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3,71

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais mis une bonne distance entre moi et Bernie, je trouvais que les mésaventure et le sarcasme du personnage principal ne me plaisait plus vraiment. Les pièges de l'exil était donc un retour dans la réalité de Kerr et j'en ressors mitigé.
Mitigé car je me rend compte que je suis vraiment passée à autre chose, que cette série m'a passionnée les 5-6 premiers tomes mais que j'aurais aimée retrouver cette passion d'antan dans ce tome. Pour me décider a acheter -et lire- le dernier écrit de Philip Kerr avant sa mort. Mais bon...
Donc une aventure traditionnelle de Bernie entre enquête du présent et vie passé de l'enquêteur. Une aventure classique de l'enquêteur au sens de l'humour douteux.
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un bon opus de (avec) notre cher Bernie qui a décidément un talent fou pour trouver les emmerdes...
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Autant le dire d'emblée, ce n'est pas le meilleur Philip Kerr, mais pour les inconditionnels comme moi, c'est toujours un plaisir de retrouver Bernie Gunther, plaisir teinté de tristesse et d'émotion cette année en raison du décès de l'auteur.

On retrouve donc Bernie sur la Côté d'Azur en 1956, où il exerce sous un faux nom la profession de concierge dans un hôtel de luxe.
Plus ironique, cynique et mélancolique que jamais, il va se retrouver mêlé à une sombre histoire de chantage et d'espionnage que je n'ai pas trouvée passionnante, même si au détour elle nous permet d'en apprendre plus sur un événement marquant de son passé.

Plus que l'intrigue en elle-même (pour l'espionnage, je préfère John le Carré), j'ai apprécié le style et l'écriture de l'auteur, et j'ai savouré chaque chapitre de ce livre, car il ne reste désormais que Bleu de prusse avant que la série ne s'achève.
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Je suis une fan de Bernie Gunther depuis sa première enquête.
J'ai été désolée quand Philip Kerr a annoncé la fin de cette série. Alors dès que j'ai vu les pièges de l'exil je me suis réjouie et …
Je suis très déçue.
Bien sûr le style de Bernie, ses doutes, ses désillusions sont toujours là mais je n'ai pas du tout retrouvé l'humour noir, la dérision qui le caractérisaient.
L'enquête ne m'a pas du tout intéressée et du coup je n'ai pas compris grand-chose dans cette histoire d'espionnage.
Mais je serai encore là pour le prochain, si prochain il y a !
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Comment trouver un ancien membre des SS sympathique ? C'est ce que réussit à faire Philip Kerr dans sa série d'aventures de Bernie Gunther. L'ancien policier à Berlin dans les années 1930, enrôlé malgré lui dans la SS est de retour dans ce onzième volume, « les pièges de l'exil ».

Finie la guerre, nous sommes dans les années 50. Notre héros est concierge sur la Côte d'Azur au Grand Hôtel du Cap-Ferrat. Gunther pensait avoir tout fait pour quitter son passé. Jusqu'au jour où Harold Hennig, ancien criminel de guerre travaillant pour les services secrets d'Allemagne de l'Est, se présente à l'Hôtel. Et c'est bien malgré lui qu'il se retrouve impliqué dans un chantage exercé sur Somerset Maugham, grand auteur britannique et homosexuel notoire.

Philip Kerr, qui mêle avec art la fiction et les personnages historiques, nous plonge dans les eaux troubles de la Guerre Froide. C'est autour de Somerset Maugham, écrivain Anglais très en vogue dans les années 20 et 30 et ancien espion Britannique, que se développe l'intrigue. Entre le milieu homosexuel de Maughan et les espions britanniques, la Stasi et du KGB, Bernie Gunther doit combattre pour rester en vie. Tout y est pour un bon triller historique : complot, intrigue suspense, machination, femme fatale. Philip Kerr nous offre aussi à travers son polar une intéressante biographie romancée de William Somerset Maugham.
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Un bon livre d'espionnage qui se lit très facilement . Un mix entre un james bond de pacotille et un oss 117 surclassé... Les dialogues sont coupés au couteau, avec en plus en guest summorset maugham. Bonne lecture à tous
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Hourra ! J'ai retrouvé mon héros préféré, Bernie Gunther. Sa nouvelle enquête se déroule en 1956 à Saint-Jean-Cap-Ferrat, pendant la crise de Suez …
Bernie va bientôt passer le cap de la soixantaine et il s'est réfugié sur la « French Riviera », sous l'identité de Walter Wolf, comme concierge de Grand Hôtel. Ses capacités linguistiques étendues, son expérience à l'Hôtel Adlon de Berlin ont dû lui être utile. Sa femme Elizabeth vient cependant de le quitter. Ne supportant plus l'exil, ne maîtrisant pas la langue, elle a préféré rentrer à Berlin. Il est malheureux, au bout du rouleau, songe sérieusement au suicide …
Mais comme toujours, on ne se débarrasse pas facilement d'un passé tel que le sien. Bernie va se trouver embringué dans une affaire de chantage dont la victime principale est le célèbre écrivain britannique William Somerset Maugham, exilé lui aussi dans sa somptueuse Villa Mauresque, au milieu de ses mignons. Car il ne fait pas bon d'être homosexuel en Grande-Bretagne, c'est même dangereux, et le vieil homme constitue une cible de choix pour un maître-chanteur que Bernie a bien connu en 1937 à Berlin, et aussi en 1945, à Königsberg. Bien, enfin, c'est une façon de parler, car l'homme est un salopard de première.
Une photographe compromettante constitue l'amorce du chantage, mais il y a bien plus dérangeant. Car Somerset Maugham a vécu plusieurs vies : médecin, mais surtout espion de la Couronne depuis la Grande Guerre, voyageant sous la couverture idéale de ses succès littéraires dans le monde entier ensuite, honorable correspondant du MI5 et du MI6 (c'est curieux, j'ai presqu'espéré voir apparaître dans ce roman la figure élancée du Capitaine Francis Blake …). Sur la photo, on reconnaît en effet trois hommes nus au bord de la piscine : Maugham, Antony Blunt et Guy Burgess, deux des traitres de la fameuse « Bande de Cambridge » avec  John Cairncross, Kim Philby et Donald Maclean, ces anciens étudiants recrutés par les services secrets soviétiques alors qu'ils exerçaient au plus haut niveau des services secrets britanniques.
Ces événements et personnages historiques ont marqué notre jeunesse hantée par la Guerre Froide. Les luttes intestines entre services secrets d'un bord comme l'autre (entre le MI5 et le MI6, entre le GRU et le KGB, la piètre opinion qu'ont les Américains des services secrets britanniques …) et les fabuleuses capacités d'infiltration, d'enfumage et de manipulation ouvertes aux deux blocs …
Bref, je me demande si les lecteurs qui n'appartiennent pas à notre génération comprendront les enjeux de cette époque troublée … Sauf les spectateurs assidus des chaines de télévision comme Histoire ou Toute l'histoire, qui auront sans doute apprécié un docu-fiction récent sur le redoutable Erich Mielke, l'homme des services secrets de la RDA qui a procuré à Bernhard Gunther son vrai-faux passeport pour se réfugier en France … A noter aussi que Philip Kerr a aujourd'hui l'âge de son personnage … et que, sans doute, il lui ressemble beaucoup !
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Il y a des personnages de roman qu'on prend plaisir à retrouver, comme un vieil ami. Bernie Gunther est un de ces vieux compagnons de lecture, que l'on suit depuis maintenant onze volumes ! J'ai connu le héros de Philip Kerr avec la Trilogie Berlinoise, lu d'une traite tellement c'était passionnant. Un héros égal de Philip Marlowe et Sam Spade, à l'époque sombre et agitée du Nazisme : c'était très tentant. Au roman de détective classique, avec son univers de marlous et de femmes fatales, Philip Kerr a ajouté une bonne dose d'histoire et de politique, pour un mélange qui rend accro les lecteurs.

C'est un pari que de faire tenir du roman policier dans une période aussi glauque, sans faire de son héros un cliché du Mal ou du Bien. C'est ce que j'ai aimé avec Bernie Gunther : observer un ex-flic reconverti dans le privé, se frotter au double problème de sa profession particulière, et de la situation politique de son pays. Tout en nuances et d'un réalisme historique admirable, les romans mettant en scène Bernie Gunther abordent l'histoire de l'Allemagne depuis la montée de Hitler, jusqu'à la chute de son régime, la construction du mur de Berlin et l'après guerre.

On retrouve donc notre héros en France, début des années cinquante, reconverti en tant que concierge d'un hôtel à Saint-Jean-Cap-Ferrat : les activités de Gunther dans l'Allemagne Nazie ont laissé des traces, et même s'il est loin d'avoir été un serviteur du Reich, Gunther se retrouve sur une liste de criminels nazis (ce qui est ma foi fort ironique quand on a lu toutes ses aventures… mais je vous laisse le plaisir de les découvrir.)

Bref, Bernie s'ennuie sur la Côte d'Azur, et franchement je le comprends, c'est depuis toujours un repaire de petites dames âgés et d'anglais mortifères. Mais heureusement sa route va croiser celle d'un anglais tout sauf ennuyeux: rien moins que Somerset Maugham, l'écrivain (le roi de la nouvelle, pas ennuyeux du tout !), mais aussi espion de la Couronne. Et c'est en tant qu'ex-espion que Somerset se retrouve dans l'embarras, embarras duquel notre bon Bernie va tenter de le sortir, au risque de compromettre sa propre sécurité.

On a donc là tout les ingrédients d'un bon polar : paysage, femme fatale, personnages troubles, jeux de dupes et mystère, le tout sous la menace d'un danger permanent.

J'ai adoré retrouvé ce personnage. J'aime sa façon de traverser l'Histoire, de naviguer entre les mensonges des uns et ses propres illusions. J'aime infiniment sa mélancolie, qui confine à une forme de détachement et de fatalisme, tout en élégance.

Encore une réussite de Philip Kerr, tant sur le plan de l'intrigue que de la représentation historique.
Lien : http://danslessouliersdocean..
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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