Les saisons, les climats et les paysages entrent en correspondance avec des états d'esprit. de même que le gel succède à la floraison, la mélancolie se dépose sur des rêveries voluptueuses, et Keats s'oublie dans une exaltation indolente, le songe d'une nuit de Léthé.
Keats dérive dans les univers de
Dante,
Shakespeare et de bien d'autres poètes, jusqu'à remonter aux sources homériques. Puis il s'endort aux côtés d'Endymion et de Psyché. Contrairement à certains de ses rivaux romantiques, il n'a pas l'ambition d'être pareil à ces figures mythiques. Il compare ses rêveries à l'entreprise d'une simple araignée, qui tisserait sa toile entre de grands arbres. Mais à l'échelle de ces fils de soi(e) se retrouve le tracé des constellations, et la toile reflète l'étoile.
"Bright star! would I were steadfast as thou art—
Not in lone splendor hung aloft the night,
And watching, with eternal lids apart,
Like nature's patient, sleepless Eremite,
The moving waters at their priestlike task
Of pure ablution round earth's human shores,
Or gazing on the new soft fallen mask
Of snow upon the mountains and the moors—
No—yet still steadfast, still unchangeable,
Pillowed upon my fair love's ripening breast,
To feel forever its soft fall and swell,
Awake forever in a sweet unrest,
Still, still to hear her tender-taken breath,
And so live ever—or else swoon to death."