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3,71

sur 307 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ne pas blairer les nazis, c'est évident!
Ne pas blairer les nazis quand on est flic allemand à Berlin dans les années 30, c'est déjà nettement plus complexe!
Aller sur le front russe, être obligé d'endosser l'uniforme SS et de côtoyer les Heydrich, Goebbels, Goering et compagnie, çà vous dégoûte des autres et de vous même.

En 1956, Bernie Gunther approche de la soixantaine, il est las, à deux doigts du suicide: il ne croit plus en rien ,surtout en lui. Mais une forte autodérision, et surtout l'habitude de survivre reprennent le dessus et il continue sa vie, concierge dans un grand hôtel de la cote d'azur,en ponctuant ses moments libres d'alcool et de parties de bridge
Lorsqu'il rencontre fortuitement Somerset Maughan,grand auteur exilé en France à cause de son homosexualité (c'est seulement en 1967 que le délit pénal d'homosexualité sera aboli en Grande Bretagne) celui ci lui confie qu'il est victime d'un chantage.
Ce n'est pas la meilleure aventure de notre héros : enquête laborieuse, confuse et trop bavarde
Mais on retrouve tout de même avec plaisir l'humour acerbe de l'auteur, sa recomposition minutieuse de certains faits historiques

Bref, ce cru ressemble plus à un bon rosé bien frais qu'à un grand Bordeaux mais j'attends impatiemment de lire les prochains millésimes!

Mais ce n'est que mon humble avis

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Philip Kerr nous livre un polar d'après certains faits réels qui se sont déroulés dans les années 50 sur la Côte d'Azur, avec comme point central Somerset Mogham, le chantage et la villa Mauresque, haut lieu de débauche où défila tout ce qui comptait alors dans le monde des arts et des lettres. Ses amis se nommaient Churchill, Cocteau, H.G. Wells et Ian Fleming ...
"Les pièges de l'exil " mettent en scène quantité d'espions, d'Allemagne de l'Est, d'Urss et de Grande-Bretagne, avec chantages, meurtres, imbroglios; tous les éléments pour un récit fort divertissant ( quelques jeux de mots et toute l'ironie de Bernie Gunther qui ne se prend toujours pas au sérieux) autant que pour comprendre les méandres des services secrets; on reconnaitra quelques noms anglais qui effectivement trahirent leur pays.
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Comment trouver un ancien membre des SS sympathique ? C'est ce que réussit à faire Philip Kerr dans sa série d'aventures de Bernie Gunther. L'ancien policier à Berlin dans les années 1930, enrôlé malgré lui dans la SS est de retour dans ce onzième volume, « les pièges de l'exil ».

Finie la guerre, nous sommes dans les années 50. Notre héros est concierge sur la Côte d'Azur au Grand Hôtel du Cap-Ferrat. Gunther pensait avoir tout fait pour quitter son passé. Jusqu'au jour où Harold Hennig, ancien criminel de guerre travaillant pour les services secrets d'Allemagne de l'Est, se présente à l'Hôtel. Et c'est bien malgré lui qu'il se retrouve impliqué dans un chantage exercé sur Somerset Maugham, grand auteur britannique et homosexuel notoire.

Philip Kerr, qui mêle avec art la fiction et les personnages historiques, nous plonge dans les eaux troubles de la Guerre Froide. C'est autour de Somerset Maugham, écrivain Anglais très en vogue dans les années 20 et 30 et ancien espion Britannique, que se développe l'intrigue. Entre le milieu homosexuel de Maughan et les espions britanniques, la Stasi et du KGB, Bernie Gunther doit combattre pour rester en vie. Tout y est pour un bon triller historique : complot, intrigue suspense, machination, femme fatale. Philip Kerr nous offre aussi à travers son polar une intéressante biographie romancée de William Somerset Maugham.
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On retrouve Bernie Gunther concierge au Grand Hôtel de St Jean Cap-Ferrat sur la Côte d'Azur sous une fausse identité. Sa femme vient de rentrer en Allemagne. Sa seule distraction consiste en parties de bridge bi-hebdomadaires.
Il se trouve invité dans la résidence de Somerset Maugham, écrivain mais aussi ancien espion qui se trouve soumis à un chantage dû à son homosexualité. Ce chantage est le fait d'une ancienne connaissance de Gunther mais pas vraiment un ami. Bernie doit servir d'intermédiaire.
Espionnage, chantage, meurtre, mensonges… Une histoire un peu embrouillée mais j'ai apprécié d'y trouver le célèbre écrivain anglais.



Challenge ABC 2019-2020
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Autant le dire d'emblée, ce n'est pas le meilleur Philip Kerr, mais pour les inconditionnels comme moi, c'est toujours un plaisir de retrouver Bernie Gunther, plaisir teinté de tristesse et d'émotion cette année en raison du décès de l'auteur.

On retrouve donc Bernie sur la Côté d'Azur en 1956, où il exerce sous un faux nom la profession de concierge dans un hôtel de luxe.
Plus ironique, cynique et mélancolique que jamais, il va se retrouver mêlé à une sombre histoire de chantage et d'espionnage que je n'ai pas trouvée passionnante, même si au détour elle nous permet d'en apprendre plus sur un événement marquant de son passé.

Plus que l'intrigue en elle-même (pour l'espionnage, je préfère John le Carré), j'ai apprécié le style et l'écriture de l'auteur, et j'ai savouré chaque chapitre de ce livre, car il ne reste désormais que Bleu de prusse avant que la série ne s'achève.
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Il y a des personnages de roman qu'on prend plaisir à retrouver, comme un vieil ami. Bernie Gunther est un de ces vieux compagnons de lecture, que l'on suit depuis maintenant onze volumes ! J'ai connu le héros de Philip Kerr avec la Trilogie Berlinoise, lu d'une traite tellement c'était passionnant. Un héros égal de Philip Marlowe et Sam Spade, à l'époque sombre et agitée du Nazisme : c'était très tentant. Au roman de détective classique, avec son univers de marlous et de femmes fatales, Philip Kerr a ajouté une bonne dose d'histoire et de politique, pour un mélange qui rend accro les lecteurs.

C'est un pari que de faire tenir du roman policier dans une période aussi glauque, sans faire de son héros un cliché du Mal ou du Bien. C'est ce que j'ai aimé avec Bernie Gunther : observer un ex-flic reconverti dans le privé, se frotter au double problème de sa profession particulière, et de la situation politique de son pays. Tout en nuances et d'un réalisme historique admirable, les romans mettant en scène Bernie Gunther abordent l'histoire de l'Allemagne depuis la montée de Hitler, jusqu'à la chute de son régime, la construction du mur de Berlin et l'après guerre.

On retrouve donc notre héros en France, début des années cinquante, reconverti en tant que concierge d'un hôtel à Saint-Jean-Cap-Ferrat : les activités de Gunther dans l'Allemagne Nazie ont laissé des traces, et même s'il est loin d'avoir été un serviteur du Reich, Gunther se retrouve sur une liste de criminels nazis (ce qui est ma foi fort ironique quand on a lu toutes ses aventures… mais je vous laisse le plaisir de les découvrir.)

Bref, Bernie s'ennuie sur la Côte d'Azur, et franchement je le comprends, c'est depuis toujours un repaire de petites dames âgés et d'anglais mortifères. Mais heureusement sa route va croiser celle d'un anglais tout sauf ennuyeux: rien moins que Somerset Maugham, l'écrivain (le roi de la nouvelle, pas ennuyeux du tout !), mais aussi espion de la Couronne. Et c'est en tant qu'ex-espion que Somerset se retrouve dans l'embarras, embarras duquel notre bon Bernie va tenter de le sortir, au risque de compromettre sa propre sécurité.

On a donc là tout les ingrédients d'un bon polar : paysage, femme fatale, personnages troubles, jeux de dupes et mystère, le tout sous la menace d'un danger permanent.

J'ai adoré retrouvé ce personnage. J'aime sa façon de traverser l'Histoire, de naviguer entre les mensonges des uns et ses propres illusions. J'aime infiniment sa mélancolie, qui confine à une forme de détachement et de fatalisme, tout en élégance.

Encore une réussite de Philip Kerr, tant sur le plan de l'intrigue que de la représentation historique.
Lien : http://danslessouliersdocean..
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Hourra ! J'ai retrouvé mon héros préféré, Bernie Gunther. Sa nouvelle enquête se déroule en 1956 à Saint-Jean-Cap-Ferrat, pendant la crise de Suez …
Bernie va bientôt passer le cap de la soixantaine et il s'est réfugié sur la « French Riviera », sous l'identité de Walter Wolf, comme concierge de Grand Hôtel. Ses capacités linguistiques étendues, son expérience à l'Hôtel Adlon de Berlin ont dû lui être utile. Sa femme Elizabeth vient cependant de le quitter. Ne supportant plus l'exil, ne maîtrisant pas la langue, elle a préféré rentrer à Berlin. Il est malheureux, au bout du rouleau, songe sérieusement au suicide …
Mais comme toujours, on ne se débarrasse pas facilement d'un passé tel que le sien. Bernie va se trouver embringué dans une affaire de chantage dont la victime principale est le célèbre écrivain britannique William Somerset Maugham, exilé lui aussi dans sa somptueuse Villa Mauresque, au milieu de ses mignons. Car il ne fait pas bon d'être homosexuel en Grande-Bretagne, c'est même dangereux, et le vieil homme constitue une cible de choix pour un maître-chanteur que Bernie a bien connu en 1937 à Berlin, et aussi en 1945, à Königsberg. Bien, enfin, c'est une façon de parler, car l'homme est un salopard de première.
Une photographe compromettante constitue l'amorce du chantage, mais il y a bien plus dérangeant. Car Somerset Maugham a vécu plusieurs vies : médecin, mais surtout espion de la Couronne depuis la Grande Guerre, voyageant sous la couverture idéale de ses succès littéraires dans le monde entier ensuite, honorable correspondant du MI5 et du MI6 (c'est curieux, j'ai presqu'espéré voir apparaître dans ce roman la figure élancée du Capitaine Francis Blake …). Sur la photo, on reconnaît en effet trois hommes nus au bord de la piscine : Maugham, Antony Blunt et Guy Burgess, deux des traitres de la fameuse « Bande de Cambridge » avec  John Cairncross, Kim Philby et Donald Maclean, ces anciens étudiants recrutés par les services secrets soviétiques alors qu'ils exerçaient au plus haut niveau des services secrets britanniques.
Ces événements et personnages historiques ont marqué notre jeunesse hantée par la Guerre Froide. Les luttes intestines entre services secrets d'un bord comme l'autre (entre le MI5 et le MI6, entre le GRU et le KGB, la piètre opinion qu'ont les Américains des services secrets britanniques …) et les fabuleuses capacités d'infiltration, d'enfumage et de manipulation ouvertes aux deux blocs …
Bref, je me demande si les lecteurs qui n'appartiennent pas à notre génération comprendront les enjeux de cette époque troublée … Sauf les spectateurs assidus des chaines de télévision comme Histoire ou Toute l'histoire, qui auront sans doute apprécié un docu-fiction récent sur le redoutable Erich Mielke, l'homme des services secrets de la RDA qui a procuré à Bernhard Gunther son vrai-faux passeport pour se réfugier en France … A noter aussi que Philip Kerr a aujourd'hui l'âge de son personnage … et que, sans doute, il lui ressemble beaucoup !
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Il s'agit, je l'ai précisé au démarrage, de la 11eme aventure de Bernie Gunther, et je suis toujours là. Alors, autant le dire d'entrée : je suis fan, et, à ce titre, mon objectivité est probablement discutable. Voire, totalement discutable. Mais je vais néanmoins vous donner mon avis sur ce livre, charge à vous de le prendre pour ce qu'il est !

Je ne sais pas comment fait Philip Kerr, mais il parvient à nous livrer à chaque fois des histoires très variées, mais avec un fil conducteur très net. Et, soit il est lui-même, comme son héros, un redoutable joueur d'échecs – malgré ce qu'en dit Somerset Maugham à la fin du livre -, et capable de prévoir ses coups très à l'avance ; soit il a une capacité d'adaptation remarquable.

Dans cet opus, c'est dans l'entourage de l'immense écrivain – mais également membre, un temps, des services secrets britanniques – qu'est Somerset Maugham que se déploie l'intrigue. Et quelle intrigue !

Alors que les services secrets anglais (MI5, MI6) sont profondément atteints par la trahison de Guy Burgess et Donald Mclean, passés à l'est après avoir transmis des informations aux services secrets de l'Union Soviétique pendant près de 20 ans, Harold Heinz Hebel tente de faire chanter Somerset Maugham, d'abord avec une photo illustrant les frasques homosexuelles de l'auteur, en présence de plusieurs agents soupçonnés d'être des traîtres, puis avec des enregistrements des confessions de Guy Burgess. Mais derrière, c'est Roger Hollis, directeur du MI5, qui semble visé…

Bernie Gunther, au milieu de ce panier de crabes, se prend d'amitié pour l'auteur vieillissant, redécouvre l'amour avec Anna French, mais, surtout, se retrouve plongé dans un temps de son passé que nous ne connaissions pas encore… Une fois encore, on retrouve son humour acide, pétri d'un désespoir profond et d'une lassitude extrême nourri de ce qu'il a traversé. Je ne résiste pas à une autre citation qui illustre assez bien, me semble-t-il, son état d'esprit défaitiste, mais d'un profond romantisme tout germanique :

« À mes yeux, la perfection absolue de la villa Mauresque était imparfaite. Jamais je n'aurais pu appartenir à un endroit comme celui-là, parmi des hommes sans femmes. Les femmes sont des créatures à risque, mais c'est ça, la vie – prendre des risques. »

Une aventure bien ficelée, efficace comme Kerr sait nous les concocter. Un excellent moment de lecture qui amène, en plus, à réviser ses connaissances de l'histoire encore récente. Bref, tout ce que j'aime.

Si vous aimez les aventures de Bernie Gunther, précipitez-vous ! Et si vous ne connaissez pas, réjouissez vous : vous avez 11 aventures qui n'attendent plus que vous, alors mettez-vous en quête de la Trilogie berlinoise, point de départ de cette saga…
Lien : https://ogrimoire.com/2018/0..
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J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Bernie Gunther , déjà suivi dans plusieurs romans de Philip Kerr
Et quand on retrouve un personnage il y a d'office une espèce de connivance agréable qui s'etablit
Le plus triste c'est que l'auteur est décedé et que nous allons resté orphelins nous les lecteurs qui l'aimions
Pour cet opus Bernie est dans le sud de la France dans les années 50
L'histoire tourne auteur de l'espionnage entre anglais , est allemands et russes
Un sacré bazard un peu barbant quand même
A certains moments j'étais complètement perdue d'ailleurs
J'ai appris des trucs notamment sur le romancier homosexuel Somerset Maugham
Savant mélange de gens réels et de héros fictifs , j'aime bien cette soupe ( sans navet mouaaahaaaa )
Bernie je le suis depuis un moment
Vu à Berlin , prisonniers chez les russes , vu aussi en Argentine
Enfin un drôle de gars
Ce que je retiens de cette lecture c'est juste ma tristesse de savoir que Philip Kerr n'écrira plus rien
Je suis toujours atteinte quand un auteur que je lis et apprécie , disparaît

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Depuis des années Bernie Gunther, ce cynique et insolent détective et ex-flic berlinois créé par Philip Kerr, fait partie de mes héros favoris; sans doutes des vôtres aussi!

L'auteur plante les fictions de cette série dans une des pires périodes du 20e siècle : le nazisme. Grâce à Bernie, on peut découvrir des pages très sombres de cette période sans jamais consulter d'ennuyeux manuels scolaires. Notre héros a entamé sa carrière de flic au tout début de l'ère nazie, ses enquêtes combinent fiction et réalité pour nous offrir le meilleur des pires heures du 20e siècle. Et ce faisant, on en apprend beaucoup.
Cette fois-ci Philip Kerr a décidé de nous conter une histoire d'espionnage, d'hommes déchus, de survivants, de femmes fatales. On retrouve les personnages et les images d'une époque, les liens secrets entre espions anglais et homosexuels.
À partir de là, Kerr nous parle des drames de la deuxième guerre mondiale en Europe. Mais le plus incroyable, par dessus les descriptions, les ambiances, les dialogues savoureux, le plus incroyable c'est évidemment Bernie Gunther.
Cet opus est le 11e de la série je cois. Si ce n'est déjà fait, je vous suggère de les lire tous. Vous découvrirez l'auteur très complet qu'est Philip Kerr.
J'ai adoré. Bonne lecture.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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