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sur 1874 notes
L'histoire d'un privé allemand pendant,avant et après la seconde guerre mondiale avec en toile de fond L Histoire. Il est rare de voir la guerre de ce côté là de la frontière. le héros est très attachant.
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Un triptyque qui nous plonge dans l'ambiance de Berlin entre 1936 et 1947.
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Les éditions du Masque ont eu la bonne idée de reprendre dans ce gros volume les trois premiers épisodes de la série policière de Philip Kerr, dont le héros, Bernie Gunther, est un ancien membre de la Kripo (Kriminalpolizei, police criminelle), devenu détective privé. J'ai ainsi pu découvrir, comme beaucoup d'autres lecteurs, ces trois romans publiés à la fin des années quatre-vingts.

le premier, L'été de cristal, se déroule en 1936 : alors que se préparent les Jeux olympiques de Berlin, et que tout est mis en oeuvre pour rendre Berlin « présentable » aux puissances mondiales. Cet épisode et le suivant, La pâle figure qui se situe en 1938, mettent notamment en scène la montée en puissance des SS, les luttes de pouvoir au sein des instances dirigeantes, l'installation du nazisme, et bien entendu la course à la guerre. On imagine ce que cet univers a de glacial pour le lecteur : les propos tenus par certains peronnages, les rencontres de Bernie avec Goering et Heydrich…
Philip Kerr est extrêmement bien documenté : la reconstitution historique est minutieuse, tant pour les habitudes allemandes de l'époque, la géographie de Berlin des années quarante, que pour les rapports entre hiérarques du national-socialisme.

Le troisième opus, un Requiem allemand, débute en 1947 dans Berlin ravagé par la guerre et divisé en secteurs d'occupation. C'est une ville et un héros radicalement différents auquel nous avons à faire : Berlin est en ruines, en proie au marché noir et à la prostitution ; les populations sont soumises aux privations et aux exactions de certains soldats. Les forces en présence, principalement Russes et Américains, bataillent pour la domination de la ville et Bernie se trouve pris dans de sombres histoires d'espionnages.
Enfin, la dénazification du pays suscite bien des remous : les identités valsent, les faux certificats (de « non-nazisme ») s'échangent à prix d'or – les plus impliqués s'en sortant souvent…
Ce roman, bien plus sombre que les précédents, les complète admirablement : tel un terrible avant/après.

Je n'ai évoqué ici que les aspects historiques car, vous l'aurez compris, cette Trilogie berlinoise vaut avant tout pour ses qualités quasi-documentaires. en ce sens, les enquêtes de Bernie, bien menées quoique parfois tirées par les cheveux, semblent être plus un moyen qu'une fin en soi. Néanmoins, les amateurs de polars y trouveront leur compte, je pense.
Une lecture addictive qui m'a donné envie de me plonger dans les épisodes suivants…

Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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Dans ce polar 3 en 1, nous découvrons l'ambiance berlinoise avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, du point de vue – et c'est là la grande originalité de cette trilogie – allemand. Bernhard Gunther est un policier non-conformiste et polymorphe au gré des circonstances : d'abord détective privé, puis commissaire, puis espion. Heureusement, Bernhard (dit Bernie) est un flic non-conformiste, car nous sommes quand même chez les nazis, il est donc de bon ton pour le héros de ne pas trop adhérer à la logique du parti et aux ambitions hitlériennes, même s'il est amené à travailler pour quelques dignitaires du régime. Ajoutez à cela un sens de l'honneur inoxydable, un penchant pour la dérision et un réel talent de provocateur, et voilà un héros des plus fréquentables. Les polars sont par ailleurs de facture très classique : les scénarios évoluent logiquement dans leur contexte historique, les enquêtes ne nous épargnent pas les morts violentes, et les personnages secondaires (flics véreux, prostituées au grand coeur, russes machiavéliques…) sont caricaturaux à souhait. Afin d'alléger la noirceur de certaines situations, un humour de bon aloi s'exprime dans les comparaisons et métaphores du récit, et dans les dialogues corrosifs entre protagonistes.
"L'Été de cristal" met en scène Bernie en détective désabusé et inquiet devant la montée de l'antisémitisme, amené à travailler pour un ponte de l'industrie allemande. Bernie n'hésite jamais à fanfaronner devant les membres de la SS et de la Gestapo, et sera contraint de finir son enquête en service commandé dans un camp de concentration. le style bascule tout à coup et se fait alors plus grave.
Dans "La Pâle Figure", Bernie réintègre la Kripo et tente de débusquer un tueur en série s'en prenant aux pures jeunes filles allemandes. le commissaire finira par découvrir un complot machiavélique (mais peu crédible historiquement parlant) ourdi dans les plus hautes sphères du régime nazi.
Dans "Un requiem allemand", les alliés se sont partagé l'Allemagne en général et Berlin en particulier. Devenu agent triple (au moins), Bernie mène une enquête à Vienne, devenue capitale de l'espionnage de l'après-guerre. de réelles surprises parsèment le déroulement de ce troisième roman, rigoureusement construit jusqu'au dénouement.
Au final, voici 1016 pages de lecture rapidement et plaisamment avalées.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge découvrons une ville européenne afin de découvrir comme il se doit la ville de Berlin. J'avoue que le concept et l'histoire m'ont tout de suite attirée : le personnage principal est détective pendant la période nazie, ce qui permet de révéler toute la noirceur de cette période.

j'ai préféré l'histoire développée dans le premier et le second tome, celle du troisième tome ne m'a pas intéressée et j'ai eu beaucoup de difficultés à le terminer, peut être parce que le lieux principal n'était pas Berlin.
Lien : http://sunset-avenue.herobo...
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Excellent ! Jouissif et effroyable...
Merci les conseils du Cercle Polar de Télérama.
Et puis, y-a-t'il de meilleurs protagonistes pour un roman noir que les immondes Goebbels, Himmler ou Heydrich ?
Au placard les Millenium...
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Trois romans policiers qui se lisent d'une traite et qui plairont certainement aux amateurs d'Henning Mankell ou de Stieg Larsson. Ici par contre l'humour grinçant et l'humanisme affleurant de Bernie Gunther, le héro, ex-policier devenu privé, allègent le sordide climat nazi dans lequel baignent les récits et couvrent un peu l'odeur des corps en décomposition qui jonchent les chapitres.

Si le genre n'est pas réinventé, tous les éléments sont maîtrisés avec art et doigté. Seul le troisième tome m'a semblé un peu longuet, mais il se peut que ce soit le fait de les avoir lus l'un à la suite de l'autre. Il faut dire que ce dernier tome est aussi le plus complexe avec sa généreuse portion d'espions, de contre-espions et d'électrons libres.
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Fin de mon été dans le monde du nazisme, cette fois avec trois romans policiers.

Je ne suis pas une spécialiste du genre, mais l'idée me semblait géniale : créer un détective privé sous le régime hitlérien.

Philip Kerr est anglais (écossais exactement) je trouve ce détail important, il connaît parfaitement la période mais il met dans la création de ce personnage un petit côté libertaire qu'on ne retrouve pas dans les études historiques.

Ceci dit, cet auteur sait faire revivre cette période à travers la personnalité de Bernie Gunther., la quatrième de couverture le compare à Philip Marlowe, les amateurs apprécieront.

Si je suis allée jusqu'au bout de la trilogie, c'est pour comprendre une nouvelle fois comment cette violence a pu s'imposer en Allemagne.

Vu sous cet angle, les deux premiers sont très réussis .Le dernier qui se passe à Vienne dans l'immédiate après-guerre m'a un peu déçu. J'aurais aimé comprendre ce que les allemands ont éprouvé en se rendant compte de leurs erreurs.

On comprend qu'en 1947,

- les Allemands se sont unis dans la haine du communisme,

- Vienne était un horrible nid d'espions,

- tous les coups étaient permis,

- les services de contre-espionnage ont permis à des Nazis de s'en sortir au nom de leur hostilité réciproque,

- les Allemands ont détesté l'occupation française (armée de vaincus)

- les Russes n'ont pas hésité à tuer, piller, violer,

Ce que j'aurais voulu savoir :

Est-ce que les Allemands se sentaient responsables et de quoi??



Par contre sur l'intrigue policière de ce même volume est complexe et sans doute plus intéressante.

Bref à lire pour tous ceux qui aiment la littérature policière.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Un polar historico-humoristique sur fond de nazisme, il fallait oser… Philip Kerr l'a fait - et diablement bien fait en plus ! Certes, non pas sans petits défauts, mais compte-tenu de l'ambition de l'exercice, je passe outre volontiers. Cela faisait bien longtemps qu'un polar ne m'avait autant aspiré, questionné, secoué et, pour cela, je sais que cette série fera date dans mes lectures...
Lien : http://lemondeselonpickwick...
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L'idée du roman est très interessante, mais je n'ai pas réussi à me passionner pour ces histoires de détective ...seul le contexte historique m'a tenu en haleine et malheureusement cela assez bien exploité pour les 1000 pges que ce roman represente;
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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