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sur 196 notes
Pendant, mon séjour japonais, je lisais aussi le roman « Seins et Oeufs » de Mieko Kawakami, une étoile montante des lettres nippones. Connue d'abord pour son blog et comme chanteuse, elle a conduit une série d'interviews avec Murakami, l'interrogeant sur la sexualisation des femmes dans son oeuvre.
« Seins et Oeufs » était d'abord une nouvelle, que l'auteure, native d'Osaka, a plus tard développé en un roman. En français, il semble que seule la version courte du récit soit disponible. Makiko et Natsuko sont deux soeurs, abandonnées par leur père et élevées par leur grand-mère après que leur mère, une hôtesse de bar, soit morte dans d'un cancer. Dans la première partie du livre, Makiko et sa fille adolescente, Midoriko, arrivent en train d'Osaka à Tokyo où sa soeur essaie de percer dans le monde littéraire tout en travaillant comme bibliothécaire. Makiko, qui comme sa mère travaille dans un bar, cherche des informations sur les options pour se faire refaire les seins. Sa fille, elle, refuse de parler, mais se laisse tenter par les livres qui s'entassent sur les étagères de sa tante.
Dans le deuxième volet, huit ans plus tard, Natsuko a réussi a publié un livre, mais plus que de sa carrière littéraire, elle se préoccupe d'avoir un enfant. Comme elle n'a aucune relation amoureuse depuis plusieurs années, elle se renseigne sur les possibilités de faire appel à un don de sperme. Ce faisant, elle tombe sur une association regroupant des enfants qui ne connaissent pas leurs pères biologiques, parce qu'ils ont été conçus via cette procédure de fécondation où le donneur reste anonyme.
J'ai beaucoup aimé découvrir, à travers « Seins et Oeufs », un angle plus féminin de la littérature japonaise, une littérature, qui comme le pays, nous semble parfois toute proche par sa modernité, mais parvient toujours à surprendre.

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Un livre intéressant qui aborde différents sujets autour du corps de la femme et de la société et de ses attentes.
Nous sommes du point de vue de la soeur de la mère, qui vit à Tokyo et chez qui la mère et la fille viennent passer quelques jours. La mère a 39 ans, la fille 12 et la soeur une petite trentaine d'années si je ne me trompe pas. La mère a une obsession : se faire refaire la poitrine. Sa fille ne comprend pas du tout cette volonté. La mère va poser la question de la beauté, quel corps de femme est "beau" ou pas, comment il "faut être", etc. La fille, quant à elle, a fait le choix du silence. Elle ne parle plus et nous avons son point de vue à travers les notes qu'elle prend dans son journal intime. A 12 ans, elle se pose des questions concernant les changements de son corps : les premières règles, devenir "une femme", la capacité à avoir des enfants à son tour, etc.
Un court roman qui pousse donc à réfléchir à ces questions, aux questions de la chirurgie esthétique, etc. mais qui n'apporte pas vraiment de réponse (mais de toute façon, le peut-on ?).
SPOILER ? => La fin est vraiment bien trouvé dans un sens mais dans un autre... un peu beaucoup bizarre quand même.
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Je tenais à découvrir le court roman qui a révélé Mieko Kawakami, que je tiens pour l'un des meilleurs écrivains japonais actuels, deux sexes confondus. Lauréat du prix Akutagawa, je savais que ce n'était pourtant pas son meilleur, loin s'en faut. Au verdict, ce fut plutôt une assez bonne surprise.

Le décor est planté d'une famille incomplète et dysfonctionnelle, les trois femmes que nous suivons sont assez barrées. Natsu doit avoir environ 30 ans et reçoit chez elle à Tokyo sa soeur aînée Makiko, qui s'est retrouvée mère célibataire de Midoriko. Les deux femmes vivent à Osaka et ne roulent pas sur l'or, Makiko étant hôtesse de bar. Makiko est venue avec une obsession en tête, se faire refaire les seins, et entend bien passer au bistouri dans une clinique de Ginza. Midoriko est clairement prise dans les affres de la crise d'adolescence, elle a décidé de ne plus parler autrement qu'en écrivant sur un carnet, et trouve tout répugnant, à commencer par se voir devenir peu à peu une femme, avec l'irruption des règles, le mystère de l'ovulation et tout le toutim.

Les trois femmes traînent leur dégaine maigrichonne, leur ennui et leur avarice de mots pendant ces quelques jours, dans des échanges et situations où l'absurde n'est jamais loin. le texte tourne largement autour de cette obsession de ses petits seins piteux à refaire, et franchement on ressort instruit sur les trois techniques possibles, leurs avantages et inconvénients ! Derrière une apparente banalité, Mieko Kawakami livre un texte plus profond qu'il n'y paraît sur le mal de vivre dans un univers de solitude, dans une société japonaise où les femmes sont souvent en souffrance. Au Japon, ça ne se fait pas de faire des enfants hors mariage. Les mères célibataires y sont assez nombreuses et mal vues, peu aidées financièrement, et condamnées pour s'en sortir à faire de petits boulots. Les adolescents ont bien du mal à se projeter dans la vraie vie, par manque de sens, ils n'ont pas envie de faire des enfants et fonder une famille.

Dans ce roman, les trois femmes vont-elles finir par enfin se regarder et s'écouter, et tirer un fil pour peut-être, qui sait, faire de ce court séjour un nouveau point de départ pour retisser un vrai lien familial ?

Mieko Kawakami use d'un style sobre, pudique voire assez sec, mais non dénué d'un humour pour exposer cette sorte de huis-clos féminin, qui pourrait très bien faire l'objet d'une mise en scène théâtrale. Avec le recul de quelques années et plusieurs excellents romans parus depuis, on se dit que ce roman augurait déjà d'une suite de carrière talentueuse.
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Je me suis dit que Seins et Oeufs, ce petit roman de Mieko Kawakami pourrait convenir à mes vacances. La couverture à un je-ne-sais-quoi d'étrange et perturbant qui ajoute à ma curiosité naturelle envers les lettres japonaises.

Seins et Oeufs, c'est un récit de femmes qui m'est tellement éloigné, tant par la géographie que par le genre et c'est peut-être pour cela je ne suis pas entrer en phase avec les 3 protagonistes féminines. Je ne sais pas si une lectrice y trouvera plus d'écho mais Seins et Oeufs m'a laissé dans un état assez neutre, sinon les bizarreries de certains comportements. Et oui, il y a des oeufs dans l'histoire.

Je ne vois pas bien quoi dire de ce roman de Mieko Kawakami sinon que j'ai quand même senti une certaine originalité chez cette autrice, une certaine touche qui la démarque. Mais je suis pas un spécialiste de littérature japonaise.
Lien : http://livrepoche.fr/seins-e..
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L'avantage de Babelio est d'ouvrir l'horizon de lecture pour découvrir de nouveaux auteurs et des ouvrages différents de ce qu'on aurait lu habituellement. C'est grâce à la liste d'Ellena Ferrante que j'ai tenté ce roman japonais. J'ai trouvé ce livre vraiment intéressant car il évoque le rapport au corps selon l'âge.
Makiko est complexée par son corps et rêve d'avoir des seins plus volumineux : derrière cette obsession se cache la peur de la vieillesse, l'envie de retrouver son corps avant la grossesse et aussi un besoin de reconnaissance peut-être, qui s'explique par la précarité de sa situation sociale. Elle travaille dans un bar où on lui attribue les tâches les plus ingrates en plus de l'accueil du client et elle élève seule sa fille adolescente.
Quant à Midoriko, c'est le contraire. Elle vit mal le passage à l'adolescence avec tous les changements hormonaux et physiques qui en découlent. Son mutisme s'explique par les relations orageuses qu'elle entretient avec sa mère.
Ce roman japonais comprend quand même une part de mystère, liée à cette culture si originale. La scène la plus stupéfiante est celle des oeufs, qui j'imagine, est une scène que je ne rencontrerai plus jamais ailleurs. Quelle est la signification de ce geste qui semble tellement ridicule à nos yeux d'Occidentaux ? Je reste encore perplexe donc si une bonne âme pouvait m'expliquer.
En tout cas, c'est une lecture originale que je vous recommande si vous voulez découvrir la littérature japonaise. le thème est principalement féminin donc je ne sais pas s'il intéressera les hommes.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Il y a
les seins de Katharine Hepburn
des seins de polos sans manches
des seins de double-mixte
Il y a
les seins de Jean Harlow
Et puis il y a ...
les seins de Makiko

(Extrait revu et corrigé pour l'occasion de "Platine" de Régine Detambel).

"Seins et Oeufs" ("Chichi to Ran" pour la version japonaise) est le deuxième roman de Mieko Kawakami, il a paru au Japon en 2008 et une fois de plus la plume de l'autrice ne m'a pas laissée indifférente tant elle exprime avec un naturel désarmant tout ce qui a attrait au corps de la femme et à son intimité. Avec ce court récit Mieko Kawakami nous offre une parole de femmes, sensible parfois même délicieusement effrontée et qui nous laisse un léger goût d'amertume tant elle pousse à l'introspection.

Mieko Kawakami nous raconte un moment de la vie de trois femmes d'une même famille, chacune rendue à une période charnière de son existence dont la plus jeune des trois est âgée de douze ans : Midoriko. Midoriko qui depuis six mois a décidé de ne plus parler à son entourage sauf par le biais de l'écriture, des petits mots griffonnés ici et là et son journal intime dans lequel elle exprime son mal-être face à son corps qui se transforme sous les effets de la puberté et face à sa maman pour laquelle elle s'inquiète beaucoup (beaucoup trop pour une jeune-fille de douze ans). La maman c'est Makiko, elle a trente-neuf ans et élève seule sa fille depuis une dizaine d'années, elle peine à joindre les deux bouts en travaillant comme hôtesse dans un bar d'Osaka, ce qui ne l'empêche pas de nourrir une obsession pour ses seins qu'elle projette de faire refaire dans un futur très proche. Et enfin Natsu, qui est la soeur cadette de Makiko, chez qui mère et fille vont se rendre le temps d'un court séjour durant lequel elles vont devoir cohabiter toutes les trois tant bien que mal dans le petit appartement tokyoïte.

Si Mieko Kawakami donne la parole à Midoriko par l'intermédiaire de son journal intime c'est Natsu la soeur cadette qui s'approprie la narration de ce récit en nous partageant un point de vue railleur et bien souvent désabusé quand il s'agit d'évoquer sa soeur. On ressent une forme de rancoeur contenue dès les premières pages, rancoeur certainement liée à son propre mal-être car finalement dans cette histoire celle qui est le moins en accord avec son corps n'est pas celle qu'on voudrait bien nous laisser croire.

Midoriko petit poussin trop fragile parviendra-t-elle à sortir de sa coquille à l'issue de ce séjour ? Makiko ira-t-elle au bout de son projet de se faire refaire les seins car malheureusement elle fait partie de ces femmes qui se retrouvent en situation de grande précarité, elle est une "boshi-katei", une mère célibataire, élever seule un enfant au Japon est un véritable parcours du combattant, le marché du travail donnant la priorité aux hommes et la pension alimentaire n'étant pas obligatoire comme en France. Mais paradoxalement ces femmes n'hésitent pas comme Makiko à cumuler les emplois et pour certaines à dépenser 1 500 000 yens pour modifier leur apparence. Comment Makiko pourrait-elle résister ? La chirurgie esthétique est en plein essor au Japon, elle est partout, blanchiment de la peau, augmentation mammaire, chirurgie des paupières pour occidentaliser le regard, publicités, panneaux d'affichage qui vous promettent une vie meilleure, être plus belle pour avoir un bon mari, être plus belle pour avoir un bon travail...
Et même si ne pas aimer certaines parties de notre corps est dans notre nature profonde, nous avons toutes et tous des complexes et nous vivons tant bien que mal avec mais certaines femmes plus fragiles comme Makiko y voient peut-être là un remède miracle pour adoucir le malaise ressenti face aux difficultés de l'existence qui leur est imposée.

J'ai trouvé les trois personnages de ce récit extrêmement touchants, chacun à sa manière : Midoriko qui s'inquiète tellement pour sa maman et qui refuse de voir son corps changer. Comment expliquer à une jeune fille de douze ans qui ne supporte pas l'idée d'avoir les seins qui poussent que sa maman, elle, voudrait se faire opérer pour en avoir plus ? le personnage de Natsu aussi, qui est si dure envers les autres et envers elle-même et qui finalement quand on soulève un peu la carapace laisse entrevoir une profonde solitude, un grand besoin d'amour et une fébrilité certaine face au temps qui passe et à ses effets sur le corps.

Un très joli roman sur la perception que peut avoir une femme sur son corps à différents moments de sa vie et sur l'estime de soi, que je vous invite à lire...

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C'est une histoire de féminité à laquelle nous avons affaire, et à plusieurs voix. Natsu, d'abord, la tante et narratrice, dont le récit est entrecoupé par le journal intime de Midoriko, la fille de Makiko.

Les femmes sans cesse ramenés à leur biologie (Seins et oeufs, oeufs=ovule, vous aurez deviné). L'angoisse des premières règles chez la plus jeune, envie de mammoplastie pour sa mère. Celle-ci qui compare avec sa soeur le corps des autres femmes aux bains publics… La récurrence du sang, manifestation des émotions ou des peurs. de la sueur, qui colle la peau comme une mise-en-bouche du final explosif. Ce corps féminin est en constante mutation. La peur de la jeune fille, de devenir une femme. La peur de celle qui vieillit, de ne plus en être une totalement. Et l'étrangeté constante, face à ce corps qui ne cesse de vivre et de s'animer. Qu'on souhaite modifier ou au contraire ne rien y changer. Et qui trahit, toujours.


Autre remarque : l'écriture. Je lis comme critique que le style de l'autrice est trop occidental et pas assez dépaysant. Je trouve cela dommage d'être assigné à une nationalité, et aux projections que celle-ci peut véhiculer. L'art, c'est certes faire voyager, mais aussi rentrer chez soi. On n'aimerait pas autant les polars scandinaves si les flics n'y buvaient pas café après café. Exemple volontairement ironique, mais vous voyez l'idée. le miroir tendu dans ce livre m'a rappelé des scènes vécues avec les femmes de ma famille. Les papotages qui nous paraissent parfois une musique d'ambiance et qui pourtant nourrissent et modèlent notre vision du monde. Malgré les incompréhensions, malgré les silences (et celui de Midoriko montre quelque chose de l'impossibilité à retirer certains mots), elles cohabitent. Entourées, et seules face au bavardage de l'autre. Comme si nous étions irréels…

Et c'est aussi une réflexion sur le fonctionnements du cerveau aussi, avec le personnage de Natsu, qui ne sait plus d'où vient tel ou tel souvenir, qui déréalise parfois. le processus des souvenirs est parfaitement décrit : l'attention sur des petits détails, le floutage du reste. La manière dont on les remâche en voulant les remodeler. C'est une histoire lente comme une journée de fin d'été chez de la famille. On se demande quand ce sera fini, et quand ça l'est, on ne sait pas trop ce qu'on en a pensé.
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Makiko approche la quarantaine. Célibataire avec une enfant à élever, elle se pose des questions sur sa vie. Que faudrait-il changer ? Ses seins, peut-être...

Midoriko, sa fille, une adolescente de douze ans, elle aussi se pose beaucoup de questions. Notamment, sur ses premières règles. C'est répugnant, le sang qui coule entre ses jambes... et ses seins qui poussent. Pourquoi, ne peut-elle pas resté une petite fille ?...

Au milieu, Natsu la tante, qui en terme d'âge se retrouve au milieu de ces deux "femmes". le temps d'un week-end, elle servira de médiatrice entre la mère et la fille. Il faut dire que depuis que Makiko a la lubie obsessionnelle de vouloir se refaire les seins, Midoroki refuse totalement de parler, et ne quitte plus son carnet où elle note ses brèves réponses, ses échanges "verbales".

"Seins et Oeufs", c'est une histoire de femme et de féminité, qui traite du corps, de ces changements à des âges différents et de la perception que l'on a de son propre corps, de sa personnalité. Deux générations et demi pour comprendre son corps, (oser) se regarder dans le miroir et accepter - ou pas - le reflet renvoyé. Avec une Kirin et un Suntory whisky, je suis à l'écoute de ces corps, je les regarde, les observe, perçoit leur méfiance, leur désir, leur dégoût. Et lorsqu'elles m'emmènent au bain public, je suis avec elles, tel un voyeur qui détaille la taille des nichons qui se balancent devant moi. D'ailleurs, Makiko aussi, obsédée par ces atouts féminins, elle les mate, les scrute, les détaille, les qualifie. Elle devient mon mentor en matière de seins, sur leur forme, leur taille, leur couleur...
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J'ai découvert Mieko Kawakami l'année dernière grâce à la lecture de son roman : “De toutes les nuits les amants”, qui a été un véritable coup de coeur pour moi, car il est écrit et traduit avec beaucoup de finesse,il est très délicat, l'atmosphère est particulière et les personnages principaux sont attachants, et la manière de tisser les liens entre eux m'avait fait me sentir proche d'eux.

Seins et Oeufs”c'est l'histoire de trois femmes Japonaises, nées à des générations différentes, entrain de traverser les âges. Ce sont des femmes de la même famille.
Il y a Makiko, 39 ans, maman solo, qui travaille durement comme hôtesse dans un bar, elle est obsédée par l'idée de se refaire les seins.
C'est la mère de Midoriko, qui a 12 ans et que nous découvrons plus intimement dans son journal intime, ce qui, comme nous pouvons nous y attendre, donnera des répliques plutôt cinglantes à ce texte. Midoriko a une particularité, elle ne s'exprime plus à l'oral.
Puis il y a Natsu, la petite-soeur de Makiko, de 10 ans sa cadette, qui va accueillir le duo mère-fille dans son appartement à Tokyo, le temps de quelques jours.
Comment va se passer la cohabitation entre ses trois femmes? Que vont-elles se raconter? Comment vont-elles parvenir à s'influencer? Dans quelle mesure? Elles s'observeront et de ses observations naîtront des questions, des prises de conscience, des acceptations?
La féminité naissante et vacillante sera au centre de ce huis clos.
Jusqu'où la plus jeune s'enfermera dans son mutisme?
Jusqu'où la plus âgée (si jeune encore), trafiquera son corps? le fait-elle pour elle? Pour les hommes? Pour la société?
Quel sera le rôle de la soeur cadette Natsu?

Mon avis : 
Avec l'alternance entre le journal intime de Midoriko et les dialogues entre les deux soeurs, ce court texte est bien pêchu, bien rythmé et profond.
Sans cette forme, le sujet certe m'aurait intéressé, mais il lui aurait manqué quelque chose. Une énergie bien féminine, vive et percutante.
J'ai aimé cette histoire où l'évolution de la féminité est le sujet central. le rapport à son corps, ce corps qui se métamorphose, qui passe les saisons (je repense au livre que j'ai lu hier, Nagori, la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter).
Ces femmes sont donc dans leur nagori.
Le corps changeant de Midoriko et cette abjection à vouloir grandir,un passage très violent pour elle. Et sa mère, qui veut, à l'aube de ses 40 ans, se prouver à elle-même qu'elle peut encore avoir une emprise sur son corps, qu'il peut s'embellir encore et surtout d'un point de vu psychologique qu'elle garde le contrôle sur lui, en pouvant le modifier selon son envie. Se plaire.
Natsu, la soeur cadette, est là pour emmagasiner les réflexions de chacunes, temporiser, amener la réflexion. Elle est très intéressante pour la progression du récit puisqu'elle se situe entre les 2 âges.
Même si ce récit était court (108 pages ), j'ai pu m'attacher et saisir rapidement chaque personnage. J'ai beaucoup aimé cette lecture et je vous la recommande vivement.
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J'ai toujours du mal à me glisser dans la prose japonaise et à saisir le fonctionnement des Japonais. le fossé culturel est grand. Ce court livre n'échappe pas à la règle, hélas, même s'il est intrigant, éclairant et m'a donné envie de poursuivre dans la découverte de l'oeuvre de son autrice, par ailleurs, merveilleuse comédienne.
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