King's Game, tome 1

Des élèves d'une classe recoivent d'étranges messages leur donnant des ordres ridicules ou gênants. Certains le prennent à la rigolade, jusqu'au moment où ils voient ceux qui ne se sont pas pliés au jeu décéder comme l mystérieux expéditeur l'avait dit..

Un avis mitigé. Un scénario assez répétitif et prévisible, et finalement assez classique pour le contexte japonais.
Du réchauffé de l'expérience de Milgram avec les éléments dramatiques à la japonaise.
Mouais...

Un jour, tous les élèves d'une même classe reçoivent la même notification. Quelqu'un qui se proclame le Roi décide que tous joueront au "jeu du roi" et se plieront à ses ordres. Sinon... ils subiront un gage, voire le châtiment suprême, la mort. Et les gages ou les ordres arrivent régulièrement, chaque jour, avec leur lot de surprise, de contrainte, de menaces, de challenge personnel ou collectif.

S'embrasser, déclarer sa flamme, décider d'un gage... le Roi impose son diktat. Et les élèves d'abord incrédules, réticents, se plient au jeu quand ils voient les conqéquences mortelles d'un refus.

Au terme du premier tome, 4 élèves sont morts et un challenge qui semble insurmontable attend celui qui vient juste de sauver sa peau. Les élèves les plus intelligents ou raisonnables essaient alors d'en appeler à la police, mais le monde des adultes est ainsi construit que les déclarations des élèves ne sont pas crues.

On est dans le basique du basique. Les Japonais produisent ce genre de scénario à la pelle visiblement. le récent Squid Game ou le plus ancien Battle Royale, voire Monkey Peak, sont des exemples assez proches de cette mécanique d'élimination avec tensions sociales/collectives. On est dans une mécanique qui rappelle les 10 petits choses d'Agatha Christie. Ce n'est donc pas vraiment novateur.

L'intérêt devrait résider dans les relations humaines, les confrontations entre les élèves pour sauver leur peau et celle de leurs amis. C'est assez superficiellement traité dans ce premier tome. Par ailleurs, les défis sont assez orientés "sexe" et tapent dans les préoccupations/fantasmes d'ados. Je peux alors parfaitement comprendre l'engouement "transgressif" pour la série.

Côté dessin, on est dans le basique de chez basique également. Les émotions surjouées sont bien là, tradition manga oblige. Les décors sont simplistes.

Je m'étais dit qu'une série qui se terminait en 5 tomes pouvait m"intéresser, par rapport à certains mangas qui n'en finissent pas de finir... Faut dire qu'une fois tous les élèves morts... le jeu du roi doit fatalement se terminer. Personnellement, je n'accroche pas, parce que je ne vois pas la valeur ajoutée par rapport à tout ce qui existe déjà. Pas d'étincelle ou de petit twist qui se démarquerait. Donc je reste plus que dubitatif.

Dire que je n'ai pas lu ce premier tome d'une traite serait mentir. le concept de l'histoire, à l'image de "Judge" ou "Doubt", est diablement efficace. Néanmoins, je n'ai pas du tout aimé la sexualisation du jeu. Même si rien n'est montré, j'ai trouvé cela dérangeant. Les dessins sont particuliers, accentuant les expressions des personnages dans les situations choquantes. C'est spécial mais permet de renforcer l'horreur de la situation.

le concept me paraissait prometteur, le chantage du Roi pouvant amener de nombreuses pistes à exploiter. Je m'attendais à une sorte de Battle Royale, où les lycéens se serreraient les coudes au lieu de chercher à se trucider dans la seconde : ils ont intérêt à ce que tout le monde reste en vie pour que le prochain tour arrive moins vite pour chacun d'entre eux. Mais ce premier tome est vraiment très décourageant, à tous les niveaux…

Scénario : J'ai très vite déchanté quand j'ai compris que tous les défis et les gages imposés par le Roi se limiteraient aux amourettes adolescentes et aux coucheries improbables. Ça a tué d'emblée le côté malsain de l'ambiance. À partir de là, on a vite fait de deviner comment se terminera chaque défi. Aucune surprise, aucun suspense. Des réactions qui frôlent avec l'illogisme. Des policiers un peu lents à croire alors qu'il y a quand même un paquet de preuves, et encore plus lents à réagir. J'ai eu clairement envie de les secouer pour leur demander ce qu'il leur fallait de plus pour prendre sérieusement l'affaire en mains. Quant aux élèves, ils ont tous des caractères trop stéréotypés pour que je m'y attache et le « héros » est assez insupportable dans son genre.

Dessins : Les décors sont sympa, la couverture attire clairement l'oeil, mais ça s'arrête là… Les visages de tous les personnages sont terriblement bâclés, j'ai eu l'impression de voir le travail d'un assistant plutôt que d'un mangaka révélé. Leurs expressions lors des moments forts sont démesurées, surjouées ; on frôle avec la caricature et le grotesque. Il n'y a qu'à voir les réactions de Yûko pour un simple léchage de pied… On dirait qu'on le lui a arraché à coups de dents…

Bref, sans me faire bonne soeur, j'ai envie de dire qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie, même chez les lycéens… Mais ça fait vendre... Et le gore aussi, alors pourquoi s'en priver ? Plus besoin non plus de se fouler pour créer un univers crédible et pertinent, apparemment. Une grosse déception de plus sur un titre qui caracole à la tête des ventes et qui, de mon point de vue, a été fait à la va-vite.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..

Manga qui m'a attiré surtout par sa couverture puis par son titre. En me renseignant dessus, j'ai pensé trouver une sorte de Battle Royal next gen.

Une fois le concept compris, j'ai été déçue. Je m'explique : l'idée est en soit intéressante. Un "cinglé" lance une sorte de jeu morbide par sms à une unique classe de lycéens. Il choisit ses cibles en binôme et les deux victimes doivent exécuter un ordre dans les 24 heures sous peine d'avoir un gage... mortel ou presque. Si les cibles n'obéissent pas ou se retrouve dans l'incapacité de répondre à l'ordre, elles sont dans le pétrin. Quand l'ordre est exécuté, la classe reçoit un texto groupé le confirmant. Idem quand l'ordre n'est pas suivi.

Alors avec cette idée, on peut faire un truc super. Mais les personnages sont déjà vite à se tirer dans les pattes et le summum c'est l'une des principales teneur des ordres : sexuelle... en plus pour le moment on ne peut pas dire qu'ils soient "originaux" je vais faire ma féministe de cuisine mais pourquoi c'est toujours la nana qui doit subir la majorité du temps ?

De plus, le côté enquête est tiré par les cheveux. Bon sang mais que fait la police ? Les parents ? Le corps éducatif ? Au bout de tant de morts dans une même classe, morts qui passent pour des suicides, je doute qu'une école reste ouverte... C'est à se demander aussi s'ils ont regardé un minimum les téléphones des élèves qui auraient dû être réquisitionnés bien plus longtemps...

Je trouve tout ça très léger alors qu'on a clairement un récit qui s'inscrit dans l'ère des jeunes, des réseaux sociaux et de leurs polémiques, du harcèlement ( et dieu sait que c'est un sujet cher dans les mangas au japon, en plus je crois que le harcèlement scolaire est encore plus courant là-bas) du suicide, (là aussi, il paraît que c'est fréquent au japon) mais non : l'auteur ne survole même pas ces sujets qui pourraient bien s'intégrer s'ils sont bien amenés. C'est pas non plus le but de faire dans le mélo à pseudo message socio-politico machin mais cela pourrait apporter plus de crédibilité aux personnages, à l'histoire et même à l'enquête.

J'attends que la mise en place se termine et d'avoir lu au moins le 2 pour me faire un avis plus concret. Cela sera peut-être mieux par la suite mais l'accroche n'est pas vraiment là.