Les trois lumières

Un tout petit roman pour un voyage hors du commun dans la campagne irlandaise.
J'ai vacillé entre deux impressions durant ma lecture :
La première était une sorte de tension en attendant qu'advienne le pire. En effet, la simplicité d'une vie de travail et de famille à la campagne auprès d'un couple sans enfant doit forcément laisser le pas à un fait divers sordide à un moment donné dans un roman. Non ?
La seconde, c'est ce calme, cette tranquillité et cette sérénité qui émanent d'une vie au coeur d'une nature généreuse, dans les actes les plus simples du quotidien, auprès d'adultes bienveillants, responsables et aimants.
Je m'y sens bien , enveloppée dans un cocon ouaté, auprès d'un bon feu de cheminée.
Et c'est avec ces deux impressions que j'ai découvert l'épilogue intrigant et intéressant, qui permet toutes les hypothèses quant à ce qui s'est passé avant l'arrivée de la fillette dans la famille et les événements qui se dérouleront par la suite.
Seul défaut de ce roman : sa brièveté. Il fait bon vivre auprès des Kinsella. Je serais volontiers restée plus longtemps... le temps d'un été par exemple. Tiens, ça me donne une idée pour mes prochaines vacances.

Un petit roman intime : une longue nouvelle qui en peu de pages prend le lecteur aux tripes. Des silences, des secrets, peu de mots, mais beaucoup d'émotions, de ressentis, de souffrances.
L'histoire se déroule en Irlande ; l'auteur se met à la place d'une jeune fillette qui se voit entraîner chez sa tante et son oncle pour quelque temps. Elle ne sait pas pourquoi, ne les connaît pas, mais, peu à peu, elle comprend, qu'il sont différents de ses parents. Elle découvre la tendresse, l'attention, et un grand et lourd secret.
Peut être un peu court. Certes, c'est un instant intense qui est rendu, mais j'avais envie de continuer un bout de chemin avec cette jeune fillette.

Ambiance dramatique et rurale dans un village côtier de la campagne irlandaise.

Lors d'une journée d'été, un père de famille nombreuse accompagne sa fille chez un couple de fermier et la leur confie pour un temps.
Quelle tristesse dans cette décision, ou une indifférence ?
« - elle mangera, mais vous pouvez la faire travailler.
- on se réjouit de la garder, elle est la bienvenue ici ».
« - Cette petite aidera Edna à la maison, rien de plus. »
La fillette, discrète, livrée à elle-même, s'épanouira auprès de ce couple singulièrement attentionné avec elle, plein de bonté.
« Dieu te vienne en aide, petite, dit-elle. Si tu étais à moi, je ne te laisserais jamais dans une maison avec des inconnus ».

Elle découvre la prévenance parentale qu'elle ignore jusque-là.
Il n'y a pas d'effusion de sentiments mais plutôt des suggestions pudiques du lien d'affection développé.
On ressent la détresse, un certain désarroi, une ambiguïté sous-jacente dans ce roman d'apprentissage à l'atmosphère dérangeante.

J'ai trouvé dans cette nouvelle mêlant tension et froideur, l'expression des sentiments trop à distance à mon goût avec une fin assez abrupte.
Un peu déçue.

Une histoire très poétique grâce aux descriptions des paysages hauts en couleurs
Des personnages très attendrissants .
C est dur la vie à la campagne.
La devise "pas de secrets pas d 'ennuis?
Petit livre donc je ne vous en dirai pas plus sauf que je regrette de l avoir si vite termine.

Une jeune fille est amenée en début d'été chez le couple Kinsella sans savoir pour combien de temps. Tout commence mal car son père qui la dépose part en oubliant sa valise dans la voiture. Pourtant c'est une nouvelle vie qui commence car la petite fille qui vient d'une famille nombreuse et pauvre va découvrir ce qu'est l'attention et l'affection. Rapidement, elle apprivoise ce couple qui a perdu un fils et voudrait que cette nouvelle maison soit sienne.
Pour le couple comme pour l'enfant, cet été est un véritable cadeau mais un cadeau qui va repartir....
Le roman est joliment écrit mais on reste un peu sur sa fin car il est à mon goût trop court. Il aurait mérité d'être développé. Néanmoins, il y a beaucoup d'amour et d'affection dans les non-dits mais les actes simples de la vie et cet aspect est très touchant.

Des parents confient leur fillette à un couple de fermiers. le temps d'un été, l'enfant va découvrir l'affection et l'attention que ses parents ne lui ont jamais données;
Dans ce court roman, tout en nuances, l'auteure nous offre un moment de tendresse et de délicatesse mais aussi un aperçu d'une Irlande rurale et rude.
Personnellement, j'aurais aimé un peu plus d'intensité, un éblouissement plus qu'une modeste lueur.

En Irlande, une fillette est emmenée à la campagne par son père chez un couple dont on ne sait rien. Il la laisse en oubliant ses bagages dans le coffre de la voiture. Il est pressé de repartir, sa femme et une flopée d'enfants l'attendent, notamment un nouveau-né.
La fillette qui ne sait pas combien de temps elle va rester, tout comme le lecteur, va s'adapter à ce couple qui l'entoure d'affection. Mais elle remarque vite des choses étranges chez eux : elle porte des vêtements de garçon, on lui demande d'être prudente près du puits...
L'auteur sait ménager le suspens et l'écriture est toute en finesse, si juste. C'est du petit lait. Un très bon roman de 100 pages. J'avais beaucoup apprécié son recueil de nouvelles "l'Antarctique". Je me souviens encore de la première nouvelle du même nom ! Marquant !!! Je recommande ces deux ouvrages sans tarder.

Un récit très court mais qui en dit long sur la campagne irlandaise, la nostalgie et l'innocence...
Alors que son nième petit frère est sur le point de naitre, une fillette est confiée, durant l'été, à un couple de fermiers sans enfant...
Déposée dans cette ferme par son père, pour un temps indéterminé, l'enfant est tout d'abord désorientée puis étonnée de l'attention qu'on lui porte à laquelle elle n'est pas habituée...
Ainsi au fil des jours où chacun prend son temps, ils apprennent tous les trois, à se connaitre et à s'apprivoiser...
Un roman simple et lumineux, plein de tendresse, avec pourtant en filigrane la misère sociale, les ravages de l'alcool, le deuil impossible...
Le souvenir d'un été pour le meilleur et pour le pire...

Paru en français en 2011, "Les trois lumières" est le premier roman de l'écrivaine irlandaise Claire Keegan, également auteure du recueil de nouvelles "Antarctique".

Par une lourde après-midi d'été, une petite fille se fait emmener par son père à la ferme des Kinsella, un couple sans enfants auprès duquel elle séjournera le temps que ses parents règlent leurs problèmes d'argent.
Au contact de cette famille d'accueil provisoire, la fillette découvre des sensations nouvelles comme celle de prendre un bon bain chaud ou de se voir offrir de beaux vêtements mais surtout cette tendre bienveillance à nulle autre pareille dont l'ont toujours privée ses parents.
Mais elle le sait, ce bonheur ne pourrait durer qu'un temps seulement...

Tout au long de ce court roman, nous partageons l'émerveillement mais aussi les doutes de cette jeune narratrice dont le sentiment d'appartenir enfin à une vraie famille, d'être choyée cotoie la crainte de voir son bonheur prendre fin d'un jour à l'autre.
J'ai aimé le regard tour à tour enfantin et mature que cette enfant un peu sauvage mais pas contraire porte sur le monde des adultes.

Toutefois, deux choses m'ont tout de même dérangée dans cette lecture.
J'ai été étonnée du manque de jugement de cette petite fille par rapport à l'abandon de ses parents. le lecteur sait que sa mère est à nouveau enceinte et que celle-ci se serait volontiers passée de cette bouche à nourrir supplémentaire.
Mais pourquoi cette fillette doit-elle aller vivre chez des inconnus alors que ses soeurs peuvent rester à la maison ?
Celle-ci ne semble pas percevoir l'injustice de la situation ni en vouloir à ses parents comme le ferait une enfant de son âge. J'ai trouvé ce comportement un peu trop sage, passif.

Lorsque son père la conduit auprès des Kinsella, il ne se retourne même pas pour lui dire aurevoir (et il oublie de lui donner ses affaires) ou remercier les Kinsella de prendre soin de sa fille.
Même chose au retour, aucun témoignage de reconnaissance à ce couple qui a quand même veillé à tous les besoins de l'enfant - sans parler des cadeaux - et pas la moindre manifestation de joie des parents en revoyant leur fille.
Qui plus est, le père se permet de dire aux Kinsella qu'ils ne seraient pas capable de gérer une famille, un comble quand on sait qu'il leur a justement abandonné sa fille et qu'il sait pertinemment bien quel malheur les habite ! Certes, les Kinsella sont présentés comme de braves gens prêts à rendre service mais tout de même, se laisser traiter de la sorte sans broncher ? Je n'ai pas trouvé cela crédible.

Dans le cas d'une nouvelle, le lecteur accepte que seul un aspect/moment déterminant d'une histoire soit traité. En revanche, lorsqu'on lit un roman, on s'attend quand même à ce que l'histoire se déploie davantage et à ce que la majorité des questions trouve réponse.
Je pense que j'aurais du lire ce trop court roman comme une nouvelle. Peut-être n'aurais-je pas été rappelée à l'ordre par un certain pragmatisme.
Une jolie lecture, portée par une plume délicate malgré un thème assez dur, mais à laquelle il manquait néanmoins selon moi un peu de consistance.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..

Malgré sa brièveté, j'ai beaucoup aimé roman qui raonte avec beaucoup de simplicité et de tendresse comment une fillette vraisemblablement négligée par ses parents découvre l'amour d'une famille auprès d'un couple qui l'accueille le temps d'un été.
Le style épuré reflète agréablement le point de vue d'une enfant pour donner un récit très touchant.