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Betty aime sa petite fille chérie, son adoré, sa toute belle. Betty est une maman pas comme les autres, car Betty est handicapée mentalement.
Et Sam sa fille chérie, son adoré, sa toute belle, va grandir comme elle pourra, entre cette maman-là et toutes les autres, celles des familles d'accueil dans lesquelles elle fera des séjours plus ou moins longs, plus ou moins heureux.
Et aujourd'hui, Sam a 16 ans et attend un bébé à son tour....

Ce roman assez court est extrêmement émouvant, dense et puissant.
Avec des mots simples, ceux de Betty et de Sam, l'auteur décrit le quotidien de cette maman et de sa fille, son adoré, sa toute belle.
Un quotidien souvent difficile, parfois drôle, parfois tendre, parfois effroyable, mais où l'amour prédomine.
L'auteur nous permet de nous poser des questions sur le sens de la maternité, sur le rôle d'une mère, sur la capacité de certaines mamans à être de bonnes mères malgré leurs difficultés voire même leurs handicaps.
Elle épingle au passage le sort des handicapés mentaux et évoque leur sexualité, leur droit à donner la vie, à faire leurs propres choix dans une société qui, parce qu'elle les prend en charge, leur refuse généralement le droit de décider quoi que ce soit.
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Il faut, il faut, il faut ! ... que je me libère de ce concentré explosif d'émotions que la lecture de ce magnifique roman d'Eva Kavian m'a procurées.

Samantha a 16 ans et elle est enceinte. Et l'enfant, elle n'en veut pas ! Car sa maman est elle-même une mère célibataire, et handicapée mentale, surtout ! Elle ne veut pas reproduire ce qu'elle a connu dans son enfance : l'arrachement à l'amour maternel pour aller de famille d'accueil en famille d'accueil.

Car elle a un problème avec l'amour maternel. Ca oui ! Depuis la souffrance de la séparation, « une grande lame froide l'a coupée en deux puis un caillou glacé a rempli son ventre ». Mais elle a promis de « regarder en avant », donc, elle avance. de « fausse maman » en « fausse maman », d'éducatrice passionnée en institution puis en appartement d'émancipée, elle avance, notre Samantha. Tant bien que mal, avec toute sa force de fille intelligente qui se découvre femme.

Mais l'amour maternel, ça non ! Et puis, tout doucement, elle avance encore... grâce à l'amour de sa « vraie maman », celle que tout le monde jugeait incapable de l'élever, la « débile », celle qu'elle revoit après des années d'absence ... Et là, est-ce que j'arriverai à trouver les mots pour décrire ce que j'ai ressenti ? Je n'en suis pas sûre ! Eva Kavian l'a fait à ma place, et d'une manière tellement sensible, tellement pudique, tellement émouvante, touchant à l'essence même de la vie que je ne peux que me taire, tout entière encore tournée vers cette histoire qui m'a tourneboulée de fond en comble.

Je me tais, et je passe la parole à Eva Kavian, un des seuls écrivains capables de faire naître en moi un tel ouragan d'émotions vitales:
« J'ai compris, au plus profond de mon corps, ce que signifiait « amour maternel ». Cela ne ressemblait à rien de ce que je connaissais, mais je savais que c'était ça. Ce n'était pas un manuel de psychologie, de belles paroles ou un test d'aptitude. C'était un plaisir, un besoin, une urgence, une plénitude, une absence au reste du monde et une présence totale, c'était, au-delà des mots et des pensées, une sorte d'organe qui s'installait de mon ventre à mes seins et prenait possession de mon cerveau. Ma petite ma chérie ma douce, mon trésor ma toute belle s'est endormie. (...) Jamais, jamais personne ne me séparerait de mon bébé, j'en faisais le serment. Et j'avais de la chance : je n'étais pas déficiente mentale et j'avais une mère qui m'avait toujours aimée. de quoi voir venir. »
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J'ai lu d'un trait hier soir ce court roman, bâti en chapitres concis.
Chaque chapitre évoque une tranche de vie, une vraie tranche, avec une mère différente. C'est que l'héroïne Samantha, évolue dans la vie ballotée par le destin, par les projets des assistantes sociales, au gré des familles d'accueil, qui pleines de bonnes intentions, n'arrivent à lui fournir une mère que quelques mois, au mieux 3 ans.

Ces mamans temporaires, ces familles d'accueil, dans la plupart des cas, on ne leur jette pas trop la pierre, parfois le destin semble s'acharner. Alors qu'une femme peut avoir créé un lien superbe avec Samantha et lui avoir créé un foyer aimant, elle divorce, retombe enceinte, etc ...
Et comme les motivations des familles d'accueil sont différentes, et Samantha déjà "âgée" comme enfant quand elle arrive ... elle devra évoluer très vite, apprendre à vivre sa vie, à ne pas trop déranger, à se "débrouiller".
Peu de place donc pour l'insouciance, l'enfance et l'adolescence.

Samantha essaie progressivement de ne plus s'attacher, mais c'est difficile.
Samantha essaie aussi de s'orienter dans la vie, de chercher des repères, mais ca aussi, c'est difficile. Sans mère ou avec trop de mères différentes, sans père, avec une mère "à l'Ouest" comme elle dit, que va-t-elle devenir ?

Même si nous suivons plus le parcours de Samantha que celui de sa mère Betty, on se demande longtemps si elles se reverront, comment a évolué Betty. C'est une femme attachante elle aussi, malgré ses "déficiences".
Ses amis aussi ont tous des qualités, des côtés amusants, attachants, touchants, bien qu'ils aient tous leurs bizarreries (de naissance ou après un accident ... les amis regroupés au Hameau sont aussi handicapés).

Lecture poignante, d'ailleurs on ne peut pas dire qu'on ne soit pas prévenu, l'auteur a tenu à inclure un petit avertissement en début de livre, à l'intention du lecteur, avertissement dont la fin est "celui-ci ne le laissera pas indemne".

Si vous avez déjà lu d'autres livres du même auteur (ce n'était pas mon cas), vous y retrouverez certains personnages, signalés par de petites notes.

Une histoire très humaine, très forte, où ce qui est suggéré est presque aussi important que ce qui est dit. Les personnages sont très attachants.
L'histoire commence avec Samantha, enceinte, et très vite on comprend que son histoire avec sa mère est énigmatique, et pas facile.

Il y aussi des repères temporels, historiques : avec le Mur de Berlin, construit puis détruit, avec le passage à l'an 2000, avec le Tsunami de 2004.
Avec les figurines Playmobil aussi, que Betty achète religieusement chaque année pour sa fille "parce que ce sont les meilleurs jouets".
Mais finalement, cette histoire tragique mais pleine d'espoir, lucide mais optimiste et têtue, et très humaniste surtout, pourrait se dérouler n'importe où.

Elle pose de vraies questions, modernes et intemporelles : qu'est-ce que la normalité, qu'est-ce que l'intelligence ? comment élever un enfant ? comment aider et entourer un handicapé qui souhaite avoir une vie de famille, comment l'aider à élever des enfants si cela est possible ?

Ce livre m'a aussi rappelé pas mal d'autres personnages et livres !
Samantha m'a rappelé une autre Samantha (dans le livre d'Isabel Allende "la somme des jours"), Betty et les services sociaux, cela m'a rappelé un livre lu il y a quelques mois, avec une jeune mère un peu paumée "un enfant à soi", Samantha m'a aussi rappelé Emma dans un roman de Sara Shepard "Tu es moi". Et surtout, Samantha et Betty m'ont rappelé le poignant aussi, mais très différent "La ballade de Lila K".
Il faut dire que l'enfance et la famille sont des thèmes abordés dans de nombreux romans, et ce sont en plus des thèmes qui m'intéressent.

Un livre original à découvrir ! histoire belle et humaniste, belle couverture, écriture condensée (moins de 150 pages), personnages attachants ... j'ai aimé
même si le sujet est dur, c'est émouvant et fort, avec de l'espoir !
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A 16 ans, Sam est enceinte. A cette occasion, elle ose enfin raconter son enfance à Laurent, son ami. Entre une mère handicapée mentale à qui on a retiré sa garde à l'âge de 6 ans et les familles d'accueil qui se sont succédées dans sa vie, elle lui dévoile tout : sa recherche d'une figure maternelle, de stabilité, les problèmes rencontrés et les abandons successifs. Mais l'amour d'une mère n'est-il pas plus fort que tout...
On ne peut rester indifférent devant un tel récit tant les thèmes abordés sont forts (la maternité, l'abandon, le handicap mental, l'amour maternel...).
Un roman jeunesse qui s'adresse, d'après moi, plutôt à de grands ados, le texte étant poignant, souvent révoltant, parfois cru.
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Samantha Betty a une mère handicapée mentale et pas de père. A six ans elle est retirée à sa mère biologique et placée de famille d'accueil en famille d'accueil. le récit retrace son parcours, à la recherche d'une chaleur humaine. Mais est-il possible de se construire sans racine? Une mère handicapée ne reste t-elle pas avant tout une mère?

Le roman est rythmé par des moments forts. le thème est intéressant. Cependant lecture difficile avant le lycée.



Lien : http://0z.fr/NduKf
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Ce n'est pas un roman facile. Et pourquoi un roman devrait-il l'être ? Il nous parle d'un fait que notre société ne veut surtout pas voir : l'alliance entre maternité et handicap mental.
Sam a 16 ans, Sam est enceinte, et elle a balancé tout à trac à son amoureux, Laurent, qu'elle ne voulait pas de cet enfant. Elle lui a expliqué pourquoi elle n'en voulait pas. Elle lui a parlé de Betty, sa mère, à la garde de laquelle elle a été enlevée quand elle avait six ans, parce que Betty est handicapée mentale. Sam (diminutif de Samantha) a alors été ballotée de famille d'accueil en famille d'accueil, se construisant comme elle le pouvait. Pendant ce temps, Betty ne cessait de penser à sa fille, et trouvait enfin une place dans un lieu où on lui accordait plus d'autonomie, plus de confiance devrais-je dire.
Ce livre a déjà dix ans, et pourtant je n'ai pas l'impression que l'on parle de ce sujet, j'ai toujours l'impression que l'on cherche à masquer le plus possible les handicapés dans notre société, et que, sous prétexte de leur handicap, sous prétexte qu'ils ne peuvent pas faire certaines choses, on leur accorde encore moins de droits, encore moins de possibilité de vivre leur vie comme ils le veulent. Si tant est que l'on pense qu'ils ont des désirs qui leur sont propres. Et je me dis qu'il aurait suffi que l'on aide davantage Betty, qu'on lui accorde davantage de confiance, elle qui aime sa fille, elle qui voulait bien faire, elle qui ne comprenait pas certaines choses, pour qu'elle puisse élever sa fille. le réquisitoire de Sam, à la fin du livres, quand elle se projette dans l'avenir, est à ce sujet assez éclairant.
Un livre fort, fort bien construit aussi, à découvrir.
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Le petit ami de Samantha vient de la quitter. Pourquoi ? Elle l'ignore. Peut-être parce qu'elle est enceinte, peut-être parce qu'elle lui a ouvert la porte de ses secrets. Des secrets qui remontent à son enfance. Samantha est la fille d'une débile mentale dont elle a été séparée à l'âge de six ans par les services sociaux. de familles d'accueil en mères de substitution, elle se construit une solide carapace pour se protéger des déceptions qui s'accumulent. Une carapace qu'elle va percer devant le choix qui s'offre à elle : l'acceptation du bébé qui grandit en elle ou l'avortement.
L'écriture est fine. L'histoire est prenante. Néanmoins, le tout manque, à mon sens, d'émotion. Eva Kavian m'a habituée à plus de chamboulements intérieurs. Je n'ai pas ressenti ni de la chaleur, ni de l'attachement pour les personnages. Mais le sujet est dur et beau. Il ouvre la voie à une réflexion intense sur l'instinct maternel.
C'est un détail mais ce qui m'a déplu est le manque de confiance que l'auteur porte à ses lecteurs. Une préface nous prévient qu'elle n'a pas exagéré dans les souffrances vécues par ses personnages et « que le lecteur qui a des problèmes avec les histoires qui le renvoient à la chance qu'il a d'être du bon côté de la société choisisse directement un autre roman ». J'ai trouvé cette mise en garde inutile et un brin moralisatrice, voilà peut-être ce qui m'a refroidie…
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Dans Ma mère à l'Ouest, Eva Kavian aborde le délicat problème du handicap mental et de la maternité.

Un titre qui ne laisse pas indemne comme elle tient à le rappeler en note préliminaire. Un récit que j'ai terminé les larmes aux yeux...

Samantha Betty, 16 ans, émancipée depuis peu, est enceinte. Impossible pour elle de devenir mère. Son choix est clair : l'avortement. Cette grossesse imprévue et non désirée la replonge dans sa propre histoire : ses premières années passées aux côtés d'une mère amour mais simple d'esprit , la séparation déchirante et son placement en familles d'accueil ; une, deux, trois... A chaque fois, c'est l'échec, non pas de sa faute, non, mais de celles d'histoires de grandes personnes... Samantha se blinde et se jure de ne plus jamais s'attacher à une mère !

"Je ne suis pas au "printemps de ma vie", parce que ma vie n'est pas une suite de saisons mais une série de tranches coupées net."

Cette plongée dans son récit de vie poignant nous est proposée en sept tranches, chacune portant un titre avec le mot "mère" : "La mauvaise mère ", "La bonne mère", "La mère parfaite",... "La mère en moi".

Entre ces récits rédigés à la 3e personne, on revient au moment présent de l'héroïne, celui où elle doit décider de devenir - ou pas - mère à son tour. Rédigées en "je", ces transitions d'une ou deux pages nous font partager le cheminement de ses pensées, son évolution psychologique...

Cette façon de faire enrichit notre compréhension du sujet. D'un côté, les faits ; de l'autre, l'éclairage de la principale concernée.

Autre élément original, la présence de-ci de-là de références à ce qui se passe en Belgique et dans le monde : nuit du 12 au 13 août 1961, construction du mur de Berlin, naissance et abandon de Betty, la mère de Samantha ; nuit du 9 au 10 novembre 1989, destruction du mur de la honte et naissance inattendue de Samantha ; 10 juillet 1996, l'abolition de la peine de mort en Belgique et l'arrivée de Samantha dans sa première "vraie" famille ; la découverte des corps de Julie et Mélissa ; le Tsunami ; etc. Autant de dates charnières qui jalonnent l'Histoire de l'humanité et la "petite" histoire de Samantha et de sa mère...

Au lecteur qui s'étonnerait d'un tel amoncellement de malheurs et lui reprocherait d'exagérer, l'auteure l'enjoint - toujours dans cette note préliminaire - à interroger un travailleur social. Elle conseille aussi au lecteur "qui a des problèmes avec les histoires qui le renvoient à la chance qu'il a d'être du "bon" côté de la société choisisse directement un autre roman." !

Plutôt rude comme avant-propos mais Eva Kavian est comme ça, franche et directe. de plus, elle sait exactement de quoi elle parle puisqu'elle a travaillé des années durant comme ergothérapeute en hôpital psychiatrique.

Et ça se sent, particulièrement en fin d'ouvrage où l'on découvre "Le Hameau", ce projet de résidence qui intègre les personnes handicapées dans la vie d'un village. Sa description des différentes personnalités qui y vivent sonne particulièrement juste. Elle y traite aussi d'un sujet encore un peu tabou dans nos sociétés : celui de la sexualité de la personne handicapée.

Mais revenons au coeur de ce roman qui tourne autour de cette question fondamentale : comment devenir mère alors qu'on en a soi-même été privé ? Pour trouver des réponses, Samantha devra replonger dans son passé, retrouver cette mère-amour qui lui a tant manqué, surmonter ses craintes de reproduire un schéma familial semé de souffrances,...

"Il n'y aura pas d'enfant. (...) Il n'aura pas de nom, pas d'histoire, pas de joies, pas de peines. Il n'aura pas le temps d'être débile mental comme sa grand-mère ou débile affectif comme sa mère. (...) C'en est fini de cette filiation d'abandonnées rejetées placées déplacées. (...) Je ne veux pas d'enfant. Point barre. Ni maintenant ni plus tard. Je n'ai pas de modèle pour devenir mère. Aucune de mes mères n'est restée assez longtemps dans ma vie. Elle est révolue l'époque où les femmes qui ne voulaient pas d'enfant passaient pourtant leur vie à en élever, honteuses de ne pas éprouver ce putain d'amour maternel."

Samantha devra aussi trouver, à défaut de mère, LA figure féminine qui lui permettra d'aller de l'avant, de briser cette fameuse loi de Murphy qui lui colle à la peau (1). Ici, il s'agit d'une auteure reconvertie en travailleuse sociale.

"Carole n'était pas une mère. Ni une mère, ni une soeur, ni une amie, ni une psy ou une assistance sociale. C'était une femme intéressante, joyeuse, passionnée. Elle avait une manière de penser à la fois claire, excentrique et lucide qui secouait parfois Sam comme un coup de pied au cul pour monter plus vite les marches d'un escalier sans rampe."

C'est elle qui ajoute les coupures de presse dans son dossier. "Pour qu'elle comprenne que nos petits drames individuels ne sont pas grand chose, quand on prend un peu de distance."

Bref, un récit plein d'émotions et d'espoir qui pose beaucoup, beaucoup de questions... notamment sur la nécessité de mettre en place de structures qui pourraient encadrer efficacement les mères déficientes mentales.
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Je ne suis pas une femme, et ne suis pas une mère. Je ne saurai jamais ce que.
Une autre dramatique. Qui n'est pas le sujet.

Ce livre est bien sûr hyper touchant, dans ces destins délinéarisés, chiasmatiques, où l'on cherche la solution ou l'absolution, avec plein de malgré.s et de contre.s. Et tout autant de pain restant sur la planche.

Parenthèse : Je ne comprends pas trop les réserves potentielles que suggère l'auteur (je laisse le masculin car il semble être volontaire) dans son incise préalable. [L'auteur en profite pour demander au lecteur d'éviter de lui dire qu'il a exagéré en accumulant ainsi les souffrances rencontrées par son personnage principal, avant d'interroger un travailleur social. Et que le lecteur qui a des problèmes avec les histoires qui le renvoient à la chance qu'il a d'être du "bon" côté de la société choisisse directement un autre roman. Celui-ci ne le laissera pas indemne.] Qui ne croirait pas que ces "choses" arrivent, que des destins, parfois, se construisent dans une accumulation de violences et d'horreurs... C'est fréquent...
Soit.

La construction est plutôt bien fichue, en diverses strates et formes de maternance-maternité. Un regard bienveillant et respectueux du "handicap mental".
L'écriture est simple, très juste, sans artifice, tout sauf mièvre.

Pour moi ce n'est pas un livre jeunesse. En tout cas s'il est utile et bon de le mettre en de nombreuses mains, il me semble tout aussi utile et bon d'encadrer une telle lecture dans une discussion, du dialogue, du respect, de l'amour. Sinon aïe aïe.

Bref, Eva Kavian a réussi son livre et je le conseille.
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Ce court roman aborde le sujet de la maternité et du handicap.
C'est très délicat mais sans concessions sur le monde des services sociaux.
Beaucoup d'amour se dégage de ce texte, beaucoup de souffrances aussi.
De courts chapitres articulés autour de tranches de vie donnent à ce roman un rythme propice aux émotions.
Ce roman porte l'étiquette « littérature jeunesse » sur Babelio. Rien dans l'édition ne laisse supposer cette volonté de le destiner à la jeunesse.
La simplicité du style le laisse supposer cependant et, en tout cas, le rend effectivement accessible aux adolescents auxquels il apporte une analyse néanmoins subtile sur le sujet.
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