J'ai bien véc
u le confinement, vraiment, mais Joncour a réussi à me faire sentir une angoisse par proxy d'un confinement lourd, défaitiste, violent, proche de gens détestables et souvent à peine esquissés.
On me l'avait vendu comme un livre tendre, marqué de bons sentiments familiaux, de ceux qui font du bien, une profondeur pleine de douceur et tous les adjectifs mélioratifs qu'on accorde généralement aux feelgoods. J'en ai eu pour mon argent, je me suis retrouvée face à quelque chose de poisseux, manichéen, stéréotypé, où la plupart des personnages sont cantonnés à quelques attributs (complotiste, gros, bruyant OU calme, conciliant, proche de la nature, les autres sont généralement juste des noms qu'on prête à deux ou trois actions et auraient tout aussi bien pu ne pas être là).
Bref c'était lourd, long et fastidieux.