Citations sur Nuée d'oiseaux blancs (39)
Jamais encore il ne s’était douté de l’existence, chez la femme, d’une réceptivité aussi souple et aussi profonde, capable de vous guider tout en vous suivant ; cette passivité voluptueusement active et chaleureuse qui vous plonge dans une mer de parfums. (p.36)
Les morts ne font pas la morale aux vivants ; ils n'exigent pas d'eux qu'ils leur appliquent leurs catégories morales...
De jeunes feuillages croisaient leurs ombres sur la fenêtre derrière elle, et la lumière diffuse lui posait comme un doux éclat sur les épaules, glissant sur les manches du kimono, dont elle enrichissait les tons ; sa chevelure même semblait briller. Dans cette transparence, beaucoup trop claire évidemment pour une chambre de thé, la fleur de sa jeunesse resplendissait. Elle usait d'une soie rouge vif comme serviette, ce qui ne choquait pas entre ses mains de jeune fille mais donnait au contraire une impression de grande fraîcheur. A chacun de ses gestes, on eût dit une rose rouge s'épanouissant. Autour d'elle, c'était comme le vol de mille petits oiseaux blancs.
Oui, la cruche de shino s'offrait à son regard dans sa perfection absolue, insurpassable ; et grâce à elle, par l'effet tout-puissant de son autorité magistrale, il se trouvait transporté dans un monde de haute pureté esthétique où il ne demeurait plus rien de sombre, plus trace des noirceurs tenaces et des angoisses du péché. Plus aucune ombre.
A contempler le pur chef-d'oeuvre, Kikuji se prenait à penser que Mme Ota, elle aussi, avait atteint à la plus haute perfection, qu'elle avait été un chef-d'oeuvre de beauté féminine ; et il pensait que rien d'impur, rien de suspect, absolument rien de trouble ou de haïssable ne peut aller de pair avec la beauté. Un chef-d'oeuvre, par définition, est exempt de toute imperfection.
Jamais encore il ne s'était douté de l'existence, chez la femme, d'une réceptivité aussi souple et aussi profonde, capable de vous guider tout en vous suivant : cette passivité voluptueusement active et chaleureuse qui vous plonge dans une mer de parfums.
Une nuance de rouge à peine perceptible se jouait dans le blanc écru de la matière, comme Fumiko le lui avait dit ce matin au téléphone. A contempler cette pièce un moment, on eût cru voir le rouge monter, comme par transparence, dans le blanc. Le bord même de la tasse se teintait légèrement d'ocre rosé, plus foncé en un point.
Était-ce l'endroit où se posaient les lèvres pour boire ?
Comme maintenant , derrière ses paupières ,tout l'or du ciel du soir était resté ;et dans cet or ,il croyait voir ,comme maintenant , folâtrer les mille petits oiseaux blancs d'un certain furoshiki.
La cruche de shino s’offrait à son regard dans sa perfection absolue, insurpassable ; et grâce à elle, par l’effet tout-puissant de son autorité magistrale, il se trouvait transporté dans un monde de haute pureté esthétique où il ne demeurait plus rien de sombre, plus trace des noirceurs tenaces et des angoisses du péché. Plus aucune ombre.
À contempler le pur chef-d’œuvre, Kikuji se prenait à penser à Mme Ota, elle aussi, avait atteint la plus haute perfection, qu’elle avait été un chef-d’œuvre de beauté féminine ; et il pensait que rien d’impur, rien de suspect, absolument rien de trouble ou de haïssable ne peut aller de pair avec la beauté. Un chef-d’œuvre par définition est exempt de toute imperfection. (p.191)
Les morts appartiennent tout entiers aux sentiments profonds de notre cœur. Et nous pouvons les y chérir précieusement. (p.107)
- Reconnaissez donc qu'elle vous plaisait. Oui ou non?
- Je la trouve absolument charmante quant à cela.
- Là! Vous voyez bien que je vous avais deviné!
- Mais je ne vois pas le rapport : on peut bien trouver une jeune fille charmante sans, pour cela, vouloir l'épouser!