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EAN : 9782915394634
212 pages
Mijade (13/03/2008)
4.05/5   50 notes
Résumé :
On se ressemble depuis toujours, Anna et moi, mais depuis que j'ai rattrapé sa taille, depuis que j'ai laissé pousser mes cheveux, on pourrait nous prendre pour des jumelles.

Je pense que maman ne supporte pas ça. Je suis tout ce qu'elle aurait voulu pour Anna, et je ne suis pas Anna.

Je suis son clone, son double préservé. l'usurpatrice assassine : elle avait huit ans et moi six, nous jouions à papa-maman, mais je ne me souviens de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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"J'étais dans les bras d'Anna. Anna a perdu l'équilibre et notre famille a basculé dans l'escalier".
Cette phrase résume tout le drame de ce roman, profond, sensible, juste, tendre. Vous l'avez deviné, je l'ai ADORE.
En effet, ce n'est pas tous les jours qu'une adolescente en pleine crise d'identité, en plein conflit avec sa mère, persuadée d'être la mal-aimée, fait un sacrifice ô combien difficile pour l'amour de sa soeur aphasique. Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire, mais tout part de la mort du grand-père et surtout de la révélation proférée le jour de sa crémation.
Histoire familiale, donc, racontée avec authenticité. Grâce au point de vue interne à l'héroïne, je la comprends, je l'accompagne, je souffre avec elle, je me révolte avec elle, je ris avec elle, je suis heureuse avec elle.
Parce "La dernière licorne" est un roman positif, de ceux que j'adore. Parce qu'il aide à voir la vie d'une autre façon, parce qu'il montre d'autres gens, que l'on considère comme "fous" (quelle horreur, cette étiquette qui généralise ! ). Et d'ailleurs, toutes sortes d'étiquettes qu'on pose sur les gens sont mises à mal ici.
Quel bonheur de lire les romans pour ados d'Eva Kavian ! Et quel bonheur ce sera de proposer ce roman à mes élèves de 15 ans !
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Paula et Anna sont deux soeurs très proches ayant seulement deux ans de différence. Petites, elles sont tombées dans l'escalier et Anna n'est jamais redevenue tout à fait comme avant puisqu'elle a perdu la parole. Paula pense que leur mère préfère maintenant sa soeur et culpabilise pour l'accident. Aussi quand le grand-père est retrouvé mort et qu'on découvre qu'il a été étouffé, la vérité éclate : ce n'est pas son fils qui l'a tué. Pour éviter l'internement au coupable, Paula décide d'y aller à sa place. Là bas elle découvre un univers auquel elle ne s'attendait pas et s'attache aux pensionnaires de la clinique. Contre toute attente, ce séjour va transformer Paula et la révéler...
Je remercie mon amie/correspondante de Babelio qui m'a fait découvrir cette auteur belge et ce roman. Ce livre sur l'adolescence et le lien très fort qui unit deux soeurs, d'autant plus fort que l'une a un handicap, est assez poignant. J'ai principalement apprécié le récit de la jeune fille à l'hôpital psychiatrique, on sent beaucoup d'humanité dans les scènes et portraits décrits par l'auteur. Néanmoins je reste un peu sur ma faim, même si l'histoire demeure belle. Je rajoute que certains passages m'ont paru parfois difficiles à lire, notamment quand E. Kavian mélange rêve et réalité.
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Certains livres abordent des sujets graves sans porter sur eux tout le poids de cette gravité. Tel est le cas de la dernière licorne de la Namuroise Eva Kavian, une auteure dont j'ai apprécié chacun des livres (voir ici, là et là aussi) et qui, avec celui-ci, fait une incursion dans la littérature jeunesse. Un livre porté par l'amour : celui qu'on donne, celui qu'on reçoit, celui qu'on espère, celui dont on doute.

Et c'est cet amour plus fort que tout que Paula a pour Anna, sa soeur aînée devenue aphasique lors d'une chute où la plus grande a tout fait pour protéger la plus petite qui constitue la ligne directrice de ce splendide roman fait de tendresse et d'humour, ceux qu'on retrouve dans tous les livres d'Eva Kavian et qui en font des livres remarquables et marquants.

Un amour tel qu'un jour, pour sauver Anna, Paula ira jusqu'à prendre sa place dans une institution. Un séjour qui la révélera à elle-même et qui fera qu'en quelques semaines tous les événements venus bouleverser son quotidien (notamment la mort de son grand-père) déclencheront une suite d'événements dont tous sortiront métamorphosés.

Un livre qui pose en même temps un regard sur l'aphasie, sur ce monde dans lequel vivent ceux qui en sont atteints et sur les manières de les aider à vivre une vie normale. Un sujet grave, disais-je. Mais c'est sans compter la façon de raconter d'Eva Kavian, sa manière de présenter chacune des étapes de l'apprentissage de Paula avec les yeux d'Anna, qui savent donner juste assez de légèreté au sujet pour que nul n'étouffe, impuissant.

Une fois de plus, chapeau à Eva Kavian qui m'a transportée dans sa Wallonie le temps de quelques expressions bien belges (« faire les poussières », entre autres) tout en nous livrant un roman fort où domine l'amour.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Pour ce rendez-vous Jeunesse, j'ai choisi ce roman d'Eva Kavian, une autrice dont j'ai aimé tout ce que j'ai lu et celui-ci restera dans le haut de la pile avec Ne plus vivre avec lui. Il ne faut pas trop en dire sur l'intrigue pour garder le plaisir. Anna et Paula sont soeurs, Paula est la narratrice dont on n'apprendra le prénom que bien tard dans le roman : sans doute parce que depuis l'accident domestique qui a rendu sa soeur aphasique, Paula n'a plus trouvé sa place dans la famille, entre des parents fusionnels (qu'elle nomme « la stéréo » puisque papa répète tous les avis et ordres de maman) et une mère qui a tout sacrifié pour s'occuper d'Anna. Anna qui, malgré sa différence, semble heureuse de vivre, aime tout le monde sans réfléchir et porte des robes de toutes les couleurs sur sa peau bronzée. Quand le grand-père meurt et qu'une révélation énorme se fait jour, Paula saisit l'occasion de se sacrifier à son tour pour sa soeur. Elle découvre alors un monde insoupçonné.

Dans ce roman, il est question d'amour entre soeurs, de relation mère-fille, de folie, de singularité, de don de soi, de bonheur. Paula, qui s'est enfermée dans sa carapace d'ado révoltée contre sa mère mais qui pleure comme un veau au moindre événement sensible, va grandir, mûrir le temps d'un été et recréer les relations avec et au sein de sa famille. Eva Kavian raconte cette transformation avec tendresse et humour (j'ai beaucoup ri) et l'inventivité du langage des rêves participe du bonheur de lecture. Encore une pette pépite !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Voici une lecture scolaire de mon fils que j'ai vécue comme une punition. ( je ne dirai rien à mon fils, il aimera probablement plus que moi le livre).
La narratrice s'appelle Paula et elle raconte comment la vie de toute sa famille a changé depuis l'accident de sa soeur. Il y a eu aussi le décès de son grand-père dont les souffrances ont été abrégées par un membre de sa famille.
Qui est le vrai coupable ? On le saura au fil des pages.
Le livre traite de sujets durs comme la maladie, l'euthanasie, le manque de confiance en soi, …
Il y a aussi beaucoup d'amour et de l'humour dans le livre. Mais pourquoi tant de choses positives pour une note qui ne correspond pas, me diriez-vous ?
Il y a beaucoup de choses invraisemblables et le langage du personnage principal m'a agacé. Mais c'est un livre jeunesse, donc, il faut avoir l'avis des jeunes pour lesquels il a été écrit.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Maman n'a jamais dit qu'elle m'en voulait. Qu'elle préférait Anna depuis toujours. Qu'elle pensait que c'était ma faute si Anna était tombée, et que c'est moi qui aurais dû prendre la dalle de marbre. Elle ne m'a jamais dit qu'elle ne supportait pas que je parle, que je réponde, quand Anna gesticulait quelques mots embrouillés. Mais elle ne s'est jamais réjouie de mes résultats scolaires, elle ne m'a plus jamais raconté d'histoires, elle ne m'a plus prise sur les genoux. J'avais tout ce qu'il fallait pour être heureuse, moi. Et je pouvais tout de même comprendre que ma soeur avait besoin de toute son attention, ce n'était pas trop compliqué à comprendre, ça! Sans compter que c'est pour me protéger qu'Anna s'était pris tout le choc.
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Milo l'a aimée dans la musique et dans la danse, il ne l'a jamais prise pour une handicapée. Ta mère a peut-être enfermé Anna dans sa propre souffrance. Anna est bien dans sa peau, elle est heureuse, je crois que Milo est amoureux de la capacité d'Anna à être heureuse, à construire son bonheur avec ce qu'elle a. C'est une qualité très rare, tu sais.
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Allez petite, à toi, prends un coussin, tape dedans, laisse-toi aller. J'ai pris un coussin et j'ai tapé. J'ai tapétapétapétapé. Contre ma mère, pour ma mère, contre Milo, contre ce porc à la langue gluante, j'ai tapé sur moi, pour moi, contre moi, j'ai tapé ma rage entière et je criais, je pouvais enfin sortir ma voix, la laisser libre. Alors, pendant un temps qui m'a paru infini j'ai crié. C'était le premier cri du monde ou le dernier, c'était ma vie entière qui se criait, c'était un zoo hurlant, un choeur amazonien, une armée de gorilles ou une meute de monstres, c'était moi et je criais.
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Je lui ai dit que je n'avais jamais vu autant de gens souffrir, autant d'adultes qui avaient perdu les pédales. Mais que ces gens n'étaient pas vraiment fous, à mes yeux. Ils vivaient tout plus fort, ce n'est pas pareil.
Je lui ai dit que je n'étais plus la même. Et que je voyais les choses autrement maintenant. C'est comme si j'avais changé la lentille de l'appareil photo.
Je regarde et j'écoute avant de penser, de parler, de juger. C'est comme si j'avais fait la paix avec je ne sais pas quoi, comme si la bataille hurlante et incessante qui grondait en moi avait trouvé autre chose à se mettre sous la dent que mes parents.
J'ai l'impression de devenir curieuse, d'avoir envie d'en savoir plus sur tout et de devoir regarder, pour apprendre et agir, pour exister.
C'est difficile à raconter. Maintenant, je peux comprendre des choses sans vraiment pouvoir les expliquer. Avant, je pensais tout comprendre, tout savoir, et cela m'empêchait de regarder.
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Je lui ai dit que je n'étais plus la même. Et que je voyais les choses autrement maintenant. Quelles choses ? Anna, maman, la vie, les gens, moi. Et tu les vois comment ? Je ne sais pas.C'est comme si j'avais changé la lentille de l'appareil photo. Je regarde et j'écoute avant de penser, de parler, de juger. C'est comme si j'avais fait la paix avec je ne sais pas quoi, comme si la bataille hurlante et incessante qui grondait en moi avait trouvé autre chose à se mettre sous la dent que mes parents. J'ai l'impression de devenir curieuse, d'avoir envie d'en savoir plus sur tout et de devoir regarder pour apprendre et agir, pour exister. C'est difficile à raconter. Avant, je pensais tout comprendre, tout savoir, et cela m'empêchait de regarder.
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