hâte de voir comment va se poursuivre cette nouvelle aventure. Je suis surtout impatiente d'assister à la confrontation du Bouncer et de Axe-Head.

Challenge B.D 2017
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Nouvel arc narratif pour Bouncer et une fois de plus, on sent que l'on ne va pas aller en territoire Bisounours ! Rien qu'avec le nouveau salopard, on se doute qu'on va en baver… Encore un peu, on regretterait l'ancien méchant, Cooper.

Notre Bouncer a reçu un héritage, il en a la charge et ce ne sera pas facile. L'Homme Blanc est prêt à tout pour se débarrasser des Indiens et pour s'approprier leurs dernières terres.

Un classique dans les westerns : piquer les terres des autres. Et il n'y a pas que dans les westerns que l'on veuille chiper les terres des autres… C'est un grand classique de la vie réelle aussi.

Dans ce nouveau tome, il n'y a pas qu'un nouveau salopard de la pire espèce, il y a aussi ses mioches, une nouvelle institutrice et une femme qui vit dans l'ombre, tout en tirant les ficelles et bien que l'on n'ait pas encore vu son visage, son âme a l'air aussi noire que celles de ses sbires.

Tiens, je me demande si cette femme, cette Veuve Noire, ne serait pas… Chuut, je ne dirai rien !

Une fois encore, c'est un album aux ambiances très sombres, bien que les couleurs soient lumineuses. Malgré tout, Bouncer a changé, il s'est épaissi, on a vu un autre que celui du départ et il est loin d'être manichéen.

Allez, vite le suivant !!! Je me demande encore pourquoi j'ai tant traîné des pieds pour lire cette série.
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Une bien curieuse promotion est venue cueillir le Bouncer à la fin de la proie des louves. Voilà notre protagoniste en charge d'une toute nouvelle mission de protecteur. Et le voilà déjà mis à l'oeuvre.

Contrairement aux deux cycles précédents, ce dytique doit obligatoirement être lu après les deux précédents, sous peine de devoir subir des révélations impactant l'histoire…

Après avoir mis en terme aux agissements d'un ambitieux et peu scrupuleux propriétaire terrien, le Bouncer va devoir affronter une femme de l'ombre qui n'a rien à envie à son prédécesseur. Ce mystérieux méchant est entouré d'une hors de truands ainsi que d'un tueur… pour le moins inquiétant.

Ici le Bouncer aura surtout à affaire à ces premiers… et le voilà déjà bien occupé alors que ses relations avec Yin-Lin ne sont plus au beau fixe et qu'une nouvelle femme fatale vient faire son apparition.
Le dessin est ici superbe. Il en aura fallu du temps, pour que le dessinateur soit pleinement à son aise, ce qui est assez surprenant au vu de son palmarès. Mais nous ici sommes !

En somme, voici un nouvel album qui frappe très fort et qui donne envie de lire la suite… vite !
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Jodorowsky réembraille cette troisième série autour du Bouncer, videur de saloon manchot, sur une situation classique du western : le riche proprio prêt à tout pour s'accaparer les terres de la région. Ici, l'originalité est que le richard en question est une femme, Carolyn Harten, vivant recluse dans une maison au fond d'un canyon. Elle emploie tout à la fois un groupe d'ex-militaires et une brute aux accès de violence incontrôlables depuis qu'une hache est restée plantée dans son crâne, Axe-Head. Les indiens du coin sont balayés, mitraillés, exterminés, histoire de récupérer leurs terres. Objectif suivant : celles du neveu du Bouncer. Que va t-il faire ?

Jodorowsky introduit des personnages inattendus, quasi-fantastiques, comme Axe-Head et ses gamins, Caroyn Harten et son médecin-valet-domestique défiguré. le Bouncer reste mené par les femmes : entre la douce Yin Lin qui fantasme sur lui et la nouvelle institutrice de Barro city, dont on reparlera.

Le dessin est brillant, ample, mais il y a un petit quelque chose de répétitif dans ce tome : cette propension du Bouncer à aller constamment se fourrer dans les ennuis. On ne se refait pas...
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Barro-City, attire les menaces comme l'or attire les pioches.

Les indiens Apaches, dans leur réserve censée les protéger comme des animaux en voie de disparition, ne dérangent pas les hommes blancs armés de fusils pour les réduire en cible trouée et ensuite scalpée.
L'extermination du peuple natif de ces terres, se fait dans le plus grand bonheur des colons.
Donc si personne n'occupe ces terres, alors ils peuvent les avoir pour un prix modique. Celui du sang et du plomb. Payé par la Veuve noire, une femme qui a de grande ambition égoïste.


Un bandit du nom d' Axe-head , (comme son nom l'indique, il a le fer de la hache resté coincé sur le haut de son crâne.) accompagné de ses 5 fils eut de 5 mères différentes, a décidé de se faire opérer par le docteur Lowly moyennant grosse somme. Pour un homme coureur de jupons, il est plus attaché à ses enfants que tant d'autres hommes qui abandonnent ces femmes qu'ils ont mis enceinte. Mais Axe-head à un avenir pour ses enfants, et qui lui rapportera très gros.

Même si le gratin de la ville est au courant de tout ça, qu'ils ont les chocottes d'agir, et de salir leurs mains... il aurait été judicieux pour eux d'engager un chasseur de têtes...


Nous retrouvons dans ce tome, qui en fait son charme dans un beau décor du Far West mis en couleur par Sébastien Gérard & François Boucq , et scénarisé par Alejandro Jodorowsky l'amour, la tristesse, la mort, la colère, la haine, le désir ...
La suite et fin de l'épisode dans « coeur double ».
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L'étrange cas de Carolyn Harten.
La bourgade de Barro-City située au pied de gigantesques monolithes de grès dressés comme la main du diable voit arriver simultanément la nouvelle institutrice par la diligence, une délégation apache menée par le chef aguerri Toro Negro et le passage d'une troupe de tuniques bleues dirigée par l'atrabilaire Gallagher. Si chacun a une part décisive à jouer, le Bouncer demeure la pièce maîtresse de l'échiquier du mal qui se met en place.
Les deux volumes « La Veuve noire » et « Coeur double » constituant le 3e cycle de Bouncer peut faire écho au film de Clint Eastwood « Chasseur blanc, coeur noir » (1990) quand le chasseur est la proie de ses démons et le chassé le fossoyeur de sa vie. Alexandro Jodorowsky échafaude une dichotomie des idées et un dualisme des sentiments. Enchevêtrés, opposés et finalement complémentaires, les personnages dansent une farandole sinistre et esquissent les contours d'une humanité chancelante sans cesse taraudée par ses propres malfaisances. le trait souple, précis et réaliste de François Boucq rappelle celui d'Alexis (1946-1977), splendide dessinateur adepte de l'absurde (voir « Avatars et coquecigrues », Audie, 1975). Il est difficile d'oublier les créations loufoques de Boucq (Rock Mastard ou l'assureur-explorateur Jérôme Moucherot), qui se superposent à l'univers de Bouncer et endiablent son graphisme d'un arrière-plan de poilade et de foirade mêlées. L'intensité de la série ne faiblit pas. La fureur jaillit, les noirceurs s'épandent, l'amour persiste, même à l'envers et contre tout.
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Je reste un indéfectible fan du Bouncer... mais... ah ah ah. Comme on dit, oubliez tout ce qui précède un "mais"... Je reprends... Dans les récits de Jodorowsky, il vient toujours un moment où cela dérape un peu. On dévisse légèrement, on se retrouve avec une sorte de chaos original, à défaut d'être originel, un maelstrom entropique qui brasse du bon et du nimportenawak. Ce tome 6 est la parfaite illustration de l'esprit torturé de Jodorowsky Cela tire dans tous les sens.

Plein de lignes directrices se rencontrent. Une nouvelle institutrice est arrivée. Une autre intervenante entre dans l'histoire: une riche veuve qui veut faire main basse sur l'eau dans la région. Enormément de choses vécues dans les 3 derniers tomes trouvent leur aboutissement dans ces malversations de la veuve noire pour accaparer les réserves d'eau et le seul ocurs d'eau de la région. Cette veuve est entourée par une belle bande de crapules en tous genres. le Bouncer est aussi défié par les Indiens. Il doit gagner un duel pour asseoir son autorité sur la tribu, en tant que fils de White Elk.

Mais le clou du spectacle est constitué par Axe-Head, un énorme gaillard qui a un fer de hache fixé dans le crâne et balade ses mioches chez l'institutrice, mais qui ont été élevés pour commettre des casses.

Je le redis, je reste un indéfectible fan de Jodorowsky. Ce tome 6 est davantage une galerie de tronches et de personnages qu'un récit cohérent et bien ficelé. Cela n'en reste pas moins de la très bonne BD en ce qui me concerne.
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Thème classique de base l'appropriation des terres indiennes par alcoolisation et massacre opéré par les tuniques bleues. le Bouncer flingue et cuit un certain nombre de ces derniers en bon défenseur de l'indianité( au passage on apprend que les Apaches pratiquaient le seppuku en cas de défaite , c'est dire le sérieux des références ) . Mais Jodorowsky passe un cran avec le personnage de Carolyn Harten qui vit dans une réplique western de Petra , a pour prétendants (et esclaves) un capitaine de cavalerie , un médecin fou vérolé , et un invraisemblable tueur nanti d'un fer de hache comme percing crânien et éleveur d'enfants assassins. Ah j'oubliais il y a une nouvelle institutrice ( on use autant que dans les REP dans ce bled) un poil exhibitionniste et soeur de la précédente (à noter une dernière vignette particulièrement « Me too ») . Curieux de voir ce qu'il va trouver de nouveau le Jodo !
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Son père décédé, le Bouncer est devenu le nouveau gardien de la Terre Sacrée. le videur métis de l'Infierno saloon doit maintenant prouver au chef des Apaches qu'il est digne de cette mission en combattant le meilleur guerrier de la tribu de Toro Negro. le territoire sacré des indiens étant convoité par le capitaine Callagher et sa bande de mercenaires, sa tâche s'annonce aussi périlleuse que ce combat au couteau. Tandis qu'une nouvelle institutrice apporte également son lot d'ennuis à Barro-city, c'est la mystérieuse « Veuve noire » qui semble tirer les ficelles des événements qui sèment la terreur dans la région.

Après un triptyque et un diptyque, le Bouncer est de retour ! Fruit peu recommandable de l'union entre une mère prostituée alcoolique et un père indien nommé White Elk, Bouncer van Dorman est né sous une mauvaise étoile. le corps mutilé de ce manchot reflète d'ailleurs admirablement son âme torturée par les épreuves. Après avoir survécu à une lutte fratricide et encaissé quelques mauvaises histoires d'amour, l'ex-bourreau de Barro-City reçoit maintenant un héritage dont il aurait pu se passer. Alessandro Jodorowsky et François Boucq continuent donc de nourrir leur western des malheurs qui viennent inlassablement percuter le destin du Bouncer au fil des tomes.

A mille lieues de ses délires fantastiques, le scénariste chilien Alessandro Jodorowsky livre ici une intrigue somme toute relativement classique au sein d'un western pur et dur. En revanche, l'auteur se rattrape bien au niveau des personnages. Reléguant Blueberry et Durango au rang d'enfants de choeur, Jodorowsky livre non seulement des hommes d'une cruauté extrême et marqués physiquement par la dureté de leur environnement, mais également des femmes et des enfants qui sombrent dans la barbarie. L'Oscar de la plus belle crapule revient indéniablement à ce nouveau protagoniste répondant au nom de Axe-Head : une brute qui vit avec une hache plantée sur le somment de son crâne. Les cinq jeunes enfants (conçus avec des femmes différentes et évidemment non-consentantes) qui suivent dans son sillage, incarnent ces « belles » valeurs familiales qui faisaient la fierté d'un Wild West où sauvagerie, terreur et violence régnaient sans merci. Ce beau salopard de Callagher, officier de l'armée de l'Union, ainsi que Carolyn Harten, la mystérieuse et richissime veuve qui orne la couverture et dont on n'aperçoit jamais le visage, viennent admirablement compléter le casting de ce western boueux et sans compromis. Sans oublier, bien évidemment, la nouvelle institutrice qui, derrière son air de sainte nitouche, réserve quelques belles surprises et n'hésitera probablement pas à piétiner le coeur encore à vif de notre héros.

Si Jodorowsky est le chef d'orchestre qui dirige crapules, traîtres et tueurs de manière inéluctable vers leurs destins respectifs, c'est la virtuosité de François Boucq qui offre aux personnages des faciès bruts et rugueux en parfaite symbiose avec la cruauté et la sauvagerie de cette tragédie qui s'amplifie au fil des pages. le dessin fouillé de l'auteur se prête à merveille à l'univers « Wild » du far west et aux tronches marquées par une vie ingrate. Mis en valeur par des cadrages magnifiques et des couleurs qui collent parfaitement à l'ambiance de cette terre sauvage, les décors invitent constamment au voyage. Dès les premières planches, le lecteur est plongé au sein des somptueux paysages du grand Ouest, passant inlassablement de l'atmosphère poussiéreuse de la ville aux plaines arides et à la chaleur des canyons.

Noir, violent et malsain à souhait, Bouncer est ce qui se fait de mieux dans le genre western pour le moment !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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