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« Ceci n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin, mais c'est peut-être la fin du commencement. »
Ainsi parla Churchill à la suite de la victoire d'El Alamein. Eh bien Fabius – le sénateur et un temps dictateur romain que nous avons vu dans les épisodes précédents – aurait pu la prononcer suite à la victoire à la bataille de Nola.

On assiste en effet au premier revers sérieux d'Hannibal dans cette longue guerre ; et tel que cela nous est présenté, il s'agit presque d'un but contre son camp.
Hannibal et son armée se présentent devant la ville de Nola, une ville de Campanie qui n'a pas quitté l'alliance latine et où s'est enfermée l'armée de Marcellus, ce puissant et réputé invincible général romain qu'a rejoint Scipion il y a peu. Il faut bien dire qu'avec toutes les victoires passées, il se relâche et se fait trop confiant. Il n'imagine pas Marcellus suffisamment intelligent pour s'en tirer, quelle que soit sa force et son charisme auprès de ses hommes.
Mais Hannibal ne compte pas encore avec son rival en stratégie en devenir. Scipion décide le général à employer une tactique d'Hannibal lui-même, contre lui. Si le Carthaginois avait été aussi affuté que d'habitude, il aurait probablement vu venir le coup. Mais, endormi, il va se laisser surprendre, et c'est la défaite.
Cependant cette fois, il va repérer Scipion comme son véritable adversaire.

Une victoire bienvenue pour remonter le moral des Romains. Pour Hannibal, c'est le début de difficultés internes. Ses adversaires au Conseil des Cent – la structure gouvernante de Carthage – vont s'opposer à l'envoi de renforts en Italie (ils les feront envoyer en Hispanie défendre les possessions carthaginoises). Et parmi ses hommes, certains n'hésitent plus à lui dire qu'il aurait dû attaquer Rome au lieu de trainer à droite et à gauche dans la péninsule.

Le dessin est toujours de qualité. J'ai en particulier apprécié la sortie de la cavalerie romaine de Nola. Mais je me pose une question : Scipion jeune a-t-il vraiment été l'instrument de la victoire à Nola ? Ou est-ce une invention de Mihachi Kagano ?

Un excellent tome.
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Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)




Dans ce tome 7, après la Bataille de Cannes, nous entrons dans le dur de la deuxième guerre punique…

Dans un premier temps, on nous montre le désarroi des cites italiennes qui abandonnées par Rome ont le choix entre résister à Hannibal et se faire détruire par Hannibal, et se rendre à Hannibal et se faire détruire par Rome… C’est à travers l’opposition entre Pacucius Calavius et Decius Magnus que nous suivons ce terrible dilemme qui renvoie à la controverse des Méliens développée par Thucydide dans son "Histoire de la Guerre du Péloponnèse".

Dans un deuxième temps, nous suivons la bataille de Nola, Hannibal décidant d’abandonner le siège de Naples pour se porter au devant de celui qu’il considère comme son plus dangereux adversaire : le terrible général Marcus Claudius Marcellus ! Dans les rangs romains, le jeune Scipion a fort à faire pour empêcher son bouillant supérieur hiérarchique de foncer tête baissée dans les pièges d’Hannibal et pour empêcher Caius revenu d’entre les morts de basculer du Côté Obscur de la Force, lui qui a juré se venger coûte que coûte de l’ignoble Maharbal… Mais en retournant contre Hannibal ses propres stratégies, il offre à Rome sa première victoire et permet de redonner courage à son peuple encore sous le choc de la débâcle de Cannes…

Dans un troisième temps, nous suivons les vicissitudes de la politique carthaginoise… Himilicon et Hannon s’écharpent au sujet de la politique à suivre, et Magon 1 échoue à convaincre les uns et les autres d’envoyer des renforts à Hannibal en Italie. Pendant ce temps Hannibal se confie à son ami d’enfance Magon 2 au sujet de Maharbal qui devient de plus en plus une épine dans son pied… Il confine à Giscon la mission de se débarrasser du pervers narcissique Bostaal, l’éminence grise de Maharbal, mais l’un comme l’autre sont victimes de la flotte romaine alors qu’ils étaient en route pour négocier avec la Macédoine de Philippe V… (On pardonnera au mangaka le cliché du grand requin blanc ^^)

Il aura fallut 2222 ans pour tordre le coup à l’Image d’Epinal des délices de Capoue : non, Hannibal et les Carthaginois ne se sont pas tournés les pouces après la Bataille de Cannes car la guerre fait rage en Campagnie, et le conflit s’étend en Espagne, en Sicile et en Macédoine… Rendez-vous dans le tome 8 pour le siège de Syracuse ! (Mihachi Kagano fera-t-il mieux qu’Hitoshi Iwaaki dans "Eurêka !" ?)

Les dessins continuent de gagner en maturité, même si les arrière-plans sont trop propres et trop lisses par rapport à sa mise en scène froide et réaliste de la guerre et de ses ravages…
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Après la victoire à Cannes, Hannibal est accueilli en libérateur par la cité de Capoue. Même la Macédoine une alliance au Carthaginois. Malgré toutes ces bonnes nouvelles, Hannibal va déplorer sa première défaite et va faire face a de terribles désillusions…
Encore un très bon album qui allie politique, combat et stratégie. Mihachi Kagano fait une très bonne analyse de la Seconde Guerre punique et mène avec brio ses différents personnages : Maharbal l'impulsif, Bostaal le traître, Giscon le brave, Silenos le fidèle et en fond ce double affrontement entre Scipion et Hannibal où l'un va progressivement supplanté l'autre… du grand art monsieur Kagano !
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Ce volume s'articule autour de la bataille de Nola.
Certaines cités hésitent entre Rome et Carthage après la bataille de Cannes.
Dans l'armée romaine, Scipion tente un peu de tactique dans la stratégie bagarre à tout prix du général Marcellus.
Du côté des Carthaginois, des conflits apparaissent entre Hannibal et ses lieutenants, Marhabal ou Giscon.
La guerre avance et le vent semble tourner un peu. On attend la suite avec impatience.
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ça chauffe en Campanie, les villages se partagent entre Rome et Carthage. Capoue a choisi son camp, celui d'Hannibal, et constituera dès lors une base arrière forte.
On assiste à la première bataille de Nola .
Comme dans le tome précédent et encore davantage, l'auteur s'attache à développer des aspects psychologiques dans les deux camps, cela donne de l'épaisseur à l'histoire, permet de donner plus de matière à ces personnages (qui gagnent donc en intérêt je trouve).
Les différentes étapes du récit sont bien équilibrées (temps lents, rapides etc.) et forment un tout homogène et fluide qui se lit tout seul.
Quelques petites libertés ont été prises avec les sources historiques mais rien de méchant.
Encore une bonne lecture !
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Si les précédents tomes se concentraient sur les dissensions romaines, celui-ci s'attaque au camp d'Hannibal.

Depuis quelques tomes déjà, le lecteur pouvait sentir le vent tourner du côté du célèbre Carthaginois. En effet, une guerre qui s'enlise n'est jamais une bonne chose, surtout lorsqu'on est à la tête d'une armée hétéroclite dont les motivations sont différentes. Entre défection et trahison, il n'est plus aussi simple pour Hannibal de mener sa barque. D'autant que Rome, enfin consciente du danger, est prête à mettre sa fierté de côté pour tenter de nouvelles tactiques qui mettent à mal l'armée jusque-là invaincue.

Car, devant l'enlisement du conflit et les tragiques défaites dont elle a été victime, Rome s'est décidé à faire appel à un vétéran jusqu'ici tenu à l'écart du conflit principal. L'occasion pour Scipion et Caïus de faire leurs preuves, mais le vieux soldat a la tête dure, et cela ne se fera pas sans heurts.

Une fois n'est pas coutume, l'auteur nous offre un tome bien équilibré entre combat et politique. de nouveaux personnages font leur apparition permettant au récit de prendre une nouvelle dynamique qui lui réussit.

Seule déception : la façon dont l'affrontement entre Scipion et Hannibal est amené. Avec tous les espions dont les deux camps disposent, j'aurai trouvé plus logique que le Carthaginois finissent par s'intéresser au Romain par des rapports, que par instinct. Son explication au moment où il fait demi-tour pour observer le champ de bataille afin de repérer Scipion m'a semblé parfaitement ridicule…
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Pas mal, mais c'est pas encore ça. J'ai bien aimé continuer à voir un peu de stratégie mais le fait qu'on se concentre sur les romains pour cela m'a déplu. J'aime toujours aussi peu Scipion et compagnie. Je ne les trouve toujours pas charismatiques, ils sont même mous et insipides. du côté d'Hannibal et des Carthaginois, ce n'est pas terrible non plus. La dissension gronde et cela tourne mal.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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