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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai beaucoup entendu parler de cet auteur et j'avais très envie de le lire un jour - d'autant plus que j'aime ce que les éditions Sonatine publient, en règle générale.

Dans ce nouveau roman, David Joy nous dépeint une Amérique sombre et ravagée au coeur des Appalaches. Nous suivons Ray, un homme à la retraite qui reçoit l'appel d'un dealer qui lui réclame de l'argent pour qu'il puisse sauver son fils, Ricky, devenu un adulte camé que Ray déconsidère. Cet évènement va toutefois bouleverser la vie de Ray, alors même que les Appalaches prennent feu autour de lui...

Dans cette région, tout n'est que désespoir : la drogue et la précarité ont, elles aussi, embrasées la région des Appalaches, détruisant tout sur leur passage, y compris des vies... C'est cette détresse sociale que dépeint David Joy, s'appuyant sur ce qui se passe là-bas, dans la réalité.

Sans juger les junkies qui sont au coeur de ce récit, l'auteur nous raconte cette vie miséreuse et misérable que certaines personnes sont contraintes de vivre. Ce qui est raconté dans la post-face par l'auteur, un article tiré de la revue America, explique plus en détails la crise des opioïdes.

Ce livre est très noir et très sombre, parfois éclairé à la lueur des flammes qui ravagent tout. C'est un roman qui, au vu de son sujet social, appelle presque à la révolte contre ce Monde injuste. Contre le chômage, la précarité, la drogue et le capitalisme qui détruisent tant de vies.
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Si cette peinture sociale signée David Joy est noire, voire naturaliste, les personnages n'y sont qu'esquissés, silhouettes qui dansent un ballet macabre, les flammes dévorant les Appalaches en arrière-plan. L'enquête policière prend la place qu'auraient pu occuper les émotions, l'humain. Les personnages sont décharnés, substances presque vides de vie, dénuées d'intériorité – et les veines en feu, chargées d'héroïne, celle-ci étant la véritable protagoniste de ce livre (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/02/13/nos-vies-en-flammes-david-joy/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Première lecture pour moi de David Joy qui est de plus en plus un nom qui monte pour le roman noir américain et qui a reçu de nombreux prix.

Ce type de récit c'est toujours à double tranchant de mon côté mais ici j'avoue être partie plutôt confiante avant cette lecture et j'ai d'ailleurs pris 2 autre livres à St Maur en Poche de cette année à l'auteur.

J'ai tout de suite adhérer à la plume de David Joy, le récit est sombre, vif, percutant et l'on fait rapidement la rencontre d'un personnage complétement perdu et drogué et de son père qui va faire son possible pour gérer au mieux cette situation.

L'auteur nous décrit au mieux cette Amérique entre grandeur de cette nature et décadence de l'humain, mention spéciale pour moi dans ce récit dans les toutes dernières pages ou l'auteur nous narre son propre parcours et celui de son entourage face au drogue et au médicament.

En effet certaines substances médicamenteuses sont des portes d'entrée moins chères, trouvable plus facilement mais toute aussi addictive que certaine drogues.

David Joy nous montre alors son vécu en cours en réduisant certains médicaments en poudre, le lobby et la puissance de l'industrie pharmaceutique aux Etats-Unis ce qui rend le récit lu précédemment encore plus poignant .

Une belle découverte mais un récit vraiment très sombre à ne pas lire lors de baisse de moral.
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Les ravages de la drogue dans un ancien territoire indien en Caroline du Nord. Un fléau qui se propage comme les incendies géants qui parcourent les forêts américaines (que l'on a oublié d'entretenir, comme on a oublié d'éduquer nos enfants), et que l'on ressent dans la peau des junkees comme Deny ou Rickie, prêts à brûler entièrement. C'est aussi l'histoire de cette contrée autrefois soudée, où maintenant, comme ailleurs, on ne connaît pas le nom de ses voisins, où les valeurs élémentaires se perdent, dissoutes dans le capitalisme américain, qui prospère sur les cadavres de leurs enfants camés. le pendant à l'oeuvre de Don Winslow.
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Avec mon amie Val (La jument verte de Val) voici Nos vies en flammmes, récent roman de David Joy, dont j'ai il y a peu parlé très favorablement de Ce lien entre nous. Une fois de plus incursion dans les Appalaches cette région dont la littérature nous abreuve ces temps-ci. C'est devenu un genre en soi. Je vais prendre mes distances peut-être avec ces massifs est-américains. Quelque chose m'a gêné dans ce roman, quelque chose en partie expliqué par la postface de David Joy en personne, Génération opioïdes. J'en ai assez de la prime au sordide et l'omniprésence de la drogue dans tant de ces romans m'indispose. Dire que quelques attardés y voient un anticonformisme me semble consternant. Nos vies en flammes est l'oeuvre d'un bon écrivain, nul doute. Cependant les détails précis sur les façons de manier la seringue sont-ils vraiment nécessaires? Et peut-être y-a-t-il plus gênant encore?

David Joy est lui-même un ex-addict, on l'aura compris et son excellente postface en témoigne. Mais je n'adhère pas vraiment à toutes ces circonstances atténuantes face à la flambée de la toxicomanie dans ces Appalaches devenues dans leur magnificence une sorte de cul de basse-fosse de l'Amérique. A lire ce roman on se prend à rêver de New York ou L.A. comme des havres de paix. L'image des Appalaches est-elle à ce point justifiée?

Ray Mathis, veuf solitaire, voit son fils sombrer dans la drogue, dans la mort. A qui la faute? le venger, Ray y songe. Thriller rural matiné d'une sociologie décourageante Nos vies en flammes (When these mountains burn en V.O.) établit un parallèle entre les déliquescences du climat et de l'humain. Pas trop envie de m'y attarder malgré l'indéniable talent de David Joy. Manifestement cet écrivain porte mal son nom. D'aucuns trouveront peut-être ce billet trop moralisateur. Pour une fois, tant pis. Deux petits et terrifiants extraits non du roman mais de la postface.

Quand j'avais onze ou douze ans, j'avais du mal à dormir. le pharmacien m'a donné du Zoloft pour la dépression et du Sonata pour le sommeil. le Zoloft me laissait dans un état de stupeur, comme si mon moi avait été enfermé dans une coquille, et le Sonata me faisait faire des rêves étranges et me donnait parfois des hallucinations quand j'étais éveillé.

Quand je repense à ce qui a défini ma génération, je ne vois pas tant la musique et les vêtements, le grunge et le hip-hop, les jeans baggy et les casquettes de base-ball serrées que la naissance de "Big Pharma". Tous les gamins avec lesquels j'ai grandi s'étaient fait prescrire quelque chose. Chaque pub à la télévision s'achevait par une liste indéchiffrable d'effets secondaires. Encore maintenant, chaque armoire à pharmacie contient des cachets qui peuvent être pris à tort et à travers, des médicaments qui peuvent servir à se défoncer.
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Ceux qui ont lu les précédents ouvrages de David Joy, savent combien la nature et notamment les Appalaches constituent un cadre de choix pour ses récits. Élève et disciples de Ron Rash, son “mentor et ami”, auteur à qui est dédié ce livre, David Joy met en scène des personnages paumés, des déclassés, des hommes (la plupart du temps) vivant dans des conditions précaires, victimes d'un capitalisme ravageur. C'est le cas de Raymond Mathis, un vieux garde forestier à la retraite vivant seul avec ses chiens depuis que sa femme est morte d'un cancer et que leur fils a sombré dans la drogue.

Le décor est planté ! Chômage, pauvreté, addictions en tout genre, misère sociale, ajoutez à cela des forêts dévastées par des incendies, causés entre autres par une surexploitation, et vous aurez le cadre, certes peu joyeux, mais très attirant - d'un point de vue littéraire, il s'entend - de ce nouveau roman noir de David Joy dans lequel plusieurs destins s'entrecroisent pour raconter une Amérique en totale déliquescence, où une certaine frange de la population, les jeunes adultes surtout, pour oublier un avenir sans espoir, consomment diverses drogues comme la meth (celle que fabriquait Walter White dans Breaking bad) ou encore les opioïdes, à la base des médicaments destinés à combattre la douleur et qui ont été détournés pour devenir des drogues hautement addictives, ravageant de nombreuses familles comme il est raconté dans l'excellente série American Rust, adaptée du roman éponyme de Philipp Meyer. À ce sujet, il faudra lire la postface de de David Joy où il nous en dit plus sur cette "crise des opioïdes" qui n'en finit pas de causer chaque jour des décès de manière directe ou indirecte aux États-Unis… un texte qui vient en résonance avec la série Dopesick qui raconte très bien les tenants et les aboutissants de ce terrible scandale sanitaire.

Comme toujours chez David Joy, les personnages sont entiers, rongés par leur démons, leurs doutes, leurs failles, mais aussi, pour certains, pétris d'humanité, à l'image de Ray qui va tenter de sortir son fils Ricky de ses ennuis, ce qui aura pour effet de l'entraîner dans un engrenage infernal causant des dégât irréparables.

David Joy livre encire une fois un roman d'une grande force, violent, d'une noirceur implacable, mais peut-être pas aussi réussi que ses deux précédents livres, notamment au niveau des personnages. Pas suffisant en tout cas pour bouder ce livre qui plongera le lecteur dans l'univers ténébreux et très dense de cet auteur qui n'a pas fini de nous surprendre avec ses histoires qui, à leur manière, racontent notre époque, en tout cas une Amérique très contemporaine dont on parle peu dans les grands médias.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Le fond du livre : Les Appalaches ravagés par l'exode le chômage et la drogue.
Pour moi, trop de drogue tue la drogue....
Il m'a manqué un je ne sais quoi pour dire Ouaouh, il est super. Un peu plus de nature, de profondeur dans les personnages car je n'ai pas réussi à m'y attacher.
L'intrigue est là et on ne lâche pas le livre pour autant !
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j'ai été un peu déçu de constater que Nos vies en flammes (n') était (qu')un polar, même si le livre comporte d'intéressants passages sur la dépendance à la drogue, sur la mécanique biaisée des junkies, sur la spirale qui conduit un pauvre bougre des antidouleurs aux drogues illégales.
(...)
Comme d'autres auteurs américains (Pete Fromm, par exemple) David Joy revendique un lien fort, viscéral, avec son environnement, ses montagnes, son patelin. Mais c'est, comment dire, une relation un peu brute aux choses, comme si tout relevait du rapport de force. David Joy s'en explique d'ailleurs de façon très intéressante dans l'article qui sert de postface au livre : « Aujourd'hui, je gagne ma vie en tant que romancier. J'écris des histoires pleines de drogue, de violence, de pauvreté, enracinées dans l'atmosphère qui va avec. Et si je parle de ça, c'est parce que je ne connais rien d'autre. » Certes. Mais d'aucunes parlent de sujets violents d'une autre façon (Jeanine Cummins dans American Dirt, par exemple).
Lien : https://www.etat-critique.co..
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