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Citations sur Les hommes ont peur de la lumière (77)

C’était ma litanie quotidienne : me dire que ce travail valait le coup malgré les semaines de soixante à soixante-dix heures. Parce qu’il nous permettait de nous nourrir et de payer quatre-vingts pour cent de nos factures. Mais je n’avais plus le temps de vivre. Je travaillais. Je dormais. Je prenais une journée de congé toutes les deux semaines, que je passais à regretter les cent dollars que j’aurais pu empocher (avec de la chance et en travaillant sans discontinuer).
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On ne travaille pas chez Uber.
Personne ne travaille chez Uber.
On conduit pour Uber.
Alors, même si on n’est pas leur « employé » à proprement parler…
On est leur prisonnier.
Parce qu’ils ont toutes les cartes en main, et qu’on doit se plier à leurs règles. Sans compter qu’il faut conduire environ soixante-dix heures par semaine pour gagner une somme relativement acceptable – soit au moins trente heures de trop. Mathématiquement, ça revient à ajouter six heures à chaque journée de travail normale pour pouvoir se maintenir à flot.
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Si l'histoire nous a appris une chose, c'est que ceux qui croient détenir la lumière condamnent souvent les autres à l'obscurité.
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Si l'histoire nous a appris une chose, c'est que ceux qui croient détenir la lumière condamnent souvent les autres à l'obscurité.
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J’ai cillé, aveuglé par les flocons tourbillonnants. Et par les larmes. La neige. Je n’en avais pas revu depuis la dernière fois, toutes ces années auparavant, suspendu au sommet d’un poteau électrique parmi des arbres titanesques. Quelle merveille que la neige. Sa pureté semblait lessiver le chaos de l’existence, étouffer le tumulte du monde. Elle paraissait infinie. Pour quelques minutes, en tout cas.
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Rien n'est plus important que le timing, si ce n'est peut-être le fait d'avoir des projets similaires.
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Mais les précautions, les responsabilités, les factures à payer...faire profil bas, se tenir à carreau...soudain, je m'en foutais.

( Pocket, 2023, p.103)
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Quelle merveille que la neige. Sa pureté semblait lessiver le chaos de l'existence, étouffer le tumulte du monde. Elle paraissait infinie. Pour quelques minutes, en tous cas.
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La croyance que l'échec est un manquement personnel et que nous sommes tous capables de nous relever, d'épousseter nos vêtements et de repartir de zéro est enracinée dans le cœur de très nombreux américains. Même en sachant secrètement que, à partir d'un certain âge, repartir de zéro n'est plus vraiment une option, chacun de nous s'obstine à croire que tout est possible. Un autre mensonge que se répète les Américains… mais un mensonge nécessaire, peut-être. Sinon, comment trouver l'énergie de se lever tous les matins ?
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Tu as bien vu ce que fait Kelleher dans sa sinistre association, où il envoie maman et sa tarée de copine Teresa persuader des jeunes femmes démunies de leur servir de poules pondeuses. Une fois que le bébé est né, ils le vendent à de riches familles catholiques qui ont fait un don d’au moins vingt mille balles à Angels Assist pour être sur leur liste d’adoptants. Et tu sais ce qui arrive aux mères de ces bébés, ensuite ? Quelques jours après l’accouchement… ils les remettent à la rue.
— Comment tu es au courant de tout ça ?
— Je me suis renseignée un peu, depuis que je sais que Kelleher va nous racheter…
— Il fait un don à ton refuge, c’est tout. Et ça va te permettre de garder ton travail.
— Pourquoi il veut devenir notre mécène, à ton avis ? Pourquoi les gens de cette droite-là, qui ne font confiance qu’aux Blancs et aux catholiques, ont créé toutes ces bourses d’art dramatique en l’honneur d’une femme que Kelleher a commencé à fréquenter quand elle avait dix-huit ans… et lui quarante-trois ? Équilibré, comme relation, ça c’est sûr. Oui, je sais qu’à dix-huit ans on est considéré comme majeur dans ce pays, mais ça ne change rien au fait qu’il a couché avec une gamine et que personne n’a rien dit. Et maintenant, des jeunes issus de minorités bénéficient de bourses créées par un homme qui a déclaré un jour que l’homosexualité allait à l’encontre de la volonté de Dieu. Et à une autre occasion, qu’il n’arrivait pas à comprendre les couples interraciaux. Bien sûr, il a nié avoir dit tout ça ensuite…
— Peut-être qu’il a changé d’avis. Il s’est rendu compte qu’il avait eu tort de penser ça.
— Oh, je t’en prie, papa. Ce qu’il fait, ça s’appelle brouiller les pistes. Se faire passer pour un type bien en soutenant publiquement ce qu’on déteste tout en sabotant secrètement les gens vraiment capables de changer les choses. Pourquoi est-ce qu’un homme accusé de violences conjugales voudrait faire un don gigantesque à un foyer pour femmes battues ? Pour montrer au monde qu’il se préoccupe des droits des femmes, en nous imposant sa volonté au passage.
— Quelle volonté ? ai-je demandé. Tu crois que Kelleher va te forcer à pardonner aux hommes qui battent leur femme ?
— Très drôle. Mais je te parie que dans quelques mois il aura mis en place une structure de gestion dirigée par ses sous-fifres. Ça va être ce qu’on appelle une acquisition hostile sous le couvert d’un financement généreux, histoire que ses petits copains journalistes puissent écrire des titres comme “Patrick Kelleher, protecteur des femmes !”. Exactement comme ces bourses inaugurées en l’honneur de son ex-femme, qu’il a maltraitée et ruinée professionnellement…
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