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3,86

sur 543 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Entretien entre l'auteur et Socrate. Excellente porte d'entrée qui m'a redonné goût dans la philosophie. le texte est bien écrit et se lit facilement. Il m'a touché en plein coeur. J'ai envie de lire d'autres livres de l'auteur, je recommande !





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Alexandre Jollien, je ne l'avais encore jamais lu. Je ne sais pas pourquoi car j'aime ce qu'il dit et j'aime l'écouter. Il aura fallu que ma fille doive le lire dans le cadre de ses études pour que je le fasse enfin.
Et boum!

Dans son (premier) livre au titre oxymore et si percutant, Alexandre Jollien revient sur ses 20 premières années, lorsqu'il a été placé dans une institution médicalisée en raison de son handicap, l'athétose.

Devenu philosophe en dépit de tout, il s'invente un dialogue avec Socrate pour nous les raconter et aborder le regard des autres et de que ça entraîne, l'amitié et le don de soi, la pitié et le mépris, la volonté et les épreuves de la vie, la sagesse et la normalité, un mot qui conditionne tant...

Il cite des philosophes antiques ou contemporains, et tout en nous parlant de lui, de son parcours, de ses joies et difficultés, il nous parle de nous

Je l'ai lu deux fois en un mois et je vais le garder bien précieusement, non loin de moi, pour y revenir...
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Alexandre en compagnie de Socrate, va philosopher et fouiller au fond de lui-même, pour nous parler du handicap, du regard des autres, et de tout ce qui la construit…

J'ai bien aimé cette courte lecture. Elle nous montre que des fois les gens ont tendance à voir le handicap avant la personne. On va aussi voir que les gens sans handicaps ont tendance à avoir pitié des personnes handicapées, de les voir comme forcément malheureuses. Ce sont les choses qui m'ont marqué, ainsi que la façon dont certains éducateurs se comportaient. On considère la personne handicapée comme forcément incapable de faire des choses, et pourtant, si on leur laissait assez d'autonomie, peut-être que justement elle pourrait mieux s'épanouir.

C'était une lecture enrichissante, qui, je pense peut aider à revoir nos jugements, à mieux comprendre l'autre.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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… Imaginons la rencontre de deux philosophes, Socrate, penseur illustre du Ve siècle avant J.-C. et Alexandre Jollien, spécialiste de philosophie grecque et conférencier…

Préfacé par Ruedi Imbach (professeur de philosophie de l'Université de Fribourg), « Éloge de la faiblesse », est un récit autobiographique. On apprend que le jeune Alexandre est infirme moteur cérébral. Par hasard, il découvre l'oeuvre de Socrate. C'est une véritable révélation et une libération pour le jeune homme qui va décider d'étudier la philosophie…

L'auteur invite le célèbre philosophe dans son imagination pour établir avec lui une conversation riche d'enseignements. Socrate devient le questionneur bienveillant et Alexandre s'épanche sur sa vie : Il raconte avec lucidité et sincérité les difficultés qu'il rencontre au quotidien, le handicap, l'isolement, la stigmatisation, le manque d'empathie ou l'excès de compassion de certaines personnes dans son entourage.

Au fil des questions et réponses, le récit s'entrouvre sur le cheminement intérieur du jeune homme confronté aux épreuves, à un monde parfois hostile, mais riche d'expériences. Certaines rencontres empreintes de simplicité, d'humilité, de bienveillance et de non- jugement seront magiques et vont éclairer son parcours.

Sa vie est une succession de défis et son besoin de se fixer des objectifs, ses rêves aussi, vont l'obliger à se surpasser.

À travers ce livre-entretien, Alexandre Jollien lève le voile sur les lignes de son parcours initiatique qui l'ont amené à toujours progresser malgré les obstacles. Il met en lumière des êtres dont l'authenticité et la simplicité l'ont accompagné dans cette quête de la connaissance et du dépassement de soi.

Un ouvrage autobiographique émouvant tout en délicatesse qui interroge et qui se lit comme un récit philosophique.




Lien : https://irisyne.wordpress.com
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Sous la forme d'un dialogue intérieur entre Socrate et l'auteur, ce dernier interroge l'importance de l'amitié dans la construction de soi, la normalité, son enfance dans un centre, les conséquences de son handicap dans son intégration dans la société, et bien d'autres choses.
Un livre qui amène à la réflexion et qui se lit d'une traite : j'ai beaucoup aimé !
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Un petit livre qui se lit vite. Certaines parties sont peut être un peu longues (mon esprit introspectif aurait apprécié qu'elles soient plus creusées de ce point de vue). Ce livre n'est pas qu'un éloge de la faiblesse. Il est un éloge de l'introspection féconde, celle qui met en lien les évènements de vie, ceux qui nourrissent, ceux qui blessent, l'introspection qui aide à donner un sens (dans toutes les acceptions du mot) à cette vie. Ce livre est également et surtout je trouve un éloge de l'amitié, des rencontres vraies, celles qui font progresser dans la compréhension, la connaissance de soi, dans l'acceptation de notre histoire, celles qui écrivent de belles pages de notre vie.
Un livre à lire !
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En lettres rouges sur la couverture, l'éloge de la faiblesse ressemble plutôt à une leçon de courage, de persévérance, et nous interpelle cependant sur le danger. Celui des préjugés. Des idées préconçues, des secrets bien gardés derrière des murs formatés ou dans des dossiers épais… Et puis, il y a ces blouses et ces cols blancs figés qui organisent des réunions oiseuses et suivent des protocoles inadaptés ou de futiles théories, tout en s'efforçant surtout de ne pas y poser de sentiments. Éloge de la faiblesse, Alexandre Jollien, philosophe.

Cher Alexandre Jollien, je vous suis et vous lis depuis quelque temps maintenant, mais c'est vraiment depuis que je vous ai vu, le 2 février dernier — vous et vos amis, Mathieu Ricard et Christophe André — à votre conférence Être libre, le grand chantier de l'existence, que j'ai compris votre profonde quête, à tous.

Vous avez un message à passer, et vous le passez encore dans l'Éloge de la faiblesse. L'existence est suffisamment difficile — dites-vous — pourquoi la compliquer ? de simples mots servent à nous donner un peu de tendresse. La présence et les gestes comptent plus que tout, de façon essentielle.

Dans votre manière de communiquer, qu'elle soit verbale ou écrite, on ressent votre besoin d'amour. Cette façon que vous avez de toucher, saisir une épaule, tomber dans les bras. La plupart des humains s'interdisent toute forme d'emballement ! Ils sont sur terre pour une durée inconnue et limitée, mais ils ne veulent pas s'étendre sur leurs sentiments, leurs doutes, leur tristesse ou leur joie. Être heureux et ne pas le montrer. Aimer et ne pas le dire. Être triste et le cacher. Mais pourquoi ? Depuis quand est-ce une faiblesse d'en faire démonstration ? Ce serait donc ces gens-là qui seraient dans la norme, pour la seule raison qu'ils sont plus nombreux ? Au secours…

La norme — à mon sens — c'est d'aimer et de le démontrer, quelles que soient notre couleur et notre condition physique, que l'on marche sur deux pattes ou quatre, en fauteuil ou cloué au lit, à l'image de votre ami Jean. Nous avons tous les moyens de prouver quelque chose. de faire de notre mieux, pour celui qui reçoit et pour nous-mêmes. Car donner et recevoir procure le même plaisir. Personne n'a besoin de faire de hautes études pour faire fonctionner son coeur. Ça n'a effectivement rien à voir. Il se pourrait même que certaines théories s'opposent à la réalité. Vous avez raison ! Les paroles reçues dans l'enfance sont indélébiles. Tant mieux pour les paroles enthousiastes, douces et encourageantes, mais quel gâchis pour ceux qui ont reçu un flot de paroles assassines. Ce besoin qu'a la société de créer des moules dans lesquels il faudrait tous entrer en acceptant toutes les conditions, sans rechigner. Combien d'enfants sont mis au ban de la société parce qu'ils n'ont pas checké tous les critères bureaucratiques ?

Ce livre est une leçon de courage, celui, comme vous le dites d'avoir été éduqué a contrario et donc de vous être efforcé à ne jamais suivre ces modèles figés dans votre vie d'adulte et d'en sortir in extenso. Mieux encore, vous avez su vous tourner vers la philosophie pour comprendre et pardonner à toutes ces personnes qui, finalement, n'étaient pas en capacité d'agir, contrairement à ce que la norme sociale dit encore aujourd'hui, de leurs diplômes.

Le but ultime d'une vie n'est pas de vouloir à tout prix ressembler aux autres. le but ultime est de ne pas avoir de carences affectives ou de savoir les combler. Parce que ce sont ces carences-là qui ne sont pas normales, ce sont les carences d'amour qui font boiter toute notre vie, Alexandre. Il est ici, le handicap de la société ! Nous avons besoin des uns des autres et chemin faisant, selon notre âge, nous avons besoin de personnes différentes et nouvelles — à l'instar du Père Morand — croisées sur le chemin de la vie, pour évoluer toujours plus et ne pas rester enfermés dans nos certitudes ou notre rancoeur.

Quel magnifique livre, Alexandre ! Et si vous continuez à vous poser des questions sur la normalité, n'oubliez plus jamais que ce que vous apportez à nos vies nous rend bien meilleurs. Tout le monde devrait vous lire et la planète marcherait plus droit !

Entretenir sa singularité. Pour un monde riche en échanges.


Lien : http://correcteur-profession..
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Éloge de la faiblesse, c'est aussi l'éloge d'Alexandre Jollien, né infirme moteur cérébral ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de son courage, malgré son infirmité motrice, d'entreprendre de sérieuses études ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la compassion, de l'empathie, qualités ignorées des valeureux guerriers ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de Socrate, seul contre tous ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge des "épreuves" [chères à mon coeur ] ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de l'acceptation de soi, l'effort pour dépasser l'orgueil, se connaître et s'accepter tel que l'on est ;
Éloge de la faiblesse, c'est accepter les torts que causent les incompétents et les suffisants ( on se rapproche d'Épictète ) ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la carapace qu'on se construit quand les forts ne vous comprennent pas ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la lutte pour l'accession progressive à l'autonomie....
Éloge de la faiblesse, c'est aussi un questionnement sur la normalité.
.
Qu'est ce que la normalité quand on est IMC, ... ou presque Asperger, ... ou qu'on rencontre un Ange Terrestre ?
La "normalité..." : )
La première fois que j'enseignais la voile, près de Beg Rohu, un collègue donnait des cours théoriques ; il était IMC, et avait du mal à parler, mais j'admirais son savoir étendu.
Quand j'ai passé mon agrégation, j'ai eu un sujet sur la santé et le corps : j'ai démarré mon questionnement par quelqu'un qui me surprenait : Stephen Hawking.

Mais Éloge de la faiblesse, c'est aussi Papa, atteint d'un AVC, qui à force de volonté, remarcha avec une canne.
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Un regard d'une grande humanité sur la faiblesse... Alexandre Jollien a l'art de mener le lecteur à réfléchir sur sa valeur intrinsèque en faisant fi de ses bosses. Lecture à conseiller.
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Il s'agit d'un récit autobiographique. Alexandre jollien retrace son parcours de personne handicapée mentale et moteur. A la grande différence de Grand corps malade, Cet handicap est un handicap de naissance qui l'empêche de bien coordonner ses mouvements Sa parole est lente.

Son état physique et mental ne le prédestinait pas à devenir philosophe et pourtant après avoir mené un combat sans relâche, grâce à son obstination , il réussit à fréquenter L'université de philosophie après avoir vécu 17 ans institution pour handicapés.

En tant que personne handicapée, Alexandre Jollien s'est fixé un objectif, celui de progresser, d'avancer continuellement sans s'apitoyer sur son sort.Il voulait devenir normal c'est à - dire selon ses termes être conforme à la majorité, à la moyenne. Cependant pour une personne handicapée, il n'y a jamais d'acquis définitif, Alexandre devait se faire une place dans la société dite normale quand il a quitté l'institution.Il a fallu qu'il apprenne le langage, les codes et les interdits de cette société.L'humour et l'amitié sont de sacrés moteurs pour pénétrer dans le monde normal,, au contraire de l'amour de ses proches qui pour lui est un frein à sa progression . L'amitié est une marque de confiance pour aller de l'avant.

Selon l'auteur, un handicapé doit s'affirmer, Il ne doit pas fuir son handicap au risque de connaître l'isolement, Il se doit de refuser la pitié des gens, Il doit refuser l'hypocrisie.

Ce récit est émouvant et peut même parfois arracher quelques larmes, cependant il reste positif. Mes pensées rejoignent celles de l'auteur quand il affirme que pour lutter contre le handicap, il faut se fixer des objectifs , se lancer des défis.

A la notion d'amitié qui est certes indispensable j'ajouterai la notion de lecture. Grâce à la lecture, on évite de vivre dans la seule approbation de son univers culturel0. On évite ainsi le rétrécissement de la pensée. Cependant je trouve l'auteur assez sévère quand il prétend que pour lui l'amour est un frein à sa propre progression , je parlerais davantage de la protection exercée par nos proches,

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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