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sur 127 notes
Pierre Jourde nous revient avec cet improbable road trip familial. Suite au décès de son acariâtre grand-mère la mère du narrateur le charge d'emmener le plus hideux canapé qui soit dans leur maison d'Auvergne. Comme si cela ne suffisait pas le dit canapé-lit, tel l'auteur, est affublé de deux compagnons assortis. Car Pierre Jourde embarque frère et belle-soeur dans cette aventure à travers la France et la mémoire. Ce périple vient libérer les brides d'un passé que l'on se plait à évoquer ensemble, comme l'épisode du presse-purée, qui vaut le détour ! Au fil du trajet les trois convoyeurs échangent souvenirs et réflexions, anecdotes cocasses et exploits de vieux briscards, toujours avec humour. Dans ce texte qui se joue de l'autofiction et mêle allégrement réel et imaginaire l'auteur se paie même le luxe de faire son autocritique. Ces 3 jours en compagnie de son frère Bernard, ce "génie du mal", et de Martine, qui taquine bien volontiers notre écrivain, donnent naissance à ce récit de voyage étonnant, truffé de références culturelles. Pierre Jourde livre ici son texte le plus intime, mais aussi peut-être le plus abordable. Entre humains intrusifs et objets rétifs l'auteur se dévoile, les petites légendes fraternelles agrémentant à merveille ce témoignage détonnant.
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Je découvre l'auteur avec ce titre, et pourtant, il a déjà écrit nombres de romans auparavant.
J'ai aimé l'humour du narrateur-auteur, le regard critique qu'il porte sur sa famille.
J'ai aimé les synonymes du verbe répondre, certains m'ont fait sourire.
En refermant ce livre, je me suis demandé si le narrateur-auteur faisait autre chose que voyager....
L'image que je retiendrai :
Celle du parfum chimique de toilettes au jasmin.
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Le transfert par l'auteur d'un canapé-lit de la banlieue parisienne à une vieille ferme cantaloue est le prétexte à un portrait de famille croustillant, à un autoportrait sans complaisance et teinté d'auto-ironie, à des anecdotes savoureuses, parfois burlesques, sinon cruelles, et même trop cruelles, comme celle décrivant les Académiciens arrivant en séance que j'ai jointe en citation.
C'est écrit dans une langue superbe, c'est bourré d'érudition, et cela offre, tous comptes faits, un très grand plaisir de lecture.
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C'est le premier livre de cet auteur que je lis, et j'ai été enchantée par ce récit ébouriffant de transport de canapé. On peut parler d'un road-movie , même si on chemine modestement de Créteil à Lussaud, en Auvergne.

Dans une langue éblouissante (qui va du niveau le plus élaboré à celui de pipi-caca), l'auteur mêle anecdotes familiales et voyages aventureux dans des pays lointains. Parfois dans la même phrase : on passe avec lui, en un instant, des souvenirs rêveurs à la conscience immédiate de la conduite du combi.

Il vogue de l'ironie envers des confrères à l'auto-dérision bien servie, de la critique acerbe des journalistes à la gouaille moqueuse envers son frère. En brisant le quatrième mur, il fera du lecteur un protagoniste du récit.

J'ai beaucoup ri des anecdotes racontées avec un humour imparable, comme celle du panier de nonettes que son frère pille sans vergogne, ou celle du déchargement final du canapé, apothéose apocalyptique du roman.

Mais ce qui m'a finalement le plus frappée dans ce livre, c'est le témoignage d'amour à sa mère, personnage sincère et entier. Sa présence illumine tout le roman et la tendresse de son fils est évidente, malgré les petites piques inévitables. L'épilogue, émouvant, lui est d'ailleurs entièrement consacré.

C'est un livre que j'ai lu d'une traite, que j'ai trouvé très réussi, même si j'ai ressenti un petit côté roboratif dans le style et l'accumulation d'histoires.
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C'est lorsque nos grands-parents décèdent que nos souvenirs les plus mauvais deviennent les meilleurs, car nous savons que nous ne les reverrons plus. Seule notre mémoire est là pour se souvenir. Particulièrement pour les petits-enfants, l'odeur dans les toilettes, le vieux chien dodelinant la tête, le grand tableau sur la chasse à courre, deviennent les meilleurs souvenirs, malgré que nous les détestions, du temps de leur vivant.
Nous reviennent, aussi, l'égoïsme de nos grands-parents, plus vers la fin de leur vie. Ce petit billet glissé discrètement dans notre main, comme un secret, est aussi un souvenir à jamais gravé dans nos mémoires, sans compter les au revoir les jours de nos visites très espacés, de leur déhanchement sur le balcon, pour nous dire au revoir.

Lorsque sa grand-mère décéda, sa fille ne voulut absolument pas se débarrasser du canapé-lit et de ses deux fauteuils. Peut-être parce que ses grands-parents ne les avaient jamais utilisés. Il fallut, donc, préparer le voyage du salon, car sa fille voulait, en plus, l'installer dans la maison familiale en Auvergne. le transport coûtait plus cher que d'en acheter un, mais elle en avait décidé ainsi. Ses deux fils , Pierre et Bertrand et sa belle fille, Martine se chargèrent, donc, du voyage.
Pendant le trajet, Pierre se rappela et raconta toutes les péripéties de son petit frère à l'époque. Puis, il continua à raconter leurs voyages à l'étranger, ainsi que leurs escapades de jeunesse. Tout ceci en faisait un méli-mélo peu compréhensif et un peu rasoir. le trajet était long. le monologue de Pierre commençait à ennuyer Martine qui conduisait.

J'en étais aux cinquante premières pages seulement, de ce roman, et je commençais franchement à m'ennuyer. J'en ai même apprécié la remarque de Martine, qui semblait de mon avis. J'espérais que le narrateur allait s'arrêter là. Et bien non ! Ne s'occupant pas de son frère, de sa belle soeur et du lecteur, Pierre continuait son monologue, qui devenait franchement épuisant. Il y eut un très court répit, avec un semblant de conversation à trois, qui ne dura pas.
J'essayais, donc, de continuer, la lecture de ce roman, mais la conversation devenait si banale que j'abandonnais.
J'ai lu peu de livre aussi rasoir, banal et ennuyeux. Celui-ci n'est qu'un monologue peu intéressant. Dommage, car le sujet des grands-parents décédés aurait pu être un bon sujet de livre.
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Les 20 premières pages se lisent avec le sourire. Puis on commence à en avoir marre de ce récit de faux exploits de deux frères. le bandeau du livre marque « HILARANT ». Quel ennui ces répétions de frasques. C'est rédhibitoire. Je n'irais pas au-delà de la page 85. Aucun plaisir. Je n'aime pas ce livre.
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Il y a de l'humour, répétitif, un peu trop pour moi. Il y a des mots compliqués, trop, plus envie de les chercher, il n'y a pas d'histoire, où elle est confuse, trop. Il y a trop de trop, l'humour c'est pas donné à tout le monde, ça peut devenir rébarbatif. J'avoue, j'ai abandonné, pourtant j'ai envie de rire mais j'ai pas accroché.
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Cela va finir par se savoir : j'aime beaucoup l'auteur, enfin, heu, ses livres, seule rencontre à l'heure actuelle. Après le Maréchal absoluPays perduLa première pierreWinter is coming, ces trois derniers évoquant des épisodes de sa vie, genre que d'ordinaire je fuis, voici une histoire de canapé-lit; mais son talent doit être incontournable puisque même sur la maladie (et le décès) de son fils, j'ai dévoré le texte.

Cette fois, à une époque non précisée, Jourde faisant fi de la chronologie et mélangeant allègrement passé, présent et même futur, ainsi que la géographie, peu importe, sa grand-mère maternelle est décédée, une grand-mère affreuse en particulier à l'égard de sa fille, la mère de l'auteur (vous suivez?), et le voilà, accompagné de son frère Bernard et son épouse Martine, à transbahuter un canapé vieillot jusqu'à la demeure familiale au fin fond de l'Auvergne.

Cette équipée permet de découvrir le trajet en France profonde (respect à la France profonde, hein!), des dialogues fous (inventés, mais psychanalysants parfois, il y a de la névrose familiale dixit la quatrième)(de toute façon, il y a déjà le canapé) et des voyages jourdesques, avec ou sans Bernard, dont ils s'est tiré vivant, mais après moult péripéties.

Avouons-le, parfois les blagues sont scato, Jourde raconte sa vie, mais fichtre je me suis bien amusée. Et j'en avais besoin. Je sais, ce n'est pas franchement un compte-rendu objectif mais tant pis. de toute façon Jourde a déjà désamorcé les critiques qu'on pouvait lui faire, alors...

Intervention d'un lecteur déçu de trouver tels passages sous la couverture blanche de Gallimard (mais où-va-t-on, quoi!)
"-Je revenais faire un tour, mais je vois que ça ne s'est pas arrangé, je vais revendre ce bouquin chez Gibert fissa, fait le lecteur.
-C'était qui? turlute Martine.
-Notre lecteur. Il s'en va.
- C'est le seul?
- J'en sais rien.
- Mais si personne ne nous lit, on va continuer à exister?
- Un livre existe sans lecteur.
- Tu es sûr?"
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Pierre Jourde, son frère et sa belle-soeur font un voyage de la banlieue parisienne jusqu'en Auvergne pour transporter un canapé-lit de la maison de leur grand-mère maternelle récemment décédée jusqu'à une maison appartenant à leur mère.

Le long des routes nationales l'auteur va aller de digressions sur les lieux traversés à une accumulation de souvenirs familiaux, d'anecdotes sur son frère et sur lui-même qu'il raconte à sa belle soeur Martine en passant par des échanges sur le monde actuel.

J'avoue que je me suis très vite ennuyée dans ce voyage interminable, Pierre Jourde enchaîne anecdotes et digressions à n'en plus finir, les frasques du frère de l'auteur quand il était jeune ne m'ont absolument pas intéressée. Il y a certes de l'humour, des bons mots, une bonne dose d'autodérision, quelques passages savoureux mais tellement de lourdeurs et de longueurs dans ce texte que j'ai peiné à y trouver un quelconque intérêt.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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J'ai découvert cet auteur par un total hasard.
Titre choisi sur son simple titre, sans même lire la 4ème de couverture.
Vu que ce roman autobiographique parle d'un voyage d'un canapé-lit et de ses 2 fauteuils vers la maison familiale en Auvergne, nous pourrions croire à l'unité de lieu et l'unité de temps.
C'est tout juste l'inverse !
Les lieux sont multiples et variés avec des histoires variées et souvent ubuesques..
Quant aux temps, l'auteur en joue avec maestria.
Il jongle entre le temps du récit (le fameux voyage du canapé-lit), son passé (les anecdotes partagées - ou non - entre les passagers), son futur (le temps de l'écriture dont des anecdotes entre le récit et l'écriture), le futur-futur (le temps de la lecture).
L'auteur interpelle le lecteur, parle de ses émotions lors de l'écriture.
Les passagers aussi, se savent "héros d'un roman" (ils voient le futur dans un présent qui est aussi du passé).
Vous avez suivi ?

J'ai juste adoré !

Le temps est la notion qui me fait le plus rêver. Voir cet auteur en jouer autant ne peut que me ravir.
Quant au style, il est enjoué (humour, ironie mais aussi des écarts pipi-popo).
Le rythme est géré comme dans un feuilleton US (des digressions aux moments "intenses" pour tenir le lecteur en haleine).
Le vocabulaire ? Riche tout en étant abordable. Des néologismes immédiatement compréhensibles (ou des mots rares que je ne connais pas ? Je ne saurais le dire car je n'ai pas ouvert de dictionnaire au cours de cette lecture, pour garder le rythme imposé par l'auteur. le sens étant là, pourquoi s'interrompre pour valider dans un dico ?)

Si vous n'avez toujours pas compris : Lisez le !

Livresquement votre
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