En fin d'année 2022, après le décès de ma grand-mère en mi-octobre, j'ai très peu lu par rapport aux années précédentes : seulement 6 romans et une novella. J'ai abandonné je ne sais combien de romans durant cette période, mais je me suis accroché pour certains d'entre eux, dont celui-ci.
Pourquoi ? Car j'avais prévu de le lire depuis plusieurs semaines, que je l'avais acheté pour presque rien car l'autrice m'avait informé d'une promotion sur la sortie de son livre, et que j'étais curieux de découvrir la plume de celle-ci.
Je lis peu de romans auto publiés : il y a déjà tellement de romans publiés chaque mois par le circuit des maisons d'éditions que les autres textes publiés par d'autres biais se retrouvent un peu à la marge, ne serait-ce qu'en raison d'un manque de visibilité sur ces titres. L'un des inconvénients de ce mode de publication est de commercialiser et faire la promotion seul de son propre livre, sans les moyens d'un éditeur.
J'en lis peu aussi car les préjugés ont tendance à avoir la dent dure, dont celui que l'autoédition (pas seulement littéraire d'ailleurs) est synonyme d'un produit mal fait, mal écrit, pas terrible, moins bien en tout cas que ce qui passe par les mains d'un éditeur ayant fait un premier tri, retravaillé le texte avec l'auteur, corrigé, en bref amélioré.
Force est pourtant de constater que ce mode de publication se multiplie et que, si dans le lot, il y a je n'en doute pas des textes très mauvais, il y a aussi de très bons textes qui n'ont, sur la forme comme sur le fond, rien à envier à des textes publiés par des maisons d'éditions, avec des auteurs qui investissent avec passion, temps, argent et énergie dans leur projet et s'entourent de personnes qualifiées pour proposer finalement des textes de qualités.
Ce premier tome de la saga de
Josépha Juillet fait clairement partie de cette seconde catégorie. C'est simple, j'ai passé un très agréable moment de lecture avec ce roman YA mêlant dystopie et fantasy qui m'a, je dois l'avouer, agréablement surpris.
J'ai aimé le cadre de ce roman français : Paris. Mais pas le Paris d'aujourd'hui, non, un Paris postapocalyptique où la faune et la flore ont disparu et où la population vit sous la surveillance étroite d'un gouvernement des plus sympathiques. En bref, une vie de rêve dans laquelle nous faisons la connaissance de deux jumeaux, Claire, le personnage principal de ce roman, et son frère Camille, encore étudiants, qui essaient de se débrouiller tant bien que mal dans une vie qui n'est pas toute rose
Une vie qui va cependant se compliquer de manière brutale quand le phénomène de fantasy de ce texte va apparaître. Il n'est pas trop difficile de le deviner au vu de la couverture et du titre de la saga. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il se pourrait que quelques métamorphes soient présents dans le roman. Une capacité guère appréciée par le gouvernement en place. J'ai beaucoup aimé cette aspect de fantasy que j'ai trouvé bien exploité par l'autrice.
Josépha Juillet propose ici tous les éléments d'un bon roman YA : une histoire bien construite, bien rythmée, prenante avec des révélations et des surprises, quelques passages émouvants bien réalisés, une troupe de personnages sympathiques, une petite romance et une fin qui donne envie de lire la suite.
En bref, il s'agit d'un très chouette roman YA et c'est avec plaisir que je me pencherai sur le tome 2 dont la sortie au mois de juillet m'a motivé à enfin rédiger cet avis.