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sur 196 notes
Mariko, 40 ans, hôtesse dans un bar, et sa fille de 12 ans, Midoriko, quittent Osaka pour rendre visite à Nastu, la soeur de Mariko, dans la chaleur étouffante de Tokyo. La mère ne pense qu'à se faire refaire les seins, la fille aborde la puberté en cessant de parler, la tante observe. Pendant trois jours, le trio se côtoie sans parvenir à communiquer, jusqu'à la crise d'hystérie qui ne changera pas grand-chose. En 112 petites pages, le roman alterne les voix de l'adolescente et de sa tante, ambitionne de parler du rapport au corps et de la femme japonaise. du moins ai-je supposé. On comprend que l'enchaînement de petits faits banals et son cortège de clichés sur la féminité (pêle-mêle : la séduction, le vieillissement, les changements hormonaux) est une manière pour ces femmes de se donner stabilité et prise sur le monde, et pour l'auteur d'élever son propos sans pour autant atteindre la maxime. Et on s'arrête à cela. À une sorte de réalisme sans queue ni tête, pas follement intéressant, comme un sphinx sans énigme, pour reprendre l'expression consacrée. Tout ce que j'aime dans le roman japonais contemporain me fait ici l'effet d'une caricature, d'un petit bout d'écriture facile et remâché. Et, Messieurs-Dames écrivains de tous genres, arrêtez de prendre les menstruations comme métaphore ultime du mystère féminin transgénérationnel, il y a longtemps qu'elle n'apporte plus rien.
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Deux soeurs, presque 40 ans pour l'une, un peu plus de trente pour l'autre, et la fille de 12 ans de la première. Et trois visions de la féminité, entre fantasmes et répulsion. Seins et oeufs de Mieko Kawakami a connu un grand succès sur son sol, les femmes japonaises, toutes générations confondues, y ayant trouvé, sans aucun doute, un écho à leurs propres interrogations, dans un pays où l'image du corps est le plus souvent associée à la sensualité silencieuse. Or le livre de Mieko Kawakami, par son impudeur, sa précision dans la description des modifications du corps féminin, à l'adolescence comme à un âge plus avancé, tranche et surprend par son réalisme et sa crudité. le roman alterne deux récits : celui de la soeur cadette, qui joue le rôle d'arbitre et de confidente, auquel répond les quelques extraits du journal intime de la pré-adolescente, qui, dans l'attente de ses premières "marées", trouve répugnant tout ce qui a trait aux fluides corporels et confie sur le papier son incompréhension de la décision de sa mère de se doter d'une "poitrine opulente". Au-delà de cette obsession au corps, Seins et oeufs évoque à la marge la solitude et l'anonymat des grandes villes ainsi que l'absence des hommes, ce que d'ailleurs aucune des femmes ne regrette. le livre est déconcertant à plus d'un titre : par sa brièveté même (cent pages), son ironie contrôlée et, surtout, son style à plat, proche du langage parlé, dont la désinvolture apparente et la trivialité donnent au roman une réelle touche d'authenticité, qualifiable aussi bien de douce que de cruelle. Avec, en prime, deux scènes étonnantes (celle des bains et celle des oeufs), drôles et follement inquiétantes à la fois.
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Mieko Kawakami a été élue femme de l'année au Japon en 2008 par le magazine Vogue. C'est à ce titre je présume qu'elle doit la parution la même année de ce roman ou grande nouvelle selon son humeur, que viennent de traduire les éditions Acte Sud.
Roman contemporain par excellence, "Seins et oeufs" nous donne quelques nouvelles des femmes japonaises et si je me fie à ma lecture, elles ne sont pas très bonnes.
Nous faisons la connaissance de Makiko, quarante ans et de sa fille Midoriko, 12 ans. Elles viennent passer deux jours à Tokyo chez Natsu, trente ans, soeur et tante des deux précédentes. Makiko ne vient pas pour le plaisir mais pour se rendre à la consultation d'une clinique huppée dans le but de se faire refaire les seins. Obnubilée par sa poitrine, la communication avec sa soeur et sa fille se résume au minimum syndical. Moins que ça, puisque sa fille ne lui adresse plus la parole, les échanges se réduisant à quelques mots écrits. Voilà pour les seins du titre. Quant aux oeufs, se sont ceux qui s'écoulent lorsque les règles arrivent et qui dégoutent fortement la femme en devenir qu'est Midoriko, vouant une haine dévorante à ses futures menstrues et l'écrivant dans son journal intime qui nous est livré au fil de l'histoire.
Roman sans homme puisqu'ici réduit en géniteur inconséquent et envolé, " Seins et oeufs" nous montre des japonaises déclassées,vivotant grâce à des boulots sans gloire, mais dont la fièvre consumériste les atteint de plein fouet jusque dans leur corps. Incapable d'assumer sa petite vie de serveuse, Makiko veut s'offrir de nouveaux seins pour qu'enfin dans sa vie elle ait quelque chose de réussi. Sa fille, représentante de la nouvelle génération, en réaction, semble prendre la voie de la nulliparité.
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Ce minuscule roman, encensé par le New York Times et Elena Ferrante a piqué ma curiosité. On y retrouve des thèmes universels, dont le rapport à son corps, la communication mère-fille, la difficulté de l'adolescence, tout cela dans un contexte japonais. le rituel du bain et le regard porté sur l'autre m'a particulièrement plu. Ce roman sur déroule sur quelques jours seulement et ne restera pas gravé dans ma mémoire mais il méritait mon attention. Je crois que je ferai une seconde lecture plus tard, question de m'imprégner de nouveau des écrits de la jeune fille qui sont si prenants!
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Une petite lecture bien sympathique !

Premier livre de cet auteur que je découvre totalement.

J'ai beaucoup aimé la relation entre les trois femmes, leur franc-parler. La plus âgée veut absolument se faire refaire les seins, sa fille veut grandir pour aider sa mère financièrement mais en même déteste la manière dont son corps évolue tandis que la tante a l'air indifférente à son corps.

J'ai aimé l'alternance entre le journal intime et la narration habituelle. Avec le journal intime, on est au plus proche de la nièce et cela nous permet de mieux comprendre son comportement lors de la narration générale.

Le personnage de la nièce est sans doute le plus intéressant à mes yeux, je trouve que son psychisme est très bien travaillé, qu'elle représente parfaitement cette période de l'adolescence où l'on veut grandir pour être au niveau des adultes, être indépendant et autonome mais en même temps, on exècre nos changements corporels et le fait d'être une femme nous insupporte.

Un petit livre qui fait bien réfléchir !
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Makiko et sa fille Midoriko,11 ans, rendent visite depuis Osaka à Natsu , soeur de Makiko , à Tokyo.
Makiko vient à Tokyo pour se faire refaire les seins dans une clinique réputée. Parallèlement, sa fille qui ne lui parle plus, rentre dans la puberté avec toutes les questions inhérentes à ce passage et beaucoup de difficultés.

Roman court, dans un style qui n'est pas celui que je connais des romans japonais.
On ne va pas se mentir, les thèmes évoqués ne me sont pas très familiers : Opération mammaire, premières règles ... sans être pénible , la lecture a été neutre , un peu comme une recette de cuisine dans un hebdo de télé ou l'émancipation de la perdrix dans le chasseur français.
Je suis passé à côté , mais je ne vois pas bien comme j'aurais pu être dedans. Certes l'évolution des rapports mère fille aurait pu m'accrocher, Mais l'évolution se fait très , trop ? , vite . L'intérêt à résider pour moi à partager le quotidien de Toktoïtes, à travers quelques moeurs là aussi bien éloignés de mon quotidien.
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"Seins et oeufs", ce titre étrange m'intriguait depuis un moment. C'est l'histoire de Makiko, une quadragénaire qui vivote à Ôsaka en élevant seule sa fille Midoriko, 11 ans, et peinant à joindre les deux bouts avec son travail dans un bar plutôt miteux. Et pourtant cette femme avec si peu de revenus est soudain la proie d'une obsession: se faire refaire les seins. Une marotte qui déplaît souverainement à Midoriko: elle grandit, voit changer son corps, plusieurs de ses copines ont eu leurs ragnagnas et l'idée que ça va lui tomber sur la tête un de ces jours et qu'elle va subir ça une fois par mois prenant des décennies la déprime au plus haut point ( nota: je la comprends totalement de ce point de vue). Pour elle pour qui ce changement est une malédiction, l'obsession de sa mère est incompréhensible. D'autant que Makiko rebat les oreilles de tout le monde avec cette opération, mais ne donne jamais le moindre début d'une explication ou d'une raison. le choses finissent souvent en dispute avec sa fille qui pour éviter ça, décide de ne plus parler, mais là encore, Makiko ne se pose pas de question, obnubilée par sa poitrine. le duo déboule un beau jour, chez Natsu, la soeur de Makiko, et la tante de Midoriko. Les choses vont-elles s'arranger grâce à l'intervention d'une tante extérieure à la dispute?
En voilà un que j'ai eu du mal a me procurer à la bibliothèque, apparemment il a eu beaucoup de succès.
Et en fait c'est une déception pour moi.

Le sujet était pourtant intéressant à la base: des relations mère-fille tendues, le point de vue de 3 femmes de la même famille mais d'âges différents sur la pression sociale faite aux femmes et le formatage: être belles, être féminines, avoir des enfants. or finalement, tout ça n'est qu'ébauché.

Makiko est agaçante à force d'être vaine, jamais elle n'explique la vraie raison de son obsession à se faire refaire la poitrine, elle se met en boucle sur ce sujet, et franchement le lecteur se dit très vite qu'en effet elle devrait consulter un médecin, mais pas un chirurgien esthétique, c'est plutôt au niveau psychologique qu'elle déraille.
Midoriko, la gamine en plein désarroi est un personnage plus réussi, les pages qui relatent sa souffrance intérieure en nous donnant accès à son ressenti personnel sont plus intéressantes. Mais voilà, parfois elle s'exprime bien, presque trop bien pour une fille de 11 ou 12 ans. Mais bon on ne va pas chipoter, les passages où elle s'exprime par écrit sont les meilleurs du livre, et bien qu'étant la plus jeune, c'est vraiment elle la plus réfléchie du trio, en tout cas , celle qui, avec ses expressions parfois enfantines, se pose les vraies questions. Et cerise sur le gâteau, s'interroge parfois sur les mots, le vocabulaire et ce que peuvent cacher les concepts.
Et Natsu, qui fait l'arbitre entre les deux, bien qu'étant la principale narratrice, reste tellement en retrait, narre, mais sans jamais dire à haute voix ses pensées lorsque sa soeur déraille, elle s'implique peu et reste passive, ce qui fait que l'action n'avance pas et, après un coup d'éclat, ne reste que le statu-quo: certes Midoriko a recommencé à parler, mais elle n'a pas obtenu de réponse lorsqu'elle demande "la vérité" à sa mère. quelle vérité? La vraie raison de cette obsession mammaire, ou la vérité concernant un père qu'elle ne connait pas et qui a filé à l'anglaise à sa naissance? Au court de ma lecture, j'ai plutôt l'impression que c'est cette seconde chose qui aurait débloqué la situation, et aurait donné un nouvel élan au sujet. Mais non, rien de ce côté.
(...)
Et des personnages qui s'enlisent dans leur coin à force de non-dit, ça a un peu tendance à me saouler. du coup je n'ai même pas apprécié la scène de pétage de plombs de Midoriko, censée être libératrice, mais qui tranche tellement avec la banalité de ce qui précédait qu'elle paraît trop théâtrale et fait l'effet d'un pétard mouillé. Et puis le côté symbolique appuyé ( Midoriko pique une crise, et se casse des oeufs sur la tête: les oeufs, les ovules, le symbole de la féminité qu'elle refuse, tout ça.. pas subtil donc)
Donc non, un échec pour moi, surtout par manque de caractérisation des personnages et par le fait que chaque bonne idée soit systématiquement abandonnée pour partira dans une direction platounette. J'aurais vraiment aimé l'apprécier, mais loupé pour moi.
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Makiko a quarante ans et une obsession, se faire refaire les seins. Dans ce but, elle se rend avec sa fille Midoriko chez sa soeur, Natsu, à Tokyo.

Natsu devient le témoin d'une relation rompue entre Makiko et Midoriko.
Cette dernière ayant même pris la décision de se murer dans le silence et ne communique plus que par de petits mots écrits.
Son statut de pré-adolescente est lourd à porter pour la jeune fille. Elle n'aime pas les transformations de son corps, elle déteste cette histoire de grandes marées (les règles) et elle est profondément effrayée par le fait de devenir femme.
Alors même qu'elle fuit la féminité sous toutes ses formes, elle ne comprend absolument pas le désir de sa mère d'avoir une nouvelle poitrine.

Dans le petit appartement de Natsu, trois générations de femmes vont nous dévoiler les doutes, les peurs et les souffrances des femmes japonaises.

Mon avis :
Dès les premières lignes, on sait qu'on est dans un roman japonais.
Il y a toujours une écriture particulière, quelque chose qui sonne différemment et qui nous indique l'origine.

Ce roman je l'ai lu avec plein de points d'interrogations dans la tête. Je ne comprenais pas très bien où voulait aller l'auteur mais j'avais très envie de la suivre.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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comment trois femmes d'une meme famille ne se connaissent pas et ne se parle pas. Ce livre raconte les vues différentes que ces trois personnages ont sur la chirurgie esthétique au Japon.
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Mieko Kawakami parvient dans ce roman à nous plonger dans la tête de Japonaises de deux générations différentes, toutes deux insatisfaites de leurs corps. Elle aborde avec brio les relations conflictuelles que peuvent exister entre une mère et sa fille, et le tout, bien qu'il semble en apparence superficiel, est en réalité très profond.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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