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Je découvre cet auteur avec ce roman et je vais certainement poursuivre car c'est une très belle découverte !

Dans les Appalaches, la vie y est dure et la forêt y est littéralement en flammes. Tous les changements successifs dans cette région n'ont fait et ne font qu'accentuer le manque d'emploi, la précarité et donc inexorablement les ravages de la drogue. Tout change, des Indiens eux-mêmes avec l'exploitation de leurs territoires à l'apparition dans la forêt de coyotes en grand nombre.

En est particulièrement témoin, Ray, un retraité solitaire, ancien garde des eaux et forêts, ne demandant que la tranquillité dans sa ferme mais devant faire face aux conséquences de l'addiction à l'héroïne de son fils.
Mais aussi, Denny, lui-même junkie, nous décrit son parcours en tant qu'Indien dans cette région et ces différentes tentatives pour échapper à son addiction et les raisons pour lesquelles il a à chaque fois échoué.
En parallèle, il y a aussi la vision des forces de police face à ce fléau. Une vision très différente et plus ou moins désabusée selon les niveaux car avec des objectifs distincts. Mais justement, par divers personnages, ces visions nous sont toutes présentées, locale, le bureau des affaires indiennes, fédérale, agent infiltré.

Grâce à l'ensemble de ces voix et toute une galerie de personnages bien construite, David Joy nous dresse un constat noir de quasi-impuissance. Face à cela, que faudrait il faire, ne rien faire, tenter quelque chose, et faire selon les anciennes méthodes ou les nouvelles règles ? Qui peut encore agir ? Et dans le meilleur des cas, ces différentes tentatives auront-elles finalement un impact sur le devenir de ces montagnes et leurs habitants ?
Cependant, sous cette chape omniprésente de fumée, David Joy dévoile aussi selon moi, un petit coin de ciel bleu par le fait même, que certains persistent et se posent encore toutes ces questions.

Je reconnais ne pas avoir lu énormément sur le sujet, les addictions, l'emprise des drogues dures, et de ce point de vue je trouve que ce roman est très intéressant. Ce roman m'a aussi permis de mieux appréhender cette région particulière des Appalaches, chère à l'auteur et semble-t-il négligée des Etats-Unis.

@Merci beaucoup Bernard pour m'avoir fait découvrir cet auteur !

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Les Appalaches. Une nature grandiose, malheureusement victime de terribles incendies. Et une région gangrenée par la drogue, mais aussi la violence et la pauvreté...

Tout ceci constitue la trame de fond de ce superbe roman noir signé David Joy, duquel émerge un formidable personnage, Ray Mathis. Un veuf vivant avec pour seule compagnie sa chienne aveugle, Tommy Two-Ton. Il a certes encore un fils, Ricky, mais ce dernier est un junkie de la pire espèce. A la mort de ce dernier, Ray opte pour la radicalité, se décidant à affronter le dealer de son fils...

Comment imaginer qu'une région aussi sublime puisse à ce point être pourrie par la violence et les trafics ? le contraste est saisissant, et le récit vous laisse pantois. La postface écrite par l'auteur lui-même, article paru initialement dans la revue America, est à ce titre sidérante, décrivant dans le détail ce que l'on nomme la crise des opioïdes, et son lot de décès...
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Certains livres méritent parfois autre chose qu'une critique. C'est ce que j'ai ressenti au terme de ma lecture "Nos vies en flammes" de David Joy.
Et mon avis importe peu. Cette lecture m'a donné en tous les cas la curiosité d'aller faire une petite recherche sur Internet et je suis tombé sur cet article édifiant du National Geographic que j'avais envie de partager.

L'OxyContin, l'anti-douleur qui a rendu l'Amérique accro.

Comment un simple analgésique, autorisé par l'autorité de santé américaine et prescrit en France aujourd'hui encore, a-t-il pu être à l'origine de l'un des plus grands scandales sanitaires de ces dernières années ?
De Arnaud Sacleux
Publication 2 déc. 2021, 17:24 CET

L'OxyContin est un puissant analgésique similaire à la morphine, développé et commercialisé par le laboratoire privé Purdue Pharma, basé dans le Connecticut aux États-Unis. Bien qu'autorisé par la Food and Drug Administration (FDA), le gendarme de la santé américaine, il serait à l'origine de plus de 300 000 morts par overdose depuis les débuts de sa commercialisation sur le marché américain en 1996.

Cet opiacé censé soulager les douleurs intenses en agissant directement sur le cerveau humain est également accusé d'être le principal contributeur de la « crise des opioïdes » qui a ravagé les États-Unis, faisant plus de 450 000 morts depuis 1999.

Comment, malgré une batterie de tests effectués en amont de l'autorisation de commercialisation délivrée par la FDA, cet opiacé a pu réussir à rendre tout un pays mortellement dépendant ?

UN CRIME SANITAIRE ?
L'histoire commence en 1990. le laboratoire Purdue Pharma cherche un successeur à son analgésique MS Contin, en perte de vitesse commerciale, soumis à la rude concurrence de médicaments génériques. le laboratoire développe alors un médicament à partir de l'oxycodone, un opiacé semi-synthétique aux effets similaires à son MS Contin. Autorisé par la FDA en 1995 et mis sur le marché américain en 1996, l'OxyContin connaît un succès retentissant ; il génère bientôt plus de 35 milliards de dollars de revenus.

Mais ce succès commercial de l'OxyContin devrait en réalité son succès à des techniques de vente douteuses et un marketing trompeur et à une campagne de recrutement controversée auprès des médecins généralistes.

Dès le début, Purdue Pharma assume un discours très nuancé des effets de son médicament. le laboratoire affirme publiquement que les effets de l'OxyContin dureraient 12 heures, accompagnant implacablement l'argument d'un risque de dépendance et d'addiction atténué, voire quasi-inexistant, lors de la prise du médicament.

Ce discours, contraire aux résultats des tests prouvant que ces effets avaient en réalité une longévité moindre, a permis au laboratoire de rallier à sa cause de nombreux médecins généralistes, à l'époque très peu formés sur les effets de dépendance aux médicaments. En découlent de nombreux cas de surdosage à l'origine de la dépendance de nombreuses personnes aux opiacés.

L'autorisation de commercialisation délivrée par la FDA en 1995 aura également mauvaise presse quelques années plus tard puisque le Dr. Curtis Wright, à l'origine de cette autorisation, a intégré la direction de Purdue Pharma en 1998.

Ces facteurs combinés mènent à la naissance d'un véritable marché noir devenu incontrôlable, ignorés par le laboratoire. Pilules volées en pharmacie, ordonnances vendues par des médecins généralistes, médicament écrasé pour amplifier ses effets euphorisants, la crise des opioïdes est lancée et s'installe durablement au sein de la société américaine.

Pour le laboratoire, ce n'est pas le produit ni la dose qui feraient le poison, mais bien le consommateur. J. David Haddox, directeur adjoint de la politique sanitaire du laboratoire à l'époque, déclare même : « Si je vous donne une branche de céleri et que vous la mangez, c'est bon pour votre santé. Mais si vous décidez de la passer au blender et de vous l'injecter dans les veines, ça ne sera pas le cas… »

Visé par plus de 2 000 plaintes, le laboratoire dépose le bilan en 2007. Il propose également un dédommagement aux plaignants équivalent à 12 milliards de dollars, en échange de l'abandon de toutes les poursuites contre lui. Mais près de 25 États, dont New York, ont refusé la proposition, jugeant l'offre largement insuffisante.

UNE FAMILLE ISSUE DU MONDE DE L'ART
À l'origine de l'OxyContin, et indirectement de la crise des opioïdes, il y a un nom : les Sackler. Si ni le laboratoire, ni les boîtes de médicaments n'en font mention, il a une résonnance toute particulière dans l'univers culturel et artistique. Riches philanthropes, généreux donateurs et célèbres mécènes, les Sackler ont frappé de leur sceau le monde de l'art et des musées car, à défaut de le mettre en lumière sur les boîtes d'OxyContin, leur nom figure dans nombre de lieux culturels prestigieux.

Ainsi, une aile du Metropolitan Museum et du Guggenheim de New York, ainsi que du Tate Modern de Londres, portent le nom des Sackler. Un escalier au Musée Juif de Berlin a également été baptisé ainsi. En France, le musée du Louvre a vu, entre 1997 et 2019, son aile consacrée aux antiquités orientales porter également ce nom. Les Sackler comptent parmi les familles les plus riches des États-Unis, avec une fortune estimée à près de 11 milliards de dollars.

En 2013, en France, l'un des trois frères fondateurs de Purdue Pharma, Raymond Sackler, a été promu officier de la Légion d'honneur.

UN MÉDICAMENT AUTORISÉ EN FRANCE
En France, l'OxyContin peut être prescrite par certains médecins, mais sa consommation est strictement régulée et encadrée par le corps médical prescripteur.

Le médicament reste interdit pour les mineurs et les personnes intolérantes à certains sucres, fortement déconseillé pour les femmes enceintes et n'est prescrit qu'en dernier recours pour les personnes ayant déjà présenté des troubles d'usage de substance, y compris d'alcool. Son usage n'est prescrit que lorsque que les douleurs intenses et cancéreuses ne peuvent être préalablement traitées par d'autres analgésiques forts.

« Ce médicament peut entraîner une dépendance physique et psychique ». « L'OxyContin est un opioïde stupéfiant qui peut donner lieu à un usage abusif et à un usage détourné chez des personnes à risque. » Les mises en garde sont nombreuses et insistent sur l'effet de dépendance et de surdose possible chez certaines personnes. Ainsi, la question du dosage et du suivi de l'apparition de syndrome de sevrage chez le patient reste une question prioritaire pour les médecins.

Pour en savoir plus:
https://youtu.be/Kp6Y5rMhuVQ

Pour le reste, fiez-vous à la critique de berni_29 qui, comme souvent est magnifique.
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Ray Mathis est un homme brisé. Il a perdu sa femme d'un cancer, son fils s'enfonce dans la déchéance et la drogue ; il vit seul dans une femme au milieu de nulle part dans les Appalaches. La région est dévastée par le chômage ; les usines ferment, les mines sont de moins en moins rentables. La région s'enfonce dans la pauvreté, et ses habitants dans la précarité. Il n'y a plus grand-chose à y faire, à part se shooter, ou entretenir le trafic. Pour ne rien arranger, les milieux naturels n'étant pas entretenus, faute de moyen, et de bonne volonté, les incendies font rage.

Dans ce contexte Ricky,le fils de Ray se retrouve aux mains de ses créanciers.

‶Vous pouvez prendre la direction que vous voulez, honnêtement ça ne change rien pour moi. Payez-moi mon dû, ou enterrez votre fils. Telles sont vos options. ″

Contre toute attente, alors qu'on croyait Ray décidé se laisser vivre, entend la révolte au fond de lui et tente de repartir au combat.

″ Quand vous étiez le père d'un junkie, il y avait toujours cette ambivalence, parce que vous voyez la même chose se répéter pendant des années et des années, et vous saviez au fond de vous que vous ne pouviez rien faire pour l'empêcher. Mais au bout du compte, ce garçon recroquevillé dans ce lit demeurait votre fils, et c'était toujours ça qui l'emportait. ‶

Sans doute qu'il est déjà trop tard. Peu importe que Ray évolue au milieu de loosers, que l'emprise des opiacées, de la meth ou de l'héroïne soit plus forte que le reste, Ray va tenter le tout pour le tout. Ray est avant tout un père, sans doute animé d'un fond de culpabilité, mais un père soucieux de sauver son enfant quoi qu'il lui en coutât.

David Joy, au fil de ses romans, nous montre comment la désespérance s'installe désormais au coeur des communes rurales, alors que c'était auparavant l'apanage des métropoles.

J'ai trouvé ce dernier opus particulièrement noir et déprimant. Et pourtant, c'est sans doute le plus déchirant, et le plus profond de ses quatre romans déjà traduits en France. Ce roman illustre parfaitement le scandale de santé publique outre-Atlantique à propos des opiacées ; un scandale entretenu par des laboratoires cyniques et cupides. L'éditeur a d'ailleurs publié en fin d'ouvrage un article de l'auteur qu'avait fait paraître l'excellent revue America durant les 4 ans de présidence de Trump.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Derrière une histoire somme toute classique de dealers et de drogués, David Joy écrit avant tout une histoire de misère sociale dans un monde en perdition, et une histoire d'amour, de tendresse dans une famille fracassée.
Ray Mathis aimait sa femme et son fils, sa femme est morte, son fils est depuis longtemps perdu dans la drogue.
Il y a des pages très fortes sur les ravages de la drogue, sur l'amour des parents.
Un jour Ray se révolte.
Question de timing probablement, j'ai été un peu moins sensible à ce livre qu'à " le poids du monde" lu l'an passé mais objectivement il en a les mêms qualités.
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Il arrive un moment où je ne sais plus quel superlatif utilisé pour décrire ce que je ressens à la lecture des romans de David Joy.
Tous ont déjà du être empruntés pour tenter de définir son style.
Une écriture incisive, violente et vraie qui n'atténue jamais les horreurs qui peuplent ce monde. Et quand je parle d'horreurs je veux bien évidemment parler des hommes. Voilà bien là le mal qui gangrène notre monde. Alors pas tous bien sûr, mais assez pour ne pas laisser trop d'espoir à ceux qui auraient l'audace de vouloir s'en sortir. Quels que soient les moyens employés.
D.J fait partie de ces auteurs à côté desquels je ne veux pas passer. Son style authentique et sincère nous révèle la société telle qu'il la voit, telle qu'il la vit.
Bonne lecture.
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Dernière lecture : « Nos vies en flammes » de David Joy.
Peut-être pas judicieux de lire ce roman en rentrant de vacances alors que la page de couverture et le titre me ramènent quelques semaines en arrière quand la forêt Testerine brûlait près de chez moi, mais dans ce roman c'est surtout de descente aux enfers des personnages dont il est ici question. La vie en flammes d'un père qui ne peut sauver son fils des griffes de la drogue et assiste impuissant à l'inéluctable avec en arrière fond les Appalaches qui brûlent. Un roman puissant dont l'écriture percutante décrit avec justesse la fuite en avant d'une population livrée à elle-même et gangrenée par l'habitude des opioïdes qui conduit les plus faibles à franchir la barrière vers les drogues dures.
Mais il y a également dans ce livre, outre la description des paysages, la puissance des personnages qui font que je me suis complètement immergée dans ce roman noir.
En postface du roman, un article de David Joy publié en 2020 témoigne des ravages que la prescription des opioïdes a engendrée depuis des années, 93331 morts par overdoses aux États Unis en 2020 dont 69710 liés directement à la consommation d'opioïdes.
J'avais déjà beaucoup aimé le précédent roman de David Joy « Ce lien entre nous ».
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Etats-Unis, Appalaches. Les incendies et la drogue ravagent les montagnes. Ray Mathis y a passé sa vie et se retrouve, veuf, à devoir une fois de plus gérer les problèmes de son fils toxico. C'est la plongée au sein de cette Amérique pauvre et gangrénée par la drogue.
Un roman noir, social. Il m'a fait penser à Yaak Valley, Montana, qui porte sur des thématiques assez similaires. En revanche, je suis restée sur un sentiment d'inachevé avec cette lecture. Il lui manque quelque chose. L'aspect social ressort bien du roman mais l'intrigue, notamment en ce qui concerne l'enquête, aurait pu être un peu plus étoffée. A lire mais pas un chef d'oeuvre.
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J'ai eu un peu de mal à lire cette histoire. Les phrases, parfois maladroites, heurtent, cassent le rythme de la lecture. C'est peut-être dû à la traduction… Peut-être aussi est-ce le fait qu'au début, je confondais les personnages entre Rod, Rick, Ray (bon, c'est un roman américain !).

Ca sent le vécu, c'est rugueux, mais j'ai eu des difficultés à m'attacher aux personnages.

En revanche, la postface est édifiante. David Joy nous raconte les Appalaches et son peuple ravagé par les feux mais aussi par la drogue. Les laboratoires, sans scrupules, balancent leur poison à cette population sans voix. David Joy en parle et dénonce et il a raison. Je pense que c'est le but de ce roman en fait.
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Dans sa maison au coeur des Appalaches, Raymond passe une retraite solitaire, sa chère épouse étant morte d'un cancer. Leur fils unique Ricky est dans la drogue ; au début du roman Ricky vient à nouveau de piller la maison de son père, lui qui volait même les anti-douleurs de sa mère rongée par la maladie. Un jour, Ray répond à l'appel au secours de Ricky et vient le tirer des griffes d'un trafiquant : parviendra-t-il, cette fois, à sauver son fils de cet enfer ?
Alors que les forêts brûlent, le monde autour de Ray s'effondre : dans cette région déshéritée et abandonnée de l'Amérique, le chômage, la misère, la drogue font autant de ravages que les incendies. Les overdoses sont quotidiennes ; l'addiction commence souvent par une prescription abusive et excessive d'oppioïdes.
Ray ne comprend pas pourquoi la police ne procède pas à des arrestations massives, et décide de partir en guerre...
Je ne pensais pas que c'était possible mais en effet Nos vies en flamme est encore plus beau que les précédents romans de David Joy. Sur le fond, l'auteur décrit avec beaucoup d'humanité la misère et les ravages de la drogue dans cette région qui est la sienne. On sent toute sa révolte envers des pouvoirs publics responsables de la déplorable situation économique actuelle ; il en tisse toutes les étapes en toile de fond. Les Cherokees ne sont pas épargnés par la misère, et sur la Réserve certains semblent prendre leur revanche en refourguant des drogues aux hommes blancs. Un des personnages principaux, Denny, est lui-même un jeune Cherokee qui vole pour se payer sa dose quotidienne. Mais l'héroïne n'a pas encore réussi à effacer en lui la frontière entre le bien et le mal...
Quant à la forme, l'écriture est vraiment sublime. le dernier chapitre est beau à en pleurer, et le roman se termine avec la touche de lumière que David Joy sait toujours débusquer même dans le noir le plus profond. Chapeau bas.
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