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Roman très drôle et situation assez ridicule que Kafka nous livre avec l'Amérique. Karl est le roi des loseurs qui se jette la tête la première dans toute nouvelle aventure pouvant l'enfoncer encore plus dans la misère et la pauvreté. Il se lie d'amitié avec des personnes qui ne souhaitent que l'entuber et ses choix sont toujours les mauvais. Ce qui est très bien décrit dans cette oeuvre c'est la situation toujours très explicite où chaque lecteur comprend et voit que Karl ne devrait pas prendre cette direction et c'est d'autant plus énervant qu'à chaque fois il y va et il se plante ! du coup, Karl a été pour moi un personnage très très énervant, preuve que Kafka a réussi dans sa description d'échec ridicule. En plus j'ai trouvé ce livre assez facile à lire, je n'avais pas réussi à lire d'autres livres de Kafka et celui-là se lit tout seul.
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Quand j'avais 19 ans, sabbatique moment, j'ai découvert Raymond Queneau, et je me suis pris une vraie claque de plaisir, la découverte d'un univers absurde, drôle, d'un jeu avec l'écrit et les situations d'une inventivité surprenante.
J'ai depuis avancé dans d'autres lectures, d'autres pistes, d'autres propositions, et j'ai un peu délaissé Queneau, gardant de lui des souvenirs définitivement positifs, voire amoureux.
Si j'avais rencontré Kafka à cette époque, il est probable que j'en aurais parlé comme je parle de Queneau.
Mais ça ne s'est pas passé comme ça, je n'ai pas rencontré Kafka à cet instant propice. du coup, je n'arrive pas à apprécier pleinement ce que j'en lis, je le trouve mal écrit (pourtant le traducteur est Vialatte et c'est un héros littéraire) (peut-être est-ce justement parce que ce n'est pas du Vialatte pur jus et que son écriture me semble ne pas coller avec le texte... c'est étrange). Je le trouve peu drôle, je le trouve ennuyeux, je n'ai pas réussi à adhérer aux pages, mes yeux fuyant le texte. J'ai eu beaucoup de mal à terminer, à ne pas le lâcher après 50 pages.
Je mets trois étoiles parce que je ne suis plus le lecteur que j'étais à 19 ans et qui aurait probablement apprécié à sa juste saveur ce livre-ci du génie Kafka. Je suis un lecteur qui a enduré, endurant, en dur et moins perméable à ce qu'il a mieux connu.
Vive Raymond Kafka. Vive Franz Queneau. Dans l'ordre ou le désordre, ça reviendra au même. In fine.
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Retour de lecture sur un classique de la littérature en langue allemande, L'Amérique de Franz Kafka. Celui-ci, encore plus que les autres romans du même auteur, le château et le procès, souffre du fait qu'il soit inachevé. Il se démarque des deux autres par un peu plus de légèreté et d'humour. On retrouve néanmoins tout l'univers de Kafka et ses ingrédients, notamment le thème de l'individu face au monde, face à l'absurdité de son fonctionnement et de la vie en général. Indirectement, c'est une dénonciation avant l'heure (1920) du rêve américain par quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds... A lire, mais surtout par ceux qui connaissent déjà et aiment Kafka.
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Le jeune Karl Rossmann, chassé du cocon familial pour avoir engrossé la bonne, aborde New-York. L'Amérique, Amerika, terre de liberté... sauf qu'à y regarder de plus près la statue a troqué son flambeau pour un glaive.

Dès lors, notre héros s'engage dans un chemin de croix picaresque. Victime de toutes sortes de harcèlements (physiques, sexuels et moraux), il passera d'une existence privilégiée auprès d'un oncle à héritage à un vagabondage sans fin sur les routes américaines. Sur cette Via Dolorosa, il croisera quelques femmes maternelles ou lubriques, des tyrans au petit pied, des filous, avatars du Renard et du Chat de Pinocchio, et un double plus chanceux -l'étudiant Mendel. Tour à tour potache, liftier, domestique puis proxénète, Karl finira (tout comme le roman, inachevé) dans le Théâtre en plein air d'Oklahama (sic), inopinément engagé comme agent technique.

Étrange voyage que celui auquel nous convie Kafka : le lecteur somnambule suit les méandres d'un récit onirique, passionnant et fastidieux à la fois. La géographie kafkaïenne se révèle déroutante tant le romancier multiplie les espaces labyrinthiques. Verticales vertigineuses et horizontales démesurées s'affrontent striant les aventures du jouvenceau comme autant d'armes blanches. Ascenseurs, puits, soutes et couloirs quadrillent la métropole, ses gratte-ciels et ses avenues rectilignes. Pris dans la nasse orthogonale de la grande ville, immense toile d'araignée, l'insecte Rossmann s'englue souvent dans les pièges de soie tendus par des prédateurs aranéides.

Dans ce cauchemar lent, quelques monstres surnagent : le brutal Feodor, sadique persécuteur des faibles ou la massive cantatrice Brunelda, tumulus de graisse, et ses ablutions répugnantes. le sentier tortueux que nous empruntons se termine en à-pic sur un champ de course surréaliste où les recruteurs du Théâtre d'Oklahama -esclavagistes retors ou artistes intègres ?- embauche le jeune Karl renommé Negro pour l'occasion : Juif ou Noir même combat !

Hallucinogène et psychostimulant, le Disparu laisse perplexe : l'imagination morbide de Kafka agit comme une drogue, on y retourne mais la descente est brutale. A-t-on rêvé ce qu'on a lu ? Comme après un mauvais songe, n'émergent plus que quelques images indistinctes mais prégnantes.

Insolite.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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L'Amérique est le premier roman de Franz Kafka.

S'il est plus léger que ses autres romans, on y retrouve les thèmes habituels de Kafka: l'inaccomplissement, l'écrasement de l'individu; ainsi que son goût pour les situations improbables et ubuesques.

On suit l'initiation du jeune héros, Karl, de turpitude en péripétie dans un pays trop grand pour lui.
La "fin" de ce roman inachevé est assez ouverte et donne théoriquement une note optimiste pour notre héros. A moi, elle me laisse une impression plutôt inquiétante...

Comme commenté par Max Brod, il y a du Chaplin là-dedans.
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L'Amérique trouve selon moi, des points de similarités avec le Château et le Procès. Kafka traite de la solitude parmi les Hommes, de l'absence de liberté fortement liée à l'absence d'obligations ce qui est purement paradoxal. Cependant ce roman est plus sensible, je perçois une plus grande sensibilité de l'auteur face à aux injustices qui accablent Karl. Il est à noté que chaque personnage des romans que j'ai cité plus haut, ont un prénom qui commence par K, comme Kafka. Il est possible, d'y déceler une autobiographie, au moins spirituelle. Ce roman est pour moi le plus libre de tous, il est également moins oppressant que les deux autres mais tout aussi marquant. Je recommande pour les amateurs de Franz Kafka.
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l'Amérique est premier roman de F. Kafka . La lecture de ses premiers chapitres , en meme temps que l'on débarque avec le jeune Karl immigrant de fraiche date sur les terres du nouveau monde ,nous laisse plutôt entrevoir les contours et les signes d'un récit picaresque, d' un roman d'apprentissage . Mais très vite au gré d'épisodes et de chapitres à la trame parfois trop souvent décousue et asymétrique, et par la violence sociale à l' oeuvre notamment du fait des adultes - on pense souvent à Valles , à Dickens mais aussi à Céline pour la peinture du monde du travail - C'est de solitude ontologique , d'isolement, de sentiment et de situations d'enfermement dont il est question , autant de stigmates existentiels qui innervent le récit de cette succession d'avanies qui s'abattent sur ce jeune homme de 16 ans , de celles qui s'avèrent n'être rien d'autre en réalité , que les marqueurs de l'univers kafkaïen en germe et en devenir.
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L'AMÉRIQUE de FRANZ KAFKA
Parcours initiatique à l'envers du jeune Karl qui arrive en Amérique. On retrouve l'univers absurde de KAFKA appliqué à ce jeune garçon plein de bonne volonté et de gentillesse. Comment faire avec 200 bureaux de recrutement pour un seul cirque. Très pertinent.
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Chassé de chez ses parents pour avoir été séduit par la bonne qui est tombé enceinte, Karl Rossmann, tout jeune adolescent, influençable, bonne pomme, est envoyé en Amérique par le premier bateau - navire à bord duquel il rencontre par le plus grand des hasards un oncle fort riche qui le prend sous son aile pour l'abandonner aussi sec pour un motif futile. Notre anti-héros ne va cesser de dégringoler les échelons de l'échelle sociale au fil de ses mésaventures et des rencontres peu recommandables qu'il fera.

Kafka nous conduit dans une Amérique de son imagination - n'y ayant jamais mis les pieds lui-même; on a le sentiment d'être transporté dans une usine à gaz, comme dans les Temps modernes de Chaplin. le roman inachevé, ajoute à la perplexité singulière qu'on a à lire les oeuvres de l'écrivain Pragois; il faut un certain sens de l'humour pour le lire, on a un fort sentiment d'absurde à sa lecture. Pour les inconditionnels.

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Il y a de très bons passages. Karl (le héros) est quand même un peu trop crédule et naïf, par rapport à son parcours ça ne me parait pas très crédible. Mais c'est du Kafka, donc tout est un peu absurde.
La fin est décevante car il manque au moins un chapitre. C'est un roman "inachevé", chose que j'aurais aimé savoir avant de commencer la lecture de ce roman.
Mon bouquin a été imprimé en 1949, j'ai été sensible au parfum de ses vieilles pages jaunies. Ça peut fausser un peu ma critique !
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