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3,24

sur 196 notes
Un roman très court qui met en scène un huis clos entre 3 femmes : une mère divorcée, sa soeur célibataire et la fille adolescente. Toutes les 3 s'interrogent sur le corps et sur la féminité qu'elles vivent comme un fardeau. Pas de place pour le plaisir dans cette expérience. Même la scène des oeufs qui aurait pu être drôle et servir d'exutoire est douloureuse. A lire comme une exploration japonaise du corps.
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J'ai toujours du mal à me glisser dans la prose japonaise et à saisir le fonctionnement des Japonais. le fossé culturel est grand. Ce court livre n'échappe pas à la règle, hélas, même s'il est intrigant, éclairant et m'a donné envie de poursuivre dans la découverte de l'oeuvre de son autrice, par ailleurs, merveilleuse comédienne.
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J'avais acheté ce roman en occasion pour rien du tout. Je redoutais un peu ma lecture de ce roman. Pourquoi? Aucune idée. Encore moins après lecture. Heureusement que le défi lecture auquel je participe m'a poussé à le lire.


On suit trois générations de femmes : une adolescente et sa mère, Makiko regnoignant Natsu la soeur de Makiko. La première découvre sa féminité et la déteste. Elle trouve tout dégueulasse, ne parle plus et écrit pour communiquer. Makiko a 40 ans et veut se faire refaire les seins. Quant à Makiko, elle a 30 ans et est célibataire. Elle se retrouve ente les deux à devoir comprendre ce qu'il se passe dans leur tête.


Ce roman est une description parfaite de la femme à trois moments de sa vie. C'est une forme de critique. On devient femme parce qu'on a ses premières règles (le passage à ce sujet m'a rappelé des souvenirs). On n'est plus femme parce qu'on ne peut plus avoir d'enfant et que le corps change. On n'est plus attirante pour les hommes. C'est plus ou moins ce qui est dit avec justesse et sans violence dans ce roman.


J'ai aussi eu le sentiment que l'autrice voulait célébrer la femme telle qu'elle est : un être humain avant toute chose. Il y a autant de corps différents qu'il y a de femmes sur terre. On ressent cette différence positivement. Natsu est la seule qui ne se pose pas trop de questions sur son corps et son statut de femme. Elle a conscience qu'elle approche d'un âge qui ne lui permettra plus d'avoir d'enfants mais ça lui passe plus ou moins au-dessus. On sent que c'est la société qui le lui rappelle.


en bref, j'ai trouvé ce roman d'une justesse incroyable qui devrait être lu par toutes les femmes du monde entier et pourquoi ces messieurs s'ils veulent réellement nous comprendre mais je pense que certains mots vont les faire fuir.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Une femme parle du corps des femmes, de leur transformation naturelle (les premières règles du personnage de l'adolescente ; le vieillissement) ou pas (une opération - pour la mère de cette adolescente, qui veut se refaire la poitrine).
Un thème qui n'est pas si courant ?
Le traitement est frontal (par le journal que tient l'adolescente ou les scènes dialoguées) c'est-à-dire que les trois personnages sont suffisamment bien dessinées pour que sur les quelques jours de cette histoire (courte dans son développement, une centaine de pages), on saisisse ce qui se joue sur les identités en devenir, et leurs interrogations sur leurs féminités.
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Un langage parlé et assez cru. Nouvelle (?)qui n'a que la peau sur les os ou plutôt que la coquille sur l'oeuf et ça fait pas beaucoup pour un roman (?). Au niveau profondeur ou/et consistance c'est pas un oeuf d'autruche loin de la même plutôt des oeufs de troglodytes pour les seins idem c'est d'ailleurs le sujet du livre. Faut -il en pleurer ou en rire? surtout qu'il a obtenu le Akutagawa
Ce petit microcosme féminin n'est pas intéressant du tout On est loin de la sensibilité de Yoko OGAWA
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Alors que j’ai fini ma lecture il y’a deux jours et que je rédige ma chronique, les personnages de ce livre sont toujours présents dans mes pensées. A leurs histoires, j’ai eu des échos de souvenirs passés…

Midoriko a été mon premier « écho ». C’est une jeune fille qui rentre dans sa puberté. Elle ne désire pas ses premières règles (qu’elle nomme « Première marées »), au contraire des autres filles de sa classe.
Après plusieurs recherches, Midoriko ne comprend pas le faite de se considérer comme femme car on a ses règles et donc enfanter. Quel plaisir y’a t’il à saigner une fois par mois ? Est-elle juste là pour enfanter ?
Ne sachant comment exprimer ce « dégoût » et son incompréhension avec sa mère, elle n’adresse la parole à personne et ne répond que par écrit avec son carnet.
Oui, beaucoup d’entre nous ont dû se poser ce genre de questions à la puberté, appréhender cette « première arrivée » et se sentir incomprise lorsque d’autres avaient hâte de « passer cette étape ».

Makiko a été mon second « écho ». C’est une mère célibataire qui travaille en tant qu’hôtesse dans un bar. Elle a été abandonné par le père de Midoriko lorsqu’elle a annoncé sa grossesse, s’épuise physiquement dans son travail (perte de poids), et se sent mal dans son corps. C’est surtout sa poitrine qu’elle déplore: Pour elle, avoir allaiter sa fille, la fait dépérir et perdre toute sa rondeur. Makiko pense que de nouveaux seins lui apporteront de nouvelles choses dans sa vie, et se penche plus sur les divers publicités des cliniques que sur sa fille muette.
« Ils sont trop petits… Trop gros… Pas jolis soutien-gorges pour grande taille, Décolletée vide, Ne pas vouloir allaiter et abîmer mes seins, Pouvoir allaiter dans des espaces publics sans regards malsains ou dégoûtés etc… »
Un moment, dans notre vie, on a toute eu des rapports quelques fois compliqués avec notre poitrine, un des signes référents de la féminité.

Et il y’a Natsu, la soeur de Makiko, celle qui va se trouver au milieu de la tension entre la mère et fille. C’est une jeune femme célibataire de 30 ans, travaillant et ayant son propre appartement à Tokyo . Elle représente d’une certaine manière, une partie des jeunes femmes japonaises de la société actuelle (Beaucoup d’entre elles préfèrent mettre en avant leurs carrières que la vie de famille. En effet, elles ne désirent pas perdre leurs postes après leurs mariages ou la naissance de leurs enfants vu le peu de crèches présents au Japon. Ce statut est mal vu par une partie de la population). Elle reste un peu en retrait par rapport aux deux autres personnages et nous narre ce qui se déroule lors de cette visite. Pourtant, j’ai eu un troisième écho avec elle mais à titre personnel.
Cette histoire se conclura après une scène « très symbolique » avec des oeufs. Mais ça, je vous laisse découvrir.

CONCLUSION:
J’ai beaucoup aimé cette lecture. Ces trois personnages m’ont vraiment touchée et fait ressortir de vieux souvenirs. Le livre se lit facilement, et on alterne très bien entre la narration de Natsu et les notes écrites de Midoriko.
Je regrette juste que le livre soit si court et que quelques questions restent sans réponse (exemple: Quel a été le déclencheur de l’obsession de Makiko pour ses seins?) et que le personnage de Natsu reste assez mystérieuse sur sa vie.
Ce livre, dont la présence d’hommes est quasi nulle, nous montre à travers trois générations, les questions que l’on peut se poser sur sa féminité quelques soient son âge, les rapports conflictuelles entre mères-filles et le statut de la femme au sein de la société (Ici au Japon, mais qu’on pourrait aussi étendre au-delà de ses frontières).
Si vous avez envie de découvrir des auteurs japonais et rechercher des livres traitant sur la féminité, je vous le conseille vivement.
Lien : https://klolianebooks.wordpr..
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http://sabariscon.wordpress.com/2014/09/07/seins-et-oeufs-meiko-kawakami/
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Mieko Kawakami nous livre ici le récit d'une rupture, elle parvient à saisir un moment ponctuel dans la vie d'une famille, ou plutôt d'un cocon constitué d'une mère, de sa fille et de sa tante. Dans ce récit s'entrecroisent les ressentis qui animent ces personnages à la fois très proches de par leur parenté, mais au final si éloignés. Cet ouvrage est aussi l'occasion de poser la question de ce qu'est la féminité, puisque les trois personnages (qui représentent chacun une génération) en ont une perception différente. Un roman dédié aux femmes et à la féminité.
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