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Citations sur Essai d'exploration de l'inconscient (44)

[…] Il semble que ce que nous appelons l’inconscient ait conservé les caractéristiques qui appartenaient à l’esprit humain originel. C’est à ces caractéristiques que se réfèrent constamment les symboles oniriques, comme si l’inconscient cherchait à ressusciter tout ce dont l’esprit s’est libéré au cours de son évolution, les illusions, les fantasmes, les formes de pensées archaïques, les instincts fondamentaux, etc.
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« Vouloir, c’est pouvoir », résume la superstition de l’homme moderne.
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Un mot ou une image sont symboliques lorsqu’ils impliquent quelque chose de plus que leur sens évident et immédiat. Ce mot, ou cette image, ont un aspect « inconscient » plus vaste, qui n’est jamais défini avec précision, ni pleinement expliqué. […] Lorsque l’esprit entreprend l’exploration d’un symbole, il est amené à des idées qui se situent au-delà de ce que notre raison peut saisir.
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Le monde communiste, on le remarquera, possède un grand mythe (que nous baptisons illusion, dans l’espoir que notre supériorité de jugement l’anéantira). Ce mythe, c’est le rêve archétypique, sanctifié par un espoir millénaire, de l’Age d’or (ou Paradis), dans lequel chacun aura de tout en abondance, et où un grand chef, juste et sage, règnera sur un jardin d’enfants. Cet archétype puissant s’est emparé du monde communiste sous sa forme la plus puérile, mais il ne disparaîtra pas du monde parce que nous lui opposerons la supériorité de notre point de vue. Nous aussi, nous l’alimentons par notre propre puérilité, car la civilisation occidentale se trouve sous l’emprise de la même mythologie. Inconsciemment, nous nourrissons les mêmes préjugés, les mêmes espoirs et la même attente. Nous croyons aussi à l’Etat Providence, à la paix universelle, à l’égalité de tous les hommes, à nos droits éternels, à la justice, à la vérité, et (mais ne le disons pas trop haut) au Royaume de Dieu sur Terre.
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[…] L’homme contemporain soutient sa croyance au prix d’un remarquable défaut d’introspection. Il ne voit pas que, malgré son raisonnement et son efficacité, il est toujours possédé par des « puissances » qui échappent à son contrôle. Ses dieux et ses démons n’ont pas du tout disparu. Ils ont simplement changé de nom. Ils le tiennent en haleine par de l’inquiétude, des appréhensions vagues, des complications psychologiques, un besoin insatiable de pilules, d’alcool, de tabac, de nourriture, et surtout par un déploiement impressionnant de névroses.
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Les phénomènes névrotiques ne sont en aucune façon le produit exclusif de la maladie. Ils ne sont en fait que des exagérations pathologiques de phénomènes normaux, plus faciles à observer en raison de cette exagération même.
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Je fus surpris aussi de voir que beaucoup de personnes intelligentes, à l’esprit éveillé, vivaient, pour autant que l’on pût s’en rendre compte, comme si elles n’avaient jamais appris à se servir de leurs sens. Elles ne voyaient pas les choses qui se trouvaient devant leurs yeux, n’entendaient pas les mots qui résonnaient à leurs oreilles, ne remarquaient pas les choses qu’elles touchaient ou goûtaient. Quelques-uns n’avaient même pas conscience de leur propre corps.
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Dans une civilisation dont la dévalorisation de la sexualité avait été le signe mais dont les héritiers se trouvaient toujours plus mal à l’aise dans les structures morales d’un Moyen Age qui en avait tenté la répression et la sublimation au nom d’idéaux religieux ébranlés depuis par le doute, la névrose des individus devenait symbole de névrose collective, leur maladie une maladie de civilisation. En ce sens, la thérapeutique freudienne acquérait une valeur collective ; en réhabilitant la sexualité, elle permettait à l’Occidental de reprendre contact avec ses profondeurs instinctives, de redécouvrir les voies de la santé et de l’équilibre.

-Préface-
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Oublier, par exemple, est un processus parfaitement normal, dans lequel certaines de nos idées conscientes perdent leur énergie spécifique parce que notre attention est tournée vers autre chose. Quand l'intérêt se déplace ainsi, il laisse dans l'ombre les choses dont nous nous étions jusque-là occupés, comme un projecteur éclaire une nouvelle partie du paysage en laissant l'autre retomber dans les ténèbres. C'est inévitable, car la conscience ne peut conserver qu'un petit nombre d'images en pleine clarté en même temps, et même dans ce cas, il y a des fluctuations dans la clarté. Mais les idées oubliées n'ont pas cessé d'exister. Bien qu'il ne soit pas en notre pouvoir de les reproduire volontairement, elles sont présentes dans un état subliminal, juste au-dessous du seuil de remémoration, d'où elles peuvent resurgir dans notre conscience à n'importe quel moment, souvent après des années d'un oubli apparemment total.
Je parle ici de choses que nous avons vues ou entendues consciemment, et oubliées par la suite. Mais il nous arrive à tous de voir, d'entendre, de sentir, de goûter des choses sans le remarquer, soit parce que notre attention est occupée ailleurs, soit parce que l'excitation transmise par nos sens est trop faible pour laisser en nous une impression consciente. L'inconscient, toutefois, les a notées, et ces perceptions sensorielles subliminales jouent un rôle important dans notre vie quotidienne. Sans que nous nous en rendions compte, elles ont une influence sur la façon dont nous réagissons devant les événements et les hommes.
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Nous prétendons être capables de "nous contrôler", mais le contrôle de soi est une qualité remarquable par sa rareté.
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