Enndray, l'Union des Reliquats : tome 1

Enndray est un livre que j'ai trouvé excellemment construit du début à la fin, ainsi que très bien écrit. On y ressent le style de l'auteur mais également les émotions et la force qu'elle a mit dans son récit à travers ses personnages aussi éclectiques qu'attachant les uns que les autres.
L'intrigue ne se fait pas attendre. Dès le premier chapitre, nous plongeons directement les pieds dans le plat, et pour certains, cela pourrait paraître rude, ou peu travailler, mais pour moi, au contraire, j'ai trouvé ça superbement réfléchi. Réfléchi dans le sens où, même si nous sommes au fait de l'intrigue dès le premier chapitre, elle n'a de cesse de se développer au fil des pages qui nous laissent chacune en haleine. Je peux littéralement décrire ce livre de page turner car, pour moi qui ai l'habitude de d'arrêter ma lecture à la fin d'un chapitre afin de pouvoir la reprendre tranquillement sur un nouveau chapitre, Enndray m'a complètement matrixé. Pas une seule seconde, lors de ma lecture, je n'ai été capable de lâcher le livre, ce qui ne m'était plus arrivé depuis un certains temps.
Les personnages sont particulièrement bien construits et sont tous très différents tout en étant à la fois très similaires. Chacun souffre, et chacun apprend ou a appris à gérer cette souffrance à sa manière.
Kaylor n'a pas été un personnage pleine de surprise et j'avoue que je trouvais un peu cliché le fait qu'elle soit la dernière de son espèce. Mais malgré mes à priori, l'autrice a su retourner cet élément en faveur de son oeuvre et a rendu Kaylor plus unique que jamais. Attachante comme détestable, il s'agit d'un personnage dont la personnalité reste complexe à comprendre, et si elle n'est pas perçue, alors je pense qu'il est impossible de l'apprécier. Pour ma part, j'ai su saisir les différentes couleurs de son âme meurtrie, et j'ai ainsi pu apprécier son personnage à sa juste valeur.
Jaïke est le personnage dont je me sentais le plus proche durant ma lecture, mais pour des raisons tout à fait personnelles. Comme pour Kaylor, je le déteste autant que je l'aime, notamment pour ses manières de faire ou sa manière de réfléchir. Mais étant le personnage duquel je me sens le proche, pour ne pas dire que je m'identifie totalement à lui, je le comprends. Je le comprends car, à l'instar d'Halba, ou des autres personnages, je sais que j'agirai de la même manière que lui, et je sais que j'extérioriserai de la même manière que lui. Parce que Jaïke est un dépressif chronique à TDAH et que les additions et la violence sont les seuls moyens pour une personne comme lui de ressentir un semblant de sérénité. C'est un personnage violent, mais au fond, l'être humain en lui-même ne cache-t-il pas profondément cette même violence démente ?
Khan. Khan, Khan, Khan. le plus doux de tous les personnages, mais aussi celle que j'ai le moins apprécié malheureusement. Khan est une femme touchante lorsque l'on connaît son histoire, lorsque l'on comprend ce par quoi elle passe et tout ce qu'elle a traversé. Contrairement à Jaïke, Khan enfouie sa peine en aidant son prochain, en la cachant derrière des sourires qui se disent et se veulent vrais mais qui ne sont en réalité que des façades fragiles au bord de l'implosion. Sa positivité constante est ce qui fait d'elle mon personnage le moins apprécié (même si je l'aime quand même de tout mon coeur), car je ne suis moi-même pas une personne très positive en règle générale, mais encore une fois, ce n'est que personnel, et Khan ne méritait pas la fin qu'elle a eu.
Enfin, pour Halba et Kleïtonn, je reste sans réel avis. Halba, tout simplement parce qu'elle apparaît assez peu, mais toujours au meilleur moment, lorsqu'il s'agit de venir en aide à quiconque en aurait besoin. Je ne peux pas encore me positionner par rapport à elle et à sa psychologie, mais je sais qu'elle est une ancre nécessaire à la vie de Jaïke tout comme l'est Kleïtonn, qui est resté assez passif au long du roman, jusqu'à la fin. C'est un personnage sage, mais déchiré, et derrière sa sagesse et son calme exemplaire se cachent une souffrance et des souvenirs que je n'ose imaginer.
En clair, une lecture rapide, un livre incroyable, des personnages aux couleurs psychologiques détonnantes. Je suis ravie d'avoir pu, pendant un temps seulement, m'échapper de la réalité. de ma réalité.

Je dois bien dire que j'étais impatiente à l'idée de commencer ce roman et quelle ne fut pas ma déception.
Je tiens avant toute chose à saluer le travaille de l'autrice car on sent qu'il y a eu énormément de travaille pour construire un univers cohérent cependant pour moi elle n'a pas réussi à le retranscrire clairement.
Concernant les monstres, il existe peut-être un bestiaires dans la version papier mais en tout cas sur Kindle ce n'est pas la cas. de ce fait je me suis totalement perdue dans les différentes créatures et impossible, de ce fait, de se représenter clairement les scènes.
La description des scènes n'était pas non plus toujours très claire. Entre manque de détails à certains endroits et abondance à d'autres là encore il était parfois difficile de bien visualiser les choses.
Dans la chronologie du récit, j'ai également constaté des choses étranges. Par exemple quand Kaylor arrive à Enndray on commence par nous expliquer qu'on la place dans une salle puis paragraphe suivant on nous la décrit marcher dans les rues de la ville. J'ai mis un peu de temps à comprendre qu'il s'agissait du chemin qu'elle avait parcouru entre son arrivée dans la ville et la fameuse salle. de manière générale je trouve qu'il manque parfois des liaisons entre les différents paragraphes ou au moins une mise en contexte.
Dernier point il y'a du vocabulaire propre à cet univers qui n'est pas toujours expliqué lors de leur première utilisation et je trouve ça vraiment frustrant.

Cela dit la plume de l'autrice est globalement assez agréable à lire et je pense juste que cette lecture n'était tout simplement pas fait pour moi.

Son pouvoir est convoité mais elle ne le sais pas encore...



Kaylor vit avec un monstre, noir et perfide qui ne demande qu'à sortir. Une seule solution quand il s'empare d'elle, se taillaider.
Elle fuit comme elle peut le peuple d'Uxora et son président qui réussi à la capturer pour l'interroger.
Jaïke est un métamorphe du clan d'Enndray et il n'a qu'un but, détruire celle qui lui a enlevé sa seule et unique famille.
Quitte à aller chercher son pire cauchemar dans la Capitale. Malheureusement sa vie est un cauchemar aussi et il doit se battre tout les
jours pour garder la tête hors de l'eau.
À eux deux, ils vont apprendre à déjouer les pièges qui leur sont tendus et tout cela avec la tension qui les entoure. Une tension des plus
déplaisantes mais nécessaire, enfin du point de vue de Jaïke.



Grosse claque en perspective. Ne vous attendez pas à une seule once de lumière dans ce roman, ici tout est noir, tout est sombre mais bon
dieu que j'ai kiffé. Alors ce n'est pas un coup de coeur mais ça aurai pu l'être. En effet, j'ai eu du mal à entrer pleinement dans ce roman
car je me suis demander où l'autrice nous emmenait au début du roman. Mais dès l'entrée en jeu de Jaïke dans la vie de Kaylor je n'ai pas
résisté longtemps et me suis lancée corps et âme dans le récit. Car oui vous allez perdre un peu de votre âme dans ce récit je vous préviens.
On sens une autrice torturée à travers sa plume enchanteresse, entraînante, poétique et dark à souhait.
On sens qu'elle a mis tout son amour (ou pas) ainsi que ses idées torturées dans la création de cet univers, de son intrigue et des ses
personnages.
Des personnages torturés, dont la vie ne tiens qu'a un fil. Ils sont psychologiquement instables, caractériels avec des passés propres à chacun.
Elle réussi l'impensable, malgré la noirceur de ce roman nous nous attachons à ses personnages, à son univers, à son intrigue pour notre
plus grand bonheur.
Kaylor est une jeune femme que la vie ne maintiens que grâce à son don mais elle réussi à avancer quoiqu'il arrive et sa rencontre avec les
guerriers qui compose Enndray font tomber ses barrières sociales petits à petits. J'ai adoré la voir évoluer au fil de l'intrigue, elle qui
fuyait les gens se retrouve à chercher l'approbation du Clan malgré elle.
Et puis parlons de Jaïke mon coup de coeur dans ce roman. Ne vous attendez pas à un chevalier servant qui vient sauver une princesse en détresse,
loin de là. Il est brutal et violent comme l'animal qu'il est, il se noie dans l'alcool dès qu'il le peut pour devenir encore plus
insupportable mais le plus dur est qu'il repousse sans arrêt Kaylor, il essaye de la détruire par les mots mais c'st sans compter sur le
caractère de la demoiselle.
Les autres personnages ne sont pas en reste et j'ai adoré découvrir leurs passés, leurs cicatrices, leurs peines mais aussi leur espoir,
l'amour qu'ils portent à leur clan.
Question univers, bon dieu qu'il est génial. L'autrice nous a inventé un monde où tout est noir et où la lumière se fais rare, mais avec
l'espoir que cette dernière peut renaître avec une guerre. le bestiaire fantasy est tout bonnement incroyable, j'aurai aimé voir des esquisses
des créatures présentées dans ce premier tome tellement il y en a. D'ailleurs j'aurai aimé voir plus de métamorphe, en savoir plus sur
leur condition et surtout connaître les raisons de leurs conditions.
Côté révélations et rebondissements nous sommes servis, l'autrice nous réserve quelques surprises que vous n'êtes pas prêts à lire.



En bref, une bonne grosse dark fantasy à découvrir de toute urgence et à déguster car il n'y a qu'un seul tome de sorti.

Une lecture totalement immersive, tortueuse, tourmentée et complexe à la fois qui apporte une authenticité et des émotions intenses au récit. Des protagonistes que j'ai adoré haïr et aimer en même temps, ce qui montre une réelle capacité de profondeur psychologique de la part de l'autrice. Je ne sais même pas comment décrire la multitude des ressentis que j'ai eu en lisant ce premier tome, il est d'une performance ainsi que d'une qualité descriptive autant que psychologique vraiment magistrale. C'est sombre et angoissant, on a aussi cette oppression constante de voir arriver le coup fatal qui détruirait tout sur son passage. C'est une pépite purement et simplement incroyable.

L'univers et l'imaginaire de l'autrice sont parfaitement structurés et orchestré avec minutie et intelligence. On entre dans le vif du sujet rapidement, ce qui ne laisse pas le temps de tergiverser. Je qualifierai cet ouvrage d'un véritable page turner, car quand on commence à lire un chapitre, on ne peut plus s'arrêter de tourner les pages encore et encore jusqu'au bouquet final. C'est une lecture haletante qui prend aux tripes par son côté très dur, violent et sombre avec quelques accalmies par moment qui sont très bien dosés. C'est juste assez pour ne pas que le soufflet retombe et que le récit puisse continuer de nous prendre dans ses filets indéfiniment.

J'ai eu tellement d'amour et d'empathie pour Kaylor notre personnage principal, c'est un profil très complexe et tellement torturé par la vie. Elle se raccroche au souvenir de sa mère comme à une bouée de sauvetage, c'est glacial, c'est effroyable, c'est puissant et si profondément dramatique. Elle essaye de survivre tant bien que mal, elle a été et elle est encore meurtrie, marquée et fragilisée par la vie ainsi que la mort.

Trouver un équilibre entre ces deux extrêmes s'avère très difficile, je me suis prise d'affection pour cette Amnéa mais je l'ai tellement détesté aussi. J'ai oscillé entre tellement de facettes émotionnelles que j'en ai versé des larmes par moment tellement cette sensation étouffante de ne pas savoir, de ne pas pouvoir l'aider m'a serré le coeur du début à la fin.

Jaïke est le deuxième personnage principal de cette trilogie et Dieu sait que j'ai ressenti exactement la même chose que pour Kaylor. C'est un homme brisé et le coeur à vif après tous les drames qu'il a vécu et qu'il continue de vivre. C'est comme si il possédait une personnalité multiple, car il balance également entre diverses émotions et façon de penser. le Jaïke intérieur ne ressemble pas au Jaïke extérieur, et c'est là que rentre en scène le talent de l'autrice pour nous construire des psychologies tellement entières, qu'il est difficile de ne pas se sentir concerné par la construction de ses protagonistes.

C'est redoutablement efficace et bien exécuté. Combien de fois j'ai pu me reconnaître dans Jaïke et sa dépression, combien de larmes j'ai pu versé en lisant pas à pas le développement de ce personnage si tortueux dépeint par la plume magistrale de l'autrice. C'est parfois brutal et sanguinolent, mais qu'est-ce-que c'est puissant et porteur de messages importants qui apporte ce sentiment de véracité et d'entièreté à l'univers tout entier.

Je n'ai qu'une seule chose à vous dire : n'hésitez pas à découvrir cette trilogie dès que possible. Je me suis pris une claque de plus dans la tronche et j'ai vraiment hâte de pouvoir lire la suite quand le moment viendra. On ne peut pas rester de marbre face à un scénario d'une telle ampleur.

Ma (troisième) lecture d'«Enndray, l'Union des Reliquats » n'a fait que renforcer mon admiration pour la plume de son autrice, ma fascination pour son univers élaboré et mon amour pour ses personnages (coucou Khan).

Pendant 500 pages, on se retrouve embarqués avec Kaylor, une jeune femme issue des vétustes quartiers d'Uxora et à qui la Vie semble avoir tourné le dos. Un avertissement, une rencontre inattendue et un début saisissant plus tard, on découvre en même temps qu'elle un clan oublié qui, pourtant, regorge de richesses.
Enndray vit autant qu'il survit, menacé par un conflit depuis plusieurs centaines d'années. Et c'est là-bas qu'on découvre tous ces personnages riches en couleurs. Des couleurs vives pour certains, ternes pour la plupart des autres…
En toute objectivité, ces mêmes personnages sont ce qui fait de ce roman ce qu'il est. L'autrice offre une âme à chacun, une histoire qui les accompagne et qui nous fait plonger tête la première. Jaïke et ses démons du passé, Khan et le mystère de son visage à moitié brûlé, Kleïtonn et le poids d'un peuple sur ses épaules, Kaylor et son combat perpétuel contre elle-même… rien n'est laissé au hasard.

La plume fluide et poétique – peut-être parfois trop – de Garance permet une immersion totale. Les scènes d'action sont aussi tranchantes que l'humour de Jaïke ; les dialogues et les passages narratifs aussi bien amenés que des conseils de Khan. On ressent ce que vivent les personnages, et Enndray brille aussi dans ce domaine. Il regorge de sentiments. On passe de l'incompréhension à l'émerveillement, de la haine à la joie, de la peur à la tristesse, le tout sans quasi jamais prévenir.

Même le « creux » de milieu de roman (qui permet tout de même aux personnages de respirer un grand coup) est vite oublié à travers le lore développé avec soin. Tout au long de l'histoire, on découvre des créatures fantastiques aux particularités uniques, on s'abreuve de boissons inventées, on écoute les mythes des dieux d'antan, on retient notre respiration en attendant un assaut de Némësa qui plane au-dessus des têtes de chaque membre du clan d'Enndray.

Aux amateurs de fantasy sombre, ce livre aura tout pour plaire. « Enndray, l'Union des Reliquats » renferme des messages qui méritent d'être lus. L'acceptation de soi et d'autrui. L'espoir de surmonter des souffrances qui vous collent à la peau depuis des années. Combattre le deuil par des amitiés – et des amours ? – naissants.
J'ai aimé détester Jaïke, son caractère de m*rde et son humour cinglant. J'ai aimé aimer Khan, sa bienveillance légendaire et sa souffrance dissimulée derrière des sourires forcés. J'ai eu un peu plus de mal avec Kaylor, ou avec Halba que j'ai trouvé un peu effacée par rapport aux autres, mais j'attends désormais de (re)découvrir la suite… et seuls les dieux d'Enndray savent ce que Garance nous réservera.

Bravo pour ce bouquin Francine. ♥ Gloire à Ultra-Tantine. Longue vie à Khan. J'ai hâte de tenir le deuxième tome entre mes mains et de le dévorer comme j'ai pu le faire avec le premier.