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La littérature tchèque
Liste créée par palamede le 02/10/2014
14 livres.



1. L'insoutenable légèreté de l'être
Milan Kundera
4.14★ (23876)

"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein ! " Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."
2. La guerre des salamandres
Karel Capek
4.16★ (730)

Lorsque Jan van Toch, capitaine de navire hollandais, découvre, à l’ouest de Sumatra, une espèce de salamandre douée d’une certaine forme d’intelligence et susceptible de l’aider dans l’exploitation des perles, il est loin d’imaginer que cette découverte sera à l’origine d’un bouleversement complet de l’ordre mondial. Et pourtant… Publié en 1936, lors de la montée du national-socialisme et du stalinisme, La guerre des salamandres brosse, avec un regard plein d’humour, une satire sans concession des individus et de la société. Mêlant la parodie au récit fantastique, ce roman se révèle être, sous une apparente légèreté de ton, extrêmement lucide et sombre. Parmi les thèmes abordés, il s'attaque au capitalisme, au nationalisme et au militarisme mais aussi à la science, au journalisme et même à l'industrie du cinéma !
3. Le brave soldat Chvéïk
Jaroslav Hašek
3.80★ (905)

«Vous n'auriez pas, par hasard, une ceinture sur vous pour que j'en finisse ?- Si, et je vous la prêterai volontiers, répondit Chvéïk en quittant sa ceinture, d'autant plus que je n'ai encore jamais vu comment on fait pour se pendre dans une cellule. Ce qui est embêtant, continua-t-il en regardant autour de lui, c'est qu'il n'y a pas un seul piton ici.»
4. Passage
Karel Pecka
4.39★ (62)

À la suite de circonstances fortuites, Antonin Tvrz, sociologue, est retenu dans le passage praguois qu’il vient de traverser : repoussant les uns après les autres les motifs qui devraient le contraindre à sortir – il a une réunion à l’université, doit passer à la banque, retrouver sa femme, puis sa maîtresse – il se met à musarder au gré des boutiques et cafés qui jalonnent les allées couvertes, et fait bientôt des rencontres de plus en plus étranges. En échange d’une clé lui permettant d’accéder à un lit pour sa première nuit dans le passage, il abandonne ses papiers au portier-chef, personnage énigmatique aux apparitions aléatoires. C’est le début d’un enfermement qui se mue bientôt pour Tvrz en une décision assumée : s’apercevant qu’il est possible de satisfaire à ses besoins élémentaires - gagner quelque argent en donnant un coup de main ici où là, manger, rester propre - Tvrz pense atteindre avec cette nouvelle vie clandestine la véritable liberté. L’espace du passage s’offre à ses explorations, des corridors labyrinthiques des sous-sols jusqu’aux toits où il va prendre le soleil… Mais une inquiétante rumeur politique enfle de jour en jour, une agitation orchestrée par le parti des Purs… Interrogeant nos capacités d’émancipation face aux dépendances et aux contraintes sociales, Karel Pecka propose une fiction énigmatique et universelle, à la manière de Kafka ou Hrabal.
5. Une trop bruyante solitude
Bohumil Hrabal
3.88★ (1079)

Voilà trente-cinq ans que M. Hanta nourrit la presse d'une usine de recyclage où s'engloutissent jour après jour des tonnes de livres interdits par la censure, et jusqu'aux chefs-d'oeuvre de l'humanité. " Ce genre d'assassinat, ce massacre d'innocents, il faut bien quelqu'un pour le faire. " Hanta travaille, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit, et ressasse la mission dont il s'est investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors si injustement condamnés. Il en sauve jusqu'à deux tonnes qu'il entasse au-dessus de son lit. Mais à ce jeu de cache-cache, son rendement baisse. Rejeté, abandonné de tous, il ne lui reste plus qu'à rejoindre ses livres bien-aimés. Le lecteur suit les pensées de Hanta à travers un long monologue obsessionnel et émaillé d'images singulières. Hanta revient sans cesse sur son travail, son passé et, sans le dire réellement, sur la solitude qui le mine. C'est le destin d?un homme, un ouvrier, rattrapé par une modernité assassine. Publié d'abord en 1976, traduit dans plus d'une dizaine de langues, ce soliloque, révélant l'absurdité tragicomique du quotidien, à propos duquel Hrabal disait : " Je ne suis venu au monde que pour écrire Une trop bruyante solitude ", est un splendide apologue de la " normalisation ", machine à broyer l'esprit, dont Hrabal fut lui-même la victime.
6. Lettre au père
Franz Kafka
3.86★ (2332)

« Très cher père, Tu m'as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d'habitude, je n'ai rien su te répondre... » Réel et fiction ne font qu'un dans la lettre désespérée que Kafka adresse à son père. Il tente, en vain, de comprendre leur relation qui mêle admiration et répulsion, peur et amour, respect et mépris. Réquisitoire jamais remis à son destinataire, tentative obstinée pour comprendre, la Lettre au père est au centre de l'oeuvre de Kafka.
7. Moi qui ai servi le roi d'Angleterre
Bohumil Hrabal
4.06★ (408)

Des années vingt jusqu'aux purges staliniennes, l'irrésistible ascension et la chute d'un garçon de café tchèque devenu richissime, telle est la trame du plus ébouriffant des romans de Hrabal. Enfant bâtard, de petite taille, animé d'une ambition à la mesure de ses complexes, le narrateur raconte ici, avec une candeur et un amoralisme déconcertants, son incroyable trajectoire. Grandeur et décadence, ce destin s'écroulera après le coup d'État communiste, en 1948, où le héros se trouvera dans un camp pour millionnaires déchus ! Ce long monologue est un des joyaux du grand conteur de Prague : tout Bohumil hrabal est là, avec son humour féroce, son sens inné du baroque, sa truculence magnifique.
8. La belle de Joza
Kveta Legatova
4.06★ (265)

Traquée par la Gestapo, une jeune doctoresse tchécoslovaque doit lier son destin à Joza, un " idiot de village " qu'elle a remis sur pied. Pour effacer toute trace, il lui faut suivre cet homme jusque dans ses montagnes, en Moravie, et devenir sa femme. En un instant, Eliska abandonne une vie pleine de promesses, des amis aussi brillants qu'elle-même, un amant bien en vue, une carrière. Là-haut, elle trouvera une baraque au sol d'argile, un village d'hommes rustres et de femmes soumises, des usages d'un autre temps. Roublards comme des maquignons et crédules comme des enfants, ceux de Zelary n'aiment rien tant que se battre et écouter des fables. Joza, lui, est une force de la nature. Lorsqu'il avait quinze ans, son père l'a plus ou moins vendu au patron d'une scierie. Isolé, exploité sans vergogne, Joza ne se plaignait jamais. Il a vécu ainsi, sans même espérer que la vie pût changer. Dans un paysage qui est comme en suspens, pour quelques instants encore, au-dessus de la catastrophe européenne, ces deux-là vont vivre leur " miracle personnel ".
9. Le requiem de Terezin
Josef Bor
3.99★ (89)

Raphaël Schächter, pianiste et chef d’orchestre tchécoslovaque, arrive au camp de Terezin le 30 novembre 1941 et le quitte pour Auschwitz le 16 octobre 1944. Entre ces deux dates, il réussit, en dix-huit mois d'efforts desespérés, à répéter et à faire jouer le Requiem de Verdi. Josef Bor (1906-1979), raconte cette histoire vraie en s'inspirant des versets du Requiem et en associant sa réflexion sur l'histoire à une méditation sur la musique. Une oeuvre unique, d'une remarquable vitalité.
10. Lettres à Olga
Václav Havel
3.65★ (36)

Dans notre siècle où se sont mêlés de façon renouvelée l'horreur, le mensonge, la superficialité, la vanité, les messages de bonté viennent de ceux qui ont subi l'enfermement. Les enfermements sont différents et les expériences diverses, mais Antelme, Levi, Soljénitsyne, Chalamov, Havel nous disent la même chose : être un homme, c'est résister, être humain c'est ne pas mépriser, c'est ne pas exclure. Le miracle est qu'Havel président n'ait pas démenti Havel détenu. Le miracle est que, catapultée au sommet de l'État, la force tranquille - la vraie - celle de Vâclav Havel, ait permis que la révolution soit de velours.
11. Le parapluie de Piccadilly
Jaroslav Seifert
3.50★ (19)

Ecrivain, poète et journaliste tchèque, Jaroslav Seifert a reçu le prix Nobel de littérature en 1984
12. Retours et autres pertes
Sylvie Richterová
« Curieux : ce livre de Richterova, écrira Milan Kundera, n'a pas la moindre ambition d'être un témoignage historique, social, politique. Et pourtant, c'est dans ce petit livre, écrit sans aucune intention de « témoigner », que je retrouve à ma grande surprise, ce temps révolu. Combien de fois me suis-je dis en le lisant : mais bien sûr, c'était comme ça alors, oui, exactement comme ça ; et j'avais l'impression de retourner dans mon passé...» Ce premier livre évoque son enfance et son adolescence mais reflète aussi les chapitres ultérieurs de sa vie : ses ambitions littéraires, ses études, son exil en Italie où elle enseignait aux universités de Rome, de Padou et de Viterbe. Son livre montre Sylvie Richterova comme une femme qui refuse de limiter son existence par les frontières d'un pays.
13. Histoire de la littérature tchèque
Hana Voisine-Jechová
2.50★ (8)

Cette histoire de la littérature tchèque vient combler un vide, aucune édition française n'étant actuellement disponible (en 2001) elle constitue non seulement une mine d'informations bibliographiques, mais également une source de réflexion sur la culture d'un pays où se côtoient de multiples ethnies, idéologies, conceptions philosophiques, esthétiques et éthiques.
14. L'Amérique ou Le Disparu
Franz Kafka
3.87★ (1331)

Lorsque, à seize ans, le jeune Karl Rossmann, que ses pauvres parents envoyaient en exil parce qu'une bonne l'avait séduit et rendu père, entra dans le port de New York sur le bateau déjà plus lent, la statue de la Liberté, qu'il observait depuis longtemps, lui apparut dans un sursaut de lumière. On eût dit que le bras qui brandissait l'épée s'était levé à l'instant même, et l'air libre soufflait autour de ce grand corps... (Un livre suggéré par dourvach).
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