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3,15

sur 70 notes
Laure est désormais en classe de troisième mais depuis son entrée au collège, elle est harcelée par une bande de filles. Son mal-être grandissant, ses notes chutent et ses parents s'interrogent. Difficile pourtant pour Laure de mettre des mots sur ce qu'elle subit quotidiennement...
Un roman court mais efficace sur le harcèlement scolaire.
Je l'ai trouvé très intéressant dans la façon qu'a Ahmed Kalouaz de décrire le chemin parcouru par Laure : au départ, elle pense que cela va bien finir par s'arrêter ; puis, avec le temps, la peur et l'angoisse prennent une place tellement importante dans son quotidien, que Laure met au point des stratégies pour essayer d'éviter de se retrouver face à cette bande de filles ; enfin, elle se rend compte que seule la parole peut la libérer de ce poids qui l'oppresse.
A lire et à faire lire !
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Le 9 novembre est en France la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. C'est à cette occasion que le livre "Les regards des autres" s'est retrouvé entre mes mains. Ce court roman aborde ce sujet grave et ô combien d'actualité à travers l'histoire d'une adolescente, Laure, harcelée depuis son entrée au collège par une bande de filles. Elle est aujourd'hui en troisième et son calvaire dure donc depuis 4 ans. Tout a commencé par un fait anodin, une amitié avec un garçon décrété comme le barjo de service, puis une photo postée sur Internet. Et tout était déjà joué pour Laure. Moqueries d'abord, brimades et bousculades, insultes et menaces. Laure va désormais au collège comme une condamnée à mort : maux de ventres, visites répétées à l'infirmerie, retards, chute des notes... C'est l'engrenage. Laure vit dans la peur, tout le temps. Et impossible pour elle d'en parler.

Ahmed Kelouaz est un auteur qui aborde souvent des problèmes de société graves dans ses livres. A travers le personnage de Laure, qu'il fait parler à la première personne, il révèle dans quel état d'esprit se retrouve la victime, avec ses peurs, ses angoisses et son impossibilité de parler. Par contre, les réflexions de Laure par rapport à elle-même et à la situation qu'elle vit me paraissent peu vraisemblables. Elle fait preuve d'une très grande maturité pour une collégienne tout en se révélant incapable de parler, depuis 4 ans tout de même ! Ses entretiens avec Léo ensuite, un ancien ami devenu harceleur, sont également peu réalistes. On devine que l'auteur a voulu dresser un portrait des harceleurs et dénoncer l'effet de groupe et du paraître qui impose sa loi chez les adolescents.

Enfin, autre bémol qui me touche particulièrement, la description qui est faite des adultes dans le roman, notamment celle des enseignants. Ces derniers sont totalement absents. Pire, ils ne voient rien, seulement préoccupés par les notes des élèves. Et s'ils remarquent quelque chose, ils se détournent du problème. Voici un discours très facile et faux qui ne rend aucunement justice à ce qui se passe en réalité dans les établissements scolaires qui se retrouvent régulièrement avec tous les problèmes sociétaux à régler. La seule personne "ressource" pour Laure est la tata qui vit bien sûr à la montagne, loin de la ville, au milieu des chevaux et de la nature. Hum, hum...

Voilà, vous l'aurez compris, ce roman ne m'a pas franchement convaincue. L'ensemble m'a paru froid et factuel : c'est le thème qui porte le livre et pas ses personnages. J'ai l'impression que certains auteurs, de jeunesse notamment, surfent sur les problèmes de société ou d'actualité pour accrocher et vendre. Le message est passé mais les victimes du harcèlement méritent des récits plus honnêtes et plus profonds, me semble-t-il.
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Les fictions autour du harcèlement sont nombreux. Pourtant ce qui m'étonne le plus c'est la capacité de chaque roman à présenter le sujet sous un angle différent et de lui apporter ainsi un nouveau regard.

Laure est harcelée depuis plusieurs années par une bande de fille. Elle les connait et subit leurs attaques verbales et physiques. Cela ne l'empêche pas d'avoir ses propres amis ainsi qu'une famille aimante.

Mais avec le temps les agressions se font plus violentes et la jeune fille commence à ressentir une peur constante. Ses notes chutes et ses parents s'interrogent sur son mal-être mais elle ne se sent pas encore capable d'en parler, de mettre en mots sa souffrance...

Un court roman qui évoque avec justesse l'indicible. le harcèlement est souvent un phénomène insidieux, progressif et qui peut rapidement devenir invivable pour la victime.

L'auteur évoque aussi bien le désarroi des parents qui ne saisissent pas vraiment l'étendue du problème que la difficulté pour les copains d'intervenir et d'aider.

J'ai aussi apprécié les différents portraits d'adultes qui sont présentés. Car si on ne peut nier que certains préfèrent ne rien voir pour ne pas avoir à intervenir, d'autres sont intransigeants avec ce phénomène et n'hésitent pas à intervenir pour faire cesser les comportements déviants.

Enfin, Ahmed Kalouaz, dessine en filigrane des bourreaux eux aussi en détresse ce qui est souvent le cas. Il y a enfin le message optimiste d'une sortie possible qui mêle différentes solutions dont la mise au vert qui paraît salvatrice.

Une recherche des vraies valeurs ?

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Laure est une jeune fille de 3ème qui vit de plus en plus mal le harcèlement dont elle est victime. Il s'est installé sournoisement, depuis plusieurs années, et a fini par prendre toute la place dans sa vie. Laure perd pied, mais ne sait comment gripper l'engrenage. Vers qui se tourner? Qui pourrait l'aider?
Un court roman qui traite de ce phénomène malheureusement toujours aussi présent dans les établissements scolaires, et qu'il est difficile d'éradiquer. Laure analyse la situation avec une grande (trop grande?) maturité. Elle frôle souvent les questions philosophiques, les discute quelquefois avec un harceleur - ce qui me paraît hautement improbable. On oscille entre l'essai sur le harcèlement et la fiction; ce mélange des genres m'a empêchée de m'attacher au personnage. Autant le processus de harcèlement m'a paru juste et intéressant, autant la façon de raconter l'histoire m'a semblé irréaliste. le style, riche et poétique, nourri de métaphores, est fluide et agréable, mais il n'est pas crédible dans la bouche d'une collégienne. Une impression très mitigée, donc. Je ne saurais défendre ce roman devant mes élèves. Pour le lycée, peut-être?
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Que c'est dur de lire ces sentiments... Que c'est dur de savoir qu'il y a des enfants qui vivent cela tous les jours et n'osent pas en parler! Maintenant que je suis maman, j'espère vraiment que jamais ma fille ne vivra ce genre de choses! C'est horrible! Des gosses qui ne savent rien de la vie mais qui se croient tout de même supérieur aux autres... C'est vraiment avec beaucoup d'émotions que j'ai lu ce livre et que je le conseille sans modération! Il faut dénoncer ce qui doit l'être... J'espère que ce livre donnera le courage, la force aux enfants victimes de harcèlement de sortir de leur silence! C'est d'une importance sans nom!
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Laure, adolescente bien entourée et aimée de ses parents, retourne au lycée pour une nouvelle année scolaire. Elle sait que l'année va être difficile, et que cette année encore elle va faire l'objet de moqueries, de menaces, de coups,.... Elle n'ose rien dire à ses parents, pas sûre qu'ils la croient et la défendent. La seule fois où elle ose en parler au lycée, ce n'est même pas pour parler de son cas mais pour défendre d'autres élèves. Jusqu'au jour où la tension est trop forte.
Ce récit ne tombe jamais dans le misérabilisme. Laure nous permet de comprendre un peu le mécanisme de la peur, et ce qui incite, parfois, les harceleurs à commettre leurs méfaits.
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Avant d'entrer au collège en 6°, Laure déménage de sa Bretagne natale à la banlieue Lyonnaise. Elle confie alors à un autre fille de sa classe qu'Eric, un solitaire, lui plait bien... S'ensuit des insultes envers elle et envers Eric qu'ils trouvent spécial ! En 3°, Laure a peur d'aller au collège car même en dehors de ces murs, elle se fait harceler par ce groupe de filles agressives. Elle apprend alors que d'autres enfants s'ont aussi victimes d'une autres bande mais de garçons. Après avoir repris des forces chez sa tante dans le Vercors, elle prend une décision...
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Laure est une collégienne victime de harcèlement. Les fautifs ne sont pas que des garçons, les filles aussi peuvent endosser ce rôle. En effet, une bande féminine s'acharne sur elle. Bouche cousue et peur sont son quotidien. Pour se protéger, il faut parfois briser le silence.

Laure est recroquevillée dans sa détresse. Victime de harcèlement, elle préfère se taire que d'en parler. Elle est plutôt secrète. Je n'ai pas réussi à m'identifier à elle, sur aucun point, la liaison entre elle et moi a été un peu difficile. J'ai pleinement compris ses choix mais ce qu'elle laissait exprimer n'était pas assez pour m'attacher à elle. Les autres personnages comme ses parents, Éric ou ses amies n'ont pas marqué mon coeur non plus, je trouve qu'ils ne sont pas assez exploités envers Laure. L'histoire étant très courte, il n'est pas simple d'établir un lien avec la présence de ces personnages relativement faible. Toutefois, mon avis est forgé en ce qui concerne les harceleuses, l'auteur a joué avec des mots forts pour atteindre le lecteur et l'inciter à se mettre à la place de Laure. J'ai détesté ces jeunes filles comme l'aurait voulu Ahmed Kalouaz.

Je ne m'attendais pas à retrouver si peu d'éléments du harcèlement. La majeure partie du livre ne se déroule pas à l'école mais chez la tante de Laure, ce qui a enlevé mon intérêt pour ce livre. En effet, l'auteur nous met face à une situation toxique entre bourreaux et victime d'une manière particulière puisque le livre se déroule principalement en dehors du collège. Il nous offre la réalité « après » de ce que peut ressentir une jeune fille dès que les cours ont cessé et qu'elle est hors de danger physiquement. Malheureusement, je n'ai pas aimé cette façon d'aborder ce thème si dramatique. Un ouvrage de cent pages à peine, je sentais les pages glissées sous mes doigts. La tournure de ce roman est devenue lente à mes yeux. La démarche en elle-même est bien mais les sentiments de la victime et le fait accompli manquaient.

J'ai lu plusieurs livres sur le harcèlement, il est évident que celui-ci est abordé de manière différente puisque Ahmed Kalouaz donne principalement au lecteur la vie quotidienne d'une harcelée en dehors des cours. C'est un avis et un choix personnel mais j'aurai préféré être au coeur de ce que vivait Laure, la comprendre, l'accompagner même mentalement, crier au désespoir et à la colère. Seulement les émotions se transmettent également par les mots et ceux de l'auteur ne m'ont pas convaincu, pas assez chargés de sentiments et cela n'a rien d'une critique puisque personne n'a la même sensibilité. Je sais que certains d'entre vous apprécieront ce roman, je ne me fais aucun soucis là-dessus, le courant n'est pas passé avec moi.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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Ce roman qui traite du harcélement est à mes yeux très bien fait. Ce qui m'a plut c'est qu'on suit Laura, une collègienne harcelée par une bande de filles. Mais, pour une fois, on a aussi un peu le témoignage d'un harceleur. Je n'ai pas tout lu sur le sujet mais c'est la première fois que je le remarque.
Là où Ahmed Kalouaz fait fort c'est que sans pathos exagéré il réussit à faire comprendre les raisons qui poussent les victimes à se taire. Car pour moi c'est une grande question ça, pourquoi les victimes se taisent ? Pourquoi un jeune harcelé par d'autres élèves ne dit rien ni à ses parents, ni à un prof, ni à personne en fait ? C'est la loi du silence qui clot toutes les bouches, fait baisser les regards, tourner les têtes. Profs, proviseur, parents, amis... obéissent à cette omerta. Lacheté ? Indifférence ? Sans doute plus simplement de la peur. Peur d'être pris pour cible, peur d'être vu comme "une balance", peur des représailles... finalement on se retrouve dans un cercle vicieux. La colusion du groupe fait perdre tout moyen aux adultes, aux victimes et aux témoins.

Autant vous dire que j'ai dévoré ce court roman sur un sujet, heureusement de moins en moins tabou, qui débouche trop souvent sur des faits divers terribles où des victimes préfèrent se tuer que continuer à affronter leurs harceleurs.
Filles ou garçons, professeurs ou élèves, personne n'y échappe. Certains choisissent de passer du côté obscure de la force est deviennent harceleurs plutôt que risquer d'être harcelé... J'avoue que ça fait peur. Et qu'il est grand temps de prendre conscience que ces façons de faire ne sont pas des faits isolés. Ils existent depuis toujours et il est désolant de voir qu'au 21e siècle ils perdurent encore.

Un roman à lire ou faire lire donc sur un sujet pas très drôle mais traiter ici avec finesse.
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J'avais beaucoup aimé les précédents romans d'Ahmed Kalouaz et je dois dire que j'ai été vraiment déçue par celui-ci. Je ne suis pas parvenue à m'attacher à Laure et à sa douleur, même si j'ai trouvé le traitement du harcèlement différent de ce que j'ai pu lire dernièrement, notamment dans le fait que cette violence passe par l'invisible, les regards, pas forcément la violence physique ou même verbale (ou, en tous cas, Laure ne le dit pas). J'ai regretté également que les rares amis de Laure ne soient pas plus présents, on évoque leurs noms mais sans plus…tout comme ses tortionnaires, finalement. Mais je crois que ce qui m'a le plus déplu, déçu, c'est l'écriture, et notamment les dialogues que j'ai trouvé particulièrement irréalistes (voire surréalistes). Laure, victime (d'une bande de filles), est amie avec Léo, bourreau (qui cogne des mecs). Si cela peut paraître étonnant, leurs conversations le sont d'autant plus car elles tournent toutes ouvertement autour du harcèlement, de la « philosophie » surprenante de Léo sur le sujet, donnant ainsi une sensation étrange que les deux personnages flottent au-dessus de la réalité. Je pense que nous avons tous à un moment donné été victimes d'une forme ou d'une autre de harcèlement à l'école mais, clairement, je ne me suis pas retrouvée du tout dans cette évocation. Déçue je suis !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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