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Une plongée dans une région sinistrée des États Unis : la Caroline du Nord et plus précisément les Appalaches. Sinistrée à plusieurs titres : les drogues, les différences sociales, le drame des populations indiennes, les drogues dures et les catastrophes climatiques. Et cela à travers un récit passionnant.

David Joy nous transporte dans ce monde avec son style narratif, qui nous fait pratiquement voir et nous déplacer dans ce décor. Comme si on y était. Et je dois dire que j'aime beaucoup le faire.

Pour ce qui est du sujet, c'est très noir et aussi violent. Mais ça correspond à une réalité, malheureusement. Et tous les éléments se conjuguent et s'imbriquent pour que cette réalité apparaisse comme un enfer. D'ailleurs l'article présenté en fin de livre contribue à comprendre que la fiction s'arrête aux personnages et que le drame local est réel.

Le point faible est peut être l'intrigue. Mais ça ne nuit pas à l'intérêt du livre.

En conclusion j'ai bien aimé ce livre.

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A nouveau un bon roman de David Joy, même si ça n'a pas été tout à fait le coup de coeur attendu.

J'avais beaucoup aimé ses précédents romans, notamment "Le poids du monde", peut-être parce que c'est ce dernier qui m'a fait découvrir l'auteur et son univers.
Je dirais que je sais maintenant à quoi m'attendre et que l'on retrouve dans ce dernier opus les thèmes chers à D. Joy : noirceur, misère humaine, drogue, pour ne citer que ces trois là.

Mais alors que ses autres livres m'avaient vraiment happée, que les histoires m'avaient tenue en haleine, je dirais que je suis restée plus réservée.

Hormis le destin tragique de Ricky et l'empathie que l'on peut ressentir pour certains personnages, j'ai trouvé l'histoire trés centrée sur le démantèlement du réseau de drogue.

Certes, David Joy décrit et dénonce toujours aussi bien une société Américaine qui laisse sur le bord de la route de plus en plus de gens, une Amérique et une région qui sombre, mais personnellement, il m'a manqué quelque-chose.

Le postface de David Joy sur les opioïdes en fait cependant un livre très personnel. J'ai finalement ressenti à ce moment les émotions qui m'avaient manquées à sa lecture. L'auteur se livre et règle ses comptes avec les laboratoires pharmaceutiques et les prescripteurs de toute sorte, responsables d'addictions de plus en plus nombreuses.

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Ray Mathis suite au décès de son fils d'une overdose s'en prend au trafiquant de drogue qu'il livre à la police. Hélas, son action ruine le travail de la police qui, elle, visait les responsables du réseau bien plus haut.
Ce roman a donc pour thème la drogue, son univers et ses destructions humaines.
Tout cela dans les Appalaches, région défavorisée des Etats-Unis.
Le point fort du roman est la rencontre entre Denny un junkie amérindien chargé d'abattre Ray et celui-ci.
Les miracles existent même en Caroline du Nord …
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Plongé dans une atmosphère chaude, étouffante, nous voici face à Ray, à son fils Ricky, et au ravage de la drogue dans les Appalaches. Appalaches défigurées par la drogue, et par les incendies. Tout s'enflamme, la forêt et les âmes.
C'est d'ailleurs ce qui marque le plus, dans ce livre. Cette chaleur étouffante. Puis, le désespoir, ces hommes qui sombrent, la drogue, les deals, qui touchent indifférement toutes les populations : les blancs, les noirs, les autochtones. Et les autorités font ce qu'elles peuvent, mais jamais assez vite pour contrer cette déchéance.

Je ne vous sortirai pas les chiffres tellement éprouvant du nombre de décès par overdose aux Etats-Unis, ce livre n'est pas un essai sur ce thème, mais c'est un roman qui vous plonge dans ce désespoir, qui vous englue. Jusqu'à ce qu'enfin la révolte de Ray s'invite, et qu'il se mette à combattre. Et tel un Lantier d'un "Germinal" sur l'Amérique en déclin, cet homme tente de s'opposer. Et on l'accompagne, véritablement, on veut espérer avec lui, et l'on referme ce livre en se disant : on avance. ON avance.
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Pour les personnes qui lisent relativement peu, un livre pareil peut devenir une référence, un livre-choc, parce qu'il est dur, touchant, qu'il éveille sur beaucoup de choses, de problématiques très lourdes, qu'il est informé et informatif, et bien écrit (et/ou bien traduit).
Pour les personnes qui lisent beaucoup voire énormément, ils aimeront ce livre, lui trouvant les qualités précitées, mais parmi leurs nombreuses lectures, ils auront l'impression d'avoir déjà - ce genre de sujet et avec des émotions tout aussi fortes suscitée par une écriture mag(nif)ique. Et donc ce livre ne sera qu'un fort bon livre parmi d'autres, mais ils n'en feront pas un culte.
Connaissant bien le sujet toxicomanie, et intéressé par le vécu des minorités accablées (comme les autochtones-Indiens-d'Amérique), j'aime beaucoup.
Mais pas culte.
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Ce quatrième roman de David Joy se révèle aussi noir que les cendres des incendies et que l'avenir de cette Amérique profonde !Une ambiance suffocante .

Ray Mathis, retraité et veuf, vit à l'écart dans sa ferme reculée de Caroline du Nord, passionné par la nature et les coyotes . Son seul fils, drogué part à la dérive et vient lui demander de l'argent pour rembourser son dealer . Malgré son aide , l'inévitable arrive et Ray doit choisir : laisser faire ou faire justice lui-même ? Il va se retrouver au milieu d'un réseau de drogue infiltré par la police.

Sous couvert d'un roman noir , l'auteur nous propose un roman social sur un territoire oublié et méprisé de l'Amérique profonde que sont les Appalaches ou vit David Joyce. Celui-ci avait déjà publié un article à charge dans la revue América en 2020 ou il dénonce le scandale sanitaire sur les opiacés généré par les grands groupes pharmaceutiques ( texte publié en fin de roman).

Le roman permet d'humaniser tous les chiffres publiés sur les ravages de la drogue dans ces campagnes misérables. On s'attache à tous ces personnages pris dans cette déchéance sociale.
On constate la fin des ressources naturelles pillées depuis des années comme le bois et le charbon et le départ des entreprises .Ne subsiste alors que du tourisme pour citadins en mal de nature ! S'ensuit le manque de travail, la pauvreté de ceux qui restent, vivant dans des mobile homes décatis . le seul refuge pour ces jeunes reste la drogue, particulièrement les opiacés dont le trafic a rebondi depuis des années. L'auteur utilise alors une écriture réaliste et incisive qui nous interpelle.
Surgit aussi le problème environnemental avec des incendies incontrôlables , suite au manque d'entretien des forêts .

Ce n'est pas l'intrigue assez classique qui m'a intéressée mais plutôt la fresque sociale et les deux personnages principaux Ray et Denny, particulièrement dans la dernière partie du roman ou se dégage une forte intensité dans les actions et sentiments de ces personnages abandonnés.
Malgré un nombre important de protagonistes , l'auteur nous les rend authentiques et entiers .

Seule la puissance de la nature , si bien décrite par l'auteur, sauve Ray du désespoir et laisse percer une lueur d'espoir et de transmission .
David Joy nous permet de découvrir cette Amérique oubliée par les médias.




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Un roman noir comme l'ébène qui m'a pourtant éblouie 🔥

C'est avec une plume poignante, qui prend aux tripes, que l'auteur nous dresse un portrait d'une Amérique déchirée par les ravages de la crise des opioïdes.

Au coeur des Appalaches, entre addictions, règlements de comptes, corruption, précarité, on navigue d'un personnage à un autre, d'une réserve Cherokee à un mobil-home en passant par un motel...

Soumis à une tension implacable, on ressort de ce roman bouleversée !
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L'action se déroule toujours dans les Appalaches, cette région chère au coeur de l'auteur.
David Joy évoque ici la crise des opioïdes qui sévit durement aux États-Unis. Entre la dépendance des junkies qui les détruit physiquement et psychologiquement un peu plus à chaque dose, le désarroi des familles et la violence des dealers, nous suivons plusieurs protagonistes.
Un roman sur la pauvreté et ses conséquences, nos actions et leurs conséquences mais aussi nos inactions et leurs conséquences.
J'aimais beaucoup la trame narrative des 3 premiers romans de l'auteur et ce roman se distingue totalement par l'absence de cette dernière mais cela ne l'empêche pas d'être un excellent roman noir. Les amateurs du genre vont se régaler ! du grand David Joy !
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Au coeur d'une réserve indienne des Appalaches, Ray mène une vie solitaire. Sa femme est décédée d'un cancer quelques années plus tôt et il ne voit son fils toxicomane que pour le récupérer au poste de police.
Cette fois-ci, l'appel qu'il reçoit d'un dealer de drogue est à prendre au sérieux : Dix mille dollars de dette à rembourser pour récupérer son fils vivant. le deal est non négociable. Ray s'exécute mais en lui quelque chose monte ; un désir de rétablir l'ordre naturel des choses et de rendre justice.
A l'image des terribles incendies qui ravagent les forêts de la région, son existence et celles de ses semblables semblent partir en flammes, vouées à une extinction certaine.
Au loin les coyotes hurlent et se répondent à l'infini pour battre le rappel. Ray, lui, crie vengeance pour toutes ses vies abîmées par la drogue et la corruption. Aidé d'un vieil ami, il lance une opération coup de poing pour éveiller les consciences.

On ne ressort pas indemne d'une lecture de David Joy. Doté d'un talent rare, son écriture parfaitement maîtrisée est éblouissante. Ce roman noir et pourtant lumineux ne manquera pas de vous subjuguer.
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Une fois de plus, sous la plume de David Joy la région des Appalaches n'a rien d'un décor de carte postale. On serait tenté de croire qu'il noircit la réalité mais il n'en est rien, il parle de ce qu'il connait puisqu'il y vit (la postface de l'auteur, un article publié en 2020, est édifiante et fait froid dans le dos).

Il n'y a donc pas que les forêts qui flambent dans la région (en grande partie à cause de l'activité humaine, soit dit en passant), la pauvreté et la drogue (parfois l'association des deux) consument aussi une partie de la population. Comme de bien entendu certains savent tirer profit de cette situation en profitant de la manne qu'offre ce vaste marché parallèle.

Souvent les personnages de David Joy sont à la dérive, et on en retrouve aussi dans le présent roman (qu'il s'agisse de Ricky ou de Denny, tous deux junkies en perpétuelle recherche d'un petit trafic pour s'offrir leur prochain shoot). À la différence des précédents romans, l'auteur offre aussi des rôles de premier ordre à des personnages que je qualifierai de plus stables, qu'il s'agisse de Ray (un retraité qui vit une vie sans histoire), Leah (fliquette au bureau du sheriff) ou des agents de la DEA.

À travers le personnage de Ray, David Joy souligne les dommages collatéraux de la drogue sur les proches et notamment leur impuissance à changer le cours des choses.

On suit une intrigue à trois voies, celle de Ray justement, père désabusé par les dérives de son fils et par un système qu'il juge inerte et impuissant, celle de Denny, junkie à la dérive dont les perspectives se résument à son prochain shoot et celle de Rodriguez, flic infiltré dans l'attente d'une vaste opération de la DEA. Inutile de préciser que quand ces trois voies vont se croiser la rencontre sera pour le moins explosive.

Une intrigue fortement teintée de noir mais que j'ai trouvé moins « désespérée » que celle des précédents romans, je n'ai pas ressenti ce sentiment de détresse et les émotions fortes qu'il procure. Ça n'empêche pas le bouquin d'être captivant de bout en bout, mais il ne m'a pas mis une grande claque dans la gueule.

Un roman sans concession ni jugement (comme toujours de la part de l'auteur), fortement ancré dans une triste réalité et servi par la justesse de la plume (ou du clavier) de David Joy. Avec ce quatrième roman, l'auteur confirme qu'il est une des plumes incontournables du roman noir.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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