Repose-toi sur moi

Ecouté en livre audio.
Une histoire à laquelle je pensais ne pas adhérer, mais la plume acérée de Joncour concourt à la rendre intéressante, voire même captivante. Beaucoup de critiques sont lapidaires sur cet ouvrage, dont l'histoire parait, c'est vrai, assez banale; pourtant, les deux acteurs principaux, aussi éloignés l'un de l'autre sur le papier, sont décrits de manière suffisamment précise et vague à la fois, notamment pour ce qui s'agit de l'homme, pour donner envie au lecteur de poursuivre sa route. La fin est un peu décevante néanmoins.

La voix de Gabay se marie magnifiquement au roman, ce doit être l'une des interprétations les plus réussis de tous les livres audio déjà écoutés.

Bref, je recommande!

une très belle découverte, de la plume évidement qui transmet avec simplicité et une franche authenticité beaucoup d'émotions, et de l'histoire, qui dans un contexte très commun, évoque deux destins cabossés, mélancoliques et qui, à travers eux, délivre un regard critique de notre société pourrissante. C'est loin d'être un roman gai mais il y a là une telle sensibilité, un peu de brutalité (souvent mêlée à une sensualité « animale ») mais beaucoup de tendresse aussi.

Repose-toi sur moi est l'histoire de Ludovic, un homme renfermé, un peu rude, un provincial ayant quitté la ferme familiale après le décès de son épouse, installé depuis peu à Paris où il exerce le délicat emploi d'agent de recouvrement.
C'est aussi celle d'Aurore, parisienne mariée à un homme d'affaires américain et mère de deux enfants. Elle travaille en tant que styliste pour une entreprise de prête à porter, sur sa propre ligne de vêtement.
Ludovic et Aurore ont peu de choses en commun, si ce n'est le bâtiment dans lequel ils vivent (et la cour qu'ils partagent) et surtout le grand vide de leur existence. Il suffira de peu (mais c'est déjà beaucoup) pour que ces deux êtres se trouvent, se touchent et se remplissent d'amour, de sexe, d'attention, de confiance… et s'entraident.

Si j'ai aimé suivre leur relation, c'est avant parce que Monsieur Joncour ne nous livre pas juste un roman à l'eau de rose. Il tisse leur histoire et la dilue dans décor contemporain, image exacte de notre société. Et ce regard que porte l'auteur sur la manière dont notre société fonctionne (la cruauté du monde de l'entreprise, les difficultés économiques du monde agricole…) est dur mais juste et apporte les blessures et les drames nécessaires à leur histoire tout simplement.
C'est aussi un moyen pour lui s'insuffler une dose de tension à la romance, de créer une trame forte et addictive et de permettre de s'attacher différemment à Ludovic et Aurore, le tout avec beaucoup de crédibilité.....................
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Ce bouquin (Prix Interallié 2016) est essentiellement un roman d'amour ; c'est étrange qu'il soit arrivé dans mes mains car la dernière fois que j'ai lu un « roman d'amour » c'était il y a plus de 5 ans (Babelio me sert aussi de pense-bête) pour le Chameau sauvage**** de Philippe Jaenada, pour vous dire qu'à priori ce n'est pas trop mon kiffe. C'est sans doute le nom de l'auteur qui « tourne » beaucoup sur Babelio, qui est reconnu ... et que j'ai trouvé avantageusement présenté dans ma bibliothèque municipale chérie. Ce qui est très fort chez Joncour c'est le portrait intime de ses personnages**, la description très fine de leurs doutes, de leurs ambiguïtés, de la montée crescendo de leurs sentiments. Je ne vous fais pas le coup du résumé, il y en a déjà beaucoup ; Mais la rencontre d'un homme et d'une femme que tout oppose, et qui pourtant finissent par s'aimer (ai-je divulgâché quelque chose ?), ce thème là est un peu éculé dans la littérature mondiale, non ? Alors notre « écrivain national » nous plonge aussi dans un bain social bien d'aujourd'hui : la jolie business woman parisienne rencontre l'ancien agriculteur et rugbyman forcément provincial + quelques petits problèmes dans le business (correctement documentés*). Page 305 « Peut-être (...) qu'il était foncièrement tourné vers les autres, un genre d'altruisme, mais est-ce que ça se peut d'être foncièrement tourné vers les autres, sans rien attendre en retour », sans point d'interrogation ? À mon tour je pose deux questions : Qu'on soit un homme ou une femme, lit-on ce genre d'histoire de la même façon, avec la même sensibilité ? Son style ce ne serait pas un peu genre Harlequin ? Ooh ! Allez, c'était pour rire, la 2ème question !! Non, sans casser trois pattes à un canard, c'est plutôt bien torché* ; la psychologie des protagonistes, le mystère des relations humaines et les histoires d'A. qui ne finissent pas mal ♫ ... en général ♪♪ (clin d'oeil à Rita M.) ... = 4*. Allez, salut.

Premier livre de cet auteur que je découvre avec délice. Description délicate et sensible du désordre amoureux, du choc des classes, de la rudesse inhumaine de la vie parisienne, des solitudes qui s'entrechoquent.
Et pour une fois, une histoire d'amour qui finit bien cela fait du bien.

Avis de Repose-toi sur moi de Serge Joncour

un autre roman de la rentrée littéraire pour moi. Cette année, c'est vraiment pas mal. Avant de commencer Repose-toi sur moi de Serge Joncour, j'ai appris qu'il était dans la liste pour un prix littéraire. Je ne sais pas s'il l'obtiendra. Pour ma part, c'est la première fois que je lis un roman de cet auteur et je ne suis pas déçue. Jusqu'à la fin, le lecteur ne sait pas ce qu'il adviendra de cette histoire entre Aurore et Ludovic, deux personnalités que tout oppose.

Ludovic a joué au rugby. Il en a la carrure. Il s'est occupé de la ferme de ses parents et des vins de son épouse, morte d'un cancer. Il est depuis quelque temps à Paris où il travaille pour recouvrir des dettes. Aurore, elle, est styliste, elle a sa propre maison. Elle est mariée, a deux enfants. Elle semble n'avoir pas confiance en elle, peut-être écrasée par un mari à qui tout réussit. Pourtant, Aurore semble avoir du talent. Mais elle est happée par ses peurs, ses innombrables questions. Elle réfléchit trop, elle est anxieuse et n'arrive pas à s'imposer. Tout semble bien aller pour elle sauf que dès le départ, le lecteur comprend que rien ne va dans la vie de cette femme. Les deux corbeaux qui hantent son immeuble montrent ses peurs qui vont aller en augmentant. Ludovic et Aurore vivent dans le même immeuble. le premier dans la partie non rénovée et Aurore, là où tout est beau. Ils se sont déjà croisés, dit bonjour-bonsoir mais c'est tout. Jusqu'au moment où l'affaire des corbeaux les rapproche. Entre les valses hésitations de l'une et ses questionnements et le charme bourru, la force supposée tranquille de l'autre, Aurore et Ludovic se rencontrent et entament une histoire.

Comme Ludovic, le lecteur s'interroge vraiment sur Aurore. Est-ce qu'elle le manipule, même inconsciemment ? D'ailleurs Aurore se pose elle aussi des questions. Aurore se confie à Ludovic mais sur ses problèmes. Outre l'attraction physique, ces deux-là auraient peut-être besoin de se révéler intimement. Mais l'ambiance, pourtant noire, reste feutrée entre eux deux. L'auteur, avec des mots forts, sans paraître y toucher, nous montre que l'escalade, le geste de trop, peut très vite arriver. Même si ces hommes, qui semblent forts extérieurement sont prêts à aider grâce à leur carrure, ils sont tendres au fond de leur coeur. Eux aussi ont des sentiments et il leur est difficile de les avouer, surtout avec un vécu tel celui de Ludovic. Une histoire qui pourrait arriver à n'importe qui, n'importe quant. L'auteur dissèque admirablement leurs réactions, leurs attentes, leurs vies à Paris. C'est un roman où l'un découvre l'autre et inversement. Toutes leurs émotions sont détaillées.

Outre cette histoire d'amour, qui semble vouée à l'échec, Serge Joncour nous offre un tableau de la société française qui est vraiment malade. Entre ceux qui n'y arrivent pas financièrement et qui ont la visite de sociétés de recouvrement et tous ceux qui, à force de magouilles, de contacts, ne sont pratiquement jamais inquiétés. le lecteur voit bien que Serge Joncour s'est informé et il fournit au lecteur texte de loi et toute cette étude de la vie à la campagne où les agriculteurs n'arrivent plus à vivre, de Paris où le beau côtoie le sordide, la banlieue si proche et si éloignée sans parler de cette affaire de pesticides.

Je remercie Babelio pour cette opération spéciale #massecritique et les Editions Flammarion.

Résumé Repose-toi sur moi de Serge Joncour

Ludovic travaille dans un cabinet de recouvrement. Il n'aime pas la foule, vit seul et a 46 ans.

Aurore est styliste, elle court après le temps. Elle sent que tout va mal au sein de sa société.

Deux corbeaux ont élu domicile dans la cour de leur immeuble. Aurore en a peur. Ces oiseaux deviennent une véritable obsession.
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La rencontre improbable, grâce à deux corneilles au milieu d'une cour, d'une jeune, brillante, et riche créatrice de mode parisienne et d'un ex-agriculteur du Lot débarqué fraichement à Paris, suite au décés de sa femme. Cette histoire d'amour se lit vraiment comme un polar.
C''est vif, bien écrit avec une alternance autour de ces deux personnages attachants pris dans une spirale infernale.
Un suspens jusqu'à la dernière page ...

« Bof », ai-je envie de dire à la fin de cette lecture. Ou encore: « Tout ça pour ça »… C'est l'histoire improbable d'amour entre un bon gros géant et un sorte de fée Clochette que presque tout sépare (le physique autant que la classe sociale) si ce n'est le manque de jugement qu'ils partagent allègrement. Voilà pour la trame narrative. Pour le reste, le style, le suspense, la construction, la forme en somme, je dois avouer que ça marche bien. Et c'est dommage que le fond me ramène à un quelconque roman de gare et ne m'ait pas convaincue que cet ouvrage méritait le prix reçu. Question de marketing ? Je me promets d'explorer plus avant cet auteur pour me faire une opinion plus étayée.

Voici un roman terminé ces jours-ci et pourtant il fut commencé en août. Cinq mois passés en compagnie d'Aurore, jeune femme dynamique, mariée, mère de famille et de Ludovic, son voisin. Ludovic qui va la porter, la supporter, la protéger.

J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume de Serge Joncour.
Ses histoires sont bien différentes à chaque fois mais avec une constante : une importance de la nature dans chacun de ses romans. La nature qui donne de la solidité à ses personnages. Une nature parfois dangereuse, contraignante mais aussi belle et ressource. "Repose-toi sur moi" n'échappe pas à ce fil.
On se sent bien aux côtés de Ludovic. La force de ce personnage est qu'il rassure, est constant. Il est l'arbre contre lequel on voudrait s'appuyer, hurler ses douleurs ou confier ses joies. Quoiqu'imposant il semble en retrait d'Aurore mais n'en est pas moins efficace comme son auteur qui m'enchante à chaque fois.

Deux personnages tellement différents : Aurore, styliste de renom, mariée, des enfants ; Ludovic, veuf, autrefois agriculteur, désormais en charge de recouvrement de dettes. Leur point commun ? Vivre dans le même immeuble parisien, l'une du côté opulent, l'autre ... de l'autre côté. Et leur solitude, qui va finir par les rapprocher.

J'aime beaucoup l'écriture de Serge Joncour, pleine de pudeur et de sensibilité. Il y décrit ici une passion amoureuse intense, déraisonnable (mais n'est-ce pas le propre de la passion ?). Je n'ai pourtant pas autant accroché que sur d'autres romans de cet auteur, la faute à des personnages peut-être un peu moins attachants (Aurore notamment... est-elle vraiment sincère?), à une histoire dont je ne suis pas certain qu'elle pourrait naître dans la vraie vie ... et à un titre un peu mièvre.

Le titre et la couverture m'ont fait craquer pour ce livre et en plus le contenu m'a séduite !

Ça parle de ?

Ludovic, quarantenaire a quitté la campagne et la ferme familiale après le décès de sa femme. C'est à Paris qu'il s'est installé pour commencer une nouvelle vie dans le recouvrement de dettes. Pas facile d'aller sonner chez des inconnus pour leur réclamer de l'argent. Son physique et sa carrure imposante donnent de lui l'image d'un homme fort et « quand on parait fort il faut en plus se résoudre à l'être ». Alors aux yeux de tout le monde, Ludovic c'est le gars solide que rien n'atteint. Et pourtant derrière sa carrure se cache beaucoup d'empathie. Une vraie personne sur laquelle on peut se reposer !

C'est ce que va découvrir Aurore, sa voisine.

Aurore vit avec son mari et ses 2 enfants. Bien entourée mais en fait si seule ! Styliste, elle doit faire face à des problèmes financiers dans son entreprise et n'ose pas en parler autour d'elle. Elle veut assumer seule ses problèmes. Déjà tracassée par ses soucis professionnels, Aurore doit en plus supporter les corbeaux qui ont élus domicile dans la cour de son immeuble ! En rentrant chez elle un soir où elle était particulièrement de mauvaise humeur, elle se sert de son sac à main comme arme pour tenter de faire fuir les corbeaux. Et là, ce n'est pas uniquement les corbeaux qu'elle va effrayer mais aussi Ludovic, caché au milieu des buissons à la recherche des chats d'une autre voisine. Autant dire que cette première rencontre n'est pas synonyme de coup de foudre entre ces deux voisins.

Et pourtant cette rencontre va questionner Aurore. Quelque chose chez cet homme retient son attention. Alors que personne ne l'écoute en ce moment, lui l'a écoutée raconter son ras-le-bol des corbeaux.

Petit à petit et très et d'une manière très délicate l'auteur décrit l'évolution des sentiments d'Aurore et Ludovic.

Ils s'observent, ils se cherchent, ils se trouvent.

Qu'est-ce que j'en ai pensé ⁉️

Et bien j'ai été séduite par ce roman de Serge Joncour (auteur dont je n'avais jamais lu de livre jusqu'à présent).
J'ai beaucoup aimé le rythme de ce roman. Il y a beaucoup de douceur. Les personnages sont attachants.
Beaucoup d'habileté dans le style de l'auteur qui illustre la solitude différente de deux voisins.
J'ai accroché dès les premières pages et j'ai eu du mal à lâcher avant la fin du livre !

Si vous avez d'autres titres de l'auteur à me conseiller je suis preneuse