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3,52

sur 3071 notes
Plus un drame familial qu'un polar, le narrateur nous entraîne dans une enquête et une traque, tout en exerçant son métier de galeriste, exposant ces portraits d'enfants retrouvés. Malgré sa vie facile où l'argent n'est qu'un accessoire, encore un être qui se pose des questions sur sa vie, qui remet tout en question sur un ton cynique délicieux. Nos parents veulent-ils toujours notre bien, n'agissent-ils pas dans leur propre intérêt ? A méditer…
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Bien que le fil conducteur dans Les visages de Jesse Kellerman soit l'enquête menée par Ethan Muller à la recherche de l'auteur de magnifiques dessins, le roman est avant tout l'histoire de sa famille depuis son arrivée aux États-Unis en 1847 à nos jours.
Dans les chapitres intitulés " Interlude " qui interviennent tout au long du récit, l'auteur nous brosse le tableau d'une époque avec l'ascension sociale fulgurante de la famille Muller sur plusieurs générations jusqu'à l'extrême richesse.
Dans les chapitres consacrés à l'époque actuelle Ethan le narrateur nous fait rentrer dans le monde huppé des galeries d'art new-yorkaises, monde duquel il va sortir pour rejoindre celui des gens ordinaires lors de son enquête devenue une obsession.
Bien plus qu'un thriller, l'auteur nous dépeint une vraie galerie de portraits de personnages au destin heureux ou malheureux , forgés au nom de principes rigides et intolérants.Il a su trouver le ton juste, la phrase exacte pour exprimer leurs sentiments et leurs émotions : de l'amour inexprimé ou inavoué à la haine, des frustrations, de la lâcheté, en passant par la culpabilité et les regrets, cette lecture est un vrai régal.
Entre saga familiale et enquête, le suspense présent tout au long du récit s'intensifie au fil des pages rendant ce roman terriblement passionnant et émouvant.Il a bien mérité le grand prix des lectrices de ELLE 2010.
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Le récit est présenté à la première personne par Ethan Muller, entrecoupé de quelques flashbacks retraçant l'histoire de la famille Muller de 1847 à aujourd'hui. Dans un premier temps on aurait tendance à maudire ces flashbacks qui cassent le rythme de l'intrigue originale et dont on ne saisit pas tout de suite l'utilité, jusqu'à celui de 1939 qui fait le lien entre le passé et le présent. D'autre part l'interlude de 1953 permet de répondre aux questions que les personnages se posent sans trouver les réponses.

Si la recherche de Victor Cracke reste le thème central de l'intrigue et nous réserve quelques rebondissements pour le moins inattendus l'auteur se penche aussi sur les relations entre les personnages et surtout celui d'Ethan Muller (ses relations avec son père, avec Marylin, avec Samantha et bien entendu avec Victor Cracke). Ca apporte une dimension psychologique à l'ensemble sans alourdir l'intrigue ou casser le rythme. Encore un thriller d'une grande originalité que vous aurez du mal à lâcher avant le clap de fin.
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Tout commence avec un inspecteur de police à la retraite qui contacte une galerie d'art. Il est intrigué par une exposition de tableaux représentant uniquement des portraits d'enfants. Quelque chose l'interpelle : un visage parmi les autres, celui d'un enfant disparu, disparu depuis… quarante ans. A l'époque, c'est lui qui avait mené l'enquête, laquelle fut finalement classée sans suite car on ne retrouvera jamais le petit disparu. Ethan Muller, le jeune galeriste d'art new-yorkais, est lui aussi franchement intrigué par cette série de portraits. C'est que le peintre Victor Cracke, leur auteur, a disparu lui aussi dans de mystérieuses conditions. L'affaire est pour le moins troublante, empêtrée, recouverte par les années. Les investigations font remonter à la surface des faits qui se sont parfois déroulés quatre décennies plus tôt. La liste des victimes s'allongent…

Les visages a été élu thriller de l'année par le prestigieux New York Times – c'est bon signe. Mais mettons-nous d'accord tout de suite : Les visages n'est pas un thriller (to thrill = frissonner), on frissonne rarement à sa lecture, on n'a pas d'angoisse. Je définirais plutôt cet ouvrage de belle saga familiale avec ses secrets, ses non-dits. Tout dans cette famille Muller semble marqué du sceau de l'incompréhension et de la solitude. C'est une plongée dans deux histoires parallèles en fait, mais qui se rejoindront de brillante façon.

Jesse Kellerman nous livre avec talent une histoire touchante, dévoilée petit à petit, avec des interludes de plus en plus troublants qui nous font remonter le temps pour comprendre le présent. Ce qui rend le roman pertinent.

Pas le meilleur thriller de l'année vanté en 1ère et 4ème de couverture, mais il est vrai qu'une fois plongé dans ce roman on a hâte de connaître la fin. L'auteur nous prévient sur le sujet : « ceux d'entre vous qui attendaient une fin spectaculaire risquent d'être un peu déçus et je m'en excuse. » Et effectivement l'épilogue pourrait paraître frustrant, mais le lecteur qui possède toutefois toutes les données en main ne reste pas sur sa faim mais sur une note émouvante.

En conclusion, un bon roman pour un agréable moment de lecture !

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Fichtre, il fallait de l'imagination pour écrire ce récit à suspense. Au début, on ne comprend guère l'intérêt des digressions historico-familiales, qui viennent hacher l'enquête. Puis on comprend...
Le titre original est The genius, plus adapté que "les visages", mais ce n'est pas bien grave. Une remarque qui vaut pour 95% des livres : il était possible de résumer tout cela en 60 pages, car il y a vraiment beaucoup de détails et conversations inutiles.

Malgré tout, on espère le film !
NB: effet secondaire probable du fait de la lecture : vous pourriez fort, comme deux des protagonistes de l'histoire, vous amuser à rajouter "au pieu" à la fin de chacune de vos phrases du quotidien, ce qui, vous allez le voir, est très drôle, au pieu !
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Si nous écoutons le 4ème de couverture, nous devrions être face au thriller de l'année !

Donc, qui dit thriller, dit sueurs froides, ou du moins, une tension à son comble, un suspense à couper au couteau et des mains moites serrant le roman.

Hem, les 4ème ne sont pas toujours vrais et racontent souvent des "Cracke" (jeu de mots pour les lecteurs du roman).

Attention, je ne dis pas que ce "thriller" est mauvais, loin de là… Il est plaisant, mais on est tout de même loin d'une lecture avec une tension oscillant au-dessus de 18 et pourvue d'un suspense insoutenable.

Pourtant, il y a tout de même un truc dans ce roman, qui a plus du policier pépère que du thriller survolté (ou de l'année) : j'ai lu les 100 premières pages d'une traite, parce que je voulais savoir où tout cela allait m'emmener, puis j'ai fait les 100 suivantes le lendemain et le surlendemain, j'ai avalé les 274 pages restantes.

Alors quoi ? Il y a un charme dissimulé dans ces pages qui fait que l'on a envie de les dévorer d'un coup ? Ou alors, on est tellement à la recherche de ce qui a fait de lui le thriller de l'année qu'on le dévore afin de trouver cette pépite cachée, telle une fève dans un gâteau…

Sans doute ai-je ressenti une sorte d'alchimie avec le narrateur, Ethan Muller, le galeriste qui a mis au jour cette étrange collection de dessins.

Ethan ne se mouche pas du coude, car ce jeune trentenaire est le dernier rejeton d'une famille de New-Yorkais pétés de thunes. Il déteste son père, à raison ou à tort, et, ma foi, il aurait besoin d'une thérapie chez un psy pour vider l'abcès de ce pus purulent.

Son enquête est intéressante car, partant de rien il remonte petit à petit la piste du dessinateur, mais rien de transcendant, une enquête tranquille, entrecoupée de petits flashback pour nous éclairer sur la famille Muller, parfaite incarnation du rêve américain, mais pas de suspense non plus car à un moment donné, j'ai eu le tilt qui a déclenché dans ma tête.

Alors ? Et bien, malgré le fait que ce n'est pas le thriller de l'année (pour moi), ni du mois, la lecture a été agréable et j'ai tracé dans les 274 dernières pages.

Intrigant, quand on y pense bien, pour un thriller qui n'a rien du nom.

Malgré tout, ce roman sera vite oublié dans ma mémoire et je n'en garderai pas un souvenir ému. Si j'arrive déjà à garder un souvenir de lui…

À lire éventuellement si votre médecin vous a diagnostiqué cardiaque et qu'il vous a prescrit des lectures calmes.

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Une très bonne surprise pour ce polar dans lequel j'entrais sur la pointe des pieds, craignant des scènes un peu trop glauques, des personnages au trait trop appuyé… Rien de tout cela, et l'histoire de cette extraordinaire série de dessins découverte dans un appartement du Queens déserté par son locataire, mène habilement vers des révélations inattendues. L'enquêteur malgré lui tient une galerie d'art, et n'est en rien prédisposé à mener des investigations…
Très prenant et assez troublant !
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A New York, Ethan Muller a une galerie d'art moderne très en vue et lorsqu'un ami de son père lui permet de découvrir un nouvel artiste très prometteur, il sait qu'il va pouvoir en tirer une belle somme.
Le problème est que cet artiste, Victor Cracke, a disparu, laissant derrière lui ses milliers de dessins entassés dans son appartement délabré.
De nouvelles questions surgissent lorsque les enfants représentés sur le dessin central de l'oeuvre sont reconnus : cinq enfants violés dans les années 60.
Le roman prend alors la tournure d'une enquête policière : qui est ce Victor Cracke? Est-il l'assassin de ces enfants?
Je ne peux en dire plus mais ce fut une lecture passionnante. Un bémol cependant concernant l'ajout des retours dans le passé qui nous aiguillent un peu trop vite vers le dénouement.
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Je suis assez stupéfaite des mauvaises critiques qu'a reçu cet excellent roman par certains membres.

Certes, ce n'est pas un Thriller comme les autres : ici pas de revolver, pas de coup de feu, pas de bagarres, pas de flics qui se la pète, non, non... Par contre, nous sommes dans le monde de l'Art et, autour de ce monde, plusieurs autres thèmes graves sont greffés : une excellente saga familiale (presque plus intéressante que l'enquête elle-même), la maladie, l'homosexualité ...

Ethan Muller est galeriste à New-York. Issu d'une famille richissime, qui a prospéré dans l'immobilier (la saga racontée en interlude aux fils des pages !), il n'a jamais eu à se battre pour obtenir quelque chose, il fréquente du beau monde.
Sa famille est un puissant syndic immobilier. Un jour, un concierge d'un des immeubles prend contact car un "drôle" de locataire a disparu, locataire ayant vécu plus de 35 ans dans un tout petit appartement, qui passait son temps à dessiner. Ethan se retrouve en possession de plusieurs cartons de dessins accumulés par le locataire - Victor Crake- depuis plus de 35 ans ! de véritables Chefs-d'oeuvres qui en plus "s'emboîtent" afin de constituer une immense carte impossible d'exposer en une seule !
Ethan décide de présenter une exposition spéciale dans sa Galerie en hommage à Victor et surtout essayer de le retrouver. le tableau - les dessins - seront encadrer en son centre qui représente cinq Chérubins.
Le succès est total. L'oeuvre sera acheté par un millionnaire collectionneur. Mais voilà, un ancien inspecteur de police à la retraite et malade d'un cancer en phase terminal contact Ethan et lui apprend que ces cinq chérubins, sont des enfants disparus et retrouvés morts il y a plus de 30 ans.
Il faut absolument retrouver Victor Crake car c'est probablement le meurtrier.

Autant vous dire que j'ai beaucoup aimé cette intrigue, car c'est une immense intrigue, qui sort du contexte du roman policier ou "ça court dans tous les sens arme au point".
L'auteur nous renvoi en "interlude" avec cette belle saga familiale - et c'est là, l'exploit de l'auteur - c'est la saga familiale qui fait tout le roman et qui va nous livrer le fin mot de l'histoire.
Pour apprécier ce roman il faut comprendre que ce n'est pas l'histoire de nos jours avec Ethan qui est importante mais les Interludes - à l'arrière du roman - qui fait toute l'histoire.
Un très bon moment qui vaut 18/20.
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Genius (* les visages)
Papa et Maman Kellerman romanciers à succès ont un fils. Jesse. Pas de jeu de mot.
Jesse est super bon et se permet même d'être meilleur puisque avant l'excellent « beau parleur » ce roman-là est parfaitement articulé. On est ravi.

Au-delà de l'approche très subtile et très cynique sur l'art contemporain, sur l'art brut, qui ne vaut que par les marchands qui en définissent l'intérêt et le prix et qui nous font honte d'avoir quelques fois sillonné les allées purulentes de le la FIAC, ou d'avoir vidé quelques coupettes au Palais de Tôkyô en confondant les tréteaux du bar avec une installation géniale, le récit est nourri, mesuré, juste un peu lassant quant aux amourettes d'Ethan avec Marilyn (juste un peu vraiment) et conduit vers une apothéose.

Le recul de Jesse K est tel qu'il se permet même d'écrire que si tout ça était un roman policier, il lui faudrait bien donner les clefs de l'énigme vers la fin, et il s'exécute presque .

« Ceci n'est pas un roman » très « magrittien » est le geste littéraire qu'il faut pour allumer la mèche d'un grand autodafé des romans de gare autoproclamés ( A ceci près que c'est dans les gares qu'on dégotte le plus d'inédits, dans celle de Metz par exemple qui offre mille fois plus de choix que le musée Pompidou, juste à côté, maigrichon tout neuf et presque en ruine).

Un voyage, deux heures d'attente pour un rendez-vous, un importun ? Lisez Génius (*les visages) le jour ou la nuit et en tournant la 473° page, dites-vous, vulgairement comme moi:
« Putain j'en étais sûr »
Un régal

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