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3,79

sur 640 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vingt ans ont passé depuis la tempête de 99... Alexandre, toujours aux Bertranges, a repris la ferme familiale, ses parents étant installés dorénavant dans le pavillon, tout près. Constanze, elle, est installée à la Reviva, une réserve dont elle est conservatrice, entre le plateau de Millevaches et la vallée de la Cère. Quant aux soeurs, elles ont réalisé leur rêve citadin. Caroline est professeure à Toulouse, Agathe, avec son mari, Greg, est gérante de magasins de vêtements et d'un bar et Vanessa est photographe à Paris. Une fratrie éloignée physiquement et dont les liens ont été rompus, à cause des terres que ces dernières ont cédées pour y planter des éoliennes. En ce début février, de loin en loin, Alexandre et ses parents suivent à la télé ce qui se passe en Chine, certains d'en être préservés...

L'on retrouve avec plaisir Alexandre et toute sa famille que l'on avait laissé un soir de tempête. Chacun a, depuis longtemps, pris ses valises et fait sa vie, sauf Alexandre, trop attaché à cette ferme et ses terres. Si les premières pages de ce roman s'intéressent à l'évolution de chacun pour notre plus grande joie, l'on se doute que la Covid va très vite entrer en jeu. Dès lors, Serge Joncour délaisse finalement ses personnages, cette terre, cette nature et ces animaux, qui pourtant lui et nous sont chers, pour nous narrer, par le menu, les événements liés à la Covid, de manière un peu trop journalistique d'ailleurs. Et c'est bien dommage car, de fait, Chaleur humaine perd en souffle, en romanesque, en humain, en puissance, en tendresse, en vie par rapport au précédent, Nature humaine. Même si toute la famille se retrouve réunie aux Bertranges, l'auteur ne s'est, malheureusement, pas assez recentré sur les relations entre frère et soeurs. Certaines scènes et personnage manquent d'ailleurs de crédibilité. Sur fond de crise climatique, sanitaire et familiale, Chaleur humaine, malgré une plume enlevée et entraînante, se révèle une légère déception...
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Serj Joncour - Chaleur humaine - Roman - Albin Michel - 2023
Amour de jeunesse, femme, animaux et forêt; le tout porté par une superbe plume; le Livre bien mis en page...
C'est bien écrit mais il se passe pas grand chose!
Né en 61, l'auteur n'a pas forcément la même vision des choses que moi.
On est à la fois ennuyés et divertis c'est très particulier!
Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Où l'on retrouve Alexandre dont les jeunes années remplissaient les pages de l'excellent ‘Nature humaine' paru et apprécié en 2020.

Pour quelques lignes seulement, nous le rejoignons là ou nous l'avions quitté, à la veille du premier janvier 2000. Mais l'essentiel du récit de notre héros ordinaire nous ramène rapidement en 2020 avec la découverte des premiers effets du virus émergent que l'on ne nommait pas encore covid19.

De façon journalistique (trop !?!?) par le biais de références aux journaux télévisés de l'époque, nous nous rappelons la stupeur qui nous saisissait à la vue de ces images inquiétantes venues d'une ville chinoise dont le nom nous devenait tristement célèbre.

Du déni initial ou les autorités s'enferraient (la fameuse cacophonie des masques considérés inutiles) aux conférences de presse régulières d'un exécutif débordé, l'histoire récente nous revient, vécue de plein fouet par nos protagonistes dont la saga familiale continue, secouée par les fâcheries de la fratrie exacerbées par le confinement qu'ils vont subir mais dont personne ne voulait croire.

Comme pour le tome premier, nous refaisons corps avec Alexandre,  le bienheureux, devenu la véritable pierre angulaire d'un système ancestral depuis qu'il a repris l'exploitation agricole familiale alors que ses soeurs ont opté pour un quotidien plus citadin, totalement déconnectées de leurs racines paysannes.

Il a vieilli, forcément, mais vit toujours sa passion amoureuse pour la fameuse Contanze qui a fini par poser ses valises, mais pas directement chez lui.

Comme pour le premier tome, s'entremêlent les affaires familiales, compliquées, et l'actualité d'un monde en plein désarroi.

Sans doute la période restituée est-elle encore trop récente et trop présente en ma mémoire pour attiser mon intérêt comme l'auteur avait su le faire dans son opus précédent.

Peut-être la restitution de notre planète en plein effroi est-elle trop journalistique aussi pour m'emporter, dans ce qui reste pourtant un roman, comme l'avait fait son prédécesseur qui avait su absolument me conquérir.  

Je reste plus en retrait ici, spectateur à distance d'un récit familial qui souffre, à mon avis, d'une trop grande mise en avant d'un fait mondial encore trop frais dans nos mémoires collectives pour nécessiter tant de détails qui font pléonasme dans mon ressenti.

Peut-être dans quelques années sera-t-il intéressant de se refaire une piqûre de rappel pour se remémorer cette période qu'on n'aurait jamais imaginé vivre.

Là, c'est trop tôt.

Le découpage au jour le jour adopté ici, me donne le sentiment d'un laborieux travail de compilation d'articles parus dans une presse particulièrement touffue au détriment d'une trame romanesque qui se devait d'être l'essence de la narration comme elle l'était dans le premier tome ou les références historiques ne restaient que des marqueurs temporels bien trop présents ici. de fines touches subtiles on est passé à de gros aplats un peu trop appuyés.

Le premier tome balayait une période plus longue également et très féconde en bouleversements sociétaux qui ponctuaient la chronique familiale.

Ici, le coronavirus et les gilets jaunes prennent tout l'espace, trop d'espace, étouffant, voire même rendant secondaires les histoires individuelles (pas forcément passionnantes en plus (les trois chiots et les chenilles, mmouai !?!?)) que j'ai un peu trouvées laissées pour compte pour ne démarrer réellement que passée la moitié de l'ouvrage. Ceci est d'autant plus dommage que le récit se termine sans qu'il y ait vraiment de fin alors qu'un tournant venait juste d'être passé qui ne s'exprime pas vraiment. Est-ce le signe d'un numéro trois ?

Étrange construction en fait.

Je l'ai lu, sans déplaisir, mais n'y ai pas trouvé la moelle du premier opus que j'avais tant apprécié.
Un peu (beaucoup) de dépit, du coup, un arrière-goût d'insatisfaction en plus !

Trop d'attente aussi, sûrement, et à l'arrivée, une interrogation majuscule : quid de la ‘chaleur humaine' qui donne son titre à l'ouvrage ??!!

Fera-t-elle long feux comme ces résineux malades qui, abattus, se consument impuissants aux dernières pages ?
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C'est le roman bilan du Covid qu'on attendait. L'exercice était létal (jouer la pythie a posteriori) mais Serge Joncour en est sorti indemne.
Il fallait bien trois ans pour faire le point, compter les victimes et désigner le nom du vainqueur. Ce ne sera pas l'humanité qui n'a rien retenu de ses errements (« Il convient de s'abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif »).
J'ai aimé l'histoire de cette famille d'origine paysanne que la pandémie va pousser dans ses retranchements. Alexandre, le fils, travaille auprès de ses parents, à la ferme. Il s'occupe des bêtes, il cultive les champs. Tel un sage, il observe les retours. Celui de la nature qui reprend ses droits. Celui de ses soeurs, femmes de la ville, qui s'étaient moqué de son choix atypique : vivre du travail de la terre.
J'ai deux réserves.
L'évocation du Coronavirus et de son impact quotidien sur nos existences m'ont lassée. J'ai eu le sentiment de feuilleter une compilation des journaux d'époque, de voir l'auteur cocher les cases, une à une, craignant de ne pas être exhaustif : approximations gouvernementales, exode urbain, confinement… Il n'a rien oublié. Dans cet exercice, Serge Joncour ne démérite pas, avec nombre d'observations savoureuses et pertinentes (cf. pages 149, 215, 243, 285, 294 et 339). Mais c'est une impression de déjà-vécu qui l'emporte – donc ni suspense nu surprise.
Une frustration aussi : celle de ne pas suivre plus longtemps cette famille recomposée par l'urgence. On la quitte au meilleur moment, quand les tensions s'apaisent et qu'une nouvelle ère s'annonce. Or, tout s'achève sur la pirouette symbolique du grand feu purificateur. Dommage.
Bilan : 🌹
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En commençant la lecture de ce roman j'ignorais que je retrouverais Alexandre, ses parents,ses soeurs, Constanze,ces beaux personnages rencontrés dans Nature Humaine.
Constanze, la globe trotter qui parlait de sauver le monde est venue s'installer à la juste distance des Bertranges pour que leur amour avec Alexandre s'epanouisse sans perdre de leur indépendance. Désormais elle met son rêve en action pour sauver la planète puisqu'elle gère une réserve naturelle, lieu de recherche scientifique.
Les soeurs d'Alexandre sont devenues citadines et leur relation est tendue. Alexandre reste le pilier de cette famille,fidèle à lui-même.
Seulement, cet équilibre qui maintient tout le monde à flot même s'il n'est pas aussi satisfaisant que ça, est percuté par l'arrivée du covid.
Tout le monde va se réfugier, l'âme en peine,chez Alexandre devenu plus indispensable que jamais. La peur du virus aura des effets inattendus.
Cette redécouverte du rapport à la nature et la remise en question des valeurs superficielles de notre société aurait dû m'emballer! Cela n'a pas été le cas. La crise sanitaire était-elle encore trop proche pour que les descriptions de cette période avec tous ces remous politiques par Serge Joncour m'ennuie?
Je n'ai pas retrouvé la profondeur que j'apprécie tant dans les autres romans et j'ai regretté que cette dissection des événements de 2020 l'emporte sur la place de l'Homme dans cette nature à laquelle il appartient au même titre que tous les autres vivants.
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Après "Nature humaine", que j'avais dévoré, voici "Chaleur Humaine', où l'on retrouve la famille d'Alexandre, qui est resté sur les terres familiales, dans la maison où il a grandi, tout près des parents, avec lesquels il entretient des rapports parfois tendus, toujours sur fond de conflit de générations.
Ses trois soeurs ont quitté la région, mais elles ont accepté l'installation des trois éoliennes sur les terres familiales.
Nous voici en 2020, alors que la crise sanitaire fait son entrée dans le monde, créant des mouvements humains de la ville à la campagne.
Entre confinement et peur de la contamination, entente fragile entre les membres de la famille, difficultés d'adaptation pour les uns, bêtises d'adolescents pour les autres, la famille réunie se divise.
Je n'ai pas ressenti le même intérêt pour ce volet que pour le précédent. Serge Joncour, à mon avis, s'essouffle. Ou alors le sujet de la pandémie l'a moins inspiré que la crise agricole. Je suis déçue.
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On retrouve la Ferme des Bertranges qui devient un bon gîte de replis pour les trois soeurs d'Alexandre, qui continue seul avec ses parents Jean et Angèle à occuper et entretenir le patrimoine familial. L'ambiance anxiogène de cette période est bien rendue par les attitudes des citadins venus se mettre au vert. Ce regroupement involontaire resserre des liens distendus de la fratrie malgré les différences de leurs parcours de vie. La trame romanesque est toutefois un peu mince car elle ne repose guère que sur les aventures d'un trio de chiots turbulents. Une histoire sympathique, agréable à lire et empreinte d'une certaine chaleur humaine.
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Joncour reprend ses personnages de « Nature humaine » que l'on avait laissé après la tempête de 99. Alexandre et les siens, dans leur ferme du Lot, étaient l'exemple parfait d'une vie paysanne en perdition, de la grande ville qui happe les enfants et de la nature que l'on ne respecte plus.
On les retrouve ici début 2020, quand le monde va s'arrêter à cause d'un virus. Et Joncour photographie la France par le prisme de cette famille partagée entre ceux qui sont restés et ceux qui sont partis.

Je suis incapable de vous donner un avis tranché sur ce roman. Je m'y suis sentie comme dans une paire de pantoufles (il y a peu de différences entre cette famille et la mienne) et par conséquent je me suis souvent dis qu'il y avait beaucoup de poncifs. Mais si je n'étais pas fille d'agriculteurs du sud-ouest aurais-je le même avis ?
Peut-être est-ce trop près de ma réalité pour que je savoure complètement la justesse du regard de Joncour sur ce moment historique qui a permis à tant de français de se reconnecter avec leurs terres et faire la paix avec leurs racines.

Alors qu'il est habituel ici de donner un retour tranché sur ses lectures, je revendique pour « Chaleur humaine » le droit de ne pas savoir, de ne pas avoir vraiment d'avis. Je réfléchis encore… ça n'a jamais fait de mal de réfléchir.
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Je ne serai pas originale, j'ai aimé lire ce roman, cette suite de Nature Humaine.
J'ai préféré la première page.

Vraiment, superbe page...

J'avais vraiment adoré Nature Humaine.

Là, j'en attendais beaucoup.
Parce que j'ai attendu pour le lire.
Parce que, du temps s'étant écoulé depuis la fin des confinements, j'avais besoin de lire un récit intelligent de ces temps, qui je le crois maintenant, nous ont plus abîmé que je le croyais alors.

Alors je n'ai pas trouvé cela, mais néanmoins j'ai aimé le lire. Bien que...

Je pense qu'il est moins bon que Nature Humaine.

Serge Joncour écrit toujours aussi bien,oui.
Il parle toujours aussi bien des contradictions autour du milieu agricole via les portraits de cette famille.

Il défend bien l'agriculture, une certaine agriculture avec le portrait d'Alexandre.

L'évolution d'Alexandre et de sa compagne retrouvée Constanze qui gère un lieu protégé et est toujours aussi engagée pour la protection du vivant est intéressante et adoucie.

Mais j'avais deviné l'arrivée des deux soeurs à la ferme pour le confinement, et je me suis demandé si c'était vraiment crédible, cette fratrie qui ne se parlait plus et qui se retrouve enfermée dans la même maison ?
Et Alexandre qui arrive à faire en sorte que contre toute attente, ça se passe bien ?

C'est bien joli, c'est vrai, oui, mais une part de moi a trouvé cela angélique...

Et pourtant j'ai trouvé ça plaisant à lire.
Mais moins intéressant que Nature Humaine.
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Ce roman peut se lire indépendamment mais on y retrouve tous les personnages de Nature Humaine, Alexandre, ses parents, ses soeurs, Crayssac etc. Cette fois, c'est une période très courte qui est couverte, 20 janvier au 20 mars 2020. On oscille entre émergence et gestion du Covid, gilets jaunes, et huis clos familial, confinement oblige.
On ne s'ennuie pas mais presque. La période est encore bien en tête et n'a pas encore d'intérêt historique, le propos est très didactique, presque moralisateur.
Autant j'avais apprécié le premier tome, autant avec ce roman, je suis restée sur ma faim.
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