Kara la gothique est mal-aimée. Depuis qu'elle a volontairement créé un accident sur son camarade, elle est catégorisée comme marginale. de sa sombre enfance, elle porte des cicatrices physiques et psychiques liées à l'incendie de sa maison dans lequel elle a perdu sa mère. Depuis, son père a démissionné de son rôle et se réfugie dans l'alcool. Elle, elle se lie d'amitié avec des corbeaux, ils sont connectés, ils se parlent, ils se protègent.
Le tableau est sombre, mais un jour, arrive dans sa classe un musicien, Martin, qui l'apprivoise et lui dévoile, lors d'une sortie en forêt, une partie de ses pouvoirs. Ils tombent amoureux et décident, ensemble, de partir loin des railleries des camarades de classe. L'organisation de leur échappatoire est découverte, une bagarre explose, c'est le drame. Martin disparait et Kara décide de quitter ce monde, elle se suicide.
Elle se réveillera dans un hôtel en présence d'un être énigmatique qui l'implore de réintégrer son corps. Mais les gardiens des lieux ne l'envisagent pas de cette manière, une course poursuite contre la montre débute. Kara doit fuir, mais comment ? elle passe d'un monde cauchemardesque à un autre, elle rencontre des damnés et des démons, sont-ils hostiles ou alliés ? Retrouvera-t-elle Martin dans ces sombres tableaux ? Découvrira-t-elle la vérité dans l'Obscura Veritas ?
Le titre du livre nous donne le thème, cependant, à la lecture, l'histoire m'a semblé confuse, il manque un cadre, la fin est inopinée, l'héroïne est dite exceptionnelle mais rien ne s'y rapporte. Bref, l'ensemble est brouillon, parfois incohérent, la rédaction et les vers peuvent manquer de subtilité.
Jusqu'aux quelques dernières pages, je ne voyais vraiment pas où l'auteur souhaitait nous amener. Finalement la réponse est dans le verset, « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance »
Dante,
La Divine Comédie. L'idée de base est intéressante : la structure de l'enfer, version Botticelli.
Une fois le principe du livre dégagé, avec le recul et en me rafraichissant la mémoire sur les niveaux de l'enfer et son pandémonium, je suis plus à l'aise avec la fiction, je peux faire le lien entre les différents tableaux lus et l'oeuvre de
Dante.
Pour conclure, cette fiction se veut lyrique et onirique, plus qu'un roman, il s'agit plutôt d'un conte. Si les méandres de l'enfer vous intéressent, ce livre saura certainement vous convaincre.