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"kwibuka, kwiyubaka no kubaho : se souvenir, se construire et vivre"

J'ai aimé. et puis j'ai eu envie de passer à autre chose, je n'ai pas eu le courage de l'auteur pour affronter l'horreur, pour dire l'indicible, la perte du père, le corps mort de la mère..

J'ai aimé l'alternance des souvenirs d'enfance et du moment présent de l'auteur, femme et mère. J'ai aimé la langue souvent poétique de l'auteur, ces incursions au Rwanda mises en parallèle avec la vie actuelle de l'auteur , son chagrin, sa douleur et ses manques.

Mais..

Je n'ai pas aimé être perdue entre deux époques, je n'ai pas eu, plus eu, envie de m'enfoncer dans cette violence, dans ce déchirement entre deux peuples que nous autres, européens, ne comprenons pas.

Alors que j'avais énormément d'empathie pour l'auteur et son traumatisme, je me suis progressivement détachée de ce témoignage, et je le regrette.
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Sans remettre en cause ce que l'auteur a vécu, ce témoignage m'a laissée malheureusement complètement de marbre pour deux raisons principales :

1- je n'ai rien appris de plus sur le sujet
2 – j'ai trouvé l'écriture très pauvre (beaucoup trop de bla-bla, doublé en plus d'un pathos insupportable à mon goût) et la construction brouillon

Ce fût donc pour moi une lecture complètement inutile (toutes mes excuses), mais à vous de juger !
Lien : https://arthemiss.com/meme-d..
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En 1994, la vie a basculé pour Annick Kayitesi-Jozan et sa famille. le conflit ethnique qui oppose Tutsis et Hutus va être à l'origine d'un effroyable massacre au Rwanda, tuant des milliers de Tutsis.

Rescapée avec sa soeur et rapatriée en France, l'auteure a choisi ici de mettre des mots face aux atrocités qu'elle a vécu afin de surmonter son traumatisme.

Elle nous confie l'indicible, évoque en vrac des souvenirs d'avant le massacre mais aussi sa reconstruction. Désormais adulte, elle essaie du mieux qu'elle peut de faire face aux interrogations de ses enfants.

Impossible de rester indifférent face à ce récit qui lui sert d'exutoire et lui permet de garder une trace de sa famille. le style est parfois cru, parfois poétique et inévitablement fort sur le plan émotionnel.

Marquée à vie par le génocide rwandais qui a décimé sa famille, Annick Kayitesi-Jozan nous livre un témoignage difficile, bouleversant et indispensable.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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"Se souvenir, se construire et vivre"

J'ai lu ce document dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices Elle 2018.

Annick Kayitesi-Jozan nous livre ici son témoignage sur le génocide du Rwanda qu'elle a vécu lorsqu'elle avait quatorze ans. En 1994 lors du génocide des tutsis, sa mère a été massacrée sous ses yeux, sa soeur et son petit frère ont été tués à coups de machette et jetés dans la fosse commune. Une grande partie de sa famille a disparu lors des cent jours d'horreur qu'a duré le génocide. Elle a échappé par miracle au massacre avec son autre soeur gravement blessée.

Comment accepter la mort des siens quand on n'a pas de sépulture sur laquelle se recueillir? Comment pleurer un mort dont on ne voit pas le corps? Comment survivre? Comment se reconstruire? Réfugiée en France, Annick Kayitesi-Jozan se retrouve maintenant confrontée aux questions de ses enfants mais comment leur transmettre l'histoire de sa famille?

La lecture de ce témoignage m'a été très pénible, à certains moments insoutenable, car l'auteur, dans un récit que j'ai trouvé assez désordonné mêlant les époques, revient sans arrêt sur les massacres qui l'obsèdent. de plus des éléments historiques plus conséquents expliquant la genèse de ce génocide m'ont manqués. J'ai déjà lu des romans sur le Rwanda que j'avais beaucoup appréciés ("Petit pays" de Gaël Faye, "J'ai longtemps eu peur de la nuit" de Yasmine Ghata) et surtout l'excellent livre de Jean Harzfeld "Un papa de sang" qui m'avaient plus apporté que ce récit sans doute trop intime. Ce témoignage, écrit de plus d'une écriture vraiment très ordinaire, n'a pas selon moi le niveau pour prétendre à un prix littéraire.

Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Que dire d'un tel témoignage ? Les massacres Rwandais sont la quintessence de la violence ethnique et nombre de récits sont venus illustrer l'horreur du génocide de près d'un million de Tutsis.

L'auteur, rare rescapée de sa famille, a toute légitimité dans ce travail de mémoire. Elle le fait avec sensibilité et élégance poétique, reprenant de façon brouillée les souvenirs de petite fille, les impressions distanciées et les réflexions de d'adulte devenue épouse et mère.

Je lis ce livre dans le cadre d'un jury et je viens de l'abandonner à mi-chemin. Je ne peux en donner un avis. On ne peut rien dire d'un tel témoignage. Il est essentiel.

Je me bornerai donc à refuser de partager l'horreur qu'il véhicule, et quitte à être très politiquement incorrecte, ne me sens plus concernée par ces témoignages littéraires que notre monde "tout actualité" nous impose déjà.

Un travail d'écriture nécessaire qui suscite compassion extrême. C'est bien le moins...

Sélection Doc pour le Prix des Lectrices ELLE 2018
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Rescapée du génocide rwandais , telle est devenue l'identité d'Annick Kayitesi-Jozan. Elle revient dans ce récit alternant les époques sur le massacre de sa famille et en particulier sur la mort de sa mère, assassinée sous ses yeux, sur la manière dont elle et sa soeur ont survécu et réussi à être évacuées en France.
Dans la première partie de ce récit, elle analyse de manière précise et fouillée sa relation à la mort de sa mère et l'impossibilité pour elle de se délester du poids de ce décès, tant que le corps maternel n'aura pas trouvé de sépulture.
J'avoue que les incessants allers-retours dans entre les différentes époques ont fini par me perdre un peu en route et que j'ai lu avec beaucoup de distance la suite du parcours de l'auteure. Un récit nécessaire mais qui aurait peut être gagné à être plus fluide dans sa narration.
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Comme il est rappelé dans sa biographie, l'auteur de ces lignes est rwandaise, et rescapée du génocide de 1994.Réfugiée en France, elle y a étudié, et construit sa vie.
Lorsque l'on traverse une épreuve aussi terrible, que l'on a vu les siens massacrés, écrire semble être le moyen le plus naturel pour "se laver", se dépouiller d'une partie du sentiment de culpabilité d'être encore vivant, de rendre hommages aux disparus, et tout simplement pour témoigner encore et toujours.

C'est ce à quoi s'est essayé Annick Kayiseti-Jozan dans ce court récit non linéaire qui semble avoir été construit au fil de la remontée des souvenirs de son auteur.

Sur la forme, cela donne un ensemble assez déstructuré dans un style qui à la longue m'a semblé maladroit, et sans relief.

Sur le fond, il y a la violence, l'horreur même. Mais, parce qu'il y a un gros mais, cela m'a toujours maintenue éloignée du sujet.

La réalité, c'est qu'avant elle, il y eu Scholastique Mukasonga, plus récemment Gaël Faye, Yasmine Ghata qui à mon sens ont nettement mieux su s'exprimer à ce sujet. En outre, Jean Hatzfeld, a effectué un remarquable travail journalistique à propos du génocide rwandais, qui à mon sens est ce qu'il y a de mieux pour appréhender tous les aspects du sujet.

Alors évidemment, l'ouvrage dont il est question ici parait bien fade à côté du reste, et surtout sans grand intérêt ; en tout cas pour moi. C'est pourquoi cet ouvrage ne fera pas date ; il n'apprend rien de plus.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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