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Dans un quartier en périphérie de la capitale japonaise, une petite brocante est tenue par M. Nakano, un cinquagénaire excentrique. C'est plus une boutique de bric-à-brac. D'ailleurs, le propriétaire insiste pour le signaler aux clients potentiels : « Je vous préviens tout de suite que c'est une brocante ici, pas un magasin d'antiquités ! » Pour l'épauler, il peut compter sur l'aide de deux jeunes employés pour récupérer les marchandise et tenir la caisse, respectivement Takéo l'intorverti et Hitomi la naïve et réservée. Et aussi sur sa soeur Masayo, une âartiste (oui, oui, une âartiste !), spécialisée dans les arts plastiques et dont la contribution va de la décoration du magasin à… un peu de tout. À eux quatre, ils constitue presque un huis-clos. Il y a bien quelques autres personnages qui gravitent autour d'eux (dont des clients réguliers) mais c'est à peu près tout.

Dans La brocante Nakano, il ne se passe pas grand chose. Propriétaire et employés travaillent, mangent ensemble dans l'arrière-boutique, bavardent, partagent leurs états d'âme, se laissent aller à des confidences. Des liens se créent, des histoires d'amour aussi. En d'autres mots, c'est une suite sans fin d'événement du quotidien. Rien que cela. Et je n'écris pas cela avec ironie, mesquinerie ou quoi que ce soit de négatif. C'est bien de lire un roman qui rappelle qu'il fait bon vivre. En ce sens, ça me rappelle un peu Ensemble c'est tout, d'Anna Gavalda. Que des gens dont l'existence sera touchée, changée, par le compagnonage des autres.

Évidemment, La brocante Nakano est écrit dans le plus pur style oriental et j'ai de la difficulté à l'imaginer autrement. le rythme est lent mais je crois que c'est essentiel pour apprécier l'éclosion des sentiments qui uniront les personnages, pour s'attacher à eux. Et, plus on avance vers la fin, plus ça permet de se laisser charmer et submerger par la nostalgie (heureusement sans tomber dans le larmoyant). Après tout, Takéo et Hitomi sont encore jeunes, ils ne peuvent rester éternellement dans une brocante excentrée, ils devront voler de leurs propres ailes… L'écriture tendre et délicate d'Hiromi Kawakami est tout simplement sublime.
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Dans un quartier tranquille de Tokyo, la brocante Nakano tient son nom de son propriétaire, Haruo Nakano. On n'y trouve pas des pièces anciennes, précieuses et coûteuses, mais des objets du quotidien et quelques bibelots originaux. Pour l'aider à tenir sa boutique, le patron peut compter sur sa soeur, une artiste qui crée des poupées, sa vendeuse, Hitomi, et son employé Takéo, chargé de récupérer les marchandises chez les particuliers. Ensemble, ces quatre-là partagent travail, repas et confidences.

Autour d'un objet ou d'un client, Hiromi Kawakami raconte le quotidien d'une petite brocante sans prétention. Haruo, le patron coureur de jupons, sa soeur Masayo ''l'aaartiste'' de la famille, Takéo, le taiseux et Hitomi la narratrice tissent des liens au fil des repas partagés dans l'arrière-boutique et des journées de travail. Hitomi et Takéo se rapprochent et s'éloignent, s'aiment sans se l'avouer...
Pas d'action frénétique ni de rebondissements mais la prose d'une auteure qui sait comme personne évoquer les petits riens, le temps qui passe, les sentiments qui affleurent. Pudique, tendre et nostalgique, son roman nous immerge dans cette boutique dont on adopte le rythme lent et les personnages, tous attachants. La brocante Nakano est une bulle chaleureuse et amicale dont on a toutes les difficultés du monde à sortir. le lecteur voudrait rester encore un peu avec Haruo, Masayo, Takéo et Hiromi mais eux-mêmes devront quitter leur doux cocon, pour s'émanciper, grandir et mieux se retrouver.
Comme toujours un beau moment de lecture, serein et hors du temps, grâce à Hiromi Kawakami.
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« Quand il m'a remis de l'argent en trop, je le lui ai dit avec exactitude. Vous êtes vraiment honnête, ma petite Hitomi ! Cette franchise doit vous donner bien du fil à retordre, m'a dit M. Nakano d'une vois bizarre en s'emparant d'un geste magnanime des trois mille cinq cents yens que je lui tendais. ».

Autour du bric-à-brac de M. Nakano gravitent essentiellement trois autres personnages. D'abord ses deux employés, Hitomi, une jeune femme réservée et Takeo, un jeune homme lui aussi peu disert, qui lui sert d'homme à tout faire. Et puis il y a aussi la soeur de M. Nakano, Masayo, artiste qui passe néanmoins beaucoup de temps dans le magasin.

Le point commun entre frère et soeur, tous deux d'âge mûr, c'est la complication de leurs vies sentimentales. M. Nakano, un homme un peu pingre et original, en est à sa troisième épouse mais a aussi des liaisons avec d'autres femmes. Masayo va de déception en déception, avec des hommes peu fiables.

En contrepoint le jeune couple que forment Hitomi et Takeo brille par sa gaucherie… Ils ont vraiment des difficultés à se parler et plus encore à se comprendre. Une liaison s'ébauchera pourtant.

En apparence, peu de choses se passent dans ce roman, construit autour de différents objets qui arrivent ou partent de ce magasin. Je me suis toutefois attaché aux personnages, suffisamment pour aller sans problèmes au bout ce cette histoire douce-amère. le rythme est placide, ce qui n'est pas désagréable. J'ai eu l'impression moi aussi de passer du temps dans ce magasin, à guetter par la fenêtre l'arrivés de clients potentiels ou bien les saisons qui passent…
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M. Nakano Haruo tient une brocante "qui n'est pas spécialisée dans les objets anciens", comme il aime le préciser à ses clients.
Autour de lui, deux employés qui partagent son temps : Hitomi, la narratrice, et Takeo, un jeune homme introverti.
On trouve également Masayo, soeur de M. Nakano, qui réalise des poupées traditionnelles qu'elle expose.
Autour d'eux gravitent et se succèdent des personnages qui entretiennent des liens, souvent des liens amoureux, avec l'un ou l'autre des protagonistes.
Kawakami Hiromi nous offre ici le récit de toutes ces relations, parfois difficiles, parfois conflictuelles, parfois oppressantes, parfois épanouissantes qui émaillent la vie tranquille de cette brocante et des personnages qui l'habitent.
Le récit est serein et empreint de calme dans lequel flotte une certaine idée du bonheur, comme Kawakami sait si bien le décrire.
C'est un moment agréable, comme peuvent l'être les récits des années douces ou de Manazuru.
Un roman plein de sérénité à choisir pour fuir temporairement les turpitudes du quotidien.
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A l'ouest de Tokyo, dans un quartier périphérique à forte population estudiantine, M. Nakano tient une boutique de bric-à-brac depuis vingt-cinq ans : « une brocante, pas un magasin d'antiquités », comme tient à le préciser le propriétaire.
La brocante Nakano, c'est bien sûr un lieu rempli de bric-à-brac récupéré un peu partout, auprès de gens qui déménagent, ou qui vident les appartements dont ils ont hérité. Mais la brocante Nakano, c'est aussi aussi un lieu de vie, dans lequel se retrouvent le M. Haruo Nakano, le propriétaire irrésistiblement attiré par les femmes, sa maîtresse, la belle Sakiko, Masayo la soeur de Nakano, femme d'une cinquantaine d'année à l'âme d'artiste, qui coud des poupées, ainsi que deux employés. le jeune Takeo, nommé "récupérateur", conduit le petit camion chargé d'objets qu'il rapporte à la brocante, et Hitomi, la vendeuse, joue un rôle central, accueille les acheteurs, mais surtout écoute et rapporte les conversations.

Les jours passent, au gré des achats et des ventes d'objets, originaux ou non... Les vendeurs peuvent être des yakuzas, les acheteurs de riches Chinois… Les employés observent le manège de Nakano, qui, de plus en plus fréquemment, sous le prétexte d'aller à la banque, rejoint Sakiko. Des sentiments naissent entre Takeo et Hitomi qui se rapprochent, mais, les deux employés, sans véritable raison ne parviennent pas à s'aimer et finalement s'éloignent l'un de l'autre.
Que se passera t-il lorsque la brocante va « faire peau neuve » ? Cette période de travaux, c'est le moment pour chacun de suivre sa route, d'évoluer. Hitomi décide de reprendre ses études, Takeo changera d'orientation…. L'inauguration du nouveau magasin va pourtant donner à tous l'occasion de se retrouver, une nouvelle chance, un nouveau départ ?

Dans ce roman d'Hiromi Kawakami, j'ai retrouvé l'atmosphère délicate des « Années douces». Cette chronique d'une petite brocante japonaise est pleine de poésie – nous avons l'impression de partager le quotidien de ces personnages simples et attachants, qui, comme les objets qu'ils achètent et vendent, ont un côté « cabossé », un peu abîmé, mais qui leur donne toute leur valeur.

Une belle lecture.
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Le magasin de Monsieur Nakano n'est pas un magasin d'antiquités, mais une brocante comme il aime si bien le rappeler. On y trouve des objets en tous genre et de toutes provenances, mais souvent très originaux. Dans ce magasin vous pourrez y rencontrer, si vous avez de la chance, M. Nakano, cinquantenaire plutôt excentrique qui n'a pas sa langue dans poche et qui aime beaucoup (trop ?) les femmes. le plus souvent, vous aurez affaire à Hitomi, jeune femme qui tient la boutique lorsque Monsieur Nakano n'est pas là. Et si vous êtes réellement chanceux, vous y trouverez Masayo, soeur de Nakano, une artiste qui vient aider la boutique quand elle a un peu de temps ou pendant les périodes chargées. C'est une femme très solaire, qui quand elle est présente, augmente fortement le chiffre d'affaires. Et enfin, travaillant dans l'ombre, Takeo tient le rôle de récupérateur d'objets.

A travers différents épisodes (l'arrivée d'un nouveau client, une demande particulière, l'apparition d'un objet plein d'histoire...), nous suivons la petite vie de ces différents personnages. On suit leurs histoires d'amour, leurs états d'âme et leurs évolutions. La brocante Nakano est un roman purement "feel good" très agréable à lire et rempli d'humour. Les personnes au gré de leurs sentiments du moment, se croisent, se décroisent et s'aiment parfois. On s'attache très rapidement aux personnages et on se laisse porter par toute la douceur qui se dégage du roman.

Hiromi Kawakami est une auteure japonaise très souvent primée et est devenue l'une des auteures féminines les plus populaires au Japon. Je la découvre avec ce roman. La Brocante Nakano est un roman très frais mais qui, tout en simplicité, traite des thèmes de l'amour, de l'amitié, de la recherche de soi et des liens qui lient les êtres entre eux.
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Bienvenue à la Brocante Nakano. Pas de Louis ni de tub ici. Juste une petite boutique dans un quartier paisible et excentré. Pas de précieuses antiquité mais une brocante du quotidien.

Le magasin tire son nom de son propriétaire Nakano Haruo, grand amateur de femmes, toujours après un jupon. Il est secondé par la narratrice Hitomi et par Takeo une sorte de commis taiseux. Et puis sa soeur, Masayo, artiste femme libre et fantasque, vient apporter son aide à l'occasion. Un vrai soleil qui entre dans la boutique avec elle.

Le talent de Kawakami Hiromi ne tient pas dans des intrigues palpitantes au suspense insoutenable. Son domaine, à elle, tient plus du diffus, du flou, des émotions qui se tissent entre ses quelques personnages au gré des côtoiements quotidiens. Son écriture est toujours empreinte d'une grande délicatesse, aérienne et pudique, intimiste et raffinée. Ses protagonistes n'ont rien d'extraordinaire si ce n'est être eux-mêmes, avec leur singularité, leur personnalité, leurs non-dits.

Le roman parle de tout et de rien, de ce qui fait la vie avec l'amour, l'amitié, l'humour, les difficultés. Et l'auteure le fait si bien qu'on se retrouve comme ensorcelé dans la dentelle arachnéenne de ses phrases. Merci Kawakamisan et continuez de nous faire rêver!
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La brocante Nakano est installée dans une banlieue tranquille de Tokyo. Elle croule sous le bric à brac. Le propriétaire M.Nakano est un sympathique quinquagénaire qui aime beaucoup les femmes. Il est aidé par trois personnes: sa soeur aînée Masayo, une aaârtiste qui fabrique des poupées, toujours de bonne humeur, le jeune et taiseux Takéo qui l'aide à récupérer les objets chez les particuliers et enfin Hitomi, la narratrice, une jeune femme un peu à côté de ses pompes qui vient d'abandonner ses études.
Chaque chapitre est organisé autour d'un objet ou d'un client. On y croise celui qui veut vendre des photos osées ou bien celui qui veut se débarrasser d'un objet porte-poisse. Mais surtout on s'attache aux personnages récurrents à travers une minutieuse description de petits riens. Ils nous ressemblent tant avec leurs maladresses, leurs ridicules, leurs manies, leurs incertitudes et leur imprévisibilité ! Et on partagerait leur plat de nouilles chinoises avec plaisir !
Ce roman n'a pas la même profondeur psychologique que Les Années Douces ou le Temps qui va, le temps qui vient mais c'est quand même un très bon cru ! Hiromi Kawakami n'a pas son pareil pour capter les petits instants savoureux de la vie quotidienne.
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La brocante Nakano, c'est un peu le miroir de la vie...

Telle une scène de théâtre, vivante dans un lieu statique, la brocante Nakano est le siège de la rencontre, de l'échange, du hasard et des découvertes. C'est un roman aussi agréable qu'une brise en plein été, qui vient apporter de la fraîcheur et de la spontanéité. La vie s'y épanouit avec tendresse et délicatesse, le hasard parsème des petits bonheurs entre ces êtres, qu'on suit dans leurs déambulations, tant dans la ville que dans leurs têtes.

D'où vient tout le charme que j'ai trouvé à ce récit ? Très probablement du cadre temporel. Si l'histoire se déroule à notre époque, on met un petit moment à s'en rendre compte. Sans la mention des téléphones portables pour ne citer qu'eux, on aurait en effet l'impression d'être davantage dans le Japon d'après-guerre. Non pas tant à cause des mentalités que des manières un peu désuètes de Haruo et Masayo, des objets les entourant, de la description des lieux rappelant la beauté des boutiques anciennes. Mais aussi de la perception de la ville vécue au travers du regard des personnages.

On se prend très vite au jeu du magasin et à son rythme, jalonné par les récupérations d'objets modernes ou vieillots dont les propriétaires veulent se débarrasser aux quatre coins de la ville, les ventes aux enchères, les visites d'Haruo à sa maîtresse, celle de Masayo à la boutique. La brocante devient notre patio où on parcourt les étagères plutôt bien ordonnées, où l'on conseille un client, où l'on tente de percer le mystère d'un homme cherchant à tout prix à vendre un céladon soi-disant maudit.

Mais c'est surtout à la tribu qui gère le magasin que l'on s'attache. Déjà parce qu'ils ont chacun une personnalité bien frappée, chacun à leur sauce. On est touché par les amours adolescents d'Hitomi et de Takeo, deux êtres timides qui craignent d'entrer dans l'âge adulte, par ceux régressifs d'Haruo, coureur de jupons qui a un peu peur de vieillir. Mais ceux de Masayo sont les plus comiques dans un certain sens. Son caractère flamboyant, sa franchise et sa légèreté apportent beaucoup de pep's au récit. On s'intègre dans le récit avec facilité et bientôt, on croit partager leurs repas au fond de la boutique, entendre leurs secrets se dévoiler, leur fragilité. Il s'en dégage une grande douceur, une convivialité aiguisée. Très vite, on perce la coquille des apparences solides, autour d'un bol de nouilles, de raviolis, d'une tasse de thé, qui font relâcher les tensions et ouvrent aux confidences. La nourriture tient par ailleurs une vraie place dans ce roman et les plats évoqués ont la simplicité et le délice de l'improvisation chaleureuse !

Tout ça avec un bel entrain. On ne tombe à aucun moment dans un apitoiement larmoyant qui nous ennuierait rapidement. Au contraire, le livre regorge d'ondes positives. Hiromi Kawakami manie sa plume avec poésie et musicalité. Chaque chapitre se déroule avec un angle d'attaque différent, un nouveau pan de vie, une nouvelle affaire, si bien que notre curiosité est sans cesse sollicitée.

Que vous dire de plus pour vous persuader ? C'est un roman où on rit beaucoup car les personnages font preuve d'un sens aiguisé de l'humour et leurs réparties sont mordantes. Mais il éveille également notre tendresse face à la naïveté, l'hésitation, les doutes que nos personnages manifestent à de nombreuses reprises. La brocante Nakano, c'est un peu nous tous à bien des égards, avec comme paysage un Tôkyô urbain mais empreint de ses traditions et de son intemporalité caractéristique. Un très bon moment de lecture en somme.


Lien : http://wp.me/p12Kl4-mO
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Dans ce roman, Hiromi Kawakami nous dépeint une galerie de personnages sympathiques, de milieu modeste, sans grande ambition, loin du cliché du salary-man efficace, qui gravite autourdu magasin de brocante de Mr Nakano.
Un frère brocanteur et sa soeur artiste plasticienne, une jeune vendeuse et un jeune employé qui hésitent à entrer dans l'âge adulte et se fourvoient dans les méandres de la séduction et de l'amour déçu-décevant.
Une fois encore, Hiromi Kawakami dépeint avec modestie et délicatesse les relations complices qui se tissent au fil des petits moments du quotidien. de nombreux passages humoristiques s'égrennenet au long des pages, et j'ai plusieurs fois éclaté d'un rire franc à cette lecture.
Pourtant, je dirais que la magie n'a pas été au rendez-vous, alors que je l'espérais, subjuguée que j'avais été par "Les années douces".
En conclusion je dirais que ce roman m'inspire de la tendresse, tandis que "Les années douces" avaient éveillé en moi la passion...
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